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DICTIONNAIRE
— DE —
NOS FAUTES
CONTRE
La Langue Française.

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Table des matières

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A

A.—On entend souvent l’expression: Sept à huit personnes. C’est une faute. Il faut dire: Sept ou huit personnes. Voici la règle: entre deux nombres consécutifs, il faut employer la conjonction ou lorsque le substantif qui suit est indivisible, et à s’il est divisible: Il y avait sept ou huit personnes. Il y a cinq à six lieues. Dans cette dernière phrase, on devra dire: cinq ou six lieues, si l’on veut spécifier que c’est l’une ou l’autre de ces deux quantités.

Ne dites pas: j’ai plusieurs endroits à aller; mais: il me faut aller à plusieurs endroits.

à matin, à soir, sont des expressions fautives que l’on entend tous les jours pour ce matin, ce soir.

On doit dire: cent bottes de foin par et non à l’arpent.

C’est une faute d’employer à, aux, pour de lorsqu’il s’agit de désigner la substance qui compose un mets. Il faudra dire: compote de pommes; marmelade de pêches; confitures d’abricots; fricassée de poulet; gelée de veau, pâté de lièvre, salade de homard, etc. L’emploi de à indique que la substance mentionnée n’est qu’un accessoire, ou désigne la manière dont un mets est apprêté: omelette aux fines herbes, gelée au rhum, macaroni au gratin.

Cette laitue monte à graine, à la graine, sont des expressions fautives. Il faut dire: Cette laitue monte en graine.

On ne doit pas dire: il insiste, il demande, il consent à ce que vous veniez; mais: il insiste que ou pour que, il demande que, il consent que vous veniez.

A ne saurait être employé pour de exprimant un rapport de possession. Le pré d’un tel, et non: le pré à un tel. L’Académie fait une exception pour la locution populaire: La barque à Caron. On emploie aussi quelquefois à, dans ce cas, par plaisanterie.

Il faut dire: ne servir de rien, et non: ne servir à rien. Cela ne sert de rien d’essayer de le convaincre.

Ne dites pas: Il est parti à Québec, mais pour Québec.

AA1, A1.—Ces expressions anglaises peuvent se traduire par marqué à l’A. Larousse dit: “Proverbe. C’est un homme marqué à l’A. Se dit d’un individu d’une haute probité, d’un noble caractère, d’une intelligence distinguée. Ce proverbe a été emprunté des monnaies fabriquées à Paris et qui sont marquées de la lettre A. Il est des bons, il est marqué à l’A (H. Estienne).”

Abandonner une poursuite.—Expression vicieuse, en termes de procédure. Dites: Renoncer à une poursuite, se désister d’une poursuite. D’après Bescherelle, il est préférable de spécifier et de dire: Se désister d’une demande, d’une plainte, d’un appel.

Abord.—De premier abord n’est pas français. Dites: de prime abord, au premier abord, tout d’abord.

D’abord que signifie en français aussitôt que. C’est une faute de lui donner le sens de pourvu que, puisque, du moment que, comme dans ces phrases: d’abord qu’il le dit (puisqu’il le dit); d’abord qu’il viendra (pourvu qu’il vienne).

Aboutant.—Est le part. prés. d’abouter. Il faut se servir d’aboutissant, et non d’aboutant, pour désigner les parcelles de terre voisines dans le sens de la longueur. Mentionner les tenants et les aboutissants.

Abrier, s’Abrier.—Signifient: mettre quelque chose, se mettre à l’abri du vent. Ne sont plus français dans le sens d’envelopper quelqu’un, de s’envelopper de couvertures; il faut dire: Couvrir quelqu’un, se couvrir. Couvrez l’enfant comme il faut, et non Abriez... Couvrez-vous en vous couchant, et non: Abriez-vous...

Abuser quelqu’un.—Signifie en français le tromper. Abuser les esprits faibles. C’est un anglicisme de donner à ce mot le sens d’insulter, d’injurier, comme dans cette phrase: Il l’a abusé. Dites: Il l’a insulté, injurié; il l’a abreuvé, accablé d’injures.

Accaparer (s’).—Signifie: être accaparé: Les blés s’accaparent en ce moment. Il ne faut pas dire: Il s’est accaparé tout le blé du marché, mais: Il a accaparé...

Accent.—V. Circonflexe.

Acceptance.—Mot anglais. Dites: acceptation (d’une lettre de change, etc.), et non acceptance.

Accommodation.—N’est guère employé qu’en termes de philosophie, de linguistique, de physiologie et de théologie. C’est un anglicisme de lui donner le sens de confort, commodité, espace. Au lieu de: Ce bateau manque d’accommodation, il faut dire: Ce bateau manque de confort; ou bien manque de cabines, si l’on veut parler de l’aménagement, de la grandeur.

Billet d’accommodation est un anglicisme. En français, on dit billet de complaisance (terme de commerce).

Accomplissement.—Anglicisme dans le sens de talent, mérite, qualités. (Il avait autrefois ce sens.) Signifie, en français, exécution, réalisation d’une chose projetée, promise ou souhaitée. Accomplissement d’un vœu.

Acconnaître.—N’est plus français. Dites: Connaître, savoir. On le trouve dans les vieilles formules du droit: Lui fait acconnaître et assavoir.

Accord.—Mettre d’accord signifie concilier. Le juge les mit d’accord (c-à-d., les concilia). En parlant d’un instrument de musique, dites: Accorder et non mettre d’accord; accorder un violon, un piano.

Accorder un contrat.—V. Contrat.

Accoster.—Est un verbe actif. Ne dites pas: accoster au quai, contre le quai, mais accoster le quai: Ce navire a accosté le quai.

Accoter (s’).—V. Appuyer (s’).

Accouder (s’).—V. Appuyer (s’).

Accoupler.—Il faut dire: attacher des wagons, et non accoupler. Accoupler signifie: réunir deux à deux.

Accoupleur.—N’est pas français. Celui qui attache ensemble les wagons n’a pas, en France, de nom particulier. Il s’appelle homme d’équipe.

Accrochoir.—N’est pas français. Dites portemanteau (morceau de bois ou de fer fixé au mur pour suspendre des habits), crochet, patère.

Acculer.—Signifie: pousser quelqu’un dans un coin où il ne puisse plus reculer. Il ne faut pas donner à ce mot le sens d’éculer (rabattre en marchant le quartier de sa chaussure). Souliers éculés, et non acculés.

Acculoir.—N’est pas français. Dites avaloire, subst. fém. (pièce de harnais), ou reculement.

Achalant.—N’est pas français. V. Achaler.

Achaler.—N’est pas français. Dites: Il m’ennuie, il me fatigue, il m’importune, et non il m’achale.

Acompte.—Dites: J’ai reçu cent dollars à compte et non en acompte. Ou bien: J’ai reçu un acompte de cent dollars sur ce qu’il me doit.

Acoustique.—Le cylindre évasé qu’on se met à l’oreille pour communiquer par le téléphone ne s’appelle pas acoustique, mais récepteur.

Est du féminin. L’acoustique de cette église est bonne.

Acquêt.—Terme de jurisprudence. Dans ce genre de phrase: Vous avez autant d’acquêt, pour signifier gain, profit, acquêt n’est plus employé.

Acter.—Signifie: signer des actes, ou les faire rédiger (peu usité). N’est pas français dans le sens de tenir un rôle (dans une pièce de théâtre). C’est un anglicisme très usité et très condamnable: Ce jeune homme joue très bien, et non acte très bien.

Addition.—On dit additions en parlant de ce qu’on ajoute à un livre, à un document. C’est un anglicisme de lui donner le sens étendu qu’il a dans les phrases de ce genre: addition à une bibliothèque, pour désigner de nouveaux livres;—addition à une salle, pour un ou des meubles ajoutés; de l’employer pour signifier un agrandissement quelconque fait à une maison; pour signifier une annexe.

Additionnel.—C’est un anglicisme de donner à ce mot le sens de supplémentaire. Ne dites pas: Employé additionnel, mais: Employé supplémentaire. Signifie, en français: qui doit être ajouté. Ordonnance additionnelle.

Adjectif.—On emploie quelquefois à tort, comme adverbes, certains adjectifs qui ne peuvent l’être. Ne dites pas: moi pareil, pour moi pareillement; il viendra sûr, pour sûrement; j’y serai certain, pour certainement.

Admission.—Signifie: action d’admettre ou d’être admis. Admission aux ordres sacrés. N’est pas français dans le sens d’aveu. Ne pas dire: admission d’un crime, mais aveu d’un crime. Au lieu de: Pas d’admission, dites: Entrée interdite. Au lieu de: L’admission de Terre-Neuve dans la Confédération, dites: l’entrée...

Carte d’admission doit se dire: Billet d’entrée.

Adon.—N’est pas français. Dites hasard, bonne chance.

Adonner (s’).—Le verbe s’adonner veut dire: s’attacher particulièrement à une chose, s’y complaire avec passion: s’adonner à l’étude, à la boisson. Il signifie en outre: se convenir, s’unir, sympathiser, en parlant des choses morales: Deux caractères s’adonnent. C’est une faute de dire: Je m’adonnais à passer, lorsqu’il s’est mis à la fenêtre. Dites: Je passais, lorsqu’il... Autre faute: Vous voilà? cela s’adonne bien; j’avais affaire à vous. Dites: Cela tombe bien...

On entend dire souvent aussi: Je m’adonne bien avec cette personne. Ce n’est pas français. Dites: Je sympathise bien avec cette personne; nos caractères s’accordent bien.

Adosser (s’).—V. Appuyer (s’).

Adresse.—Quand on écrit à un avocat, à un médecin, à un notaire, etc., on adresse la lettre: Monsieur Un Tel, avocat, et non: Monsieur l’Avocat Un Tel.

Ne dites pas: Cette petite fille a lu une adresse à son père à l’occasion de sa fête, mais: Cette petite fille a souhaité la fête à son père. Il est cependant correct de dire: L’adresse de la Chambre des députés, en réponse au discours du trône (Acad.)

Adresser un auditoire.—Est un anglicisme. Il faut: S’adresser à un auditoire, adresser la parole à un auditoire, ou haranguer un auditoire.

Adverse.—On dit bien: la partie adverse, fortune adverse; mais il vaut mieux dire: opinion opposée, contraire, plutôt que: opinion adverse.

Affaire.—Il faut dire: J’ai affaire à lui parler, et non de lui parler, si c’est dans le sens d’avoir besoin de.

Faire son affaire, en parlant de quelqu’un, c’est, en français, le châtier ou même le tuer: Il lui a fait son affaire. Faire son affaire d’une chose c’est s’en charger. Faire son affaire ne veut pas dire en français, gagner de l’argent. Au lieu de: Il fait son affaire, dites: Il fait bien ses affaires, il réussit bien.

On dit en français: un homme d’affaires, un agent d’affaires, mais on ne peut faire un qualificatif de ce terme et dire: Il est d’affaires, pour signifier: habile en affaires. C’est un anglicisme.

Affecter.—C’est une faute de donner à ce mot le sens d’influencer, et de dire affecter un vote, affecter la majorité, au lieu de: Influencer un vote, la majorité.

Affiquiot.—Corruption d’affûtiau. Signifie tout l’attirail dont on a besoin pour faire une chose.

S’emploie, mais aussi à tort, dans le sens d’affiquet (ornement de femme, etc.); affiquet est français, mais populaire.

Affirmative.—Ne dites pas: Répondre dans l’affirmative. C’est un anglicisme (to answer in the affirmative); mais: répondre affirmativement.

Affronter quelqu’un.—Signifie: braver avec audace sa colère, ses menaces. N’est pas français dans le sens de faire un affront. Ne dites pas: il l’a affronté devant tout le monde, mais: il lui a fait un affront...

Agacer.—On dit: agacer les dents, les nerfs, un chien, etc., mais c’est une faute d’employer ce mot dans le sens d’émousser, et de dire: agacer un instrument tranchant.

Agate.—Nom anglais de la parisienne ou sédanoise, caractère d’imprimerie plus petit que la nonpareille. En français agate, désigne une pierre précieuse. Ne pas confondre ce mot avec le nom propre Agathe.

Âge.—Etre en âge de... signifie: être assez âgé pour... Etre en âge, employé pour signifier être majeur, n’est pas français. Ne dites pas: Il est en age, mais il est majeur.

Agent de station.—Anglicisme. Dites: Chef de gare.

Agir.—De ce qu’agir, dans un grand nombre de cas, est synonyme d’en user, il ne faut pas croire qu’il est permis de dire aussi en agir. Cette manière de s’exprimer est condamnée par tous les grammairiens. Au lieu de: Il en a mal agi dans cette affaire, dites: Il a mal agi dans cette affaire.

Agoniser.—Signifie: être à l’agonie. Ne dites pas: agoniser quelqu’un d’injures, mais: agonir d’injures (c’est-à-dire, accabler d’injures); ou simplement agonir: Il a agoni son adversaire.

Agrafe.—Dites fermoir, pour désigner cette agrafe qui sert à tenir un livre fermé.

Agrain.—Signifie en français: amas de grains en gerbe pour attirer le gibier. Il faut dire du farrago, si l’on veut désigner un mélange de diverses sortes de grains, et non des agrains.

Agrès.—On dit les agrès d’un vaisseau, d’un gymnase; mais il faut dire engins de pêche, et non agrès.

Aigrefin.—Signifie en français souple, adroit, et parfois même escroc (è-skro). C’est une faute de lui donner le sens de faible de constitution.

Aigrette.—Désigne la huppe des oiseaux. N’est pas français dans le sens de chènevotte (partie ligneuse du lin et du chanvre quand elle est dépouillée de la filasse).

Air.—Substantif masculin. On fait souvent la faute de le mettre au féminin, comme dans cette phrase: Que l’air est bonne! il faut dire: Que l’air est bon!

Air de vent, pour brise, souffle du vent, est une locution vicieuse. Ne dites pas: Il n’y a pas un air de vent, mais, Il n’y a pas un souffle, pas la moindre brise. Mais aire de vent est français, pour désigner la trente-deuxième partie de la boussole dont les divisions représentent tout l’horizon.

Ne dites pas: je connais les airs de la maison, mais les aîtres ou les êtres de la maison; c’est-à-dire ses différentes parties, la distribution des pièces dont elle se compose.

Avoir l’air à, expression vicieuse. Au lieu de: Il a l’air à vouloir se corriger, dites: Il a l’air de vouloir se corriger.

Aléner.—V. Enclaver.

Alentour.—Est adverbe, et ne doit donc pas être suivi de la préposition de. Dites: Les enfants jouent autour de la maison, et non alentour de la maison. Alentour peut être suivi de de, si ce dernier mot ne lui sert pas de complément: il y avait alentour des soldats étrangers. C’est-à-dire: Il y avait des soldats...

Ne dites pas aux alentours de, dans les alentours de, dans le sens d’à peu près, d’environ: Il lui doit environ, à peu près cent dollars.

Alise.—Fruit de l’alisier. On donne à tort, en certains endroits, ce nom à la bourdaine, au fruit de la bourdaine, qui croît dans les lieux humides, et atteint une hauteur de douze à quinze pieds. Ce fruit est une baie successivement verte, rouge et noire.

Alitré.—N’est pas français. Dites: avivé. Plaie, peau avivée.

Allége.—Désigne en français une espèce de barque; est aussi un terme d’architecture et de chemin de fer. Ce mot n’est pas un adjectif, et l’on ne peut dire: Une voiture allége, pour: une voiture non chargée. Ce doit être une corruption du terme de marine lége, qui signifie: n’ayant pas son chargement complet. Navire lége.

Allégué.—Est un participe et non un substantif. Ne dites pas: Un allégué, mais: Une allégation.

Aller.—C’est un anglicisme de dire: Il est allé pour vous voir (he has been to see you). Dites: Il a été vous voir, ou: Il a été chez vous pour vous voir.

Une rumeur allant à dire (going to say) est un anglicisme. Il faut: On dit que, on rapporte que, le bruit court que.

Ne dites pas: aller en procès, mais intenter, faire un procès.

Alley.—Terme anglais. Se traduit par boulet: espèce de bille en verre de couleur; ou par calot: grosse bille de pierre dont les enfants se servent au jeu.

Allouance.—Signifie allocation (d’une somme). Est peu usité. Ne dites pas: allouance des chemins, mais réserve pour chemins (espace qui est réservé pour les chemins lorsqu’un terrain est subdivisé en terres pour la culture).

Allumer.—Ne peut s’employer absolument pour signifier allumer sa pipe. Dites: Je vais allumer ma pipe, et non: je vais allumer, tout court.

Allusion.—Faire allusion à quelque chose signifie: en éveiller le souvenir. Mais dans une de ses acceptions anglaises, ce mot signifie mention. Dites: Le procès dont il a été fait mention, et non: auquel il a été fait allusion.

Alsphate.—Il faut dire asphalte et non alsphate.

Est du masculin. L’asphalte est plus pesant que l’eau.

Allumelles.—N’est plus français dans le sens de lame de couteau.

Aluminum.—Il ne faut pas dire, comme les Anglais: aluminum, mais aluminium (masculin).

Amais.—N’est pas français. Dites point de repère: marque, signe par lequel on reconnaît sa position dans une forêt.

Amais s’emploie aussi à tort pour direction d’une ligne. Ce mot est une corruption d’amers, terme de marine qui signifie: marques apparentes sur les côtes, telles que les moulins, les clochers, etc., propres à guider les navigateurs.

Amalgamation.—En français signifie: la séparation de l’or et de l’argent de leur minerai à l’aide du mercure. C’est un anglicisme de s’en servir pour exprimer la fusion de deux sociétés commerciales, de deux entreprises industrielles, de deux intérêts. Au lieu de: L’amalgamation de ces deux banques, dites: La fusion de ces deux banques.

Amancher.—N’est pas français. Corruption de emmancher (an-mancher): munir d’un manche. Au lieu de amancher des tuyaux, dites: aboucher des tuyaux.

Amarinage.—V. Amariner.

Amariner.—Ce mot signifie: habituer quelqu’un à la mer, fournir un vaisseau de son équipage. Par conséquent, on ne peut pas amariner des cornichons.

Amarinage est l’action d’amariner un navire. Il s’en suit que les amarinages n’ont guère de rapport avec le hors-d’œuvre auquel on donne ce nom ici. Ce hors-d’œuvre doit s’appeler cornichons confits au vinaigre, ou simplement cornichons: Veuillez me passer les cornichons, et non les amarinages.

D’autres disent les marinages: ce qui n’est pas plus correct. Marinage est l’action de mariner des vivres.

D’autres enfin disent marinade. Ce qui est une faute encore. Marinade se dit de la viande marinée; d’une sauce particulière; d’une saumure pour la conservation des viandes. Le mot anglais pickles s’emploie maintenant en France.

Amarrer.—Terme de marine. Signifie: lier, attacher avec des amarres. Par extension, il veut dire attacher avec des cordes. Mais on ne peut dire amarrer des souliers, une coiffure, un cheval, pour attacher des souliers, une coiffure, un cheval.

Ambigu.—Employé comme substantif ou comme adjectif masculin, il s’écrit sans tréma; mais employé comme adjectif féminin, il en prend un sur l’e: Réponse ambiguë. Ambiguïté: prend un tréma sur l’i.

Ambitionner.—Est actif, et exige un complément: ambitionner les honneurs. Il ne peut être neutre. Il ne faut donc pas dire: vous ne devez pas ambitionner, mais vous ne devez pas avoir trop d’ambition, d’exigences.

Ameer.—Mot anglais. Se traduit par Emir: chef arabe d’un gouvernement ou d’une tribu.

Amendement.—C’est un anglicisme que de dire: Proposer quelque chose en amendement. Dites: Proposer un amendement, ou faire une proposition par voie, ou sous forme d’amendement.

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