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Zarathoustra avait dit cela à son cœur, alors que le soleil était à son midi : puis il interrogea le ciel du regard – car il entendait au-dessus de lui le cri perçant d’un oiseau. Et voici ! Un aigle planait dans les airs en larges cercles, et un serpent était suspendu à lui, non pareil à une proie, mais comme un ami : car il se sentait enroulé autour de son cou.

« Ce sont mes animaux ! dit Zarathoustra, et il se réjouit de tout cœur.

L’animal le plus fier qu’il y ait sous le soleil et l’animal le plus rusé qu’il y ait sous le soleil – ils sont allés en reconnaissance.

Ils ont voulu savoir si Zarathoustra vivait encore. En vérité, suis-je encore en vie ?

J’ai rencontré plus de dangers parmi les hommes que parmi les animaux. Zarathoustra suit des voies dangereuses. Que mes animaux me conduisent ! »

Lorsque Zarathoustra eut ainsi parlé, il se souvint des paroles du saint dans la forêt, il soupira et dit à son cœur :

Il faut que je sois plus sage ! Que je sois rusé du fond du cœur, comme mon serpent.

Mais je demande l’impossible : je prie donc ma fierté d’accompagner toujours ma sagesse.

Et si ma sagesse m’abandonne un jour : – hélas, elle aime à s’envoler ! – puisse du moins ma fierté voler avec ma folie !

Ainsi commença le déclin de Zarathoustra.

1 Pierre Hidalgo, professeur de philosophie et principal correcteur de ce texte électronique, a effectué une seule modification sur la traduction de Henri Albert : il a remplacé le terme surhumain par surhomme qui rend mieux compte, à son sens, de l’allemand übermensch. [Note Ebooks libres et gratuits.]

Ainsi parlait Zarathoustra

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