Читать книгу Physiologie des systèmes pénitentiaires - J M Gerbaud - Страница 4

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Dans l’examen des différents pénitenciers, la question paraîtrait imparfaitement résolue, si nous taisions tous les efforts que la bienfaisance, le dévouement, la religion et la raison ont faits tour à tour et de concert pour améliorer le sort du criminel et effacer de son front le cachet de l’inconduite.

La philanthropie peut se glorifier, à bon droit, d’avoir démontré aux législateurs que la prison n’a pas seulement pour but de garantir la société, mais par-dessus tout de réformer le coupable; aussi le perfectionnement moral des détenus est aujourd’hui le point de mire de toutes les institutions pénitentiaires et le plus important service que le pays puisse en recevoir, car c’est la garantie contre le retour du crime.

Quand les passions menacent la société, elle a pour défense, dit un écrivain, les lois pénales; mais l’emprisonnement, qui forme à cette époque presque toute la pénalité, n’a-t-il d’autre objet que de préserver la société par la séquestration de l’offenseur?

Il faut encore que, sans rigueur inutile, sans négligence cruelle, cette séparation l’intimide, qu’elle réveille dans son cœur le souvenir du bien, qu’elle le rappelle à la droite raison, qu’elle suscite le remords dans son âme; il faut que cette répulsion de la société le réforme à tout prix.

Mais où trouver cette science de la réforme? Elle s’établit par l’échange des lumières et des expériences des nations civilisées. Et, certes, dans ce concours des progrès de la civilisation, la France a fourni son contingent.

Or donc, améliorer le régime des prisons, le rendre plus conforme au vœu de l’humanité et surtout de la morale, telle est la tâche de l’administration. Cette entreprise, nous l’avouons, est grande et difficile: c’est un problème à plusieurs inconnus; bien des systèmes ont été et seront encore proposés sur ce sujet.

Pour arriver au perfectionnement, il faut, avec une volonté active, étudier sans cesse la question, recueillir tous les faits, discuter toutes les idées, s’éclairer ensuite des lumières de la réflexion et de l’expérience.

De louables tentatives ont été faites par le pouvoir; elles honorent la sollicitude de l’autorité pour l’organisation des prisons. Il y a, dit M. de Gasparin, des principes devenus élémentaires dans la théorie de l’emprisonnement; il y a enfin dans la pratique d’utiles traditions, de précieux précédents, d’heureux essais.

Physiologie des systèmes pénitentiaires

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