Читать книгу Тайны Арсена Люпена. Уровень 1 / Les Confi dences d’Arsène Lupin - Морис Леблан, Морис Леблан, André de Maricourt - Страница 3

Maurice Leblanc
Les Confidences d'Arsène Lupin
L’anneau nuptial

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Yvonne d’Origny embrassa son fils et lui recommanda d’être bien sage[79].

«Tu sais que ta grand-mère d’Origny n’aime pas beaucoup les enfants. Pour une fois qu’elle te fait venir chez elle, il faut lui montrer que tu es un petit garçon raisonnable.»

Et s’adressant à la gouvernante:

«Surtout, fraulein, ramenez-le tout de suite après dîner… Monsieur est encore ici?

– Oui, Madame, Monsieur le comte est dans son cabinet de travail.»

Aussitôt seule, Yvonne d’Origny marcha vers la fenêtre afin d’apercevoir son fils dès qu’il serait dehors. Elle vit soudain un homme qui descendait d’une automobile et qui s’approchait de lui. Cet homme – elle reconnut Bernard, le domestique de confiance de son mari – cet homme saisit l’enfant par le bras, le fit monter dans l’automobile ainsi que la gouvernante, et donna l’ordre au chauffeur de s’éloigner.

Yvonne, bouleversée, courut jusqu’à la chambre, empoigna un vêtement se dirigea vers la porte.

La porte était fermée à clef, et il n’y avait point de clef sur la serrure. La porte de son boudoir était fermée également.

Tout de suite, l’image de son mari la heurta.[80]

«C’est lui!.. c’est lui!.. se dit-elle… il a pris l’enfant… Ah! c’est horrible!»

Elle frappa la porte. Un bruit de serrure… La porte s’ouvrit violemment. Le comte apparut au seuil du boudoir. Et l’expression de son visage était si terrible qu’Yvonne se mit à trembler.

Le comte se précipita et la saisit à la gorge.

«Tais-toi… disait-il d’une voix sourde»

Voyant qu’elle n’essayait pas de se défendre, il desserra son étreinte[81] et sortit de sa poche des bandes de toile toutes prêtes et de longueurs différentes. En quelques minutes la jeune femme eut les poignets liés, les bras attachés le long du corps, et fut étendue sur un divan.

Le comte alluma l’électricité et se dirigea vers un petit secrétaire où Yvonne avait l’habitude de ranger ses lettres. Ne parvenant pas à l’ouvrir, il le fractura à l’aide d’un crochet de fer, vida les tiroirs, et, de tous les papiers, fit un monceau qu’il emporta dans un carton.

Comme il s’en allait, il fut rejoint près de la porte par son domestique Bernard. Ils conversèrent tous deux à voix basse, mais Yvonne entendit ces mots que prononçait le domestique:

«J’ai reçu la réponse de l’ouvrier bijoutier. Il est à ma disposition.[82]«

Et le comte répliqua:

«La chose est remise à demain midi. Ma mère vient de me téléphoner qu’elle ne pouvait venir auparavant.»

Ensuite Yvonne perçut le cliquetis de la serrure. Elle comprenait peu à peu que son fils ne reviendrait pas, et qu’elle ne le reverrait jamais. Exaspérée par la douleur, de tous ses nerfs, de tous ses muscles, elle se raidit, en un effort brutal. Elle fut stupéfaite: sa main droite conservait une certaine liberté.

Comme la pendule frappait huit coups, la dernière entrave tomba. Elle était libre!

Elle ouvrit la fenêtre. Un agent de police se promenait sur le trottoir. Elle se pencha. Mais l’air vif de la nuit l’ayant frappée au visage, plus calme, elle songea au scandale, à l’enquête, aux interrogatoires, à son fils. Elle dit tout bas, à plusieurs reprises[83]: «Au secours… au secours…». Puis, avec des gestes mécaniques, elle allongea le bras vers une petite bibliothèque suspendue au-dessus du secrétaire, saisit un livre et trouva entre les pages une carte de visite: Horace Velmont, et cette adresse écrite au crayon: Cercle de la rue Royale.

Et sa mémoire évoqua la phrase bizarre que cet homme lui avait dite quelques années auparavant:

«Si vous avez besoin de secours, n’hésitez pas, jetez à la poste cette carte que je mets dans ce livre et quelle que soit l’heure, quels que soient les obstacles, je viendrai.[84]«

Yvonne prit une enveloppe, introduisit la carte de visite, inscrivit les deux lignes: Horace Velmont, Cercle de la rue Royale. Puis elle s’approcha de la fenêtre et lança l’enveloppe, la confiant au hasard.

Les douze coups de minuit… Puis la demie… Puis une heure… La clef venait de tourner dans la serrure. Du regard, Yvonne chercha une arme pour se défendre. Mais la porte fut poussée vivement, et, stupéfaite la jeune femme balbutia:

«Vous!.. vous!..»

Un homme s’avançait vers elle, et cet homme jeune, de taille mince, élégant, elle l’avait reconnu, c’était Horace Velmont.

«Est-ce possible! Est-ce possible que ce soit vous!..[85]«

Il parut très étonné.

«N’avais-je pas promis de me rendre à votre appel?

– Oui… mais…

– Eh bien, me voici,» dit-il en souriant.

Il examina les bandes de toile dont Yvonne avait réussi à se délivrer.

«J’ai vu également que le compte d’Origny vous avait emprisonnée… Il est sorti depuis dix minutes.

– Où est-il?

– Chez sa mère, la comtesse d’Origny.

– Comment le savez-vous?

– Oh! très simplement. Il a reçu un coup de téléphone pendant que, moi, j’en attendais le résultat au coin de cette rue et du boulevard.»

Il racontait cela le plus naturellement du monde, de même que l’on raconte, dans un salon, une petite anecdote insignifiante. Mais Yvonne demanda, reprise d’une inquiétude soudaine[86]:

«Alors, ce n’est pas vrai?… Sa mère n’est pas malade?… Partons… je ne veux pas qu’il me retrouve ici… je rejoins mon fils.

– Un instant…

– Un instant!.. Mais vous ne savez donc pas qu’on me l’enlève? qu’on lui fait du mal, peut-être?…»

Avec beaucoup de douceur, Velmont la contraignit à s’asseoir et prononça d’un ton grave:

«Écoutez-moi, madame, et ne perdons pas un temps dont chaque minute est précieuse. Il faut m’obéir aveuglément. De même que je suis venu à travers tous les obstacles, de même je vous sauverai, quelle que soit la situation.»

La tranquillité d’Horace Velmont, sa voix impérieuse aux intonations amicales, apaisaient peu à peu la jeune femme.

«Que dois-je faire? dit-elle.

– Me répondre, et très nettement. Nous avons vingt minutes. C’est assez. Ce n’est pas trop.

– Interrogez-moi.

– Croyez-vous que le comte ait eu des projets… criminels?

– Non.

– Il s’agit donc de votre fils?

– Oui.

– Il vous l’enlève, n’est-ce pas, parce qu’il veut divorcer et épouser une autre femme, une de vos anciennes amies[87], que vous avez chassée de votre maison?…

– Oui.

– Cette femme n’a pas d’argent. De son côté[88], votre mari, qui s’est ruiné, n’a d’autres ressources que la pension qui lui est servie par sa mère, la comtesse d’Origny, et les revenus de la grosse fortune que votre fils a héritée de deux de vos oncles. Votre mari veut l’argent de votre fils, mais il ne peut rien contre vous ni contre lui. Alors, si un homme comme le comte, après tant d’hésitations et malgré tant d’impossibilités, se risque dans une aventure aussi incertaine, c’est qu’il a, ou qu’il croit avoir entre les mains[89], des armes.

– Quelles armes?

– Je l’ignore. Mais elles existent… Le comte n’a pas un ami plus intime… auquel il se confie?…

– Non.

– Personne n’est venu le voir hier?

– Personne.

– Il était seul quand il vous a liée et enfermée?

– À ce moment, oui.

– Mais après?

– Après, son domestique l’a rejoint près de la porte, et j’ai entendu qu’ils parlaient d’un ouvrier bijoutier…

– C’est tout?

– Et d’une chose qui aurait lieu le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui, à midi, parce que la comtesse d’Origny ne pouvait venir auparavant.»

Velmont réfléchit.

«– Où sont vos bijoux?

– Mon mari les a vendus.

– Il ne vous en reste pas un seul?

– Non, dit-elle en montrant ses mains, rien que cet anneau.

– Qui est votre anneau de mariage?

– Qui est… mon anneau…»

Elle s’arrêta. Velmont nota qu’elle rougissait, et il l’entendit balbutier:

«Serait-ce possible?… Mais non…»

À la fin[90], elle répondit, à voix basse:

«Ce n’est pas mon anneau de mariage. Un jour, il y a longtemps, je l’ai fait tomber de la cheminée de ma chambre, et, malgré toutes mes recherches, je n’ai pu le retrouver. Sans rien dire, j’en ai commandé un autre… que voici à ma main.

– Le véritable anneau portait la date de votre mariage?

– Oui… vingt-trois octobre.

– Et le second?

– Celui-ci ne porte aucune date.»

Il sentit en elle une légère hésitation.

«Je vous en supplie[91], s’écria-t-il, ne me cachez rien…

– Je n’ai rien à cacher[92], fit-elle en relevant la tête. Alors, je me suis souvenue… Avant mon mariage, un homme m’avait aimée. Il est mort maintenant. J’ai fait graver le nom de cet homme, et j’ai porté cet anneau comme on porte un talisman. Il n’y avait pas d’amour en moi puisque j’étais la femme d’un autre.[93] Mais dans le secret de mon cœur, il y eut un souvenir, quelque chose de doux qui me protégeait…»

Velmont lui prit la main, et prononça, tout en examinant l’anneau d’or:

«L’énigme est là. Votre mari, je ne sais comment, connaît la substitution. À midi, sa mère viendra. Devant témoins, il vous obligera d’ôter votre bague, et de la sorte[94], il pourra obtenir le divorce, puisqu’il aura la preuve qu’il cherchait. Donnez-moi cette bague…»

Il s’interrompit brusquement. Tandis qu’il parlait, la main d’Yvonne s’était glacée dans la sienne, et, ayant levé les yeux, il vit que la jeune femme était pâle, affreusement pâle.

«Qu’y a-t-il?… Je vous en prie…»

«Il y a… il y a que je suis perdue!.. Il y a que je ne peux l’ôter, cet anneau! Il est devenu trop petit!.. Comprenez-vous?… Il fait partie de mon doigt[95]… et je ne peux pas… je ne peux pas. Ah! Je me souviens, l’autre nuit… un cauchemar que j’ai eu… Il me semblait que quelqu’un entrait dans ma chambre et s’emparait de ma main. Et je ne pouvais pas me réveiller… C’était lui! c’était lui! Il m’avait endormie, j’en suis sûre… et il regardait la bague… Ah! je comprends tout… je suis perdue…»

Elle courut vers la porte… Il lui barra le passage:

«Vous ne partirez pas.

– Mon fils… Je veux le voir, le reprendre…

– Savez-vous seulement où il est?

– Je veux partir!

– Vous ne partirez pas!.. Ce serait de la folie.»

Il la saisit aux poignets et réussit à la ramener vers le divan, puis à l’étendre, et il reprit les bandes de toile et lui attacha les bras et les chevilles.

«Oui, disait-il, ce serait de la folie. Qui vous aurait délivrée? Vous enfuir, c’est accepter le divorce… Il faut rester ici.»

Elle sanglotait.

«J’ai peur… J’ai peur… Cet anneau me brûle… Emportez-le…

– Et si l’on ne le retrouve pas à votre doigt? Non, il faut affronter la lutte… Croyez en moi… je réponds de tout…»

Quand il se releva, elle était liée comme auparavant. Puis il murmura:

«Pensez à votre fils, et, quoi qu’il arrive, ne craignez rien… je veille sur vous.[96]«

Et il partit.

À trois heures et demie, Yvonne aperçut son mari qui entrait rapidement, l’air furieux[97]. Il courut vers elle, s’assura qu’elle était toujours attachée, et, s’emparant de sa main, examina la bague. Yvonne s’évanouit…

Elle ne sut pas au juste, en se réveillant, combien de temps elle avait dormi. Elle constata, au premier mouvement qu’elle fit, que les bandes étaient coupées. Elle tourna la tête et vit auprès d’elle son mari qui la regardait.

«Mon fils… mon fils… gémit-elle, je veux mon fils…»

Il répliqua:

«Notre fils est en lieu sûr. Et, pour l’instant, il ne s’agit pas de lui, mais de vous. Nous sommes l’un en face de l’autre sans doute pour la dernière fois, et l’explication que nous allons avoir est très grave. Je dois vous avertir qu’elle aura lieu devant ma mère. Vous n’y voyez pas d’inconvénient?[98]«

Yvonne s’efforça de cacher son trouble et répondit:

«Aucun.

– Je puis l’appeler?

– Oui. Laissez-moi, en attendant. Je serai prête quand elle viendra.

– Ma mère est ici.

– Votre mère est ici? s’écria Yvonne, éperdue et se rappelant la promesse d’Horace Velmont.

– Vous ne désirez pas prendre quelque nourriture auparavant?

– Non… non…

– Je vais donc chercher ma mère.»

Il se dirigea vers la chambre d’Yvonne. Celle-ci jeta un coup d’œil sur la pendule. La pendule marquait dix heures trente-cinq!

Dix heures trente-cinq! Horace Velmont ne la sauverait pas, et personne au monde, et rien au monde ne la sauverait.

Le comte revint avec la comtesse d’Origny et la pria de s’asseoir. Elle ne salua même pas sa belle-fille.

«Je crois, dit-elle, qu’il est inutile de parler très longuement. En deux mots, mon fils prétend…

– Je ne prétends pas, ma mère, dit le comte, j’affirme. J’affirme sous serment[99] que, il y a trois mois, durant les vacances, j’ai trouvé l’anneau de mariage que j’avais donné à ma femme. Cet anneau, le voici. La date du vingt-trois octobre est gravée à l’intérieur.

– Alors, dit la comtesse, l’anneau que votre femme porte…

– Cet anneau a été commandé par elle en échange du véritable[100]

Il se tourna vers sa femme.

«Voulez-vous, de votre plein gré[101], me donner cet anneau?»

Elle articula:

«Vous savez bien, depuis la nuit où vous avez essayé de le prendre à mon insu[102], qu’il est impossible de l’ôter de mon doigt.

– En ce cas, puis-je donner l’ordre qu’un homme monte? Il a les instruments nécessaires.

– Oui,» dit-elle d’une voix faible comme un souffle.

Tout de suite, d’ailleurs, le comte rentrait, suivi de son domestique et d’un homme qui portait une trousse sous le bras.

Et le comte dit à cet homme:

«Vous savez de quoi il s’agit?

– Oui, fit l’ouvrier. Une bague qui est devenue trop petite et qu’il faut trancher… C’est facile…»

Yvonne observa la pendule. Il était onze heures moins dix. C’était fini. Horace Velmont n’avait pas pu la secourir. Et elle comprit que, pour retrouver son enfant, il lui faudrait agir par ses propres forces[103]. Alors elle tendit sa main fragile et tremblante que l’ouvrier saisit, qu’il retourna, et appuya sur la table.

L’opération fut rapide. Le comte s’exclama, triomphant:

«Enfin nous allons savoir… la preuve est là! Et nous sommes tous témoins…»

Il agrippa l’anneau. Un cri de stupeur lui échappa. L’anneau portait la date de son mariage avec Yvonne: «Vingt-trois octobre».

Nous étions assis sur la terrasse de Monte-Carlo. Son histoire terminée, Lupin alluma une cigarette.

Je lui dis:

«Eh bien?

– Eh bien, quoi?

– Comment, quoi? mais la fin de l’aventure…

– La fin de l’aventure? Mais il n’y en a pas d’autre. La comtesse est sauvée. Voilà tout.

– Oui… oui… mais la façon dont la comtesse a été sauvée?»

Lupin éclata de rire. Il prit une pièce de cinq francs et referma la main sur elle.

«Qu’y a-t-il dans cette main?

– Une pièce de cinq francs.»

Il ouvrit la main. La pièce de cinq francs n’y était pas.

«Vous voyez comme c’est facile! Un ouvrier coupe une bague sur laquelle est gravé un nom, mais il en présente une autre sur laquelle est gravée la date du vingt-trois octobre. Bigre![104] J’ai travaillé six mois avec Pickmann.

– L’ouvrier bijoutier?

– C’était Horace Velmont! C’était ce brave Lupin

– Parfait,» m’écriai-je.

Et j’ajoutai, un peu ironique à mon tour:

«Mais ne croyez-vous pas que vous-mêmes fûtes quelque peu dupé en l’occurrence[105]?

– Ah! Et par qui?

– Par la comtesse.

– En quoi donc?

– Dame! ce nom inscrit comme un talisman… ce beau ténébreux qui l’aima et souffrit pour elle… Tout cela me paraît fort invraisemblable, et je me demande si vous n’êtes pas tombé au milieu d’un joli roman d’amour bien réel… et pas trop innocent.»

Lupin me regarda de travers[106].

«Non, dit-il.

– Comment le savez-vous?

– La bague est voici. Vous pouvez lire le nom qu’elle avait fait graver.»

Il me donna la bague. Je lus «Horace Velmont».

Il y eut entre Lupin et moi un instant de silence.

Je repris: «Pourquoi vous êtes-vous résolu à me raconter cette histoire?

– Pourquoi?»

Il me montra, d’un signe, une femme très belle encore qui passait devant nous, au bras d’un jeune homme.

Elle aperçut Lupin et le salua.

«C’est elle, fit-il, c’est elle avec son fils.

– Elle vous a donc reconnu?

– Elle me reconnaît toujours, quel que soit mon déguisement.

– Elle sait qui vous êtes?

– Oui.

– Et elle vous salue?» m’écriai-je.

Il m’empoigna le bras, et, violemment:

«Croyez-vous que je sois à ses yeux un cambrioleur, un escroc, un gredin?… Mais je serais le dernier des misérables, j’aurais tué, même, qu’elle me saluerait encore.

– Pourquoi? Parce qu’elle vous a aimé?

– Allons donc! ce serait une raison de plus, au contraire, pour qu’elle me méprisât.

– Alors?

– Je suis l’homme qui lui a rendu son fils!»

79

être bien sage – быть послушным

80

Tout de suite, l’image de son mari la heurta – Тут же ей в голову пришел образ ее мужа

81

il desserra son étreinte – он ослабил хватку

82

Il est à ma disposition – Он в моем распоряжении

83

à plusieurs reprises – несколько раз

84

…et quelle que soit l’heure, quels que soient les obstacles, je viendrai – …и в любое время, через любые препятствия я приду

85

Est-ce possible que ce soit vous!.. – Возможно ли, чтобы это были вы!.. (soit – форма условного наклонения (subjonctif) глагола être)

86

…reprise d’une inquiétude soudaine – …охваченная внезапной тревогой

87

…de vos anciennes amies – …из ваших бывших подруг (ancien меняет значение в зависимости от того, находится ли это слово перед или после существительного; после существительного ancien означает старый, старинный (une maison ancienne – старый дом), а перед существительным – бывший (une ancienne maison – бывший дом))

88

de son côté – в свою очередь

89

il croit avoir entre les mains… – он верит, что у него в руках есть…

90

à la fin – в конце концов

91

Je vous en supplie – Я вас умоляю

92

Je n’ai rien à cacher – Мне нечего скрывать

93

Il n’y avait pas d’amour en moi puisque j’étais la femme d’un autre – Во мне не было любви, так как я была женой другого

94

de la sorte – таким образом

95

Il fait partie de mon doigt – Оно (кольцо) стало частью моего пальца

96

…je veille sur vous – …я присматриваю за вами

97

l’air furieux – с разъяренным видом

98

Vous n’y voyez pas d’inconvénient? – Вы не возражаете?

99

sous serment – под присягой

100

en échange du véritable – вместо подлинного

101

de votre plein gré – по своей воле

102

à mon insu – без моего ведома

103

agir par ses propres forces – действовать самостоятельно

104

Bigre! – Черт возьми!

105

en l’occurrence – в данном случае

106

Lupin me regarda de travers – Люпен посмотрел на меня недружелюбно

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