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VIE DE JEAN HOUDON

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Au début de l’année 1889, — qui fut, à Versailles surtout, l’année d’un immortel centenaire, — lors de la fondation de l’Association artistique et littéraire, deux vœux furent formulés par les membres de cette Société :

Elever une statue au sculpteur Jean-Antoine Houdon;

Donner au Petit-Théâtre de Trianon une représentation qui remettrait dans sa pleine lumière ce joyau du XVIIIesiècle.

Ces vœux ont été réalisés.

La statue du grand sculpteur versaillais est inaugurée depuis le 28 juin 1891.

La représentation à Trianon a eu lieu le 1er juin précédent. Elle a permis d’achever l’œuvre entreprise.

Mais n’anticipons pas sur les événements. L’idée d’élever à Jean Houdon une statue dans sa ville natale date de loin; dès 1855, MM. Délerot et Legrelle émettaient ce vœu dans un remarquable mémoire qu’ils présentaient à la Société des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Seine-et-Oise sur la vie et l’œuvre de Houdon; ce mémoire, qui fut couronné par cette Société, dans sa séance solennelle du 27 avril 1855, concluait en demandant que «l’artiste qui

» a élevé tant de statues eût aussi la sienne

» dans sa ville natale, à côté de son conci-

» toyen Ducis».

De longues années devaient s’écouler avant qu’il fût donné suite à l’acte de justice dont MM. Délerot et Legrelle avaient pris l’initiative. Mais la semence était jetée, le grain devait lever un jour. Une fois de plus on put voir, en cette occasion, ce qu’est la puissance d’une idée, lancée tout d’abord au centre d’un cercle restreint, elle ne donne pas ce que l’on était en droit d’espérer; elle reste là, bientôt le silence se fait, on pourrait croire que l’idée est morte... Morte, non pas! Ce silence, c’est l’hiver qui semble donner à la nature l’aspect de la mort, mais qui n’est en réalité que le passage du sommeil au réveil, — sommeil plein de travail, pendant lequel la nature se prépare à revivre. De même, pendant cet apparent sommeil, l’idée, ce grand moteur de l’intelligence, pénètre doucement dans le cerveau des hommes, pour aboutir un jour quand l’heure a sonné.

Ainsi en fut-il du projet de MM. Délerot et Legrelle; conçu en 1855, il ne devait être repris qu’en 1889, par MM. Tony Noël, statuaire, et Paul Favier, architecte.

Appuyés et encouragés par l’Association artistique et littéraire, dont ils faisaient partie dès sa fondation, ces deux artistes se mirent immédiatement à l’œuvre et, le mardi 25 juin 1889, ils invitaient à l’Hôtel des Réservoirs, siège de l’Association, la municipalité versaillaise, les bureaux des différentes sociétés savantes de notre ville et nombre d’artistes et hommes de lettres, à venir examiner la maquette au quart d’exécution qu’ils venaient d’achever. Un peu plus tard, cette maquette fut soumise au public, à l’exposition annuelle de la Société des Amis des Arts; elle y remporta la grande médaille d’honneur.

Au cours de cette soirée du 25 juin 1889, l’auteur de cette notice fit une conférence sur la vie de Houdon; il y résuma notamment l’important travail de MM. Délerot et Legrelle. Pour retracer le plus brièvement possible la biographie de Houdon, nous demanderons la permission d’emprunter à cette conférence les quelques extraits qui suivent.

Jean-Antoine Houdon naquit à Versailles dans le quartier Saint-Louis, au n° 1 de la rue du Potager, le 30 mars 1741; son père était portier d’une dépendance du Palais.

Dès son plus jeune âge, Jean Houdon accusa les plus grandes dispositions pour le dessin et la sculpture; à peine âgé de vingt ans, il remporta le premier grand prix de Rome avec un bas-relief intitulé La Reine de Saba apportant des présents à Salomon.

Après avoir étudié, sous la direction de Michel-Ange Stoldtz et de Pigalle, le jeune sculpteur travailla, mais fort peu de temps, avec J.-B. Lemoigne.

Pendant son séjour à Rome, où il resta environ huit ans, Houdon exécuta la statue colossale de saint Bruno; cette œuvre d’art, de neuf pieds de haut, est encore sous le portique de Sainte-Marie-des-Anges. C’est en la regardant que le pape Clément XIV prononça ce mot célèbre: «Si la règle de son ordre ne prescrivait pas le silence à saint Bruno, elle parlerait.»

C’est encore à cette époque de sa vie que Houdon exécuta le célèbre Ecorché auquel son nom est resté attaché : «L’Ecorché ne parut en France, dit M. Délerot, qu’en 1769, et voilà pourquoi, généralement, on en reporte la composition à cette époque trop avancée. C’est cependant une grave erreur; il fut exécuté à Rome, et Houdon, à son retour même, en donna un plâtre à l’Ecole de Paris. Plus tard, Houdon le remania et un nouveau plâtre de cette seconde édition, revue, corrigée, coulée en bronze, fut encore offert à l’Ecole de Paris. L’Ecorché est une de ces œuvres modestes mais nécessaires, obscures mais fécondes, qui ne créent pas le génie mais qui font son éducation. Evidemment, une œuvre aussi purement scientifique, aussi laborieuse, ne produira aucun de ces enthousiasmes faciles et banals qui s’attachent aux triomphes bruyants et aux ovations fastueuses, mais contestées bientôt. Ce n’est qu’à un juge sérieux qu’il appartiendra de comprendre l’importance et l’indispensable utilité de ce travail, auquel tant de sciences diverses ont contribué, et qui honorerait un médecin autant qu’un sculpteur.»

Rentré en France, Jean Houdon exposa en 1771 un Morphée qui le fit entrer à l’Académie des Beaux-Arts, puis une Vestale et une Minerve. S’il fallait énumérer ici toutes les œuvres de Houdon, un long catalogue serait nécessaire; dans celui qui a été dressé par MM. Délerot et Legrelle on ne relève pas moins de cent quatre-vingts œuvres principales tant en statues, bustes d’hommes, de femmes et d’enfants, qu’en études, médaillons, bas-reliefs et monuments de toute sorte.

Le 22 juillet 1785, Houdon emmené par Franklin, s’embarquait pour Philadelphie; il y arrivait le 14 septembre. Le 3 octobre il était à Mount-Vernon. Qu’allait-il faire si loin de sa patrie? — La statue de Washington.

Houdon passa quinze jours avec le général et revint en France le 4 janvier 1786. A l’aide de la maquette composée en Amérique, il fit l’admirable buste en marbre qui orne depuis cette époque la salle des séances de l’Etat de Virginie. Il ne faut pas confondre ce buste avec celui qui est à Versailles; ce dernier qui date de l’an X fut demandé à Houdon pour la galerie des Consuls aux Tuileries. L’impartialité me fait un devoir de dire que ce buste n’a rien ajouté à la gloire du grand sculpteur.

A la même époque appartiennent les bustes de Catherine II, de Diderot, du prince Galitzin, de Turgot, de Gluck, de Molière, de J.-J. Rousseau, de Sophie Arnould et la statue de Tourville...

Nous arrivons maintenant au point culminant de la vie de Houdon, à la période durant laquelle son génie passionna au plus haut degré le public tout entier et qui reste, à cent années de distance, comme le dernier effort de l’école classique en sculpture.

C’est en 1781 que Houdon exposa au Salon son Voltaire assis. Je n’ai pas l’intention de caractériser ce chef-d’œuvre; je n’aurais pour cette tâche ni le talent ni l’autorité nécessaires. Je me contente, comme bien d’autres, d’admirer. Dans cette œuvre immortelle le génie de Voltaire semble renaître à la vie; nulle part on ne saisit davantage toute la puissance d’expression que l’art peut communiquer à l’inerte matière. Comment, dans ce foyer de la Comédie française où les générations se succèdent en l’admirant, cette belle et noble statue n’évoquerait-elle pas le souvenir de ces vers si connus du plus gracieux des poètes, qui, ce jour-là, fut l’un des plus sévères:

Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire

Voltige-t-il encor sur tes os décharnés?

Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire

Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés!

Oh! oui, il a bien rendu ce sourire railleur peut-être plutôt que hideux, — ce rictus d’un homme qui sembla vivre plusieurs années dans l’agonie, mais dans une agonie spéciale où, possesseur de la toute puissance de son génie, il lançait les plus terribles épigrammes de cette même plume qui adressait encore des madrigaux spirituellement galants aux marquises de l’aimable XVIIIe siècle.

Toutes les qualités de Houdon se retrouvent dans la statue de Voltaire: la loyauté artistisque d’abord qui est le propre de son caractère, puis la scrupuleuse étude du détail, car c’est par le détail, par les finesses d’expression que Houdon arrive à la ressemblance, à la vérité. Dans toutes les productions du maître on trouve cette exécution faite de grâce et de facilité...

Je m’arrête ici; malgré moi je sens que je me laisserais entraîner à parler de ce chef-d’œuvre de Houdon, et pourquoi parler mal d’un sujet que tous connaissent si bien? Je ne veux en terminant, que reporter mon souvenir vers Mme Denis, et la remercier encore d’avoir offert la statue de Voltaire à l’Académie française.

Comment aussi, Messieurs, ne pas mentionner cette fameuse Diane nue refusée au Louvre, parce qu’elle était nue, et qui est actuellement en Russie, au musée de l’Ermitage? Tous, vous avez aussi entendu parler de la Frileuse et de la Grive suspendue par une patte, ces œuvres charmantes. Vous connaissez, tout au moins par le dessin, les bustes de Buffon, de d’Alembert, Franklin, Lafayette, Louis XVI, du comte de Provence, du prince de Prusse, de Mirabeau, de Bouillé, et tant d’autres?

La Révolution ne fut pas favorable à Houdon. Ce fils de ses œuvres n’était-il pas devenu un aristocrate du génie?

N’ayant, au cours de cette époque troublée, aucune commande publique ou privée, Houdon eut l’imprudence, pour occuper ses loisirs, de reprendre une vieille statue de sainte Scolastique, abandonnée depuis plus de trente ans dans un coin de son atelier; il fut dénoncé à la tribune de la Convention; mais il trouva un défenseur dans un membre de l’Assemblée qui eut la présence d’esprit de transformer l’image de la sainte en une statue de la Philosophie; Houdon ne fut plus inquiété. Peu de temps après il était appelé à l’Institut de France. Durant de longues années encore, de nouveau tranquille et honoré, Houdon continua de travailler. Lorsque Bonaparte fut devenu Empereur, il reçut la commande d’une statue colossale de Napoléon, ne mesurant pas moins de 15 pieds de haut; elle était destinée à surmonter, à Boulogne, la colonne élevée à la gloire de la Grande Armée. Il fut également chargé d’en exécuter les bas-reliefs; ce monument ne fut pas achevé alors; le bronze qui lui était destiné servit à couler la statue de Henri IV, relevée par la Restauration.

Je ne vous parlerai que pour mémoire des différents bustes, tant du premier Consul que de l’Empereur. Tout le monde connaît à Versailles une lithographie composée par M. Eugène Battaille, représentant Houdon modelant le buste de l’Empereur. Beaucoup d’entre nous ont cru et croient peut-être encore que cette gravure était l’œuvre de Battaille; il n’en est rien, le hasard a fait découvrir que la lithographie n’est qu’un plagiat d’un tableau de Boilly (1761-1830), lequel figura à l’Exposition universelle de 1889. Les deux dernières années de la vie de Houdon furent tristes; ses facultés s’éteignirent peu à peu, et cet homme dont l’origine avait été si humble et qui successivement devint membre de l’Institut en 1796, professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, en 1805, recteur, puis professeur émérite en 1823, chevalier de l’Empire par lettres patentes du 28 janvier 1809, confirmées par Louis XVIII, le 17 janvier 1817, chevalier de la Légion d’honneur en 1804, — cet homme qui venait d’étonner sa génération et qui avait, en quelque sorte, incarné en lui le grand art de la sculpture, assistait inconscient aux séances de l’Institut ainsi qu’aux représentations du Théâtre-Français!

Houdon mourut le 16 juillet 1828 au milieu de tous ses enfants. Dès les premiers jours de juillet il avait commencé à s’éteindre lentement. Sa vieillesse du reste n’avait été affligée d’aucune infirmité physique.

Cette partie de notre conférence, que nous venons de reproduire, parle peu de Houdon comme homme; en effet, la vie de l’artiste, très paisible et très laborieuse, s’écoula dans son atelier. Fréquentant peu le monde, Houdon se renfermait dans ses pensées, et ce n’est qu’après les avoir longuement mûries qu’il les mettait à exécution.

Parmi les rares anecdotes que l’on rapporte au sujet du célèbre sculpteur, il en est une cependant qu’il convient de relater: elle a été très finement racontée par M. Philippe Gille, qui a témoigné une si précieuse sympathie à l’œuvre de la statue de Houdon.

«Je suis le père de Voltaire, répondait, sous la Restauration, un vieux monsieur qui tenait à pénétrer dans la salle de la Comédie Française. — Le contrôleur, un peu étonné, écrivit au registre des entrées: «M. Voltaire père». Ce vieux monsieur très chauve, et que Gérard avait pris pour modèle de l’un des vieillards qui figurent .dans son tableau d’Henri IV à Paris, n’était autre que Houdon, et «son fils», c’était le merveilleux marbre qui semble présider au foyer du Théâtre Français».

Avant de terminer cette première partie de notre travail, nous demanderons la permission de signaler encore une œuvre de Houdon, très peu connue, et d’un caractère tout particulier. Voici en effet ce que nous lisons dans un ouvrage intitulé : Voyage historique de Paris à Chartres, par A. MOUTIER, 1851.

«Le château de Bellevue devint sous le règne de Louis XVI la propriété de Mesdames de France, tantes du Roi.

» Dans le grand salon de ce château, en présence de Marie-Antoinette, résonne sous les doigts du célèbre Piccini, le premier piano de Sébastion Erard. Ce piano provoque l’admiration de la Reine, réduite encore aux petits clavecins d’Allemagne. Il avait été commandé par le duc de Lauzun et destiné à Mme de Villeroy; son enveloppe était de laque dorée; ses pédales étaient couronnées d’un groupe mythologique dessiné par Houdon; ses parois intérieures étaient couvertes de délicieuses peintures de Boucher, de Greuze et de Vanloo ».

Telle fut, aussi brièvement résumée, que possible — la carrière artistique de Houdon; il n’en est guère de plus longue, ni de plus glorieuse. On pouvait donc s’étonner que dès le lendemain de la mort de ce grand artiste, qui de son temps n’eut pas d’émule, Versailles, sa ville natale, et la France, sa patrie, ne lui eussent pas décerné la consécration suprême que son ciseau avait assurée à tant d’autres personnages souvent moins célèbres.

Ce fut ce sentiment de surprise et de regret dont l’Association artistique et littéraire se fit l’organe écouté dans la lettre suivante adressée, le 20 juillet 1889, au maire et au conseil municipal de Versailles:

Monsieur le Maire,

Messieurs les Conseillers municipaux,

HOUDON, notre concitoyen, est un des plus grands statuaires de la France. Dans l’histoire de l’art, son nom est au premier rang, et par une rare fortune, son œuvre dominant les révolutions du goût, a conquis l’admiration de toutes les écoles. Il est le représentant le plus populaire de notre sculpture nationale du XVIIIe siècle. Tout le monde a dans la mémoire les merveilleux portraits de tant d’hommes illustres dont son génie a fixé les traits pour la postérité. Il a été dans son temps comme on l’a dit: «le statuaire ordinaire de la gloire.» C’est à lui que la République naissante des États-Unis demandait la statue de son fondateur Washington, et en Europe, Rome aussi bien que Saint-Pétersbourg, s’enorgueillissent de Posséder quelques-uns de ses chefs-d’œuvre.

La ville natale d’un tel artiste aurait été impardonnable si elle avait paru indifférente pour une gloire si éclatante et si incontestée. Versailles n’a pas commis cette faute. Elle a déjà rendu des hommages à Houdon, et plus d’une fois on a pensé à lui élever la statue qui lui est due. Aujourd’hui, ce projet peut recevoir facilement son exécution, grâce à un heureux concours de circonstances favorables.

Deux artistes de notre ville: MM. Tony Noël, ancien élève de notre école municipale, grand prix de Rome, l’un de nos meilleurs statuaires, et M. Favier, l’architecte bien connu de nous tous, se sont associés pour faire le modèle d’une charmante statue qui a déjà été saluée par les suffrages de tous les connaisseurs. Il était, en effet, impossible de créer une œuvre qui fût mieux en harmonie avec le génie du statuaire que les artistes voulaient honorer. Houdon ressuscite tout entier dans cette image pleine de vie et d’élégance.

Quelle voie suivre pour que ce modèle si séduisant soit exécuté et décore bientôt une des places de notre ville?

L’Association artistique et littéraire de Versailles qui a pris cette œuvre sous son patronage a pensé qu’il convenait de recourir au procédé le plus simple et le plus usité : l’ouverture d’une souscription publique, et c’est au nom de cette Association que les soussignés viennent aujourd’hui, Monsieur le Conseiller, vous demander avec l’appui du Conseil municipal les autorisations légales nécessaires.

Nous nous proposons d’élever cette statue de Houdon dans le jardin placé à l’extrémité de la rue Duplessis et de l’avenue de Ville-neuve-l’Etang. Se détachant sur un fond de verdure terminant la perspective d’une rue importante, elle produirait, croyons-nous, l’effet le plus heureux, et ce quartier de notre ville, destiné dans l’avenir à un grand développement, ferait, nous le savons, le meilleur accueil à cette belle œuvre d’art.

De tous côtés, notre projet a déjà reçu de précieux encouragements. Il est de ceux qui ne sauraient soulever aucune question, soit de personne, soit de parti. Nous venons donc vous le soumettre avec confiance, persuadés que nous trouverons auprès du Conseil municipal tout entier la sympathie, sans laquelle nous ne voudrions pas commencer notre propagande et ouvrir notre souscription.

Ce que nous demandons, en résumé, au Conseil municipal, c’est de nous permettre d’offrir à la ville de Versailles un monument digne d’elle et de l’un de ses plus glorieux enfants. Le Conseil donnerait satisfaction à nos vœux:

1° En votant une subvention qui figurera en tête des listes de souscription, comme un hommage rendu par sa ville natale à la mémoire de Houdon et comme une adhésion officielle à l’œuvre projetée par l’Association artistique et littéraire;

2° En mettant à l’étude la question de l’emplacement sur lequel nous désirons voir s’élever la statue de l’immortel sculpteur.

C’est en ces termes que nous comptons, Monsieur le Conseiller, soumettre notre requête au Conseil municipal.

Agréez, Monsieur, avec l’expression de notre gratitude, l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.

Le Comité de l’Association nommé pour l’érection de la statue:

Le Président,

Alph. BERTRAND.

Les Vice-Présidents,

MAZINGHIEN et GOSSELIN.

Le Secrétaire,

L. BATIFFOL.

Le Trésorier,

TIERCELIN.

Les Membres du Comité :

CERF, DÉLEROT, E. DUBIEF, DUSSIEUX, Ch. GOSSELIN, BOSQUET, COUSIN, Firmin JAVEL, MALÉ, MAZINGHIEN, Gabriel MONOD, MOUSSOIR, Maurice ORDONNEAU, Victor RENAULT, Léopold CERF, Auguste JEHAN, Paul LAFFITTE, Marcel LAMBERT, Albert TERRADE.

Le Conseil municipal de Versailles, présidé par le Maire, M. Edouard Lefebvre, qui pendant ces deux années n’a cessé d’être un tout dévoué collaborateur du Comité, fit, dès le premier jour, le meilleur accueil au projet de MM. Tony Noël et Favier.

Le succès de l’œuvre était désormais assuré ; il nous reste à en retracer les diverses phases.

Autour de la statue de Jean Houdon

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