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Avant-Propos Qu’il faut lire.

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L’amour est la source des plus grands plaisirs et des plus grandes peines.

(PLAUTE. )

Dans l’enfance, on ignore la santé ; dans la jeunesse, on la brave; sur la fin de ses jours, on l’implore; c’est dans l’âge mûr qu’on peut l’apprécier, et que notre raison nous intéresse à la cultiver. C’estle bien le plus précieux, celui sans lequel on n’en peut goûter parfaitement aucun autre; c’est enfin ce que le bon Montaigne appelle «la chose par excellen-

» ce, et la seule qui mérite qu’on

» emploie à sa poursuite, non seu-

» lement, le temps, la peine, les

» biens, mais encore les soins de la

» vie entière. Sans elle, ajoute-t-il, la

» volupté, la sagesse, la science et la

» vertu, se ternissent et s’éva-

» nouissent.» Mais la plupart des hommes n’en jouissent que comme d’un don du hasard, et sans se soucier d’aucune notion de ce qui peut tendre à la conserver.

Il est étonnant que la science la plus importante, celle qui tient de plus près à notre être, soit le plus généralement négligée. On s’instruit ardemment pour la conduite de ses affaires, et on reste indifférent sur les connaissances propres à la conservation de la santé. On évite avec soin tout ce qui peut susciter des procès, et on ne prend pas garde à ce qui peut amener des maladies. Est-on indisposé ? Qn a des médecins qu’on paie pour venir nous réparer, comme le mâçon répare notre maison, et ces messieurs, auxquels on s’abandonne aveuglément, nous tuent ou nous sauvent, selon leur plus ou moins de lumières, ou d’attachement à notre personne: De toutes les maladies humaines, il en est peu qui viennent de la nature, dans les sujets bien constitués; tout le reste vient de nous: or, le meilleur moyen de se soustraire aux médecins, pour ces dernières, c’est d’éviter les maladies par un régime senti et salutaire; voilà le but de ce petit code physiologique.

Mais afin de pouvoir se rendre compte de la conduite à tenir pour se bien porter, il faut préalablement avoir une idée sommaire de sa conformation interne; de la manière dont s’opèrent nos principales fonctions. Il est, ce me semble, honteux d’exister sans savoir par quel mécanisme, et de ressembler à ces personnes qui s’imaginent être creuses, comme les figures de plâtre de leur jardin.

Un villageois me disait d’un de ses amis mort d’un mal de jambe, par suite d’ivrognerie, que sa jambe s’était si fort emplie de vin, qu’à la fin, il a bien fallu qu’elle crévât. Sachons donc d’abord, autant qu’il nous est possible de le savoir, oe que c’est que notre corps.

L'hygiène des hommes de lettres et des employés

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