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III

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Table des matières

Je m'attaque au premier venu, et du premier coup, ma latte de dragon se brise sur sa cotte de mailles. Il lève les bras pour me sabrer; je ne lui en donne pas le temps, je me jette sur lui, et le tenant au corps, je roule avec lui dans la poussière. C'était un gaillard fort et agile, mais je ne suis pas des plus faibles, ni des plus maladroits: je le maintins sous moi et le serrai jusqu'à l'étrangler.

—Otez-vous de là, mon colonel, me criait Guidamour, que je lui fasse son affaire!

C'était inutile; le mameluck ne résistait plus; d'une voix éteinte et les yeux remplis de larmes, il me demanda de lui faire grâce.

J'eus pitié de sa jeunesse, de sa beauté, et, par égard pour sa bravoure, je le lâchai.

—Jure, lui dis-je dans sa langue, jure par le Koran que tu ne chercheras pas à t'évader, et je t'accorde la vie.

—Le mameluck, dit-il, observe les lois de l'honneur, il ne manque jamais à sa parole. Malek se regarde comme ton prisonnier et ne se sauvera pas.

Il me rendit ses armes et me pria de lui laisser son cheval. J'y consentis, et je le confiai à deux de mes dragons.

Tous ses compagnons d'armes avaient trouvé la mort au milieu du carré. Le combat continuait; mais bientôt les cavaliers de Mourad, pris entre les feux de trois divisions, tournent bride. On bat la charge, les carrés se dédoublent en colonnes d'attaque et on marche sur Embabèh.

Mourad-Bey fait une dernière tentative pour nous entamer; mais il est repoussé avec perte. Une partie de ses troupes se réfugie dans Embabèh, où elle jette la confusion; l'autre fuit vers les pyramides, en abandonnant tentes, femmes et bagages. À la vue des mamelucks en déroute, les Turcs chargés de défendre la redoute abandonnent leurs positions et courent se jeter en désordre sur une de nos divisions, qui les disperse et les balaye à coups de canon.

Je reçois l'ordre de charger, et, à la tête de mes hommes, je m'élance aussitôt sur cette fourmilière humaine. Ce n'est plus qu'un massacre jusqu'au Nil. Ceux qui savent nager se jettent à l'eau et gagnent la rive opposée, les autres se noient, sont pris ou sabrés. Au milieu du carnage, une femme, enveloppée de longs voiles noirs, roule sous les pieds de mon cheval. Elle se relève, éperdue de terreur, s'accroche à l'une de mes jambes et me crie: Amman! Amman! c'est-à-dire grâce, grâce. La pièce d'étoffe percée de deux trous qui lui cachait le visage ne me permettait de voir que ses yeux; mais ils étaient si grands, si beaux, si noirs, que j'eus compassion d'elle et l'enlevai sans peine sur ma selle; car elle n'était ni bien lourde, ni bien grande. Son vêtement s'accroche à un ardillon de mes fontes, et, en se déchirant, me laisse voir ses longues tresses noires semées de sequins d'or et parfumées d'ambre qui s'échappaient de dessous une calotte composée exclusivement d'émeraudes. De son bras nu, orné d'un triple rang de grosses perles fines, elle se retient à mon cou et se cache la figure dans ma poitrine comme un petit oiseau qui se réfugie sous l'aile de sa mère.

—La prise est bonne, me dit Guidamour, qui galopait près de moi; la petite mamelouke en a pour plus de cent mille francs sur la tête.

—C'est possible, mon garçon; tout ce que je sais, c'est qu'elle est fort gênante pour charger. Si tu la prenais sur ton cheval?

—C'est que, mon colonel, j'ai déjà une négresse en croupe.

Nous étions dans Embabèh. La nuit venue, je ralliai mes dragons et pris possession d'une maison vide d'habitants. La captive de Guidamour, qui, en tant que négresse, était une assez belle fille, courut, dès qu'elle eut été mise à terre, se jeter en sanglotant, le front dans la poussière, aux pieds de la jeune mamelouke qui avait tant bien que mal ramené sur son visage ce masque allongé ressemblant un peu à la cagoule d'un pénitent.

—Ah! sitty Djémilé, dit-elle, croyant n'être comprise que d'elle, te voilà entre les mains des ennemis du Prophète! Quelle plus grande honte pouvait t'arriver? Ah! chère et douce maîtresse, heureusement qu'Allah a fait prendre en même temps que toi ton esclave Zeyla. Il faut offrir une rançon à ces chiens; s'ils refusent, jouer la soumission, leur donner confiance et profiter de leur sommeil pour nous évader.

—Tu fais bien de m'en avertir, dis-je en arabe à la négresse. J'aurai l'œil sur vous.

La foudre aurait éclaté sur elle qu'elle n'eût pas été plus terrifiée. Je priai celle à qui la mauricaude donnait le titre de sitty, c'est-à-dire madame, de vouloir bien me montrer son visage.

—Tu me demandes là, dit-elle, une chose qu'une femme n'accorde qu'à son père, à son époux ou à son maître. Tu es maître de ma vie, je t'obéirai donc, mais pas ici devant tous tes soldats.

Après avoir donné des ordres pour que l'on me procurât à souper, et averti Guidamour des projets d'évasion de sa captive, j'emmenai la sitty dans l'intérieur de la maison. Dès que nous fûmes seuls, elle défit ce masque appelé borghot, et me montra la plus jolie figure que j'eusse jamais vue. C'était le type de la Circassienne dans toute sa pureté, avec ses grands yeux de gazelle entourés de koheul, ses sourcils et ses cheveux d'un noir profond qui faisaient d'autant plus ressortir le blanc mat de son teint, son nez droit aux ailes frémissantes, ses lèvres roses comme l'intérieur de la grenade. Elle me rappela ces figures de danseuses étrusques que j'avais vues en Italie.

Les femmes sont toutes sensibles à l'admiration qu'elles inspirent. Celle-ci, voyant que je ne me lassais pas de la contempler, se débarrassa de l'ample vêtement de taffetas noir qui l'enveloppait comme un domino, et, avec un sourire de triomphe, se montra à moi dans toute sa splendeur. Elle m'apparut alors comme une fée des Mille et une Nuits, toute ruisselante de soie, d'or et de pierreries, et je restai ébloui de tant de jeunesse et de beauté.

—Tu es une des houris du paradis de Mahomet, lui dis-je, et tu n'as qu'à dire ce que tu souhaites pour être obéie; celui à qui tu as donné ton cœur est le plus heureux des mortels.

—Je n'aime personne, et je ne connais encore de l'amour que ce qu'en disent les ballades et les chansons.

—Eh bien, laisse-moi t'aimer et te le dire!

—Est-ce que je te plais? dit-elle d'un air naïf et curieux.

—En peux-tu douter? Qui t'a vue une fois ne saurait jamais t'oublier. Ne t'envole pas, petite fée. Reste avec moi.

—Es-tu le sultan de cette armée d'Occident?

—Non. Je suis l'un de ses colonels.

—Comme qui dirait un bey?

—Oui, si tu veux! et toi, qui es-tu?

Elle prit un air de reine pour répondre.

—Je suis Djémilé, la fille de Mourad-Bey, le plus vaillant guerrier de l'Orient, et de sitty Nefyssèh, la plus belle des Géorgiennes. Mon rang et ma naissance commandent le respect. J'espère que tu ne l'oublieras pas!

Cette merveilleuse beauté, issue du mariage d'un mameluk et d'une Circassienne, était une exception à l'impitoyable loi qui frappait de mort la postérité des mameluks. Depuis près de six siècles qu'ils asservissaient l'Égypte, aucun bey n'avait donné de lignée. Tous leurs enfants périssaient en bas âge ou à l'époque de leur puberté. D'où vient que cette race venue du Caucase n'a pu se naturaliser sur les bords du Nil? Probablement par la même raison que les plantes du Nord refusent de s'acclimater dans les contrées voisines des tropiques. Je regardais cette jeune fleur des montagnes de Kaf, éclose au soleil d'Afrique et je me demandais si elle y pourrait vivre. Quand elle m'eut dit qu'elle n'avait que treize ans, j'eus peine à la croire, car elle paraissait en avoir seize.

Il est vrai que les filles de l'Orient sont nubiles de bonne heure. C'était pourtant une enfant, et je me sentis pris pour elle d'un sentiment où l'affection protectrice du père se mêlait à la jalousie du maître. Je la questionnai sur sa famille, sur son père Mourad, dont on racontait tant de choses vraies ou fausses.

Et voici, en résumé, ce qu'elle m'apprit. Mourad, fils d'un petit cultivateur chrétien des environs d'Erzeroum, avait été enlevé à l'âge de douze ans et vendu comme esclave à Aly-Bey, qui lui avait fait embrasser l'islamisme. En devenant homme, il se distingua bientôt des autres serviteurs d'Aly par son courage et son habileté. Celui-ci prit pour femme une jeune et belle Circassienne dont Mourad devint quelques années plus tard éperdument amoureux. Quand Aly prétendit s'élever au-dessus des vingt-quatre beys ses égaux et les soumettre à son autorité, Abou Dahab, l'un de ses kiachefs ou lieutenants, ne voulut point le reconnaître pour suzerain. Il se mit à la tête des mécontents et lui déclara la guerre. Mourad, entraîné par son amour, vint trouver Abou Dahab et lui offrit de lui livrer son maître, à condition qu'il aurait son harem en partage. Le marché fut conclu. Mourad, sachant qu'Aly devait passer pendant la nuit dans un bois de palmiers, alla s'y poster, l'attaqua avec un millier de mamelucks et le tua de sa propre main. Il eut son harem. Abou Dahab mourut quelques jours après, en lui léguant ses richesses, et c'est ainsi que Mourad devint l'époux de la belle Géorgienne Nefyssèh et l'un des beys les plus renommés. Peu à peu, par ses armes ou par son ascendant, il soumit ses vingt-quatre rivaux et partagea l'autorité avec Ibrahim.

Djémilé me faisait part des amours et de la trahison de son père comme d'une chose toute simple. N'avait-elle aucune conscience du bien et du mal?

Au bruit que Guidamour et sa négresse firent en apportant le souper, Djémilé reprit son voile. Je l'invitai à manger avec moi. Elle s'y refusa et me demanda la permission de se retirer avec son esclave noire dans la chambre voisine. Je ne voulus pas la contraindre; je lui demandai seulement sa parole de ne pas chercher à s'échapper, la prévenant qu'elle serait infailliblement reprise et peut-être par quelque autre qui, ne sachant pas sa langue et ne se doutant pas de son rang, la traiterait en esclave.

—Chrétien, dit-elle, je comprends bien que je ne peux retourner auprès de mon père sans que tu y consentes. Tu fixeras ma rançon et j'attendrai chez toi la réponse. Je te le jure sur le Koran.

Je ne me fiai qu'à moitié à sa parole, et afin qu'il ne lui arrivât rien de fâcheux, je donnai des ordres pour qu'elle ne pût s'échapper.

L'armée s'établit à Embabèh et à Gizèh, où était le quartier général de Bonaparte, et trouva de quoi se dédommager des privations et des fatigues des jours précédents. Elle avait en abondance des vivres frais, des fruits, des pâtisseries, des raisins succulents.

Cette dernière affaire, qui prit le nom de bataille des Pyramides, nous avait coûté une centaine d'hommes tués ou blessés, tandis que plus de six cents mameluks avaient été tués; un millier s'était noyé dans le Nil. Aussi nos soldats passèrent-ils les quatre jours de répit que Bonaparte leur accorda, à repêcher les morts pour les dépouiller. Les mameluks portent toute leur fortune sur eux. Quelques-uns de mes dragons recueillirent ainsi des bourses contenant trois et quatre cents pièces d'or. Les chevaux m'intéressant plus que les sacs de sequins, je fis main basse sur tous ceux que je pus attraper, et quand arriva la flottille restée engravée pendant deux jours sur un banc de sable, j'avais de quoi monter une partie de mon régiment.

Après deux jours de négociations, la ville du Caire nous ouvrit ses portes. Bonaparte y transporta son quartier général et y fit son entrée le 25 juillet, avec son état-major et quelques bataillons de grenadiers sans armes, afin d'inspirer la confiance aux Caïrotes: les autres divisions vinrent occuper la ville pendant la nuit. La mienne reçut l'ordre d'occuper la petite ville de Boulaq, qui n'est, en somme, qu'un faubourg du Caire, et mon régiment prit ses quartiers à mi-chemin de la ville et du village.

Comme à Embabèh, je trouvai une maison vide d'habitants. Je sus plus tard que le propriétaire avait été tué aux Pyramides. Elle était vaste et divisée en deux parties principales, l'une pour le maître du logis, l'autre pour les femmes et la famille. Elle ne présentait à l'extérieur que des murailles nues, percées de rares et étroites ouvertures semblables à des meurtrières. L'intérieur renfermait une cour assez grande pour être disposée en parterre de fleurs, avec une fontaine de marbre dans le milieu. Tous les appartements qu'avaient occupés les hommes s'ouvraient sur cette cour qui, par sa disposition, ses colonnades et galeries, rappelait l'atrium antique.

À côté, et séparée par une porte massive fermant à triple serrure, était une autre cour plus petite, sur laquelle donnaient les appartements destinés aux femmes et les salles de bain. C'était le harem, et ce fut là que Djémilé et son esclave noire s'installèrent. Je m'emparai de l'autre partie. Je n'avais que l'embarras des logements. Enfin j'en trouvai un à mon goût, au rez-de-chaussée, car la maison avait deux étages et j'aurais pu offrir l'hospitalité à tous les officiers de mon régiment; c'était une pièce au plafond peint et doré, au pavé couvert de nattes et aux murs recouverts de stuc.

Les meubles ressemblaient peu à ceux que j'avais l'habitude de voir. Il n'y a pas de lit en Orient, ce serait un meuble trop chaud. On dort tout habillé sur des sofas ou sur des divans, et l'on s'assied à terre pour manger sur de petites tables d'un pied de haut. Les armoires sont, ou des niches dans la muraille, ou des coffres de bois peint. Cette chambre communiquait avec le salon ou divan, où étaient reçus les étrangers. Je confiai à Guidamour la garde de l'unique porte placée à l'extrémité de la maison. Elle était peinte en rouge avec des filets blancs et on y lisait, écrite en lettres d'or, cette sentence tirée du Koran:

Les biens de la terre sont passagers. Les trésors du ciel sont plus précieux.

Dans les dépendances se trouvaient les écuries, et des magasins bien approvisionnés. Le tout au milieu de jardins arrosés d'eaux vives et entourés de murailles.

Dubertet et sa compagne vinrent louer une maison à côté de la mienne. Nos jardins communiquaient. C'était une idée de Sylvie.

En changeant de place un vieux coffre, je remarquai que le dallage avait été descellé et mal remis en place. Je soulevai un des carreaux de faïence et je vis, parmi la poussière, briller quelques pièces d'or. J'en enlevai un second, je vis de l'or; un troisième, c'était encore de l'or, toujours de l'or, et cela sur une superficie de quatre pieds carrés et une profondeur de plus d'un pied.

De par le droit de la guerre, ce trésor devenait ma possession.

La trouvaille était bonne, car j'avais mangé ma solde depuis longtemps.

Je bourrai de sequins et de guinées turques mon porte-manteau et ma valise; après quoi, je cherchai à savoir ce que contenait encore la cachette, et j'en fis un tas au milieu de la chambre. À vue d'œil, j'estimai le trésor à près d'un million.

La sentence écrite sur ma porte m'avertissait que les biens terrestres étaient passagers. Je devais donc profiter de ce lieu commun pour dépenser tout cet argent au plus vite. Je pensai d'abord à mon vieux père, qui désirait depuis longtemps acheter une petite propriété dans le val de la Loire, puis à plusieurs anciens compagnons d'armes.

J'avais là de quoi faire bien des heureux, mais, en attendant, où serrer ce monceau d'or? J'avais déjà l'embarras des richesses. Je vais d'abord demain régaler tout le régiment, me dis-je. Quel dommage que la femme du général en chef ne nous ait pas suivis! Je lui aurais donné une fête. Elle qui aime tant la danse, je l'eusse fait sauter toute la nuit; elle m'aurait recommandé à son mari et j'aurais eu de l'avancement.

—De l'avancement! à quoi bon à présent? est-ce que j'ai besoin d'être ambitieux?

Je voulus d'abord mettre de côté trois ou quatre cent mille francs pour les envoyer à mon père; mais j'eusse passé la nuit à les compter. Je rejetai le tout dans la cachette afin d'y venir puiser au fur et à mesure de mes besoins, de mes caprices ou de mes générosités. Quand ce fut fait, je replaçai le carrelage, le vieux coffre par dessus et j'allai dormir.

Le lendemain j'écrivis à mon père et je m'adressai au payeur général, pour qu'il lui fît passer cent mille francs. Ayant peu de confiance dans ce mode d'envoi, j'attendis qu'il m'en eût été accusé réception pour expédier une nouvelle somme.

Malek le mameluk, fidèle à son serment, n'avait pas quitté le régiment, et, en sa qualité de kiachef, avait obtenu de manger avec les officiers. C'était un très-beau garçon à la peau olivâtre, au nez brusqué, et à la lèvre ombragée d'une longue moustache soyeuse.

Dès le lendemain, il vint me trouver et me dit avec l'emphase orientale:

—Chrétien, nul guerrier jusqu'à ce jour n'avait vaincu Malek. Il a dévoré sa honte toute la nuit. Ce matin, il a compris qu'Allah avait voulu le punir de son orgueil, de même qu'il a puni Mourad en dispersant ses armées comme les sables du désert! que sa volonté soit faite! Je t'ai juré de ne pas fuir, je resterai. Je combattrai même avec toi et je t'amènerai ce qui reste des trois cents cavaliers que j'avais hier.

J'acceptai son offre, et le laissai partir sur sa parole. Il revint le lendemain avec une centaine de mameluks qui prêtèrent tous serment à la république devant le général de division. Malek m'avoua plus tard que lorsqu'il se vit libre, il eut bien envie de ne plus revenir; mais la haine mortelle qu'il avait vouée à Mourad et son serment l'avaient ramené. Je le questionnai pour savoir la cause de cette haine. Il y a du sang entre nous, dit-il; il a tué mon père. Je dois le tuer.

La défection de Malek fut bientôt imitée par le grec Nikolo Papas Oglou, qui avait jusque-là servi les beys mameluks. Il enrôla tous ses compatriotes, quelques Arabes et Turcs déserteurs et forma une légion de 1,500 hommes qu'il nous amena. Ce fut le premier noyau de ce régiment de mameluks qui suivit l'armée lorsqu'elle retourna en France.

Les indigènes, qui nous avaient d'abord regardé avec effroi, voyant que, bien loin de piller, nous achetions tout et payons largement, reprirent confiance; les fugitifs revinrent, et bientôt le bon accord régna entre les vainqueurs et les vaincus.

Mademoiselle de Cérignan

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