Читать книгу Monter et dresser les chevaux : , remise en lumière par son élève - Le marquis de Nettancourt-Vaubecourt - Страница 5
ОглавлениеDE LA SOLIDITÉ A CHEVAL, DES MOYENS D’Y PARVENIR
L’équitation est l’art de monter et de conduire le cheval d’après certains principes. (BAUCHER.)
La base de l’équitation est la bonne position du cavalier et la solidité qui en est la suite. (BAUCHER. )
La bonne position à cheval se nomme encore: assiette; par suite, un cavalier est dit bien assis, lorsque dans toutes les allures et toutes les actions du cheval, il reste lié aux mouvements, avec souplesse et sans force.
De tous les exercices du corps, l’équitation est peut-être le seul excluant toute force physique, et exigeant l’annulation de toute contraction musculaire; aussi l’homme âgé peut-il monter à cheval comme l’homme jeune, même beaucoup mieux, en raison de la confiance qu’il a dû acquérir par l’habitude qui donne le tact, résultat de l’expérience.
Le grand art pour devenir solide à cheval sera d’arriver, par une volonté ferme, étudiée, réfléchie, à détruire tonte prétention à la force musculaire.
La pesanteur du cavalier sera la seule force qui, par l’attraction moléculaire, doit le lier au cheval par l’adhérence.
Il s’agira alors de dominer les effets nerveux qui dépendent de l’impression, des sensations... Un bon professeur, par un travail progressif, sage et patient, fera bientôt naître la confiance chez le jeune cavalier, dont la force ne dépendra plus alors que de la volonté et de l’intelligence.
Ne pourra se considérer comme bien assis et solide, que le cavalier rompu à tous les mouvements du cheval, pouvant disposer toujours et quand même, de ses aides, qui sont les mains, les jambes et le poids du corps.
Pour y parvenir, le cavalier se placera à cheval très en avant de la selle, laissera tomber les jambes par leur propre poids, les cuisses sur le plat, il ne chaussera pas l’étrier.
Il montera au trot dans la longueur du manège, puis à la plate longe et enfin dans la carrière, sur les routes, les chemins, à travers champs, des chevaux de toutes les tailles, de toutes les corpulences. Pendant ces exercices, il sera utile d’assouplir le corps en le portant, tantôt en arrière, de façon à toucher la croupe du cheval avec la tête, tantôt le pencher en avant sur l’épaule droite ou l’épaule gauche, tantôt porter le poids du corps à droite ou à gauche; le dernier assouplissement doit être exécuté dans les changements de direction.