Читать книгу Guide du promeneur au Jardin zoologique d'acclimatation - Pierre Vavasseur - Страница 7

Оглавление

I. PACHYDERMES.

Table des matières

CHEVAL DOMESTIQUE. (EQUUS CABALLUS.)

Table des matières

Allemand: Das Pferd. — Anglais: The Horse. — Espagnol: El Caballo. Italien; Il Cavallo.

1. RACE NAINE DES ILES SHETLAND. (EQUUS PUSILLUS SHETLANDICUS.)

Table des matières

Allemand: Das shetlandische Pferd. — Anglais: The Shetland Poney. — Espagnol: El Caballo enano Shetlandense. — Italien: Il Cavallo dell’ isole di Shetland.

Une jument adulte.

Cette race, la plus petite que l’on connaisse, vit à demi sauvage dans les vastes marécages des îles du nord de l’Écosse et spécialement des Shetland. Quoique d’une taille extrêmement petite, ces animaux jouissent d’une grande force. Ils sont vifs, ardents et capables de supporter les plus grandes fatigues. Ils sont en outre d’une sobriété remarquable, et presque insensibles aux intempéries. Dans leur pays natal, dont le climat est des plus rudes, ils ne sont l’objet de presque aucun soin, quoiqu’ils y rendent d’assez grands services.

2. RACE NAINE DE JAVA. (EQUUS PUSILLUS JAVANENSIS.)

Table des matières

Allemand: Das javanische Pferd. — Anglais: The Javan Poney. — Espagnol: Il Caballo enano javanense. — Italien: Il Cavallo dell’ isola di Java.

Un étalon adulte.

Cette petite race se trouve dans les îles de la Sonde et particulièrement à Java. Elle sert particulièrement à transporter des fardeaux proportionnés à sa force, qui est moindre que celle du poney des Shetland, dont elle n’a pas non plus la vivacité.

DAUW ou ZÈBRE DE BURCHELL. (EQUUS BURCHELLII.)

Table des matières

Ce bel animal est propre aux parties montagneuses de l’Afrique du Sud, principalement aux environs du cap de Bonne-Espérance. Il est moins svelte que l’hémione, dont il s’éloigne d’ailleurs par la brièveté de ses oreilles; ce qui le rapproche du cheval. Il est remarquable par le grand développement de ses masses musculaires et par sa vigueur. Il est moins zébré que le zèbre proprement dit, mais plus que son congénère le couagga qui habite les mêmes contrées. On assure que l’on est parvenu, au Cap, à le dompter, et que même, en Europe, quelques riches particuliers en ont possédé des attelages.

La ménagerie du Muséum d’histoire naturelle a possédé autrefois une paire de ces animaux qui s’y sont reproduits jusqu’à la troisième génération. Dès la seconde, leur acclimatation était complète; car on a vu, pendant l’hiver si rigoureux de 1829-1830, un des dauws nés en France tranquillement couché sur la neige, par un froid de 16 degrés au-dessous de zéro, sans paraître en être le moins du monde incommodé.

HÉMIONE. (EQUUS HEMIONUS.)

Table des matières

Allemand: Das Dschiggelai oder Hemionus. — Anglais: The Dziggetai Espagnol: El Hemione. — Italien: Il Carallo emione.

Un mâle et une femelle adultes et une jeune femelle.

Ces animaux proviennent du Muséum d’histoire naturelle, où ils sont nés, et de la collection de M. Le Prestre.

MÉTIS D’HÉMIONE ET D’ANESSE, ADULTES.

Table des matières

Ces animaux obtenus en France, et provenant des individus qui existent à la ménagerie du Muséum d’histoire naturelle de Paris, ont été donnés par MM. Audy et Debains.

Ce bel animal vit en troupes, composées d’un mâle et d’une vingtaine de femelles ou de jeunes individus, dans les vastes déserts de la Tartarie orientale, dans le pays de Cutch, au delà du Guzurate et en Perse. Sa vélocité à la course est si grande qu’elle est passée en proverbe dans les pays qu’il habite. Comme la jument, la femelle de l’hémione porte près d’un an et met au jour un seul petit à la fois qui n’acquiert tout son développement qu’à l’âge de trois ans.

Une défiance extrême, une pétulance et une mobilité presque continuelles forment les traits principaux du caractère de cet animal. Ces défauts rendent sa domestication assez difficile, et même pendant longtemps on l’a crue impossible; les faits heureusement prouvent qu’il n’en est pas ainsi.

Le premier individu vivant de cette espèce qui ait paru en France était une femelle assez farouche, envoyée, en 1835, à la ménagerie du Muséum par M. Dussumier. En 1838, le même voyageur envoya à cet établissement un mâle et une femelle adultes. Depuis lors ces animaux y ont non-seulement vécu, mais encore s’y sont régulièrement reproduits. Des croisements avec des ânesses ont été essayés et ont donné pour résultat des métis participant des caractères du père et de la mère. Ces essais, faits au Muséum d’histoire naturelle depuis 1840, ne laissent aucun doute sur la possibilité de l’acclimatation et de la reproduction, dans nos climats, de ce bel animal, qui est appelé à prendre rang parmi nos animaux auxiliaires, entre le cheval et l’âne.

Quant à la prétendue impossibilité de rendre l’hémione complètement domestique et de le soumettre au frein, un mot suffit pour la faire tomber: il n’a fallu que quelques mois non-seulement pour dompter, mais pour dresser parfaitement au travail plusieurs de ces animaux; l’un d’eux a été rendu assez docile pour être attelé à une voiture et conduit à grandes guides de Versailles à Paris, par M. Florent Prevost. Des deux métis que possède le Jardin, l’un, celui qui a été donné par M. Audy, lui servait de cheval de cabriolet et était la monture ordinaire de son fils, enfant de dix à douze ans.

Les Tartares et les autres peuples qui habitent le pays de l’hémione sont très-friands de sa chair, qu’ils préfèrent à celle du cheval; sa peau, d’excellente qualité, est employée par eux à faire des chaussures d’une grande solidité.

TAPIR D’AMÉRIQUE. (TAPIRUS AMERICANUS.)

Table des matières

Allemand: Der Tapir. — Anglais: The Mborebi or Tapir. — Espagnol: La Danta. — Italien: Il Tapiro anta.

Une femelle adulte.

Cet animal a été donné par M. Bataille.

Le tapir se trouve dans toute l’Amérique du Sud, depuis l’isthme de Panama jusqu’au détroit de Magellan; mais c’est dans les Guyanes, au Brésil et au Paraguay qu’il est le plus commun. Il vit ordinairement solitaire dans l’intérieur des grandes forêts. Il ne sort guère que pendant la nuit pour chercher sa nourriture, qui consiste en fruits, en racines et en substances végétales. La femelle porte environ dix mois et ne produit jamais qu’un seul petit à la fois.

Naturellement doux et timide, cet animal n’est à craindre que par la brusquerie de ses mouvements. Pris jeune, il s’apprivoise facilement et devient même tout à fait familier. On en a vu à Cayenne aller et venir librement dans les rues de la ville et rentrer d’eux-mêmes dans la maison de leur maître. Ce n’est que depuis Buffon qu’un certain nombre de ces animaux ont été introduits vivants en Europe, où ils ont très-bien vécu, mais sans jamais se reproduire. Considérés seulement comme objet de curiosité, on n’a fait jusqu’ici aucune tentative pour arriver à ce résultat, qui mérite cependant de fixer l’attention; car la chair du tapir est fort bonne à manger et est très-recherchée à la Guyane et au Brésil, où l’on abat, pour s’en nourrir, lorsqu’ils ont pris leur développement, ceux qu’on élève en domesticité. Daubenton le premier a appelé l’attention sur les avantages qui pourraient résulter de l’acclimatation de cet animal, dont le cuir, dit-il, est excellent et meilleur même que celui du bœuf. Depuis lors, M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire a repris cette question fort importante et voici comment il s’exprime dans son excellent ouvrage sur la domestication et la naturalisation des animaux utiles: «C’est près du cochon que se place le tapir par ses rapports naturels; c’est près de lui aussi qu’il se placerait par ses usages. Ce pachyderme est tout aussi aisé à nourrir que le cochon, et peut de même donner une chair abondante, de bonne qualité et d’autres produits alimentaires.»

Guide du promeneur au Jardin zoologique d'acclimatation

Подняться наверх