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CHAPITRE II.

Table des matières

DE L’OSTÉOLOGIE.

L’OSTÉOLOGIE est la partie de l’anatomie qui traite des os.

L’étude de la structure du corps humain doit commencer par celle des os, parce que leur ensemble constitue une véritable charpente intérieure destinée à fournir des points d’appui et d’attache aux parties molles et à former de grandes cavités qui logent et protègent les organes les plus essentiels à la vie.

Les os sont les parties les plus dures de l’économie animale; ce sont des substances blanches, insensibles, très solides, formées par la réunion d’une multitude de fibres qui contiennent une matière particulière nommée gélatine, différens sels terreux et principalement du phosphate de chaux.

L’état des os n’est pas le même à toutes les époques de la vie; chez les enfans, ils contiennent beaucoup de gélatine, sont élastiques et par conséquent peu sujets à se fracturer: chez les vieillards, les os ont perdu leur élasticité en se dépouillant de leur gélatine pour se surcharger de matières calcaires qui les rendent très, durs et disposés à se rompre facilement.

Suivant les diverses dimensions que présentent les os, on les distingue en os longs, en os courts et en os plats: l’humérus ou l’os du bras, le fémur ou l’os de la cuisse, sont des os longs; les os du poignet ou du carpe sont des os courts; l’omoplate, les pariétaux, l’occipital sont des os plats.

On remarque dans les os trois sortes de substances osseuses: la substance compacte, la substance spongieuse et la substance réticulaire. Les os longs sont ceux dans lesquels ces trois substances sont les plus prononcées; la substance compacte forme leur partie moyenne ou leur corps, la substance spongieuse en occupe les extrémités, et la substance réticulaire est disséminée dans l’intérieur du canal dont le corps de ces os est creusé pour loger la moelle, et qui, en raison de cet usage, porte le nom de canal médullaire.

L’assemblage de tous les os qui forment la charpente du corps de l’homme porte le nom de squelette.

Il y a des squelettes naturels et des squelettes artificiels: les squelettes naturels sont ceux dont les os n’ont pas été séparés et sont restés unis par leurs ligamens naturels; les squelettes sont artificiels lorsque les os dont ils sont composés, après avoir été séparés par la macération ou par l’ébullition, ont été replacés dans leur ordre naturel et réunis à l’aide de fils métalliques.

La membrane fibreuse qui recouvre les os est nommée périoste; on l’appelle périchondre lorsqu’elle abandonne les os pour se porter sur les cartilages.

On divise le squelette en tête, en tronc et en extrémités ou membres.

La tète comprend le crâne et la face.

Le crâne est une sorte de boite osseuse, ovoïde, formée par la réunion de huit os, avant pour usage principal de renfermer le cerveau et ses membranes, le cervelet, et de protéger ces organes importans dans les chocs avec les corps extérieurs.

Les os du crâne sont: l’os frontal ou coronal, les deux pariétaux, les deux temporaux, l’os occipital, l’os sphénoïde et l’os éthmoïde.

Le coronal est situé à la partie antérieure du crâne, et supérieure de la face où il forme le front et une partie des fosses orbitaires.

Les deux pariétaux ont une figure qui approche de celle d’un carré ; ils forment la plus grande partie de la voûte du crâne.

Situé en arrière des pariétaux pour former la partie postérieure de la tête ou l’occiput, l’occipital est un des os les plus épais du crâne; il loge et protège la partie postérieure du cerveau et surtout le cervelet dont les plus légères lésions sont promptement suivies de la mort.

Les temporaux sont deux os situés sur les parties latérales du crâne où ils forment les tempes: on les divise en trois portions; la première est nommée écailleuse ou squamimeuse; la seconde s’appelle mastoïde; la troisième, connue sous le nom de rocher, est creusée de diverses cavités qui renferment les osselets de l’ouïe; ces osselets sont le marteau, l’enclume, l’étrier et l’os lenticulaire.

L’os sphénoïde, situé à la base du crâne, présente une figure que l’on a comparée à celle d’une chauve-souris dont les ailes seraient étendues; il s’articule avec tous les os du crâne et le plus grand nombre de ceux de la face.

L’os ethmoïde a été ainsi nommé parce qu’il offre, entre deux de ses portions appelées masses latérales de l’ethmoïde, une lame horizontale criblée d’un grand nombre de petits trous qui livrent passage aux filets des nerfs olfactifs ou nerfs de l’odorat.

La face se compose de deux parties distinctes: l’une, immobile et supérieure, porte le nom de mâchoire supérieure; l’autre, mobile et inférieure, est nommée mâchoire inférieure.

Les treize os dont l’assemblage forme la mâchoire supérieure sont: les os propres du nez, les os unguis, les os de la pommette, les os maxillaires supérieurs, les cornets inférieurs, les os palatins et l’os vomer.

La mâchoire inférieure est primitivement formée de deux os qui se réunissent ensuite pour n’en faire qu’un seul que l’on désigne sous le nom d’os maxillaire inférieur.

Les deux mâchoires sont bordées par des petits os très blancs et très durs que l’on nomme dents et dont le nombre total est ordinairement de trente-deux.

Solidement fixées les unes à côté des autres dans de petites cavités nommées alvéoles, les dents forment les arcades dentaires et sont distinguées en incisives, en canines et en molaires; les dents incisives coupent, les canines déchirent, les molaires broient les substances sur lesquelles elles agissent. Les dents servent à la mastication et à la prononciation, elles empêchent la salive de fluer hors de la bouche et sont un des principaux ornemens du visage.

La nature a voulu qu’à l’époque de la naissance les dents ne fussent point apparentes et qu’elles demeurassent cachées, pendant un certain temps, dans l’épaisseur des bords alvéolaires, afin d’éviter à la mère les douleurs que lui occasionnerait l’allaitement si le nouveau né avait les mâchoires armées.

L’os hyoïde doit être rangé au nombre des os de la tête; c’est un petit arceau osseux et fourchu, situé entre la base de la langue et le larynx, qui ne s’articule avec aucun autre os et n’est uni aux parties voisines que par des muscles et des ligamens.

Traité d'anatomie élémentaire

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