Le Rhin, Tome II
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Victor Hugo. Le Rhin, Tome II
LETTRE. BACHARACH
LETTRE XIX. FEUER! FEUER!
LETTRE XX. DE LORCH A BINGEN
LETTRE XXI. LÉGENDE DU BEAU PÉCOPIN ET DE LA BELLE BAULDOUR
I. LÉGENDE
II. L'oiseau Phénix et la planète Vénus
III. Où est expliquée la différence qu'il y a entre l'oreille d'un jeune homme et l'oreille d'un vieillard
IV. Où il est traité des diverses qualités propres aux diverses ambassades
V. Bons effets d'une bonne pensée
VI. Où l'on voit que le diable lui-même a tort d'être gourmand
VII. Propositions amiables d'un vieux savant retiré dans une cabane de feuillage
VIII. Le chrétien errant
IX. Où l'on voit à quoi peut s'amuser un nain dans une forêt
X. Equis canibusque
XI. A quoi l'on s'expose en montant un cheval qu'on ne connaît pas
XII. Description d'un mauvais gîte
XIII. Telle auberge, telle table d'hôte
XIV. Nouvelle manière de tomber de cheval
XV. Où l'on voit quelle est la figure de rhétorique dont le bon Dieu use le plus volontiers
XVI. Où est traitée la question de savoir si l'on peut reconnaître quelqu'un qu'on ne connaît pas
XVII. Les bagatelles de la porte
XVIII. Où les esprits graves apprendront quelle est la plus impertinente des métaphores
XIX. Belles et sages paroles de quatre philosophes à deux pieds ornés de plumes
LETTRE XXII. BINGEN
Отрывок из книги
A Bacharah, minuit venu, on se couche, on ferme les yeux, on laisse tomber les idées qu'on a portées toute la journée, on arrive à cet instant où l'on a en soi tout ensemble quelque chose d'éveillé et quelque chose d'endormi, où le corps fatigué se repose déjà, où la pensée opiniâtre travaille encore, où il semble que le sommeil se sente vivre et que la vie se sente sommeiller. Tout à coup un bruit perce l'ombre et parvient jusqu'à vous, un bruit singulier, inexprimable, horrible, une espèce de grondement fauve, à la fois menaçant et plaintif, qui se mêle au vent de la nuit et qui semble venir de ce haut cimetière situé au-dessus de la ville où vous avez vu le matin même les onze gargouilles de pierre de l'église écroulée de Saint-Werner ouvrir la gueule comme si elles se préparaient à hurler. Vous vous réveillez en sursaut, vous vous dressez sur votre séant, vous écoutez: – Qu'est cela? – C'est le crieur de nuit qui souffle dans sa trompe et qui avertit la ville que tout est bien, qu'elle peut dormir tranquille. Soit; mais je ne crois pas qu'il soit possible de rassurer les gens d'une manière plus effrayante.
A Lorch on peut être réveillé d'une façon encore plus dramatique.
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Asculum, en effet, ne peut entrer dans un vers alexandrin.
C'était la fête du village. La place, l'église et la mairie étaient endimanchées. Le ciel lui-même, coquettement décoré d'une foule de jolis nuages blancs et roses, avait je ne sais quoi d'agreste, de joyeux et de dominical. Des rondes de petits enfants et de jeunes filles, doucement contemplées par des vieillards, occupaient un bout de la place qui était tapissé de gazon; à l'autre bout, pavé de cailloux aigus, la foule entourait une façon de tréteau adossé à une manière de baraque. Le tréteau était composé de deux planches et d'une échelle; la baraque était recouverte de cette classique toile à damier bleu et blanc qui rappelle des souvenirs de grabat et qui, se faisant au besoin souquenille, a fait donner le nom de paillasses à tous les valets de tous les charlatans. A côté du tréteau s'ouvrait la porte de la baraque, une simple fente dans la toile; et au-dessus de cette porte, sur un écriteau blanc orné de ce mot en grosses majuscules noires:
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