Читать книгу Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine - Mencius - Страница 56

CHAPITRE XXVII.

Оглавление

1. Oh! que la loi du devoir de l'homme saint est grande!

2. C'est un océan sans rivages! elle produit et entretient tous les êtres; elle touche au ciel par sa hauteur.

3. Oh! qu'elle est abondante et vaste! elle embrasse trois cents rites du premier ordre et trois mille du second.

4. Il faut attendre l'homme capable de suivre une telle loi, pour qu'elle soit ensuite pratiquée.

5. C'est pour cela qu'il est dit: «Si l'on ne possède pas la suprême vertu des saints hommes, la suprême loi du devoir ne sera pas complètement pratiquée.»

6. C'est pour cela aussi que le sage, identifié avec la loi du devoir, cultive avec respect sa nature vertueuse, cette raison droite qu'il a reçue du ciel, et qu'il s'attache à rechercher et à étudier attentivement ce qu'elle lui prescrit. Dans ce but, il pénètre jusqu'aux dernières limites de sa profondeur et de son étendue, pour saisir ses préceptes les plus subtils et les plus inaccessibles aux intelligences vulgaires. Il développe au plus haut degré les hautes et pures facultés de son intelligence, et il se fait une loi de suivre toujours les principes de la droite raison. Il se conforme aux lois déjà reconnues et pratiquées anciennement de la nature vertueuse de l'homme, et il cherche à en connaître de nouvelles, non encore déterminées; il s'attache avec force à tout ce qui est honnête et juste, afin de réunir en lui la pratique des rites, qui sont l'expression de la loi céleste.

7. C'est pour cela que s'il est revêtu de la dignité souveraine, il n'est point rempli d'un vain orgueil; s'il se trouve dans lune des conditions inférieures, il ne se constitue point en état de révolte. Que l'administration du royaume soit équitable, sa parole suffira pour l'élever à la dignité qu'il mérite; qu'au contraire le royaume soit mal gouverné, qu'il y règne des troubles et des séditions, son silence suffira pour sauver sa personne.

Le Livre des Vers dit[22]:

«Parce qu'il fut intelligent et prudent observateur des événements,

C'est pour cela qu'il conserva sa personne.»

Cela s'accorde avec ce qui est dit précédemment.

Voilà le vingt-septième chapitre. Il y est parlé de la loi de l'homme.

[22] Livre Ta-ya, ode Tching-ming.

Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine

Подняться наверх