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PRÉFACE

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Table des matières

La culture physique est le développement par l’exercice, de toutes les fonctions hormis l’intelligence. Son domaine beaucoup plus grand que celui de la culture intellectuelle, immense peut-on dire, s’étend d’un côté, par la nutrition, jusqu’aux racines de la vie organique, et de l’autre, par les sens, jusqu’au sommet de la vie animale. Néanmoins elle s’adresse surtout à la fonction neuromusculaire (centres nerveux moteurs, nerfs moteurs et muscles), parce qu’elle est de beaucoup la plus modifiable, et qu’elle tient sous sa dépendance toute l’activité.

Ce n’est pas seulement par son étendue, mais aussi par son importance que la culture physique doit avoir la précellence sur la culture intellectuelle, ainsi que les Grecs le voulaient avec Platon. Bien se porter, être beau et fort à un certain degré, sont les conditions premières de notre bonheur comme de nos devoirs: sans elles on ne saurait goûter les plaisirs de la vie, ni accomplir le devoir essentiel, qui est bien la réalisation de quelque chose d’incontestablement utile, comme le veut ce précepte fondamental de l’Avesta: l’obéissance à la vraie foi est dans la vigoureuse culture du blé.

Au point de vue éducatif surtout, la supériorité de la culture corporelle sur celle de l’intelligence seule est éclatante; nous avons plus de paresse ici que là, ainsi que le dit fort justement La Rochefoucauld; et si l’on veut acquérir sûrement les bonnes habitudes, base de toute éducation rationnelle, c’est par le muscle qu’il faut commencer. Ainsi les bonnes habitudes du corps doivent précéder et soutenir les bonnes habitudes de l’âme.

Ces brèves considérations suffisent pour montrer que la culture physique est le premier des arts; et j’en arrive de suite à la façon dont il convient de l’enseigner.

L’homme et la femme sont trop différents, physiquement aussi bien que moralement, pour être tributaires des mêmes moyens de perfectionnement. Je les étudierai donc séparément; mais j’accorderai à la Culture physique de l’homme une importance beaucoup plus grande qu’à celle de la femme, parce qu’il porte à un plus haut degré la spécialisation des aptitudes, et qu’il domine nettement dans la perpétuation de l’espèce.

Chez l’un comme chez l’autre, il s’agira d’abord des méthodes de culture convenant à l’individu moyen: c’est la culture physique proprement dite; puis de la conduite, à travers ses divers âges, de chaque individu vers un état physique meilleur: c’est l’éducation physique.

A propos de la culture physique proprement dite, je distinguerai les exercices de pure culture, c’est-à-dire sans but immédiat, des exercices d’application, les uns de simple agrément et les autres d’utilité ; et parmi les premiers, je séparerai aussi les exercices généraux des exercices spéciaux de santé, de beauté ou de force. La table suivante résume cette division.

Manuel de culture physique

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