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II. Au café

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—Sa place n'est pas ici, répète-t-il. Nous sommes pauvres; nous demeurons dans une pauvre maison; il y a place pour deux et non pour trois.

Mère Barberin pleure et l'enfant tremble dans un coin.

Le lendemain, à midi, Barberin quitte la maison avec le petit garçon. Ils marchent dans la direction du village. Comme ils passent devant le café, le propriétaire invite Barberin à boire quelque chose, et Barberin entre avec l'enfant dans le café.

À une des tables du café est assis un vieillard à barbe blanche, vêtu d'un costume bizarre. Il porte sur la tête un chapeau de feutre gris, orné de plumes vertes et rouges, et sur le corps une peau de mouton. Trois chiens restent tranquilles près de la chaise. Pendant que Remi regarde avec curiosité l'homme et les chiens, le maître du café et Barberin causent ensemble. Barberin raconte qu'il a l'intention de mener l'enfant à l'hospice.

—Oh! Oh! dit le vieillard, vous ne voulez pas garder cet enfant dans votre maison? Vous ne voulez pas qu'il mange plus longtemps votre pain? Donnez-le-moi, et je vous paye vingt francs par an.

—Vous voulez que je vous donne ce joli garçon pour vingt francs par an?

—Oui, pour vingt francs. Je n'achète pas cet enfant, je le loue.

—Vingt francs! murmure Barberin.

—C'est un bon prix et je paye d'avance. Vous touchez quatre belles pièces de cent sous et vous êtes débarrassé de l'enfant.

Le Premier Livre

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