Читать книгу Astronomie pour la jeunesse, ou Le système du monde expliqué aux enfants - Arnaud Berquin - Страница 3
INTRODUCTION.
ОглавлениеL’astronomie a pour objet l’étude des corps célestes et des lois qui régissent leurs mouvements. L’astronomie est aussi vieille que le monde. L’imposant aspect du ciel, l’apparition périodique de certains astres sur cette voûte immense, ont frappé les premiers hommes. Les peuples pasteurs ont été les premiers astronomes.
Plus tard, cette science naturelle et diffuse prit une forme plus positive. L’invention de la sphère, la division du zodiaque en douze constellations et les noms donnés à ces derniers paraissent venir des Chaldéens, qui sans doute les tenaient de peuples plus anciens qu’eux.
De l’Orient l’astronomie passa en Egypte. Les monuments de ce pays et quelques passages des anciens auteurs attestent les progrès que la science chaldéenne fit dans les temples de Thèbes et de Memphis.
La Grèce resta indifférente aux études savantes de la Chaldée et de l’Egypte; elle méprisa la vérité que l’école de Pythagore annonçait en disant que la terre tourne sur elle-même et autour du soleil. Eudoxe, Pythéas, Eratosthène firent quelques observations importantes; le dernier essaya même de mesurer la terre par le moyen usité aujourd’hui. Hipparque parut en 160 avant J.-C.; il trouva la vraie longueur de l’année, observa le grand mouvement céleste appelé précession des équinoxes, et dressa un catalogue de vingt-deux mille étoiles. Ptolémée, vers le commencement du deuxième siècle après J.-C., réunit les connaissances astronomiques alors existantes dans un ouvrage que les Arabes ont appelé Almageste, et il y développa un système qui a été suivi en Éurope jusqu’au seizième siècle, et qui consistait à faire de la terre le centre de tous les mouvements des corps célestes.
Copernic, né à Thorn en 1473, fut le premier qui osa révoquer en doute le système de Ptolémée; il démontra que le soleil est immobile au centre de l’univers, et que la terre ainsi que toutes les planètes tournent autour de l’astre qui les chauffe et les éclaire.
Tyego-Brahé s’égara dans de fausses théories, et cependant rendit à la science d’éminents services par ses belles observations. Képler s’immortalisa par la découverte des trois grandes lois qui régissent les corps célestes, et auxquelles il a laissé son nom. Peu de temps après, Oalilee, à l’aide du télescope, dont il peut être regardé comme l’inventeur, ouvrit de nouveaux cieux à l’astronomie, aperçut les satellites de Jupiter et prouva jusqu’à l’évidence le mouvement de la Terre autour du Soleil. Huyghens, Cassini, Helvétius marchèrent glorieusement dans la voie tracée par Copernic, Képler et Galilée; Halley annonça le retour d’une comète; enfin Newton, né en 1643, parvint en méditant les lois de Képler, à découvrir la loi fondamentale de l’univers, c’est-à-dire l’attraction, par laquelle on explique les mouvements planétaires, l’aplatissement des pôles, le flux et le reflux de la mer, en un mot tous les mouvements, toutes les anomalies apparentes observées sur la terre ou dans les cieux. En portant le télescope à une perfection extraordinaire, Herchel agrandit encore pour nous les espaces du ciel et y découvrit la planète Uranus. Olbers, Harding, Piazzi, Hencke et Hind en ont successivement aperçu sept autres, et tout récemment M. Leverrier vient d’indiquer, par le seul calcul des perturbations d’Uranus, la place où doit indubitablement se trouver une planète inconnue.
Enfin de nombreux savants de toutes les nations ajoutent chaque jour de nouveaux compléments à l’édifice de la plus majestueuse des sciences.
Il n’existe aucun traité tout à fait élémentaire de cette science qu’on puisse mettre aux mains des enfants.
Berquin, dans son introduction à la Science de la nature, a enseigné l’astronomie avec cette clarté qui lui est naturelle, et qui saisit si vivement l’esprit de la jeunesse. Nous avons détaché de l’ouvrage ces chapitres si intéressants, nous y avons ajouté quelques notions que les découvertes modernes rendaient indispensables, et nous en avons fait cette petite astronomie que nous publions aujourd’hui. Les enfants la pourront comprendre, et bien des grandes personnes ne la liront pas sans intérêt.
J. C. D.