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II

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Le voyageur fut interrompu dans ses réflexions par une voix fraîche et mâle, une voix d’adolescent, qui chantait au loin, sous les bruyères, ce couplet d’une fanfare de chasse célèbre autrefois parmi les veneurs du centre de la France:

Holà! sus! Fanfare et Bellone,

L’aube luit,

Et ma bonne trompe résonne,

Avec bruit.

Je vais vous découpler, mes belles;

Il le faut!

Le cerf en verra de cruelles,

Tayaut!

Tayaut! Bellone la vaillante;

Tayaut! Fanfare, au poil brûlé,

De ma meute la plus ardente,

Tayaut!—Le soleil est levé.

«Oh! oh! dit Gaston de Vieux-Loup en riant, voici le second épisode de mon voyage; le troubadour vient au secours du chevalier errant.»

Et comme il savait parfaitement la fanfare dont lui arrivait le premier couplet, il sortit à demi de la grotte et continua à pleins poumons:

A l’horizon court un nuage,

Au flanc noir,

Mes belles, nous aurons l’orage,

Avant ce soir.

Mais qu’importent grêle et tempête,

Noir ouragan,

Qui des sapins courbe la tête,

Au veneur franc;

Au franc veneur dont la fanfare

Éveille les échos des bois

Et qui poursuit sans crier gare! La bête de chasse aux abois!

«Parbleu! se dit Gaston, ce beau chasseur qui chante si lestement la Fanfare de la reine ne peut ignorer le troisième couplet, et s’il est vrai que tous les veneurs sont frères en saint Hubert, il me répondra et viendra à mon aide.»

Le voyageur ne se trompait pas, la voix des bruyères, qui semblait se rapprocher, reprit aussitôt:

Diane de Lancy; Les pretendus de la meunière

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