Читать книгу Campagne de la frégate "la Manche" dans les mers de l'Inde - Adolphe Desjardins - Страница 3

AVANT-PROPOS.

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Table des matières

Je désirais depuis long-temps qu’un des officiers de la division navale de l’Inde s’occupât de la rédaction historique de la campagne faite par les bâtiments de guerre employés dans ces mers, depuis le traité d’Amiens jusqu’en1810.

J’avais même proposé à quelques-uns de ceux qui avaient la possibilité de le faire de les aider de mon journal, de ma mémoire et de quelques documents que j’avais recueillis: mais les voyages nombreux, l’éloigne

ment et les occupations incessantes de presque tous, m’ont privé de la faible part que j’aurais voulu prendre a cette rédaction.

Après les frégates la Sémillante et la Canonnière, la Manche fût celle qui séjourna le plus long-temps, et fit les plus longues croisières dans les mers de l’Inde.

C’est en rattachant la part que cette frégate prit dans les faits accomplis par les divers bâtiments de la division, que j’ai puisé la notice que j’offre à nos anciens camarades, et aux marins de tous les quartiers maritimes de la France, qui furent dignement représentés sur les frégates de cette station, et pour rappeler à ceux-ci le dévouement et la glorieuse persévérance de leurs prédécesseurs, et augmenter les sentiments de reconnaissance que l’on doit à ceux qui, dans ces parages, firent briller le nom français d’un nouvel éclat.

Ce travail, ainsi que je l’ai dit, appartenait à un officier de la marine; j’ai proposé à plusieurs de ceux de la division de s’en charger; mais le temps et les circonstances leur ayant refusé leur concours, j’ai pensé que je pouvais essayer de faire ce que le médecin de l’expédition du capitaine Cook et l’aumônier de Tourville avaient fait; si je n’ai pas réussi comme eux, j’aurai du moins la satisfaction intérieure d’avoir eu la patriotique idée de consacrer quelques instants à la mémoire des officiers et des marins de la seule division navale qui servit d’émule aux bâtiments de l’empire, et qui soutint l’honneur du pavillon national.

Le pays oublieux de tout ce qui a quelques jours de date, n’apprendra pas sans un juste sentiment d’orgueil que les amiraux Duperré, Roussin, Hugon, Baudin et Hamelin, conquirent leurs grades à bord des frégates de la division; et que ces titres honorables n’excitèrent jamais la surprise ni la jalousie de leurs contemporains, dont les sentiments d’estime furent encore augmentés par la juste reconnaissance de la patrie.

Campagne de la frégate

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