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JAMES THORNHILL.

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Table des matières

Si les artistes, même les plus illustres, vivent en général loin du prestige de la fortune et des honneurs, il en est quelques-uns qui, par une faveur exceptionnelle, joignent à l’éclat du talent l’éclat des dignités et des grandeurs. Au premier rang de ces artistes privilégiés, on doit placer sir James Thornhill, peintre du roi Georges Ier, gentilhomme, chevalier-baronnet et membre du parlement d’Angleterre. Son origine noble contribua beaucoup à sa brillante destinée, car alors, plus encore qu’aujourd’ hui, la qualité de gentilhomme était dans l’aristocratique Angleterre la plus puissante des. recommandations. Mais il faut dire aussi que par son caractère, son esprit et son talent, Thornhill sut se pousser lui-même. Il était fils d’un gentilhomme ruiné par la révolution de 1648, et il eut, dès son enfance, l’idée fixe de racheter les biens et de reconquérir le rang de ses ancêtres; Thomas Sydenham, son oncle, médecin célèbre, vint à son aide et seconda ses efforts.

On ne sait rien des commencements de Thornhill; on ignore quels furent son maître et son école; un peintre inconnu lui apprit probablement les éléments de l’art, et, dès qu’il put charger une palette et manier une brosse, Thornhill se mit à voyager. Son oncle lui en fournissait généreusement les moyens. Thornhill se dirigea vers le Nord, évitant avec soin l’Espagne et l’Italie. Par une inspiration qui dénotait chez un jeune homme un esprit pratique fort rare, Thornhill ne voulait point étudier les maîtres du Midi, prétendant, peut-être avec raison, que leurs qualités éclatantes ne peuvent que troubler et frapper de stérilité les natures du Nord, impuissantes à les imiter.

En France, Thornhill étudia longtemps les maîtres français, surtout Lebrun et Jouvenet. En Flandre, il se passionna pour Rubens et chercha à s’approprier ses grands effets, son coloris et son ampleur. Nous verrons tout à l’heure comment il sut mettre en pratique les leçons qu’il recueillait.

Après s’être longuement fécondé par l’étude des maîtres dont sa nature le rapprochait le plus, Thornhill revint en Angleterre. Il fut accueilli avec empressement. Son oncle, qui possédait à Londres la plus belle clientèle, lui ouvrit toutes les portes, et Thornhill, en un moment, se vit accablé de faveurs et de commandes.

On sait quel était en ce moment l’état de la société en Angleterre. Fortement ébranlée par de grandes commotions, inquiète encore, troublée et tiraillée en sens opposés, elle éprouvait comme une vague aspiration vers les jouissances élégantes et intellectuelles qui semblaient réunir sur un terrain commun ses diverses fractions. Aussi fit-on fête à l’artiste qui rapportait du continent les grandes traditions de l’art, et paraissait devoir doter l’Angleterre d’une gloire qui lui avait manqué jusqu’ à ce jour. Les souverains eux-mêmes allèrent au-devant de Thornhill. La reine Anne lui donna à peindre la coupole de Saint-Paul. Plus tard, Thornhill multiplia les décorations dans les chapelles et les palais, à Greenwich, à Oxford, à Bleinheim, à Hampton-Court. Anne le combla de présents; Georges Ier le nomma son premier peintre; Georges II, chevalier-baronnet.

La nation tout entière partageait l’enthousiasme de ses rois et de ses grands. Le peuple de Londres choisit Thornhill pour le représenter au parlement, et, dans la joie de posséder enfin un vrai peintre d’histoire, l’Angleterre lui décerna le beau titre de Rubens de l’Angleterre.

Sydenham était mort avant tous ces triomphes: c’est le même qui a découvert la préparation célèbre du laudanum Sydenham. Il est connu en outre par des traités de médecine physiologique et psychologique qui l’ont fait appeler l’Hippocrate de l’Angleterre, nom qu’on a gravé sur son tombeau.

Au milieu de ses prospérités, Thornhill se montrait digne comme un Anglais et magnifique comme un lord. Son atelier était d’une somptuosité sans égale; des gerbes de fleurs éclatantes y charmaient en toutes saisons l’odorat et la vue. On n’y foulait que des nattes de l’Inde et des tapis de Bagdad. Des statues et des bustes en marbre blanc se dressaient çà et là, les plafonds étaient lambrissés d’or et rehaussés encore par des décorations, dans ce goût pompeux et théâtral particulier au style de Louis XIV.

C’était dans cet atelier digne d’un roi que les lords et les membres du parlement se donnaient rendez-vous. Le souverain même ne dédaignait pas d’y paraître quelquefois. On y parlait de la politique et de la guerre, de chasse et de sport, et des scandales de la cour. Au milieu de ce brillant tohubohu, l’artiste n’interrompait point son travail. Son costume était en harmonie avec les splendeurs qui l’entouraient. On trouvait souvent le peintre debout à son échelle, la palette au pouce, le pinceau à la main, en habit de cour et l’épée au côté ; c’est ainsi qu’il a été gravé. Sa figure exprime à la fois la franchise et la finesse; ses yeux sont grands et bien ouverts; son buste est plein de dignité : il a cinquante-huit ans, et on le retrouve à peu près tel qu’il était, lorsqu’il s’est peint lui-même sur le dôme de Saint- Paul, au premier plan de la troisième de ses compositions.

On raconte qu’en décorant ce dôme de Saint-Paul, Thornhill courut un horrible danger. Il venait d’achever la figure du saint, et, tout entier à la fièvre de la création, il se mit à reculer pour mieux juger de son effet. Il reculait, reculait toujours, lorsqu’un étranger qui l’avait regardé peindre avec grande attention se précipita en avant et barbouilla la figure du saint. — Que faites-vous, malheureux? s’écria Thornhill en s’élançant sur lui. — Je vous sauve la vie, répondit tranquillement l’inconnu. En effet, la semelle de Thornhill qui avait écrasé de la craie était marquée sur la dernière planche de l’échafaudage, et un de ses pieds avait plané une seconde dans le vide. Thornhill laissa son travail pour ce jour-là. Ce sauveur de tant de sang-froid et de présence d’esprit, n’était autre que Samuel Johnson.

Examinons maintenant les fresques de la coupole de Saint-Paul, qui faillirent de cette façon coûter la vie à leur auteur.

Ces peintures, divisées en huit compartiments, représentent diverses scènes de la vie de saint Paul. Au premier coup d’œil, on sent que l’artiste vient de quitter la France, et qu’il est encore tout impressionné par l’art pompeux et académique de l’école de Lebrun. Certains détails font penser principalement à Jouvenet. Thornhill, en effet, possède autant de verve et de largeur, autant de facilité et de mouvement que l’artiste français.

La plus remarquable de ces huit compositions est la Conversion de saint Paul. — Saul vient d’être renversé par le souffle divin: son cheval s’est abattu; couché sur le dos, la main au-dessus de sa tête comme pour se protéger, Saul regarde avec une expression de stupéfaction et de terreur parfaitement rendue le Dieu qui l’avertit en le frappant; autour de lui, les soldats qui l’ont accompagné poussent leurs chevaux et se détournent avec effroi du terrible spectacle qu’ils ne comprennent pas.

Les peintures de Saint-Paul sont monochromes, et ce n’est qu’à Greenwich, dans la chapelle des marins invalides, que l’on peut apprécier Thornhill comme coloriste. D’ailleurs, c’est là seulement que l’on se fait une idée complète de la force de cet artiste que nous connaissons à peine de nom, et qui peut lutter certainement avec les pins grands de nos peintres décorateurs. Thornhill a déployé dans cette œuvre une fécondité, une variété, une abondance et une ampleur que peu d’artistes ont surpassées.

A Greenwich, l’influence de Rubens prédomine incontestablement. On retrouve bien encore le souvenir de Lebrun et de Jouvenet, mais l’artiste anglais s’est surtout préoccupé de reproduire la couleur éclatante et profonde du coloriste flamand. Je ne dirai pas certainement que Rubens a été égalé, mais il serait, je crois, impossible de trouver dans l’école française des peintures murales plus considérables et plus largement traitées.

Les décorations de la salle principale sont une sorte d’apothéose du roi Guillaume et de la reine Marie, fondateurs de l’hospice de Greenwich. La légende suivante, gravée en latin tout autour de la frise, consacre cette destination. La voici avec sa traduction anglo-française: — «La pieuse considération de la reine Marie dédia ce palais de Greenwich au secours et entretien, à la charge publique, de ces marins qui ont protégé la sécurité publique pendant le règne de Guillaume et de Marie, 1694.»

Ces fresques qui forment dans leur ensemble la plus vaste peinture murale qui existe, représentent des personnages allégoriques et mythologiques mêlés à des personnages réels et modernes, selon les habitudes et les traditions des maîtres dont Thornhill s’inspirait. Le plafond est divisé par compartiments; le centre est occupé par un cadre immense de forme ovale supporté par huit figures colossales. Au milieu de ce cadre sont assis les deux fondateurs, le roi Guillaume et la reine Marie. Toutes les déités mythologiques accourent pour leur rendre hommage, et leurs présentent des couronnes. Le roi foule aux pieds la Tyrannie; la Sagesse et la Vertu, sous les traits de Minerve et d’Hercule, combattent et détruisent les Vices et les Fléaux.

Les deux extrémités du plafond sont partagées en cercles et en carrés, dans lesquels l’artiste a groupé, avec une grande habileté d’agencement, des figures allégoriques personnifiant des idées ou des faits glorieux pour les Anglais. Dans les angles du plafond, sont représentés les quatre éléments: la terre, l’air, le feu et l’eau, sous les traits de Cybèle, Junon, Jupiter et Neptune. A l’extrémité supérieure de l’ovale, et comme dominant toute la composition, la Renommée, assise sur les Vents, entonne les louanges des fondateurs royaux.

On le voit, par la pensée et la composition, cette grande œuvre se rattache complètement au genre théâtral en honneur sous Louis XIV. — Je ne suis pas plus admirateur qu’un autre des pompes de l’école classique, mais je puis affirmer que la composition de Thornhill ne cause pas cette impression de froideur et d’ennui profond que l’on rencontre trop souvent dans certaines œuvres académiques: elle n’a pas assurément le mouvement, le drame et l’émotion de peintures plus réelles; mais elle attache néanmoins; on la contemple longuement, curieusement; on l’admire même, comme on admire les peintures des grands maîtres, les peintures de Rubens, par exemple, et, la donnée une fois acceptée, on est forcé de reconnaître qu’il était difficile de déployer plus de largeur, d’abondance et de ressources.

Dans son aspect général, cette peinture présente un effet intense et très-monté, sans tons noirs cependant, assez éclatant et assez lumineux. Il est facile de voir que Thornhill s’est surtout inspiré des fresques de Rubens à Whitehall. Le plafond de Greenwich a peut-être moins d’éclat, de transparence et de profondeur que le plafond de Whitehall; mais il reproduit la même gamme de couleurs dans la même harmonie sombre. Le dessin est large et correct; les anatomies sont vigoureusement accusées et d’un beau modelé ; les personnages sont justes de mouvements et d’attitudes, sans fausse élégance comme sans roideur britannique; et puisque ce dernier mot se trouve sous ma plume, je dois dire que si toutes ces figures, empruntées à l’Olympe antique, n’ont pas la beauté idéale des modèles grecs; si quelques-unes même rappellent les formes trop développées des nymphes flamandes, ou les grâces trop cherchées de certaines créations de l’école française, elles ne reproduisent en aucune façon l’extérieur ou les allures des types qui entouraient l’auteur.

Comme nous le verrons plus tard, Thornhill est le seul peintre anglais qui ait su éviter cet écueil. Pour résumer en un mot mon opinion, je dirai que le plafond de Greenwich me parait une œuvre fort remarquable, dont toute école aurait le droit de s’honorer.

Je n’hésite pas a mettre les décorations de la Salle Haute fort au-dessous de celles de la Salle principale; elles ont moins de franchise, de vigueur et de beauté. On retrouve bien les qualités que l’on a déjà admirées, mais à un degré très-amoindri. — Les fresques de la voûte représentent la reine Anne et le prince Georges de Danemark, entourés de figures allégoriques. Les quatre parties du monde, l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique, sont personnifiées dans les quatre coins du plafond par divers attributs.

A gauche, on voit une peinture en imitation basso rilievo, qui représente le Débarquement du prince d’Orange, depuis Guillaume III.

A droite, une peinture du même genre représente le Débarquement du roi Georges 1er à Greenwich. Enfin, sur le mur en face, sont les portraits du monarque et de deux de ses descendants, entourés par les vertus tutélaires. — Au-dessous, le peintre a mis son portrait, auquel il a donné pour fond le dôme de Saint-Paul. — Ces fresques sont placées beaucoup trop bas: elles font un effet médiocre. Les procédés de la peinture murale vue à cette distance ne satisfont pas le spectateur.

Tel est l’ensemble de ce vaste travail, qui atteste de puissantes facultés. Il n’a pas coûté moins de vingt années à son auteur, et l’on peut dire qu’il résume le talent et l’individualité du seul peintre d’histoire que l’Angleterre ait produit. Thornhill le commença en 1708, et le finit en 1727.

Je n’aime pas à mêler les chiffres aux questions d’art; il est bon de dire cependant que Thornhill, malgré la faveur extraordinaire et la vogue dont il jouissait, ne reçut pour cette décoration, qui occupa la moitié de sa vie, que la somme de 6,685 liv. st. Si l’on veut être renseigné d’une façon plus précise, j’ajoute que cela donne 8 liv. st. par aune pour le plafond, et 1 liv. st. par aune pour les côtés. — J’ai presque honte d’entrer dans ces détails d’arrière-boutique, mais ces chiffres sont plus éloquents que toute discussion. Telle a été longtemps, en effet, la manière de comprendre et d’encourager la grande peinture en Angleterre.

Comme je l’ai déjà dit, Thornhill a décoré des chapelles et des palais sur plusieurs points de la Grande-Bretagne. Les plus importantes de ces peintures, après celles dont nous venons de nous occuper, se trouvent à Oxford.

La chapelle d’All souls college possède une fresque, l’Invention de la loi, qui présente les qualités que l’on connaît déjà : de la facilité, de la sûreté, de l’ampleur et du mouvement. Le coloris est toujours tenu dans une gamme sombre mais harmonieuse. Certaines parties de cette fresque, les vêtements des évêques notamment, sont d’un très-beau ton. Cette œuvre montre la variété du talent de Thornhill, car elle a un caractère d’élévation et de recueillement bien différent des œuvres mythologiques que nous venons d’examiner. — Les docteurs sont assemblés et délibèrent; et Dieu, du haut des cieux, leur envoie sa lumière, qui, se projetant en jets éblouissants, rayonne sur leurs fronts. Les figures et les attitudes de ces divers personnages ont de la vérité, de la gravité et de la grandeur.

Une autre fresque, l’Ascension, que l’on voit encore à Oxford dans la chapelle de Queen’s College, est la moins bonne des fresques de Thornhill. On a peine à reconnaître dans cette peinture l’auteur de l’Invention de la loi; les personnages manquent absolument de noblesse et de majesté : le Christ qui s’enlève sur les nuées est presque trivial; le dessin est grêle, sans mouvement et sans largeur, et le coloris n’a rien de remarquable.

A la célèbre bibliothèque Bodléienne, on voit encore un portrait d’homme peint par Thornhill. Il semble que le peintre décorateur s’est trouvé gêné dans ce cadre restreint, et qu’il n’a pas pu développer ses facultés. Le principal tort de ce portrait est de manquer de couleur et de relief; le personnage Butler earl of aner, qui est vêtu de velours rouge et drapé dans un manteau rouge, a l’aspect terne d’une figure peinte à fresque.

Nous terminerons cette étude par l’examen d’un dernier travail d’un genre bien différent, dont les Anglais font grand cas; je veux parler des copies de Thornhill représentant les célèbres cartons de Raphaël, que l’on voit au château d’Hampton-Court; ces copies se trouvent encore à Oxford, dans le musée des tableaux. En face des belles œuvres de Thornhill, j’ai manifesté mon admiration assez sincèrement pour avoir acquis le droit de m’exprimer maintenant avec toute franchise. — Reconnaître que l’artiste anglais est resté au-dessous de son modèle, c’est proclamer une banalité, que les Anglais eux-mêmes, je suppose, admettent sans difficulté ; j’irai donc plus loin, et je dirai que rien ne m’a fait apprécier l’inimitable grandeur de l’œuvre de Raphaël comme la copie de Thornhill; les cartons de Raphaël ne sont pas encore des peintures, et pourtant le maître divin a su jeter sur ces dessins à peine coloriés un éclat tel, une harmonie telle, que le coloris de Thornhill paraît en comparaison terne, cru et même dissonant.

Ce que je dis du coloris peut également s’appliquer au mouvement, à l’expression, et surtout au dessin, qui, comme on sait, est d’autant plus difficile à copier qu’il est plus large et plus savant. Certes, si l’on n’a pas étudié avec soin le dessin de Raphaël, le dessin de Thornhill peut paraître suffisant: chaque ligne, chaque contour semble même imité avec une fidélité daguerrienne; et pourtant on ne retrouve pas cette vérité et cet effet dont le regard et l’esprit sont restés profondément impressionnés depuis l’examen des cartons d’Hampton-Court.

Dans la Mort d’Ananie, par exemple, la plus admirable des admirables compositions de Raphaël, l’Ananie de Thornhill tombe en apparence dans la même position, et cependant il ne se tord pas dans la même douleur, il n’expire pas dans les mêmes convulsions; j’en dirai autant des témoins de cette mort qui, dans le carton du maître, se renversent en arrière avec tant d’horreur et d’anxiété : les personnages de Thornhill n’expriment certainement pas la même horreur ni la même anxiété.

Sur chaque tableau on pourrait multiplier les critiques dans ce sens.

Dans la Prédication de saint Paul à Athènes, Thornhill n’a pas su donner à son saint Paul cette foi ardente qui transporterait des montagnes, ni ce geste inspiré qui semble enlever le spectateur. Dans la Guérison du boiteux, il n’a pas su rendre davantage la beauté antique des femmes portant des fruits sur leurs têtes, ni la grâce vraiment grecque des petits enfants qui les suivent en courant.

Je me résume en disant que les copies de Thornhill sont loin de reproduire la beauté, la vie et la maestria des cartons de Raphaël.

Je regrette de finir par ces critiques l’analyse d’un maître dont je reconnais aussi bien que tout autre le mérite et la grandeur. Si mes dernières lignes semblaient par trop sévères, on voudrait bien se rappeler que plus d’une fois j’ai admiré Thornhill presque sans restriction, et que d’ailleurs on peut encore être un grand peintre tout en restant inférieur à Raphaël.

École anglaise, 1672-1851.

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