"Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein écrits par elle-même", de Marie-Louise-Victoire marquise de La Rochejaquelein. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
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Marie-Louise-Victoire marquise de La Rochejaquelein. Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein écrits par elle-même
Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein écrits par elle-même
Table des matières
MÉMOIRES DE MME LA MARQUISE DE LA ROCHEJAQUELEIN, ÉCRITS PAR ELLE-MÊME, ET RÉDIGÉS PAR M. DE BARANTE
A MES ENFANS
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
CHAPITRE XI
CHAPITRE XII
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
CHAPITRE XXIII
FIN DES MÉMOIRES. SUPPLÉMENT
FIN DU SUPPLÉMENT. PIÈCES OFFICIELLES
PROCLAMATION
DE PAR LE ROI
MINISTÈRE DE LA MAISON DU ROI
MINISTÈRE DE LA MAISON DU ROI
MAIRIE DE LA VILLE DE BORDEAUX
AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS
ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
Отрывок из книги
Marie-Louise-Victoire marquise de La Rochejaquelein
Publié par Good Press, 2020
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Le plus morne silence régnait de ce côté de la Seine, tandis qu'on voyait sur l'autre rive les flammes des Tuileries qui jetaient une sombre lueur sur tous les objets, et qu'on entendait le bruit du canon, la fusillade, les cris de la multitude: c'était un contraste frappant. La rivière semblait séparer deux régions différentes. J'étais épuisée de fatigue, et ne pus aller jusqu'au lieu où ma mère était retirée; je m'arrêtai dans une petite rue du faubourg Saint-Germain, chez une ancienne femme de charge de M. de Lescure. J'y trouvai deux de mes braves domestiques. Ils étaient venus cacher mes diamans et des effets précieux qu'ils avaient emportés au péril de leur vie; car le peuple massacrait tous ceux qui pillaient dans les maisons, ou qui en avaient l'apparence. Ils m'apprirent que ma mère était sauvée. Je les chargeai d'aller la rassurer sur mon sort; mais ils ne purent aller l'avertir; elle passa la nuit dans les angoisses, tandis que mon père courait la ville pour tâcher de découvrir ce que j'étais devenue; ils n'apprirent de mes nouvelles que le lendemain matin.
Nous sûmes, par deux ou trois femmes qui étaient restées dans l'hôtel Diesbach, que toute la nuit on avait massacré des Suisses dans notre rue. Agathe, ma femme de chambre, avait eu un homme tué à ses côtés pendant qu'elle revenait de porter à un garde-suisse, qui était caché, des habits pour se déguiser. Le lendemain il y eut encore du carnage. M. de Lescure, malgré mes prières, voulut aller savoir des nouvelles de ses amis. Il vit égorger deux hommes près de lui.