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Hippolyte Durand. Le livre des enfants et des mères
Le livre des enfants et des mères
Table des matières
I
OBJET DE CE LIVRE
II
HOMÈRE, PEINTRE DES ENFANTS
III
L’ENFANT DANS LA TRAGÉDIE. — ESCHYLE; L’AGE DE FER
IV
SOPHOCLE; LE FILS D’AJAX
V
EURIPIDE; LA PITIÉ POUR LES VAINCUS — ALCESTE ET MÉDÉE
VI
LA COMÉDIE. — SOCRATE PRÉCEPTEUR; L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE ÉDUCATION. — DÉBRIS DES PIÈCES DE MÉNANDRE
VII
L’ENFANT DANS LA POÉSIE LYRIQUE ET IDYLLIQUE — ENFANCE ET VOCATION-DU DIEU DES VOLEURS — PREMIÈRE PROUESSE D’HERCULE
VIII
L’Anthologie; VŒUX DES MÈRES — MÉDAILLONS D’ENFANTS — UN ENFANT TERRIBLE
IX
CHEZ LES ROMAINS — CROQUIS D’ENFANTS DANS LUCRÈCE ET DANS HORACE. — VIRGILE; LE PERSONNAGE DE CAMILLE ET CELUI D’ASCAGNE DANS L’Enéide. — UN CONTE DE FÉE DANS OVIDE
DEUXIÈME PARTIE
I
LE MOYEN-AGE FRANÇAIS —. CHRONIQUES SANGLANTES
II
LA CHEVALERIE. — ROMAN DE FLORE ET BLANCHEFLEUR. — LE PETIT DOOLIN; UN ROBINSON POÉTIQUE. — LE PETIT VIVIEN. — LE BON VAROCHER. — — TYPES DE MÈRES
III
NOTRE ANCIEN THÉATRE. — SCÈNES BIBLIQUES; MORT D’ÈVE; SACRIFICE D’ABRAHAM; MOÏSE SAUVÉ DES EAUX; COMPARAISON AVEC VICTOR HUGO. — JUGEMENT DE SALOMON
IV
SUITE DU THÉATRE. — LES FILS DU ROI THIERRY ET LE BON CHARBONNIER. — CATON MAITRE D’ÉCOLE. — UN ÉTUDIANT EN MÉDECINE AU XVe SIÈCLE
V
FARCES ET MORALITÉS. — LES ENFANTS DE MAINTENANT. — UN ÉCOLIER QUI A OUBLIÉ LE FRANÇAIS. — DANGERS DE L’ARITHMÉTIQUE. — LE TESTAMENT DU CHANOINE
VI
SEIZIÈME SIÈCLE: NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE EN FRANCE. — JEAN DE LA TAILLE, les Gabaonites. — ROBERT GARNIER, les Juives, la Troade, CLÉOPATRE ET SES ENFANTS
VII
SHAKESPEARE; un Conte d’hiver: LES GENTILLESSES DU PETIT MAMILIUS. — PROPOS DE NOURRICE. — LE PETIT PRINCE ARTHUR ET SES MEURTRIERS. — LES NEVEUX DE RICHARD III
VIII
RETOUR EN FRANCE: ENFANCE ET JEUNESSE DE GARGANTUA, DANS RABELAIS. — MONTAIGNE, PROTECTEUR DES ÉCOLIERS. — UN POÈTE PRÉCURSEUR DE JEAN-JACQUES
TROISIÈME PARTIE
I
XVIIe SIÈCLE: ÉCLIPSE DE L’ENFANT DANS LA POÉSIE. — DEUX ENNEMIS, DONT UN POÈTE ET UN PHILOSOPHE. — DEUX PRÉCEPTEURS ILLUSTRES. — DEUX MARQUISES
II
LES ENFANTS ET LES MÈRES DANS LE THÉÂTRE DE RACINE. — RACINE EN FAMILLE
III
MOLIÈRE: PROFILS D’ENFANTS; LE PERSONNAGE DE LA PETITE LOUISON. LES CONTES DE PERRAULT: PHILOSOPHIE DU PETIT POUCET
IV
LE XVIIIe SIÈCLE: LA GRANGE-CHANCEL; — L’Inès de Castro DE LAMOTTE ET SA PARODIE. — VOLTAIRE, EPISODES DE la Henriade; — COMPARAISON AVEC L’ÉPISODE D’UGOLIN DANS L’Enfer DE DANTE — LE CONTE DE Jeannot et Colin
V
J.-J. ROUSSEAU: L’Emile; SOUVENIRS D’ENFANCE, NAISSANCE D’UNE POÉSIE NOUVELLE — BERNARDIN DE SAINT-PIERRE: Paul et Virginie — LA COMÉDIE DES Précepteurs ou L’Emile AU THÉATRE
VI
THÉÂTRE D’ÉDUCATION: LE P. PORÉE, les Vocations contraintes; COMPARAISON AVEC BOURDALOUE. — LE P. DU CERCEAU, Esope au collège. — BERQUIN ET MADAME DE GENLIS. — FIN D’UN SIÈCLE: L’ENFANCE DE CHATEAUBRIAND D’APRÈS LES Mémoires d’outre-tombe
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Hippolyte Durand
Publié par Good Press, 2021
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Cependant les destins suiventleur cours. Hector atuéPatrocle; iltombe à son tour sous le bras vengeur d’Achille. Ses talons sont percés d’une courroie. il pend, attaché au char du vainqueur, et son noble front traîne dans la poussière sanglante. A cette nouvelle, Priam, Hécube, le peuple, Troie tout entière poussent un long cri de douleur. Nul n’ose annoncer à Andromaque le deuil qui vient de frapper elle et son fils. Le poète nous la montre dans son palais, travaillant avec ses femmes, qui font tiédir sur le feu l’onde où doit se baigner, au retour du combat, le guerrier poudreux. Elle-même tisse de ses mains une toile «éclatante de pourpre, ornée de fleurs brillantes.» Soudain, aux cris et aux pleurs qui s’élèvent dans la ville, un pressentiment la saisit. «La navette s’échappe de ses doigts.»
Suivie de ses femmes, elle accourt sur le rempart, interroge du regard le champ de bataille et voit, ô pitié ! «le corps de son époux chéri, traîné sous les murs d’Ilion par les coursiers d’Achille et jusque vers les vaisseaux des Grecs.» Ses yeux se ferment, elle s’évanouit. «Loin de sa tête se répandent les rubans, les bandelettes éclatantes, le réseau qui retient sa chevelure, et le voile que lui donna la blonde Vénus, le jour où le vaillant Hector l’emmena hors du palais de son père, comblée de présents.» Dernière image d’Andromaque aimée, belle, et florissante, dernière parure que remplaceront désormais les voiles et les vêtements de deuil. On s’empresse autour d’elle, on la ranime; la première parole sortie de ses lèvres est le nom d’Hector:
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