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MUSIQUE ET POÉSIE

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L’éducation d’un Athénien comprenait, de mon temps, trois branches principales, se subdivisant en plusieurs autres. L’enfant était d’abord confié au grammatiste; de là, il passait au cithariste; et le pédotribe entreprenait bientôt après l’assouplissement de ses membres, qui devait l’occuper plus spécialement de dix-huit à vingt ans, époque où les efforts combinés du maître et de l’élève étaient uniquement tendus vers ce but suprême: donner au corps de l’éphèbe toute la force, toute l’agilité, toute l’adresse, toute la grâce enfin, et toute la beauté dont il est susceptible.

Au moment où je débutais chez Lysis, j’entrai dans la classe de musique. La période de grammaire était donc franchie. Mais à Athènes comme ailleurs, les enfants passent rarement d’une classe à l’autre en sachant parfaitement les matières du programme qu’ils abandonnent. Ce serait trop beau s’il en était toujours ainsi, et les écoles réaliseraient un idéal de perfection très exceptionnel ici-bas.

Ainsi, à l’âge que nous avions alors, nous étions tous censés lire et écrire correctement; et si l’on considère que nous n’avions pas appris autre chose pendant les longues années de la première enfance, ce n’était assurément pas trop nous demander. Mais les jeunes têtes sont étourdies et inattentives; au lieu d’utiliser sagement son temps d’étude, on bâille, on cause, on se dispute, on s’amuse en contrebande, et lorsque vient l’heure de produire ses talents, on montre qu’on est un âne et on donne à rire aux gens.

Quoi de plus ridicule, en effet, que les prétentions de l’élégant Euphorion, lorsqu’on venait à découvrir que ce jeune garçon ne savait pas l’orthographe? Crois-moi, Perdiccas, il y a incontestablement dans ce contraste quelque chose de choquant. C’est comme si, dans un palais somptueux, on voyait figurer des meubles sordides, ou comme si, relevant son riche manteau, quelque opulent seigneur nous montrait soudain de pauvres et tristes haillons.

Et n’allez pas croire que, sous ses boucles blondes, Euphorion cachât une cervelle épaisse ou une intelligence médiocre. C’était l’enfant le mieux doué qu’on pût voir. Il avait tout pour lui: une compréhension rapide, une facilité incroyable, de l’éloquence naturelle, une mesure et un goût exquis; une grâce et une justesse dans tous ses actes, ses paroles, ses moindres mouvements, que je n’ai vues qu’à lui. Ajoutez à ces dons précieux le prestige du nom et de la fortune; c’était un véritable favori des dieux.

Mais ses admirables qualités étaient altérées et souvent même neutralisées complètement par un défaut tout athénien, la légèreté, l’instabilité de son humeur. Euphorion, qui aurait pu viser à tout, exceller en tout, ne savait ni vouloir ni persévérer; et malgré son ambition et son orgueil, qui n’étaient pas des plus minces, on l’a vu se laisser dépasser parfois par d’autres qui n’avaient pas la vingtième partie de ses talents, mais qui étaient doués de cette constance qui les remplace tous.

Lycidas, le Lacédémonien, formait avec lui un contraste parfait. Ils représentaient bien tous deux le type de leurs nations rivales; il y avait entre eux une hostilité latente ou déclarée, qui sans cesse les poussait à se rapprocher l’un de l’autre pour se mesurer, se défier, se combattre aux exercices du corps comme aux luttes intellectuelles; Euphorion était incomparablement le mieux doué des deux sous tous les rapports; et cependant il n’était pas rare de voir Lycidas l’emporter sur lui. C’est que toutes les qualités que l’Athénien avait en surface, l’autre les avait en profondeur.

Euphorion, par exemple, comme tous ses compatriotes, aimait chèrement sa patrie, ne perdait jamais une occasion de proclamer Athènes la reine des cités, le flambeau du monde, le modèle des nations, mais ce patriotisme s’échappait surtout en paroles. Il ne lui venait pas en tête que cette nation si chère, il en était un morceau vivant, et que, lorsqu’il dissipait insoucieusement son temps et ses talents, c’était un larcin qu’il lui faisait.

Non moins vantard et hyperbolique lorsqu’il s’agissait des vertus de Sparte, Lycidas s’appliquait du moins à les cultiver. Il avait à un degré éminent le sentiment du devoir; on lui avait enseigné, comme à nous, qu’il devait à la patrie son temps, ses talents, sa fortune et sa vie; mais ces choses, au lieu de les accepter en théorie, sauf à en modifier l’application, il les croyait fortement et agissait strictement selon sa foi.

Voilà, me direz-vous, des vertus admirables et presque trop belles pour qu’on y croie!

Je n’exagère rien pourtant. Le caractère de Lycidas, comme celui de nombre de ses compatriotes, était en effet digne d’admiration. Mais leur défaut, et le sien, était mille fois plus odieux que la légèreté athénienne. Il faut s’être trouvé en contact avec cette insupportable arrogance pour savoir à quel point elle est pesante chez le compagnon habituel de vos études et de vos jeux. Si Euphorion était persuadé de ses avantages, du moins sa mobilité naturelle les lui faisait souvent oublier; on pouvait respirer dans son voisinage. Et puis il avait tant d’esprit, tant de grâce, qu’il savait tout faire — même se louer — avec agrément!

L’autre, au contraire, faisait tout lourdement; il marchait les yeux levés sur ses propres perfections; il ne perdait jamais de vue son mérite. Même en dormant, je crois, il se glorifiait et remerciait les dieux de l’avoir fait mieux que les autres hommes. Et il n’avait aucun esprit... l’esprit, cette monnaie légère, si commune en Attique, qui facilite les rapports, favorise l’entente réciproque, tranche les discussions qui menacent de s’éterniser, et permet souvent, enfin, d’échanger sans grossièretés les vérités les plus dures.

Lycidas, lui, n’en cherchait pas si long; il considérait comme le premier de ses devoirs de vanter ce qui le touchait et de dénigrer tout le reste. Or, comme il ne faisait jamais rien à demi, la chose prenait parfois des proportions épouvantables. Quel que fût le sujet traité, on était sûr que, soit à Sparte, soit dans sa famille, soit par lui-même, la chose était bien mieux faite que partout ailleurs. Quelquefois nous nous amusions de sa jactance, et on lui tendait des traquenards pour l’entendre se glorifier lourdement. Mais, la plupart du temps, ce travers nous était à charge et nous exaspérait à juste titre. Ce n’est pas pour rien que toutes les nations civilisées s’accordent à qualifier d’homme qui ne sait pas vivre celui qui toujours se vante et se glorifie. Car enfin, cette préférence exagérée de soi n’est autre chose que de l’égoïsme, et l’égoïsme déclaré n’est pas admis dans les conventions de politesse.

Toutes ces observations critiques et ces comparaisons, vous pensez bien que je ne les fis pas du premier coup. Ce n’est que la fréquentation journalière qui m’apprit à connaître mes jeunes camarades, leurs qualités, leurs défauts, leurs particularités, leur physionomie propre. Pour le moment, ils se confondaient un peu devant ma vue, et, loin de discerner entre eux des différences, j’aurais été porté plutôt à leur trouver à tous un air de famille, une sorte de type général, comme on fait immanquablement toutes les fois qu’on arrive en pays nouveau. Mais Euphorion et Lycidas formaient l’un avec l’autre un tel contraste, ils étaient si visiblement les représentants de deux races hostiles, que j’en fus frappé, même dès ces premiers instants d’incertitude et de confusion.

Cependant chacun avait regagné sa place et la leçon de musique avait repris son cours. Que le mot de musique ne vous trompe pas. Qui disait musique entendait à la fois grammaire, harmonie et littérature.

Dans les Cavaliers d’Aristophane, le charcutier dit à Démosthène:

Mais, mon cher, je ne sais rien de la musique, excepte mon alphabet, et encore bien mal.

C’est ainsi que nous l’entendions.

Voici la méthode que suivait Lysis. Il prenait un morceau littéraire, en général un de nos chefs-d’œuvre nationaux, le mettait en musique, puis nous le faisait vocaliser à tour de rôle avec accompagnement de la lyre; ou bien, si le genre l’exigeait, de la double flûte. Chaque élève répétait à son tour la même phrase, puis le maître posait des questions et donnait, avant de pousser plus loin, des explications historiques, géographiques, mythologiques, morales, et, telles, enfin, que le passage les comportait. Lysis parlait d’abondance, ne se référant jamais à aucune tablette ou papyrus. Son savoir me parut énorme, et cette partie de la leçon infiniment amusante.

Ce jour-là, on expliquait, comme je vous l’ai dit, l’Antigone de Sophocle, et à l’élève Aristomène, dont le nasillement et les hésitations m’avaient si fort déplu, le Spartiate Lycidas avait succédé.

Ici, point de tâtonnement ou d’incertitude. L’écolier savait parfaitement sa leçon; il la dit sans un accroc; l’intonation était juste, la voix forte, l’accent correct, les repos symétriques; tout semblait mesuré géométriquement. Une machine. n’aurait pas mieux fait. J’étais cloué sur mon escabeau, partagé entre l’admiration et une sorte de somnolence qui me gagnait. La classe était inerte, le maître même paraissait glacé.

Arrivé au bout de son morceau, Lycidas s’arrêta, et, d’un air de soldat au port d’armes, attendit les commentaires.

Lysis lui posa quelques questions; il les résolut sans hésiter et de la façon la plus satisfaisante. Il était imprenable. Pour moi, je me le reprochais, mais je ne lui en savais aucun gré.

«Très bien, Lycidas, dit le maître; très bien, mon fils, tu es l’honneur de la classe; et je ne saurais trop engager certains de tes camarades à imiter ton application au lieu de gaspiller leurs talents!...»

Il soupira. Évidemment, l’exemplaire Lycidas lui avait, comme à nous, jeté un seau d’eau froide sur la tête; et sans doute par un besoin instinctif de réagir il appela:

«Euphorion!»

Le jeune Athénien s’avança et, s’étant placé en face du maître, prit sa lyre.

Certes, je n’avais pas lieu d’être pour lui trop indulgent; mais rien qu’à voir la grâce et la beauté de sa pose, je sentis ma rancune tomber. Il attaqua son morceau.

ANTIGONE. — Pour moi j’ensevelirai mon frère, et ce devoir rempli, il me sera doux de mourir...

Quels accents moelleux, quelle distinction, quelle pureté de style, quelle justesse d’expression, et, sans sortir de la mesure discrète imposée par l’auditoire restreint et la nature du lieu, quelle exquise émotion animait la voix du jeune rhapsode!... Jamais je n’avais entendu si douce harmonie. Véritablement, le génie musical, sinon la science d’Euphorion, était de premier ordre. Tout enfant que j’étais, je le sentais à n’en pas douter; et la beauté, le raffinement extrême de toute sa personne ajoutaient encore au plaisir de l’auditoire; c’était un enchantement. Le visage de Lysis rayonnait.

Aussi ne fus-je pas médiocrement surpris de l’entendre tout d’abord critiquer certains passages que l’élève avait interprétés, paraît-il, d’une façon fantaisiste, au lieu de se soumettre, comme Lycidas, à une scrupuleuse observation du texte. C’était en effet le devoir du maître de parler ainsi; mais combien il était aisé de voir que, si sa voix blâmait, son cœur allait vers Euphorion; qu’il était comme nous tous réchauffé et transporté par ce qu’il venait d’entendre. La critique faite, il ne lui marchanda, d’ailleurs, ni les encouragements ni les éloges. Mais moi je trouvais qu’il ne disait pas le dixième de ce qu’un pareil élève méritait. J’aurais voulu le voir porté en triomphe. Je n’allais pas tarder à reconnaître, pourtant, que Lysis avait de bonnes raisons pour faire des réserves. Par une conséquence de sa facilité merveilleuse, Euphorion se montrait étourdi, inappliqué ; il négligeait ses devoirs, n’apprenait jamais ses leçons, faisait enfin, selon l’expression du maître, le plus lamentable gaspillage de ses talents. Il lui était naturel de bien dire comme de respirer. Il déchiffrait sans effort à première vue; sa voix était ravissante. Il n’avait donc qu’à prendre un chef-d’ œuvre et à le lire pour enchanter son monde. Mais, sitôt qu’une difficulté technique se présentait, comme il n’avait pas pris la peine de l’étudier, c’était une autre affaire. Il l’esquivait, il est vrai, avec une grâce qui n’était qu’à lui. Pourtant cela ne pouvait suffire à contenter les connaisseurs.

De plus, dès que commença le questionnaire, son ignorance, ou plutôt sa coupable négligence, se fit jour, et je dus à regret voir descendre mon héros de son piédestal. Il n’avait même pas jeté un coup d’œil à sa leçon. Il ne savait au juste ni qui était Antigone, ni ce qu’elle venait faire hors des murs de Thèbes, quelle était la situation, quel serait le dénouement... Bref, il était complètement pris au dépourvu.

Je n’en revenais pas, dans mon coin, moi qui avais si souvent entendu mon père ou mon grand-père lire le drame sublime et qui en connaissais chaque scène!...

Comment se peut-il, me disais-je, même s’il n’a pas préparé sa leçon, qu’il ne soit pas en état, sur un sujet si connu, de dire quelques mots pertinents? Ne cause-t-on point, ne savoure-t-on jamais nos chefs-d’œuvre dans la maison de son père? Lui-même, ne lit-il jamais?... Ne va-t-il jamais au théâtre?... Je n’y comprenais goutte.

J’ignorais le talent qu’ont les personnes qui font de la mode et de l’élégance leur poursuite habituelle, pour ne jamais loger rien de beau ou de sérieux dans leur tète. Je ne savais pas que, entre jeunes gens de maison illustre et riche, la forme d’un chiton (j’aurais dû pourtant m’en douter) était chose autrement importante que celle d’une tragédie de Sophocle; qu’ils passaient des heures, des journées à discuter des points de cette importance; l’étude, les goûts littéraires étaient jugés comme indignes d’eux, et bons tout au plus pour le maître d’école. (Je parle d’une période de décadence, bien déchue déjà de la grande époque où la jeunesse dorée d’Athènes se faisait un honneur de discuter chez Socrate.)

Euphorion supportait d’ailleurs sa disgrâce avec un calme qui m’étonnait. D’un air d’indifférence polie, il essuyait les reproches du maître, paraissant attendre patiemment, en garçon bien élevé, la fin de quelque cérémonie ennuyeuse, mais inévitable. Moi, il me semblait qu’à sa place je me serais caché sous terre.

On voyait à la figure de Lycidas qu’il se livrait mentalement à un parallèle entre l’écolier spartiate et l’écolier athénien, et que la comparaison n’était pas à l’avantage de celui-ci.

Cependant le maître, convaincu qu’il n’y avait rien à tirer d’Euphorion, avait pris le parti de développer lui-même le texte, et de page en page il avait, sans s’en apercevoir, dépassé les limites de ce qui avait été donné à étudier. Il en était arrivé à ce passage où le chœur dit en paroles sublimes la grandeur de l’homme, les prodiges accomplis par lui.

Interrogé sur ce point, Euphorion demeura muet. Alors Lysis s’adressa tour à tour à plusieurs autres élèves qui se trouvèrent également embarrassés. L’invincible Lycidas lui-même n’en savait pas plus long que ses camarades; mais il ne perdit pas pour cela un iota de son assurance.

«Excuse-moi, Lysis, dit-il, d’un ton où le respect que tout bon Spartiate étale pour les autorités était tempéré d’une nuance de reproche; la leçon que tu nous a tracée n’allait pas si loin.»

Eh! quoi! cet élève si sérieux, si accompli, n’avait pas même eu la. curiosité d’aller jusqu’au bout d’une tragédie palpitante d’intérêt!... Il avait pu fermer le livre avant d’avoir lu le dernier mot!...

. Serais-je par hasard un phénomène de zèle, moi qui l’ai lue et relue si souvent?

Lysis nous parcourait du regard, sans doute agitant en sa tête des pensées analogues; son œil s’arrêta sur moi:

— Je gage, petit, que tu as quelque chose à dire, toi!

— A ton service, maître, répliquai-je en me levant, intimidé, mais bien content au fond d’être interrogé.

— Tu connais le morceau?

— Je le sais par cœur.

— Dis-le!

Je commençai. D’abord ma voix était si faible que c’est à peine si je m’entendais moi-même. Pensez donc! ma modeste chanson suivant le chant d’Euphorion!... Mais, après tout, je savais ce que d’autres plus grands et plus brillants que moi ignoraient. La conscience de ce fait me donnait du cœur. Et, oubliant ma timidité à mesure que les strophes sonores sortaient de ma bouche, je finis par ne plus penser à la figure que faisait ma petite personne, ma voix s’affermit, et j’achevai sans une seule hésitation cet admirable passage.

Lysis était enchanté ; il prit occasion de cet incident pour tancer ses élèves sur leur indolence.

«Le maître ne peut pas tout lire, tout expliquer, dit-il. Il ne peut que donner l’impulsion; à vous de la suivre. Que de fois vous ai-je engagés à compléter par vos efforts personnels ce que vous avez ébauché à l’école. Vous ai-je assez répété que vous feriez une pauvre figure dans le monde, si, vous contentant de la courte tâche donnée, vous ne poussez pas plus loin vos regards! N’avez-vous donc aucune curiosité ? N’êtes-vous pas avides de connaître en entier ces chefs-d’ œuvre qui porteront le nom grec jusqu’aux confins de la terre; qui le feront vivre dans toute la suite des siècles? N’êtes-vous pas humiliés (je parle surtout aux plus grands, Lycidas, Euphorion), vous citadins, vous vétérans, de voir un nouveau venu, un enfant de la campagne, se montrer votre supérieur en goût et en culture? Que cette leçon vous serve, et tâchez de ne plus étaler à l’avenir une si affligeante insouciance.

- «Toi, Proas, puisque tu as si bien commencé, garde-toi de te laisser gagner par une incurie dont il n’y a ici que trop d’exemples, et bénis les parents qui t’ont élevé dans le culte des muses. Voici une image de Pallas, divine protectrice d’Athènes. Pendant toute la journée, tu auras l’honneur de la porter, comme étant l’élève qui s’est le plus distingué aujourd’hui.»


En même temps, Lysis me remettait une médaille suspendue à une courroie que je passai immédiatement en écharpe autour de ma poitrine. J’étais inondé de joie. Comme on allait être heureux, à la maison, d’apprendre ces bonnes nouvelles! Ah! que j’étais reconnaissant à mes parents des soins qu’ils avaient pris de moi!

Dès ce moment je fus investi auprès de mes camarades d’un prestige qui servit à voiler mes imperfections de campagnard. Il ne fut plus question de mon chiton. Quant à mon accent qui m’avait tant inquiété, personne, je crois, ne l’avait remarqué.

La Vie de collège dans tous les temps et dans tous les pays

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