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4.4 Étude de perception
ОглавлениеLes participant.e.s ont rempli un questionnaire en ligne d’une durée d’une heure environ sous leur propre responsabilité, consistant en une partie perceptive (env. 45 minutes1) et en une partie biographique (env. 15 minutes) ciblant leur environnement linguistique, leurs attitudes envers la variation régionale, leur développement de l’apprentissage etc. Afin de faciliter le travail aux apprenant.e.s débutant.e.s, le questionnaire était disponible en français et en allemand. Tout au début du questionnaire figurait le texte que les participant.e.s allaient entendre de diverses voix. En ce qui concerne la première partie, à part les deux premiers extraits qui servaient d’exemples d’essai, les documents sonores ont été présentés aux auditeurs et auditrices dans un ordre aléatoire et différent pour chacun.e des participant.e.s. Nos juges étaient chargé.e.s d’écouter chaque extrait une fois (si nécessaire, il était permis de le réécouter une fois), de décider s’il s’agissait d’un.e francophone natif/native ou bien d’un.e apprenant.e (jugement binaire)2 et ensuite de répondre, sur une échelle allant de 1 à 9, à des questions ciblant le degré d’accent, la compréhensibilité, le caractère exemplaire (= ‘beau français’) et l’acceptabilité comme modèle pour des apprenant.e.s (voir tableau 3). Si la case locuteur natif/locutrice native a été cochée, les participant.e.s devaient encore indiquer l’origine supposée de la personne entendue parmi une liste contenant comme options France, Québec, Suisse, Belgique, Maghreb, Afrique subsaharienne, Autre et Je ne sais pas (afin d’éviter des réponses aléatoires). Les questions du tableau 3 représentent les questions auxquelles les juges devaient répondre concernant chaque stimulus ; le tableau 4 présente trois questions du questionnaire concernant les attitudes des participant.e.s :
Question | Options de réponse |
S’agit-il d’un locuteur natif/d’une locutrice native ? | □ oui □ non |
En êtes-vous sûr(e) ? | □ oui □ non |
L’accent du locuteur/de la locutrice est-il fort, faible ou non-existent ? | 1 (= pas d’accent) … 9 (= accent très fort) |
Était-ce plutôt facile ou difficile pour vous de comprendre le locuteur/la locutrice ? | 1 (= très facile) … 9 (= impossible) |
Dans quelle mesure êtes-vous d’accord avec chacune des affirmations suivantes ? Je trouve que c’est du beau français. La personne est un modèle approprié pour des apprenant.e.s de français. | 1 (= tout à fait d’accord) … 9 (= pas du tout d’accord) |
D’après vous : d’où vient le locuteur/la locutrice ? | Je ne sais pas France Suisse Belgique Québec/Canada Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) Afrique subsaharienne (Afrique noire) Autre : |
Tab. 3 :
Extrait du questionnaire (étude de perception)
Question | Options de réponse |
Étiez-vous conscient(e) du fait que le français (comme langue maternelle) se prononce différemment selon les pays (Canada, Belgique, Suisse, Afrique,…) avant de participer à cette étude ? | □ non □ oui |
Tous les Français et francophones devraient parler le même français, le français standard. Il ne devrait pas y avoir de variétés ou de dialectes. | □ je suis d’accord □ je ne suis pas d’accord |
Dans l’enseignement du FLE (Français Langue Étrangère), il suffit que les apprenant.e.s apprennent le français de France. | □ je suis d’accord □ je ne suis pas d’accord |
Tab. 4 :
Extrait du questionnaire (questions visant les attitudes des participant.e.s envers la variation)
L’autorisation de l’usage des stimuli et des réponses du test de perception suivent la législation (autrichienne dans notre cas) relative à la protection des données personnelles.
Une étude pilote a été menée auprès de 14 personnes (8 natives et 6 non-natives germanophones de différents niveaux), assurant que les échantillons étaient bien choisis et que le questionnaire était clair et précis.