Читать книгу Species général des hydrocanthares et gyriniens - Charles 1802-1869 Aubé - Страница 3

PRÉFACE

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Table des matières

DEPUIS 1835, époque à laquelle a paru le cinquième volume du Species général des Coléoptères, M. le comte Dejean a eu trop peu de loisir pour donner immédiatement suite à cet ouvrage, dont l’achèvement est si vivement désiré. Lorsqu’on réfléchit à l’énorme quantité de coléoptères dont les collections se sont enrichies depuis quelques années, et à tous ceux qu’elles acquerront par la suite, il est facile de se convaincre que la vie d’un seul homme ne saurait suffire pour amener à bonne fin un travail aussi considérable. Nous ne sommes plus aux temps des Linné et des Fabricius, où la science était à faire et où une simple petite phrase latine suffisait pour caractériser un insecte. Aujourd’hui, au contraire, un temps considérable doit être consacré aux recherches bibliographiques, et les descriptions doivent être assez étendues pour servir à la détermination de toutes les espèces actuellement connues, et ne pouvoir, autant que possible, s’appliquer à celles que l’avenir nous promet. Aussi serait-il bien à désirer que tous les entomologistes dont les études se sont dirigées sur telle ou telle famille, voulussent bien apporter le tribut de leurs observations, en faisant des species particuliers de ces mêmes familles, species qui par la suite pourraient se réunir et former un tout dont l’utilité est si généralement sentie.

C’est afin de contribuer moi-même, pour une faible partie, à ce grand œuvre, que je publie aujourd’hui, sous le nom de Species général des Hydrocanthares et Gyriniens, un travail qui devra faire suite au Species de M. Dejean.

J’ai cru ne devoir décrire que les espèces des collections de Paris, et cela par la raison que M. le comte Dejean a si clairement exprimée dans la préface de son Species, c’est-à-dire| qu’il faut toujours avoir sous les yeux le type d’un insecte que l’on a décrit, pour ne pas courir le risque de le décrire de nouveau sous un autre nom.

Les descriptions comparatives, tout en présentant de grands avantages, m’ont paru devoir être remplacées par des descriptions absolues, auxquelles on peut toujours recourir, tandis que les premières ne sont d’aucune utilité lorsque l’on est privé du type comparatif, et ce cas doit se présenter souvent pour une faune générale destinée aux entomologistes de tous les pays. Ainsi, tel insecte pris pour point de comparaison, sera très-commun sur un point de l’Europe et manquera sur tous les autres; ou bien il se rencontrera depuis le cap Nord jusqu’à Gibraltar, et ne se trouvera dans aucune autre partie du monde.

J’ai donné des descriptions aussi minutieuses que possible, et toutes calquées les unes sur les autres, sans avoir cherché à varier ni les expressions ni la forme des phrases, les choses restant les mêmes; ce qui offrira l’avantage de faire ressortir plus facilement les caractères distinctifs; car là où il y aura différence dans la manière de dire, là aussi devra se présenter la différence dans les caractères.

Si ce mode de description paraît fastidieux au lecteur, il devra me tenir compte de l’intention que j’ai eue de ne jamais lui offrir de voie détournée qui puisse le conduire à l’erreur; et je pourrais citer plusieurs auteurs qui, tout en employant les descriptions absolues, ont, pour être moins monotones, varié les expressions en disant la même chose, de sorte que le lecteur cherche en vain, dans des phrases d’égale valeur, à saisir les caractères des insectes qu’il veut déterminer. Pour plus de clarté encore, lorsque les espèces sont voisines les unes des autres, j’ai donné, à la suite de descriptions absolues, une ou deux phrases comparatives.

Je me suis également attaché à faire saillir le mieux possible les caractères de chaque espèce dans les phrases synoptiques latines, qui, je l’avoue, souvent un peu trop étendues, sont plutôt de courtes descriptions que de simples diagnoses, ce qui, du reste, n’offre aucun inconvénient.

A la tète de chaque genre, j’ai donné, en outre de la description détaillée, une petite phrase analytique latine qui fera ressortir en peu de mots les caractères propres à ces genres.

Lorsque j’ai cité le nom d’un auteur sans indiquer plus bas l’ouvrage dans lequel tel insecte est décrit, il faut considérer cet insecte comme inédit, et son nom comme un simple nom de collection.

Je dois dire ici que, sans l’extrême obligeance de M. le comte Dejean, qui m’a confié avec une rare générosité toute la partie de sa collection qui intéressait mon travail, il m’eût été impossible de remplir la tâche que je m’étais imposée. Je dois aussi un témoignage de ma reconnaissance à MM. Andouin, Chevrolat, de Laporte, Dupont, Gory, Guérin et Reiche, qui ont généreusement consenti à me laisser puiser dans leurs collections tous les matériaux qui manquaient à celle de M. le comte Dejean.

Paris, ce 1er août 1838.

CH. AUBÉ.

Species général des hydrocanthares et gyriniens

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