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CHAPITRE PREMIER.

Table des matières

INTRODUCTION.

ON divise en deux grandes classes tous les corps de la nature: la première renferme les corps organisés ou les corps vivans; la seconde comprend les corps bruts ou les corps inorganiques.

Tous les animaux, toutes les plantes ou les végétaux sont des corps organisés; les minéraux seuls sont des corps bruts ou inorganiques.

Les animaux et les végétaux ont une origine par génération, et se sont toujours détachés de corps semblables à eux; ils affectent des formés arrondies, s’accroissent du dedans au dehors ou par intususception, jouissent de la faculté de se reproduire et ont une durée limitée.

Les minéraux doivent leur origine à un concours de circonstances fortuites; ils ont des formes anguleuses; leur accroissement se fait du dehors au dedans ou par juxtaposition, ils ne se reproduisent pas et ont une existence illimitée.

Les animaux et les végétaux sont les corps dont la structure est la plus compliquée; ils sont formés de parties qui diffèrent essentiellement les unes des autres. Par exemple: les débris d’un animal qui aura été coupé en pièces n’auront entr’eux aucune ressemblance sous le rapport de leur composition; les uns offriront de la peau, des portions de muscles, d’artères, de veines, etc.; les autres seront formés d’os, de cartilages, de tendons, de membranes, de glandes, etc.: il en sera de même des diverses sections d’un végétal qui présenteront, soit des tiges, des racines; soit des feuilles, des fleurs, des graines, etc.

Les corps bruts ont une composition simple qui est la même dans toutes leurs parties: les fragmens d’un morceau de marbre, par exemple, sont tous composés de la même manière et ont une nature semblable.

La science qui a pour objet l’étude de la structure des corps organisés se nomme Anatomie.

L’anatomie humaine est celle qui s’occupe exclusivement de l’homme; l’anatomie comparée traite de l’organisation des animaux; l’anatomie végétale, ou la botanique, n’étudie que les plantes.

L’étude des corps inorganiques ou des minéraux est du domaine de la minéralogie.

L’anatomie humaine est une science qui traite de la structure des organes qui composent le corps de l’homme, structure qu’elle fait connaître par la dissection, en indiquant le nombre, la position, les formes, les rapports, la texture et les usages de toutes les parties.

La connaissance de l’anatomie est de la plus grande utilité : elle guide le fer du chirurgien durant les opérations difficiles qu’exigent les nombreuses altérations physiques du corps; elle fournit au médecin les plus grandes lumières dans le traitement des maladies internes et donne les preuves les plus évidentes de la bonté et de la sagesse infinies du Créateur, en dévoilant l’admirable mécanisme et la structure aussi frêle que miraculeuse de l’économie animale.

L’art-de la dissection consiste dans la division méthodique des différentes parties du corps à l’aide d’instrumens tranchans, désignés sous le nom de scalpels.

On pourrait, au premier abord, regarder la dissection d’un cadavre humain comme un acte d’insensibilité et même de cruauté ; mais, en réfléchissant à l’horreur qu’inspire l’image de la destruction de notre propre espèce, aux dégoûts qu’il faut surmonter pour fouiller à travers des organes ensanglantés d’où s’écoulent presque toujours des fluides infectes, on ne peut voir dans l’anatomiste qu’un homme courageux qui brave de terribles impressions par une généreuse résolution, celle de s’instruire pour le soulagement des maux de son semblable.

L’ostéologie ou l’étude des os, la myologie qui traite des muscles, l’angiologie ou la description des vaisseaux, la névrologie qui s’occupe des nerfs, et la splanchnologie qui donne la connaissance des viscères, sont autant de parties dont l’ensemble forme la science de l’anatomie.

Le corps de l’homme est composé de solides et de fluides.

Les parties solides sont ou dures, tels que les os et les cartilages, ou molles, comme les muscles, les nerfs, les vaisseaux, etc.

Les parties fluides sont le sang et toutes les humeurs qui en sont séparées par voie de sécrétion ou d’exhalation, comme la lymphe, la salive, les larmes, la bile, l’urine, etc.

Le tissu cellulaire est une substance filamenteuse, plus ou moins blanche, que l’on rencontre généralement dans toutes les parties du corps; il se compose d’une infinité de fibres et de lames disposées de manière à former une multitude de petites cavités ou cellules qui communiquent toutes les unes avec les autres et renferment, soit de la lymphe, soit de la graisse: ce tissu est parcouru par un nombre considérable de vaisseaux, concourt à la formation de toutes les parties et leur sert de moyen d’union.

Les membranes sont des parties larges et minces destinées à tapisser l’intérieur des grandes cavités du corps et à recouvrir les organes qui y sont renfermés.

Les ligamens sont des parties fibreuses, très solides, qui unissent les os.

Les cartilages sont des substances d’un blanc laiteux, très élastiques et moins dures que les os dont elles servent à augmenter l’étendue et à recouvrir les surfaces articulaires.

Les nerfs sont des cordons blanchâtres composés d’un grand nombre de filamens placés les uns à côté des autres et réunis par du tissu cellulaire; ces cordons sont fournis par le cerveau, par la moelle alongée et la moelle épinière.

Les tendons sont des cordes plus ou moins arrondies, d’une couleur blanche perlée, formées de fibres parallèles très serrées et qui ont pour usage de communiquer l’action des muscles à des parties plus ou moins éloignées.

Les vaisseaux sont des parties qui contiennent les fluides qui circulent dans le corps de l’homme, comme les artères, les veines, les vaisseaux lymphatiques, etc.

Les glandes sont des organes qui varient des autres parties du corps humain par leur texture, leur forme, leur couleur, etc.; elles sont destinées à séparer du sang quelque liquide particulier, ou seulement à élaborer la lymphe. Les glandes qui séparent du sang quelque liqueur particulière se nomment conglomérées: tels sont le foie qui sécrète la bile; le pancréas qui fournit le suc pancréatique; les reins qui sécrètent l’urine, etc. Celles qui servent à perfectionner la lymphe portent le nom de conglobées: telles sont les glandes du mésentère, des aines, des aisselles.

Les muscles sont des masses plus ou moins rouges qui constituent ce qu’on nomme vulgairement la chair des animaux; ils sont les organes du mouvement.

Les viscères sont des parties du corps qui exercent les principales fonctions de l’économie animale; ils sont contenus dans les grandes cavités, telles que celles du crâne, de la poitrine ou du thorax, et du ventre ou de l’abdomen.

Traité d'anatomie élémentaire

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