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CHAPITRE IV
À L’HOSTELLERIE DU « FAISAN D’OR »

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Huit jours après ces événements, un carrosse couvert de poussière tiré par des chevaux ruisselant de sueur, s’arrêtait devant l’hostellerie du Faisan d’Or, gloire du village de Saint-Marcelin.

À l’une des portières se tenait le chevalier Gaëtan-Nompar-Francequin de Castel-Rajac. Sautant prestement de son cheval, il écarta l’un des rideaux du carrosse et aida la duchesse de Chevreuse à mettre pied à terre.

– Attendez là, dit-elle à une femme qui, restée assise dans le véhicule, portait sur ses genoux, enveloppé dans ses langes, un enfant de quelques jours.

Après avoir confié son cheval à un garçon d’écurie, le chevalier de Castel-Rajac et la duchesse entrèrent dans la cour de l’hostellerie, et Gaëtan qui n’avait jamais été d’aussi belle humeur fit une révérence comique à une servante qui balayait le sol, lui disant :

– Pourrais-je parler à la maîtresse de céans ?

La fille, éclatant de rire, déclara :

– Monsieur le chevalier est toujours farceur…

Et, clignant de l’œil vers la duchesse, elle ajouta :

– Surtout quand il est avec de belles dames.

Déjà Mme Lopion, la propriétaire du Faisan d’Or, qui avait reconnu la voix sonore du chevalier, s’avançait vers le seuil et lui disait :

– Vous voilà déjà revenu ? Votre voyage n’a pas été bien long.

Et reconnaissant la voyageuse inconnue qui avait séjourné une nuit dans son hôtel, elle fit, d’un air malicieux :

– Ah ! je comprends !

Gaëtan ne lui laissa pas le temps de développer sa pensée et, tout de suite, il la coupa :

– Je voudrais votre plus belle chambre pour Madame, et une autre…

– Pour vous ?

– Non, madame, pour une nourrice et son nourrisson !

– Tiens…, tiens, souligna la patronne avec un petit sourire polisson.

Au regard sévère que lui lança Castel-Rajac, elle jugea plus prudent de se mordre légèrement la langue, ainsi qu’elle le faisait chaque fois que celle-ci la démangeait par trop.

Ayant ainsi mis un frein à sa faconde, Mme Lopion reprit :

– J’ai ce que vous demandez, monsieur le chevalier.

Castel-Rajac retourna près du carrosse, en fit descendre la nourrice, qui portait avec précaution l’enfant mystérieux, et l’amena jusqu’à la porte de l’hostellerie.

Mme Lopion conduisit elle-même la duchesse jusqu’à la chambre qu’elle lui destinait et qui communiquait directement avec celle qui avait été dévolue à la nourrice.

L’enfant fit entendre un léger cri. La duchesse se mit à le bercer avec autant de douceur que s’il eût été son enfant. Mme Lopion s’était approchée et regardait le nourrisson qui, déjà calmé, s’était rendormi.

– C’est un garçon ? demanda-t-elle.

– Oui, répondit Marie de Rohan.

En glissant un coup d’œil malicieux dans la direction de Gaëtan, Mme Lopion ne put s’empêcher d’ajouter :

– Il ressemble déjà à son papa…

Le jeune Gascon allait protester…, mais, d’un signe rapide, Mme de Chevreuse le retint. Il lui convenait fort que Castel-Rajac endossât la paternité du rejeton d’Anne d’Autriche et de Mazarin, quitte à passer elle-même pour la maman…

Mais, pour se débarrasser de la présence de l’hôtelière, qu’elle commençait à trouver quelque peu encombrante, la duchesse reprit :

– Je meurs de faim. Aussi, je vous prie de bien vouloir donner les ordres nécessaires pour que l’on me prépare un repas que vous aurez l’obligeance de me faire servir dans cette chambre.

Mme Lopion, qui, décidément, ignorait l’art de la plus élémentaire discrétion, demanda :

– Faudra-t-il mettre aussi un couvert pour M. le chevalier ?

– Certainement ! répliqua Marie de Rohan, qui commençait à manifester une certaine nervosité.

– Allez, madame Lopion, allez…, ordonna Castel-Rajac.

Tandis que la tenancière s’éclipsait, la duchesse rendit l’enfant à sa nourrice qui l’emporta dans sa chambre.

Mme de Chevreuse dit alors à Gaëtan :

– Maintenant, ami, je puis bien vous le dire : depuis huit jours et huit nuits que nous avons quitté Chevreuse, voilà la première fois que je respire librement.

– Est-ce possible ? s’étonna le jeune Gascon. Sur l’honneur, je ne me suis pas aperçu un seul instant que vous fussiez inquiète…

– C’est parce qu’en même temps, murmura la duchesse, j’étais une femme divinement heureuse.

– Pour cette parole, laissez-moi vous prendre un baiser…

– Dix, si vous le voulez !

Longuement, ils s’étreignirent. Puis, se ressaisissant la première, Marie reprit :

– Écoutez, mon ami, nous avons à parler sérieusement, très sérieusement même.

Et, encore toute vibrante des caresses partagées, elle poursuivit :

– Que vous disais-je donc ?

– Que, pendant huit grands jours et huit longues nuits, vous aviez été très inquiète…

– C’est vrai ! Je craignais d’apercevoir derrière nous des cavaliers lancés à notre poursuite…

– Par qui donc ?

– Mais… par… le mari…

– Puisqu’il est en voyage !

– Je tremblais à la pensée qu’il ne fût revenu.

– N’étais-je point là pour les recevoir, lui… et ses gens ?

– C’est précisément ce qui me rassurait… Mais vous continuerez à veiller sur ce pauvre petit…

– Puisque je vous l’ai promis !

Et, avec un large sourire, Gaëtan s’écria :

– Il est donc si terrible, ce mari trompé ?

– Oui, plutôt ! déclara Mme de Chevreuse.

Et détournant brusquement la conversation, elle ajouta :

– Il me vient une idée. Tout à l’heure, je me suis aperçue, et vous avez dû le constater aussi, que cette hôtelière était convaincue que cet enfant était le nôtre !…

– Elle a fait mieux que de nous le laisser entendre.

– Je crois qu’à cause de vous, et surtout de vos parents, il serait peut-être bon de couper court à cette légende, et voilà ce que j’ai imaginé… Ce n’est pas extraordinaire, c’est somme toute assez vraisemblable. La morale et la religion vont y trouver leur compte à la fois.

» Que diriez-vous, mon cher Gaëtan, si nous racontions que nous avons trouvé cet enfant, de quelques jours à peine, abandonné sur la route ?

– Pour ma part, je n’y vois aucun inconvénient. Comme vous le dites si bien, cela est fort plausible.

– Nous l’aurions adopté en commun et, qui mieux est, nous prierions M. le curé du pays de bien vouloir, demain, par exemple, baptiser ce chérubin.

– De mieux en mieux, approuva Gaëtan. De cette façon, rien ne me sera plus facile que d’emmener ensuite le nourrisson et la nourrice jusque chez mes parents qui, certains de ne point abriter un bâtard de leur fils, ne lui en feront qu’un accueil plus favorable.

– Voulez-vous, aussitôt que nous aurons réparé nos forces, vous occuper de la cérémonie ?

– Avec le plus grand plaisir. Je suis au mieux avec le curé de cette paroisse. C’est un très digne homme et je suis sûr qu’il se montrera plus tard, envers notre pupille, aussi bon qu’il l’a été envers moi.

Mme Lopion, poussée par la curiosité, apportait elle-même un couvert complet qu’elle dressait sur une table tout en s’efforçant de lier de nouveau conversation avec la duchesse.

– Comme il est beau, ce petit ! Ah ! on voit bien qu’il a du sang d’aristocrate dans les veines.

– À quoi voyez-vous cela ? lança Castel-Rajac.

– À tout et à rien…

– Alors, si on vous disait que c’est le fils d’un charretier et d’une fille de cuisine ?…

– Je répondrais que c’est impossible.

– Vous n’en savez rien, madame Lopion, pas plus que Madame et moi…

– Comment… comment ?…

– Cet enfant, nous l’avons trouvé dans un fossé, près duquel nous étions assis pour permettre à nos chevaux de souffler.

– Que me racontez-vous là ?

En fronçant les sourcils, le jeune Gascon martelait :

– Ah ça ! madame Lopion, est-ce que vous ne savez pas que le chevalier de Castel-Rajac a pour principe de dire toujours la vérité ?

Réellement effrayée, l’aubergiste protesta.

– Ne vous fâchez pas, monsieur le chevalier. Je vous crois. Cet enfant a été trouvé dans un fossé. Cependant, vous ne m’empêcherez pas de vous dire qu’il est beau comme un ange et qu’il a plutôt l’air d’avoir dans les veines du sang de grand seigneur que de manant.

– Vous avez tout à fait raison, intervint la duchesse, que cette querelle paraissait amuser.

Une servante apportait une gibelote de lapin et, un instant après, les deux amants faisaient honneur au talent de M. Lopion qui, rivé à ses fourneaux, avait pour principe de se cantonner dans ses fonctions gastronomiques et de ne jamais se préoccuper de ce qui se passait hors de sa cuisine.

Pendant ce temps, un cavalier s’arrêtait devant l’hostellerie du Faisan d’Or et, après avoir laissé son cheval aux soins du garçon d’écurie, pénétrait dans la grande salle.

Allant droit à Mme Lopion, le cavalier lui lançait sur le ton d’un homme irrité :

– Le chevalier Gaëtan de Castel-Rajac est bien ici ?

– Pourquoi me demandez-vous cela ?

– Parce que je veux le voir, répliqua le gentilhomme d’un ton d’autorité qui contrastait singulièrement avec son visage avenant.

– Je ne sais pas si M. le chevalier est visible. M. le chevalier vient d’arriver d’un très long voyage. Il est en train de se restaurer… Je n’aurai garde de le déranger.

De plus en plus impérieux, le cavalier rugit :

– Vous allez immédiatement le prévenir que le comte Capeloni l’attend ici et qu’il a besoin de lui parler, toute affaire cessante.

Au regard que lui lança son interlocuteur, Mme Lopion comprit que toute résistance de sa part risquait de lui causer de réels ennuis, et elle remonta vers ses hôtes, tout en grommelant, non sans inquiétude, ce qui tendait à prouver que les affirmations du jeune Gascon ne l’avaient nullement convaincue :

« Pourvu que ce ne soit pas le mari ! »

– Excusez-moi de vous déranger, fit-elle en pénétrant dans la chambre, mais il y a en bas un gentilhomme qui désire parler à Monsieur le chevalier.

– Un gentilhomme, répétait Gaëtan. Vous a-t-il dit son nom ?

– Oui, mais je ne m’en souviens plus.

La duchesse intervint :

– Ne serait-ce point Capeloni ?

– C’est ça.

– Mordious !… s’écriait Castel-Rajac, tandis que la duchesse pâlissait légèrement.

» Dites au comte de Capeloni que je le rejoins.

– Ou plutôt non, ordonna la duchesse, priez-le de monter sur-le-champ.

Mme Lopion ne se le fit pas dire deux fois et s’en fut s’acquitter de sa mission avec tout le zèle dont elle était capable.

Demeuré seul avec la duchesse, Castel-Rajac remarqua la préoccupation répandue sur ses traits :

– Vous craignez qu’il se soit passé là-bas quelques fâcheux événements ?

– Je le crains.

– Le mari ?

– Nous allons tout savoir. Il est certain, pour que le comte soit venu nous rejoindre aussi rapidement…

Elle s’arrêta. On frappait à la porte. Mme Lopion faisait entrer dans la pièce M. de Mazarin, qui, s’inclinant devant la duchesse et tendant la main à Castel-Rajac, s’écria :

– Dieu soit loué, j’arrive à temps !

Le premier mot de Mme de Chevreuse fut :

– Et notre amie ?

Mazarin répliqua :

– Quand je l’ai quittée, il y a quatre jours environ, elle se portait aussi bien que possible, mais, depuis ce moment, j’ignore ce qui a pu se passer et je ne vous cacherai pas que je suis en proie aux plus vives angoisses.

Gênée par la présence de Castel-Rajac que, décemment, elle ne pouvait congédier, la duchesse interrogea :

– Le mari aurait-il vent de quelque chose ?

– Non ! déclara nettement Mazarin, en mettant aussitôt son langage et son attitude à l’unisson de ceux de Mme de Chevreuse. J’ai même acquis la certitude qu’il n’avait pas l’ombre d’un soupçon. Vous connaissez son indifférence conjugale. J’ai la conviction qu’en ce moment il ne pense nullement à son épouse et qu’il croit fermement celle-ci en train de prier le Seigneur. Mais il n’en est point de même de son… intendant…

À ces mots, la belle Marie de Rohan eut un mouvement de recul. L’intendant, n’était-ce pas Richelieu ? Mieux que personne, elle savait combien Anne d’Autriche avait à redouter de l’homme d’État qui l’exécrait, non seulement parce qu’elle avait toujours contrecarré sa politique, mais parce qu’elle avait un jour repoussé les offres amoureuses du cardinal qui s’était mis en tête de suppléer à l’insuffisance du roi et de donner un héritier à la couronne de France.

Aussi ne put-elle s’empêcher de souligner :

– Si l’intendant a découvert notre secret, tout est perdu.

Castel-Rajac commençait à bouillir d’impatience :

– Ah ça ! cet intendant est donc si puissant, pour qu’il vous inspire de pareilles craintes.

Et, tout en tourmentant la poignée de son épée, il ajouta :

– Que je sache seulement où il se loge et comment il se nomme, je me charge de lui passer mon épée au travers du corps, aussi facilement que maître Lopion met un dindon à son tournebroche.

Mazarin répliqua vivement :

– Mon cher chevalier, modérez vos ardeurs et renoncez à pourfendre ce faquin. Une telle équipée ne pourrait que provoquer un scandale qui compromettrait à tout jamais l’honneur d’une femme, que Mme la duchesse de Chevreuse et moi nous avons le devoir de défendre avec encore plus d’acharnement que vous.

– Je me tais, dit aussitôt le jeune Gascon, mais sachez que vous pouvez entièrement compter sur moi, en toute heure, en toute circonstance. J’ai juré de veiller sur l’enfant. N’est-ce pas le défendre que défendre aussi sa mère ?

– Quel brave cœur ! murmura Mme de Chevreuse, en enveloppant le jeune homme d’un regard plein de tendresse.

Puis, se tournant vers Mazarin :

– Mon cher comte, continuez, je vous en prie.

Mazarin déclara :

– Cet intendant, qui, depuis un certain temps, faisait espionner votre amie, a réussi à découvrir sa retraite et à acquérir la preuve de sa maternité clandestine. Mais, comme, de mon côté, je prévoyais que cet intendant cherchait à s’informer et qu’il était parfaitement capable de découvrir la vérité, je l’ai fait surveiller, moi aussi, et j’ai pu apprendre qu’il avait donné ordre de vous faire rechercher par des agents secrets et de vous faire arracher à n’importe quel prix, l’enfant que vous protégez.

– Cet intendant, intervint Gaëtan, m’a tout l’air de dépasser les limites. Mordious, est-il donc si puissant pour arriver à ses fins ?

– Hélas ! oui, déclara Mme de Chevreuse. Son maître est l’un des plus intimes amis du cardinal et celui-ci n’a rien à lui refuser. Je ne serais donc nullement surprise que Richelieu eût mis à sa disposition toutes les forces de sa police.

– Certainement, appuya Mazarin. Voilà pourquoi je me suis empressé de courir à francs étriers jusqu’à vous, afin de vous prévenir que vous eussiez à vous tenir sur vos gardes.

– Qu’ils y viennent ! clama le jeune Gascon.

– Soyez tranquille, appuya Mazarin, ils y viendront.

– Eh bien, foi de gentilhomme, je vous garantis qu’ils ne nous prendront pas le petit.

– Ils auront la force et le nombre, objecta l’Italien.

– Mais nous serons la ruse, répliqua le Gascon.

– À la bonne heure, approuva Mazarin. Il me plaît de vous entendre parler ainsi.

– Auriez-vous déjà trouvé un expédient ? interrogea Marie de Rohan.

– Oh ! bien mieux qu’un expédient… déclara Gaëtan. Et je crois que si les argousins de l’intendant viennent ici tenter l’aventure, ils s’en retourneront fortement déçus ; car je leur ménage une de ces petites farces, comme on sait en préparer dans ce pays.

– Quoi donc ? interrogea la duchesse.

Castel-Rajac s’en fut à pas de loup vers la porte. Brusquement, il l’ouvrit et il aperçut la silhouette de Mme Lopion qui fuyait dans l’ombre du couloir.

– L’aubergiste nous écoutait, fit-il. Je n’étais point sans m’en douter et j’ai bien fait de m’en assurer avant de continuer.

» Mais, ainsi que le dit le proverbe, un homme averti en vaut deux… et, comme j’ai tout lieu de penser qu’ici les murs ont des oreilles, permettez-moi maintenant de vous parler tout bas. Je crois que c’est encore le moyen pour qu’aucune indiscrétion ne soit commise. »

Mme de Chevreuse et Mazarin se rapprochèrent du chevalier qui leur murmura son projet. Celui-ci parut les satisfaire, car, à mesure que Gaëtan s’exprimait, leur visage prenait à tous deux une expression joyeuse.

Quand il eut terminé, la duchesse fit :

– Je trouve votre idée excellente. Qu’en pensez-vous, mon cher comte ?

– Je l’approuve entièrement et je suis convaincu qu’il était impossible de jouer un meilleur tour à ces gens et de se tirer avec une désinvolture plus élégante d’une histoire qui risquait d’avoir les plus redoutables conséquences.

Enchanté de l’accueil chaleureux que son projet venait de rencontrer, Castel-Rajac s’écria :

– En vertu de ce principe qu’il faut battre le fer quand il est chaud je veux vous demander la permission d’aller me livrer aux préparatifs que réclame l’exécution du plan que je viens de vous dévoiler.

– Allez, mon ami, s’écria la belle Marie. Laissez-moi vous dire auparavant que jamais je n’oublierai…

– Ne me remerciez pas, je vous en prie, interrompit le jeune Gascon qui semblait radieux de jouer un rôle aussi important dans cette équipée dont il ignorait totalement le véritable secret.

Et il ajouta, en adressant un petit salut à sa maîtresse :

– Croyez, chère madame, que, quoi qu’il arrive, c’est toujours moi qui serai votre humble et reconnaissant serviteur !

Et, après avoir touché la main que Mazarin lui tendait, il s’en fut, tout transporté de l’allégresse chevaleresque qui était en lui.

– Il est admirable, n’est-ce pas ? s’écria Mme de Chevreuse.

– Admirabilissime, surenchérit l’Italien. J’ai rarement rencontré sur ma route un gentilhomme doué de qualités aussi brillantes et aussi solides à la fois. Il a l’étoffé d’un chef.

Un peu rêveuse, la duchesse dit en souriant :

– Il sera peut-être un jour maréchal de France.

– Qui sait ? fit en écho le futur ministre de Louis XIV.

L'Homme au Masque de Fer

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