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DES os, de dimension, de disposition diverses, formant la charpente solide de l’organisme; des ligaments, à fibres résistantes, flexibles, servant à lier entre elles les différentes pièces osseuses; des organes digestifs, où s’élaborent les matières destinées à entretenir et à développer la substance vivante; des vaisseaux, dénombré infini, de grandeur variable, pratiqués dans toutes les parties du corps, et destinés, d’un côté, à porter aux organes leur nourriture déjà préparée, de l’autre, à reprendre les matériaux usés dans le mouvement de la vie; un appareil pulmonaire, par où pénètrent dans l’organisme les gaz indispensables à notre existence, et par où s’échappent les substances volatiles impropres à l’entretien de la santé ; des viscères divers, dont l’intégrité des fonctions importe à l’équilibre de l’économie; un système nerveux, principe animateur, présidant à tous les actes de la sensibilité et de la locomotivité, indispensable à toute perception; des sens, sentinelles vigilantes créées par la nature pour que l’organisme individuel et le monde extérieur maintiennent leurs relations nécessaires, indispensables; telle est cette admirable composition qu’on appelle l’homme physique, ensemble riche de détails, majestueux d’unité et d’harmonie, où chaque fonction nous paraîtrait une merveille si nous n’étions les témoins habituels de ses actes, la scène accoutumée de ses jeux.

Considérée d’une manière plus intime, la vie consiste dans une rotation non interrompue de la matière, dans une mutation continuelle d’éléments qui vont du monde extérieur à l’organisme, deviennent sang, tissus, puis s’usent, se décomposent et rentrent dans le grand courant sanguin, d’où ils s’échappent au dehors. Pour subvenir aux pertes incessantes qui se produisent dans l’acte de la vie, l’homme puise dans le milieu qui l’entoure trois sortes de matières: les unes, organiques, de nature végétale et animale; les autres, minérales, formées d’eau et de sels; enfin de l’air, dont une partie pénétre dans l’économie et suit le torrent circulatoire.

Voilà par quels agents se conserve et se développe l’organisme humain avec ses trois sensations: faim, soif, besoin de respirer. Lorsque les matériaux absorbés sont insuffisants, le corps se flétrit, dépérit et penche vers la tombe. Au contraire, lorsque l’air qui arrive aux poumons est exempt de tout mélange insalubre, lorsque l’alimentation est suffisante, l’énergie vitale augmente. Toutefois, les fonctions digestives ne pourront s’exercer normalement, les organes prendre un accroissement convenable, si le corps reste dans l’inaction, si les divers appareils de l’économie ne sont pas stimulés par le mouvement.

Ainsi les conditions générales de la santé se réduisent à trois:

1° Respiration d’un air pur, soit dans l’intérieur des habitations, soit au dehors;

2° Usage d’une nourriture suffisante;

3° Exercice approprié aux forces du sujet.

Tel est aussi le cadre général de cet ouvrage.

Traité d'hygiène publique

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