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III

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Dans la capitale du sultan les renégats79 étaient nombreux. C’étaient pour la plupart des affranchis qui cultivaient des champs qu’ils avaient achetés, ou qui travaillaient à la journée sur les terres des Arabes80. Robustes, laborieux et économes, ils semblent avoir joui d’une certaine aisance, puisqu’ils demeuraient principalement dans le faubourg méridional81, un des plus beaux quartiers de la ville; mais des passions révolutionnaires les dominaient, et, sous le règne de Hacam Ier, ils se laissèrent entraîner par des faquis ambitieux à une insurrection qui aboutit à une terrible catastrophe.

Abdérame Ier avait été trop jaloux de son pouvoir pour permettre aux faquis, aux théologiens-jurisconsultes, d’acquérir une autorité qui l’aurait gêné dans ses mesures despotiques; mais sous le règne de Hichâm, son fils et son successeur, leur influence s’accrût considérablement. C’était un prince vraiment religieux, un modèle de vertu. Au moment où il monta sur le trône, ses sujets pouvaient encore se demander si, ayant à choisir entre le bien et le mal, il se déciderait pour l’un ou pour l’autre; car dans certaines circonstances il s’était montré bon et généreux82, dans d’autres, vindicatif et atroce83. Bientôt toute incertitude cessa à cet égard. Un astrologue ayant prédit au jeune monarque une mort prématurée84, il s’était détaché de tous les plaisirs mondains pour ne songer qu’à faire son salut par des œuvres de charité. Vêtu avec une extrême simplicité, il parcourait seul les rues de sa capitale, se mêlait au peuple, visitait les malades, entrait dans les masures des pauvres et s’occupait, avec une tendre sollicitude, de tous les détails de leurs maux et de leurs besoins. Souvent, au milieu de la nuit, quand il pleuvait à verse, il sortait de son palais pour porter des rafraîchissements à un pieux solitaire malade et veiller auprès de son grabat85. Fort exact à toutes ses pratiques de dévotion, il encourageait ses sujets à suivre son exemple. Dans les nuits d’orage, il faisait distribuer de l’argent à ceux qui se rendaient aux mosquées sans se laisser rebuter par le mauvais temps86.

C’était justement l’époque où une nouvelle école théologique se formait en Orient. Elle reconnaissait pour son chef le grand docteur médinois Mâlic ibn-Anas, le fondateur de l’une des quatre sectes orthodoxes de l’islamisme. Hichâm avait une profonde vénération pour ce docteur87. De son côté, Mâlic, qui portait une haine mortelle aux Abbâsides, ses maîtres, depuis que, l’accusant d’avoir prêté l’appui de son nom célèbre et révéré à un prétendant alide, ils lui avaient fait donner des coups de courroie et disloquer un bras88, était prévenu en faveur du sultan d’Espagne, le rival de ses bourreaux, même avant de savoir jusqu’à quel point ce monarque était digne de son estime; mais quand ses disciples espagnols lui vantèrent la piété et les vertus de Hichâm, son admiration et son enthousiasme ne connurent pas de bornes: voyant en lui l’idéal du prince musulman, il le proclama seul digne de s’asseoir sur le trône des califes89. De retour en Espagne, les étudiants ne manquèrent pas d’informer leur souverain de la haute estime que leur maître avait témoignée pour lui, et Hichâm, flatté dans son amour-propre, fit tout ce qui était en son pouvoir pour propager en Espagne l’école de Mâlic. Il encouragea les théologiens à prendre le bâton du voyageur pour aller étudier à Médine, et c’était parmi les disciples de Mâlic qu’il choisissait de préférence ses juges et ses ecclésiastiques.

Au moment de la mort de Hichâm (796), la nouvelle école théologique jouissait donc d’une très-grande considération. Elle comptait dans son sein des hommes jeunes, habiles, ambitieux et entreprenants, tels que le Berber Yahyâ ibn-Yahyâ90. Mâlic n’avait pas eu de disciple plus assidu, plus attentif, que lui. Une fois que ce professeur faisait sa leçon, un éléphant passa dans la rue. Tous les auditeurs sortirent aussitôt de la salle pour contempler de près cet animal; Yahyâ seul resta à sa place, à la grande surprise du vénérable professeur qui, nullement offensé d’être abandonné pour le plus grand des quadrupèdes, lui dit avec bonhomie: «Pourquoi ne sors-tu pas comme les autres? Il n’y a pourtant pas d’éléphants en Espagne. – C’est pour vous voir et pour profiter de vos leçons que j’ai quitté ma patrie, et non pour voir un éléphant,» lui répondit Yahyâ; et cette réponse plut tellement à Mâlic que depuis lors il appelait ce disciple l’âkil (l’homme intelligent) de l’Espagne. A Cordoue, Yahyâ jouissait d’une très-grande renommée; c’était, disait-on, le théologien le plus savant du pays91. Mais à son grand savoir il joignait un orgueil plus grand encore, et cet homme extraordinaire unissait la fougue d’un démagogue moderne à la soif de domination d’un pontife romain du moyen âge.

Le caractère du nouveau monarque répugnait à Yahyâ et aux autres docteurs mâlikites. Hacam n’était pas irréligieux pourtant. Elevé par un pieux client de son grand-père qui avait fait le pèlerinage de la Mecque92, il avait appris de bonne heure à honorer la religion et ses ministres. Il aimait à s’entretenir avec les théologiens et il avait une déférence sans bornes pour leurs chefs, les cadis, même quand ils prononçaient des arrêts contre ses parents, contre ses plus intimes amis93, contre lui-même94. Mais c’était une nature gaie et expansive; richement organisé pour jouir de la vie, il n’était pas fait pour mener une vie d’anachorète, comme les faquis l’auraient voulu. En dépit de leurs remontrances réitérées, il aimait passionnément la chasse, exercice qui n’était pas de leur goût, et, qui plus est, il regardait la défense de boire du vin comme non avenue. Tout cela, cependant, ils le lui auraient pardonné peut-être; mais ce qu’ils ne lui pardonnaient pas, c’est que, jaloux de son pouvoir, il refusait de leur accorder sur les affaires de l’Etat une influence aussi grande qu’ils le voulaient. Ne comprenait-il donc pas, ou bien ne voulait-il pas comprendre, que les faquis, unis dans une étroite alliance par un lien nouveau, la doctrine de Mâlic, étaient dorénavant une puissance dans l’Etat, une puissance avec laquelle le monarque avait à compter?

Frustrés dans leurs espérances et pleins de cet orgueil clérical qui, pour se cacher sous des dehors d’humilité, n’en est que plus inflexible, les faquis se firent démagogues. N’épargnant ni les déclamations ni les calomnies, ils ne parlaient du monarque qu’avec horreur, et ordonnaient des prières pour sa conversion dans le genre de celle-ci: «Débauché qui persévères dans l’iniquité, qui t’obstines dans ton orgueil, qui méprises les commandements de ton Seigneur, reviens de l’ivresse où tu es plongé! réveille-toi et arrache-toi à ta coupable insouciance!»95 Disposés comme ils l’étaient, les renégats de Cordoue se prêtèrent volontiers à tout ce que les faquis voulaient d’eux. D’abord ils dirent des prières pour le pécheur endurci, puis ils lui jetèrent des cailloux un jour qu’il traversait les rues de la capitale; mais le monarque, secondé par ses gardes, se fraya un chemin avec son épée au travers de la foule, et l’émeute fut réprimée (805)96.

Alors Yahyâ, Isâ ibn-Dînâr et d’autres faquis se liguèrent avec une partie de l’aristocratie et offrirent le trône à Ibn-Chammâs, cousin germain de Hacam. Ibn-Chammâs leur répondit qu’avant d’agréer leurs offres, il voulait connaître les noms de ceux sur lesquels il pourrait compter. Les conjurés promirent d’en dresser la liste et fixèrent la nuit où ils reviendraient pour la lui communiquer; mais quand ils furent partis, Ibn-Chammâs se rendit en secret au palais de Hacam et lui révéla tout. Après l’avoir écouté d’un air incrédule, le monarque lui dit avec indignation: «Tu veux exciter ma haine contre les hommes les plus considérés de ma capitale; mais, par Dieu! tu prouveras ce que tu viens de dire, ou ta tête tombera sous le fer du bourreau! – Eh bien! j’y consens, dit Ibn-Chammâs; mais envoyez-moi, telle nuit, un homme qui soit à votre dévotion.» Hacam promit de le faire, et à l’heure convenue il envoya à la demeure de son cousin son secrétaire, Ibn-al-Khadâ, et son page favori, Hyacinthe97, qui était Espagnol et chrétien. Après avoir caché ces deux hommes derrière un rideau, Ibn-Chammâs fit entrer les conjurés. «Voyons maintenant, leur dit-il, quels sont les hommes sur qui vous comptez;» et à mesure qu’ils prononçaient les noms de leurs complices, le secrétaire les inscrivait sur sa liste. Ces noms étaient en partie ceux des personnes en apparence les plus dévouées au monarque, et le secrétaire, craignant d’être nommé lui-même, crut prudent de trahir sa présence en faisant crier son calam sur le papier. A ce bruit, les conjurés se levèrent dans une consternation indicible en criant à Ibn-Chammâs: «Tu nous as trahis, ennemi de Dieu!» Plusieurs d’entre eux réussirent à se sauver en quittant la capitale en toute hâte. Isâ ibn-Dinâr fut de ce nombre, de même que Yahyâ, qui alla chercher un refuge à Tolède, ville qui s’était affranchie de la domination du sultan. D’autres furent moins heureux, et soixante-douze conjurés, parmi lesquels on remarquait six des principaux nobles de Cordoue, tombèrent entre les mains des agents du gouvernement et expirèrent sur la croix98.

L’année suivante (806), quand Hacam eut quitté la capitale pour aller soumettre Mérida qui s’était révoltée contre lui, le peuple de Cordoue profita de son absence pour faire une nouvelle émeute. Elle avait déjà pris un caractère très-alarmant lorsque le sultan revint en toute hâte, réprima la révolte et fit crucifier ou décapiter les démagogues les plus dangereux99.

Si ces nombreuses exécutions ne suffisaient pas pour intimider les Cordouans, le sort terrible qui, peu de temps après, frappa les Tolédans, leur montra que Hacam, dont le caractère naturellement bon s’était de plus en plus aigri par l’esprit de rébellion qui animait ses sujets, ne reculait ni devant la perfidie ni devant le massacre, quand il les croyait nécessaires pour réduire des rebelles.

Grâce au petit nombre d’Arabes et de Berbers qu’elle comptait dans ses remparts (car ceux-ci s’étaient établis plutôt dans les campagnes environnantes, sur les biens des émigrés, que dans la ville même), grâce aussi à son ancienne renommée, au savoir de ses prêtres, à l’influence de ses métropolitains100, l’ancienne capitale du royaume visigoth était restée pour les vaincus la ville royale101, la cité la plus importante sous le double rapport de la politique et de la religion. Fiers et courageux, ses habitants se distinguaient par leur amour de l’indépendance au point qu’un chroniqueur arabe affirme que jamais les sujets d’aucun monarque n’ont possédé à un égal degré l’esprit de mutinerie et de rébellion102. Le poète Gharbîb, qui appartenait à une famille de renégats et qui jouissait d’une popularité immense, entretenait le feu sacré par ses discours et ses vers. Le sultan lui-même craignait cet homme. Tant que Gharbîb vécut, Hacam n’osa rien entreprendre contre Tolède; mais à sa mort, le sultan confia à un renégat de Huesca, nommé Amrous, tout ce qu’il avait sur le cœur contre la population remuante de Tolède, et lui dit: «Vous seul pouvez m’aider à punir ces rebelles, qui refuseraient d’accepter un Arabe pour leur gouverneur, mais qui accepteront comme tel un homme de leur race.» Après quoi il lui exposa son plan; plan horrible, mais qu’Amrous approuva entièrement et qu’il promit d’exécuter. Dévoré d’ambition, cet homme n’avait ni foi ni loi. Ayant encore besoin de l’appui du sultan, il était prêt à lui sacrifier ses compatriotes; plus tard, séduit par l’idée de fonder une principauté sous la protection de la France, il trahirait le sultan pour le fils de Charlemagne103.

Hacam nomma donc Amrous gouverneur de Tolède (807) et écrivit en même temps aux citoyens une lettre dans laquelle il disait: «Par une condescendance qui prouve notre extrême sollicitude pour vos intérêts, au lieu de vous envoyer un de nos clients, nous avons porté notre choix sur un de vos compatriotes.» De son côté, Amrous ne négligea rien pour gagner la confiance et l’affection du peuple. Feignant d’être fort attaché à la cause nationale, il disait sans cesse qu’il avait voué une haine implacable au sultan, aux Omaiyades, aux Arabes en général, et quand il se vit en possession de la faveur populaire, il dit aux principaux habitants de la ville: «Je connais la cause des débats désastreux qui s’élevaient sans cesse entre vous et vos gouverneurs; je sais que les soldats logés dans vos maisons ont souvent troublé la paix de vos ménages; de là des rixes continuelles. Ces rixes, vous pouvez les prévenir, si vous me permettez de bâtir, à une des extrémités de la ville, un château qui servira de caserne aux troupes. De cette manière vous serez à l’abri de leurs vexations.»

Ayant une ferme confiance en leur compatriote, les Tolédans adoptèrent non-seulement sa proposition, mais ils voulurent encore que le château fût bâti au centre, et non au bout de la ville.

Lorsque les constructions furent achevées, Amrous s’y installa avec ses troupes, et fit prévenir le monarque, qui, sans perdre de temps, écrivit à un de ses généraux qui commandait sur la frontière, de prétexter un mouvement de l’ennemi et de lui demander des troupes de renfort. Le général ayant obéi à cet ordre, les troupes de Cordoue et d’autres villes se mirent en marche, sous le commandement de trois vizirs et du prince royal Abdérame, qui n’avait guère alors que quatorze ans. Un des lieutenants généraux fut chargé d’une lettre, qu’il ne devait remettre aux vizirs qu’au moment où ils entreraient en pourparler avec Amrous.

Arrivée dans le voisinage de Tolède, l’armée reçut l’avis que l’ennemi s’était déjà retiré; mais alors Amrous fit sentir aux nobles de Tolède que, pour ne pas manquer aux lois de la politesse, ils devaient aller avec lui rendre visite au prince royal. Ils le firent; mais pendant que le jeune prince s’entretenait avec eux et s’efforçait de gagner leur amitié par toutes sortes de bons traitements, Amrous eut une conférence secrète avec les vizirs, qui venaient de recevoir la missive du sultan. Cette missive traçait à chacun la conduite qu’il devait tenir, et la suite du récit montrera suffisamment quel en était le contenu, car tout se passa selon les ordres de Hacam.

De retour auprès des nobles de Tolède, Amrous les trouva ravis du bon accueil qu’Abdérame leur avait fait. «Il me semble, leur dit-il alors, que ce serait un grand honneur pour notre ville, si le prince voulait nous accorder sa présence pendant quelques jours. Son séjour dans nos murs contribuerait sans doute à consolider et à resserrer les bonnes relations qui existent déjà entre vous et lui.» Les Tolédans applaudirent à cette idée. En effet, tout allait à merveille: le sultan leur avait donné un Espagnol pour gouverneur; il leur laissait la liberté qu’ils avaient toujours exigée, et les manières bienveillantes d’Abdérame leur faisaient espérer que ce prince, quand il serait monté sur le trône, suivrait à leur égard la conduite de son père. Ils le prièrent donc de vouloir bien honorer leur ville de sa présence. Abdérame fit d’abord des difficultés, son père lui ayant recommandé de ne pas montrer trop d’empressement; mais enfin, feignant de céder aux prières pressantes des nobles, il se laissa conduire par eux dans l’enceinte du château; après quoi il commanda les préparatifs d’un festin pour le lendemain, et envoya des invitations aux personnes distinguées par leur naissance ou par leurs richesses, tant de la ville que des campagnes environnantes.

Le lendemain matin, les convives se pressaient en foule auprès du fort. Il ne leur fut pas permis d’y pénétrer en masse, et, pendant qu’on les faisait entrer un à un par une porte, leurs montures devaient faire le tour du palais, pour aller attendre leurs maîtres à la porte de derrière. Mais dans la cour il y avait une fosse d’où l’on avait tiré le pisé destiné à la construction du château. Des bourreaux se tenaient sur le bord de cette fosse, et à mesure que les invités se présentaient, le glaive s’abattait sur leur tête. Cette horrible boucherie dura plusieurs heures, et il est impossible de déterminer le nombre des malheureux qui perdirent la vie dans cette funeste journée, connue sous le nom de journée de la fosse; quelques historiens le portent à sept cents104, d’autres à plus de cinq mille105.

Quand le soleil fut déjà haut, un médecin, qui n’avait vu sortir personne ni par la porte de derrière ni par celle de devant, conçut des soupçons et demanda au peuple rassemblé près de l’entrée du château, ce qu’étaient devenus les convives qui étaient arrivés de bonne heure. «Ils doivent être sortis par l’autre porte,» lui répondit-on. «C’est étrange, dit alors le médecin; j’ai été à l’autre porte, j’y ai attendu quelque temps, mais je n’en ai vu sortir personne.» Puis, regardant avec attention la vapeur qui s’élevait au-dessus des murs: «Malheureux! s’écria-t-il, cette vapeur que vous voyez n’est point, je vous le jure, la fumée d’un festin qu’on prépare: c’est le sang de vos frères égorgés!»

Privée tout d’un coup de ses citoyens les plus riches et les plus influents, Tolède tomba dans une morne stupeur, et personne ne remua pour venger les victimes de la journée de la fosse106.

79

On nous permettra de donner ce nom tant aux renégats proprement dits, qu’à leurs descendants.

80

Voyez le Cartâs, p. 23, l. 1.

81

Anciennement Secunda. Voyez Maccarî, t. I, p. 899, dernière ligne.

82

Voyez Akhbâr madjmoua, fol. 99 v. – 100 v., Ibn-Adhârî, t. II, p. 68-70.

83

Voyez Ibn-al-Khatib, man. P., fol. 213 v. – 214 v., Ibn-al-Coutîa, fol. 15 r.

84

Ibn-al-Coutîa, fol. 17 v.

85

Abd-al-wâhid, p. 12; Ibn-al-Coutîa, etc.

86

Akhbâr madjmoua, fol. 99 r.

87

Voyez Ibn-al-Coutîa, fol. 18 v.

88

Voyez Ibn-Khallicân, t. I, p. 615, éd. de Slane, et cf. Weil, t. II, p. 42, 43.

89

Voyez Ibn-al-Coutîa, fol. 18 r., Maccarî, t. II, p. 154.

90

Yahyâ, de la tribu berbère de Maçmouda, était client de la tribu arabe des Beni-’l-Laith.

91

Voir Ibn-Khallicân, Fasc. X, p. 19-21, éd. Wüstenfeld.

92

Maccarî, t. I, p. 491, nº 12.

93

Voyez Akhbâr madjmoua, fol. 102 v.

94

Voyez ibid., fol. 101 r. et v., Ibn-Adhârî, t. II, p. 80.

95

Abd-al-wâhid, p. 13

96

La date, d’après Ibn-Adhârî, est 189 de l’Hégire. Nowairî donne par erreur 187.

97

Chez Ibn-al-Contîa on lit Brnt, sans voyelles, et dans l’Akhbâr-madjmoua, Bznt; mais chez Ibn-al-Abbâr on trouve Yaznt. En ajoutant toutes les voyelles, c’est Yazinto, Jacinto en espagnol. On sait que les Arabes, de même que les Romains, aimaient à donner à leurs esclaves le nom de quelque pierre précieuse (cf. Fraehn, Ibn-Foszlan’s Berichte über die Russen älterer Zeit, p. XXXIX).

98

Ibn-al-Coutîa, fol. 21 r.; cf. Nowairî, p. 450, et voyez aussi les articles sur Yahyâ, dans Ibn-Khallicân et dans Maccarî.

99

Ibn-Adhârî, t. II, p. 74; Nowairî, p. 452.

100

Voyez Isidore de Béja, c. 49, 62, 69, 77.

101

Urbs regia, Isidore, c. 49; médîna al-molouc, Cazwînî, t. II, p. 366.

102

Ibn-al-Coutîa, fol. 19 r.

103

Voyez Annal. Berlin., ad ann. 809 et 810.

104

Ibn-Adhârî.

105

Nowairî, Ibn-al-Coutîa.

106

Ibn-al-Coutîa, fol. 19 r. – 20 v.; Nowairî, p. 450 – 452; Ibn-Khaldoun, fol. 6 v., 7 r.; Ibn-Adhârî, t. II, p. 72. La date que donne ce dernier auteur est erronée. – Dans l’année 611, un roi de Perse avait employé, pour punir les Témîmites, un stratagème de même genre. Voyez Caussin, t. II, p. 576 – 578.

Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2

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