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I.

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Table des matières

Mme Duvivier habitait, à Paris, le troisième étage d’une maison située tout près du beau jardin du Luxembourg. Elle y vivait dans une retraite absolue, que suffisait à égayer la gentillesse de ses deux enfants, Cécile et Adrien.

Cécile avait neuf ans; elle était blonde, mignonne et frêle; elle avait de grands yeux. bleus pleins de douceur, mais elle était plus douce encore que ne le promettaient ses yeux Elle n’avait aucune volonté, ou plutôt elle se faisait un plaisir de céder toujours à celle des autres. Elle était de ces rares enfants dont les mères disent: Elle ne m’a jamais fait de peine. Faire de la peine à sa mère... Je crois vraiment que Cécile eût mieux aimé mourir, tant sa tendresse pour Mme Duvivier était vive et profonde.

Adrien n’avait pas tout à fait un an de moins que sa sœur et ne lui ressemblait en rien. Il avait le teint un peu brun, les cheveux et les yeux noirs, et son air tapageur ne mentait pas plus que la calme physionomie de Cécile. C’était la pétulance et l’étourderie personnifiées. Il aimait passionément le jeu et assez peu l’étude, mais il étudiait pour contenter Mme Duvivier; car nous avons eu tort de dire qu’il ne ressemblait en rien à sa sœur: comme elle, il chérissait sa mère et il aimait Cécile comme il en était aimé.

Mme Duvivier était restée veuve à ving-quatre ans, avec ces deux enfants dont le plus jeune bégayait à peine le nom de son père. Belle, aimable, spirituelle, admirée, elle dit adieu au monde et n’y reparut point à la fin de son deuil. Restée seule chargée de l’avenir de ces deux chers petits êtres, elle se voua entièrement à leur bonheur.

C’est toujours une lourde tâche pour une jeune femme que d’élever ses enfants quand l’autorité du père de famille vient à manquer, la faiblesse naturelle aux mères les empêchant souvent de recueillir cette autorité. D’ailleurs, si les doux soins, les premières leçons et les sages conseils rentrent dans le domaine de la mère, les soucis de la fortune regardent le père. C’est lui qui doit, par son travail, assurer le sort de ses enfants; et, quand il leur est prématurément enlevé, il laisse à sa veuve une double responsabilité.

Il y a chez nous un proverbe qui dit: La mère est morte, adieu les douceurs! Le père est mort, adieux les honneurs! Heureux mille fois l’enfant à qui Dieu conserve les douceurs et les honneurs, le père et la mère qui doivent le protéger et le conduire dans le chemin de la vie, en lui faisant un bouclier de leur expérience et de leur amour.

Si vous saviez tous, enfants, mes lecteurs bien-aimés, combien sont à plaindre les petits orphelins, si vous pouviez apprécier le bonheur d’être le constant objet de la sollicitude d’un bon père, d’une tendre mère, comme vous les aimeriez, comme vous prendriez garde de leur causer le moindre chagrin, comme vous seriez bons et dociles!

M. Duvivier, capitaine du génie, pouvait espérer une brillante carrière; mais la mort l’enleva avant qu’il eût atteint sa trentième année. Il laissait pour toute fortune à sa femme une pension de 1,500 fr., qui, jointe à une somme de 12,000 fr., dot de Mme Duvivier, ne constituait guère à la petite famille qu’une revenu de 2,000 fr.

Deux mille francs de revenu dans une campagne, c’est l’aisance; à Paris, c’est presque la misère; et pourtant on accourt de toutes parts vers Paris, comme si le bon air, la simple vie des champs et toutes les beautés de la nature ne valaient pas ce qu’on y trouve. Mais que voulez-vous? On ne peut empêcher les papillons de se brûler les ailes à la flamme d’une lampe; on ne peut empêcher les hommes de se précipiter vers ce qui brille.

Toutefois, si Mme Duvivier restait à Paris, elle n’y était pas retenue par l’amour du bruit ou du plaisir; car nous avons dit qu’elle y vivait dans une retraite absolue. Son bonheur, au contraire, eût été d’habiter une maisonnette entourée d’un jardin, rempli de fleurs et de légumes, et de voir ses enfants courir sous les arbres d’un verger, d’y nourrir des poules, une chèvre, et de vivre ainsi dans la plus grande simplicité. Elle avait toujours aimé la solitude, et, ne l’eût-elle pas aimée, qu’elle s’y serait résignée, uniquement pour faire des économies. Mme Duvivier désirait beaucoup faire des économies, non pour elle, elle était sûre de ne jamais manquer de rien, car elle savait se contenter de peu; mais pour ses enfants. Elle restait à Paris parce que le colonel Varin, sous les ordres duquel son mari avait servi, habitait cette ville. Il aimait beaucoup le petit Adrien; il avait promis de lui tenir lieu de père, et la bonne mère ne voulait pas priver l’enfant de cette protection qui pouvait lui être très-utile. Or, chacun sait qu’on oublie vite les absents.

Mme Duvivier espérait aussi obtenir pour son fils une bourse dans un des lycées de la capitale, et elle n’eût pu se résoudre à ne plus le voir que de loin en loin.

Vous ne savez peut-être pas ce que c’est qu’une bourse. C’est une place dans un collége, dans une école militaire ou industrielle; place accordée gratuitement soit à des fils d’officiers, soit à des élèves sans fortune dans lesquels se remarquent de rares dispositions.

C’est une grande et belle chose, quoique ce soit une chose toute simple, à force d’être juste, que ceux qui meurent pour leur pays ne laissent pas leurs enfants orphelins, et que les jeunes gens pauvres auxquels Dieu a donné des facultés hors ligne puissent faire les mêmes études que les fils des plus riches et des plus puissants.

Mme Duvivier appréciait cet avantage promis à Adrien, et ne songeait pas à y renoncer, dans l’espoir de lui amasser un peu plus d’argent; car elle n’était pas de ceux qui estiment plus la fortune que le savoir; mais comme elle ne voulait pas non plus renoncer à améliorer la position de ses deux enfants, elle résolut de travailler pour eux. Elle dessinait bien et peignait avec goût; elle pensa à donner des leçons; mais il eût fallu pour cela quitter Adrien et Cécile, pendant une partie de la journée. C’était impossible. La jeune femme peignit quelques paysages, quelques bouquets, et chercha à les vendre; mais ce fut inutilement. Elle comprit qu’elle avait visé trop haut, en voulant devenir artiste, et elle se résigna à se rapprocher un peu plus du métier que de l’art. Elle apprit à colorier des estampes, étude qui ne pouvait avoir pour elle aucune difficulté, et, au bout de quelques mois, elle parvint à gagner de 3 à 4 fr. par jour.

A dater de ce moment, elle se crut plus riche qu’une reine: elle pouvait vivre, elle et ses enfants, du produit de son travail et ne pas prendre sur son revenu pour la dépense journalière; c’était beaucoup. Elle se levait matin et passait deux ou trois heures à ses estampes avant que Cécile et Adrien fussent éveillés; elle s’occupait d’eux pendant toute la matinée, car elle s’était chargée de leur première éducation; l’après-midi, elle reprenait son pinceau pendant qu’il étudiaient ou jouaient ensemble; le soir, elle faisait avec eux une bonne promenade dans le magnifique jardin qu’on voyait de ses fenêtres et, quand ils s’étaient endormis, elle travaillait encore.

Sans le chagrin que lui avait causé la perte de son mari, chagrin que le temps devait adoucir, mais non pas effacer, elle eût été bien heureuse. Ce travail assidu chassait l’ennui de sa demeure; il était devenu pour elle un besoin; et quand par hasard elle sentait un peu de fatigue, un regard jeté sur les deux beaux enfants qui, à sa droite et à sa gauche, souriaient dans leur sommeil comme ses deux anges gardiens, lui rendait toute sa force et son ardeur.

Elle mettait à part ce que lui rapportaient ces veilles, c’était l’argent de ses menus plaisirs. Quand il fallait une robe ou un chapeau à Cécile, unpetit vêtement ou un manteau à Adrien; quand l’un ou l’autre des deux enfants voyait à l’étalage d’un magasin une poupée ou un polichinelle; quand tous deux lui montraient en même temps une pauvre femme assise à l’écart, un enfant sur les genoux, jetant aux passants des regards suppliants, Mme Duvivier puisait dans cette bourse particulière pour satisfaire sa coquetterie maternelle, céder aux petits caprices de ses enfants, ou leur enseigner la pratique de la charité. Certes, quand elle admirait leur simple-mais fraîche toilette, qu’elle voyait leur joie en recevant le jouet convoité, ou qu’elle surprenait une larme dans les yeux de la mendiante, elle ne se rappelait plus ce que lui avait coûté l’argent qui servait à donner tant de bonheur.

Mme Duvivier, fille d’un brave officier, avait été élevée à Saint-Denis. C’est dire qu’elle avait reçu une brillante éducation; elle en avait profité et s’estimait heureuse de la posséder, afin de n’être point obligée d’éloigner d’elle sa chère petite Cécile. Elle ne pouvait se charger d’instruire son fils; mais elle était bien décidée à former seule le cœur et l’esprit de sa fille. Il lui eût été sans doute bien pénible de se séparer de cette enfant, qui, seule, devait lui rester quand Adrien entrerait au lycée; cependant, comme elle les aimait véritablement l’un et l’autre, elle eût consenti à ce sacrifice, si elle l’eût jugé nécessaire; mais elle redoutait d’autant plus pour cette charmante petite fille le danger des mauvais exemples, qu’elle lui connaissait le caractère plus doux et plus facile à entraîner. C’était, d’ailleurs, sa plus grande ou plutôt son unique joie de voir se développer peu à peu cette jeune intelligence, et d’épier les bons mouvements de ce cœur, dans lequel elle s’efforçait de graver de bonne heure les principes de la religion et du devoir.

Adrien avait aussi sa part de ces soins maternels; et c’était plaisir de voir comment, en n’employant jamais que la plus grande douceur, Mme Duvivier obtenait tout ce qu’elle voulait de ces deux caractères complètement opposés. Cécile, plus raisonnable que son frère, contribuait beaucoup à ce succès. Elle cédait volontiers à Adrien, se montrait constamment bonne et patiente envers lui, l’encourageait à l’étude, palliait ses étourderies et se faisait en toutes rencontres son avocat. Adrien en était reconnaissant et ne demandait jamais d’autre société que celle de sa sœur. Peut-être était-ce parce qu’il savait bien que Mme Duvivier ne consentirait pas à ce qu’il allât courir avec les enfants qu’il voyait jouer dans la rue. Quant à Cécile, elle se trouvait trop bien entre sa mère et son frère pour penser à qui que ce fût.

Il est certain, d’ailleurs, que les petites filles sont plus raisonnables que les petits garçons; cela tient peut-être à ce qu’elles sont plus tôt en état de se rendre utiles. Pendant que les petits garçons, confinés dans l’appartement, sont réduits à tambouriner contre les vitres ou à faire des grimaces aux passants qui ne s’en soucient guère, les petites filles manient le balai, le plumeau ou l’aiguille. Quand elles ont étudié leurs leçons, elles tricotent des bas à leurs sœurs, font des pantoufles pour leur père ou une bourse pour leur mère. Aussi il faut voir avec quelle fierté elles disent à leurs frères qui les appellent pour jouer:

— Plus tard. Il faut que je travaille.

Cécile ne faisait jamais cette réponse à Adrien; elle quittait son ouvrage de bonne grâce quand elle voyait qu’il s’ennuyait tout seul, et quand elle avait joué longtemps avec lui, sa mère l’en récompensait par un baiser.

Un jour, pendant que Cécile cousait, Adrien trouva le moyen de s’occuper aussi. Il avait acheté une feuille de petits soldats non coloriés; il prit un des vieux pinceaux de Mme Duvivier, s’empara de deux ou trois godets de couleur et s’enferma dans la chambre voisine. Il y resta plus de deux heures; sa mère n’était pas inquiète, elle savait ce qu’il faisait. Quand le jour commença à tomber, Adrien avait enluminé tout son régiment; il vint tout joyeux l’apporter à Mme Duvivier.

— Regarde, maman, s’écria-t-il, je peins presque aussi bien que toi.

Cécile éclata de rire et Adrien rougit.

— Moque-toi de moi si tu veux, dit-il à sa sœur; mais tu n’en ferais pas autant.

— Le fait est que voilà de beaux grenadiers, dit Mme Duvivier. Je les aurais peut-être encore un peu mieux faits; mais ils n’ont pas du tout mauvaise mine.

— Je pourrai donc bientôt t’aider à colorier? demanda orgueilleusement Adrien.

— Oui, bientôt, répondit en souriant la bonne mère; et quand tu ne ferais d’abord que t’amuser tranquillement, ce serait déjà beaucoup. Seulement, il ne faudra pas prendre mes couleurs sans permission; il vaudra mieux me montrer ce que tu voudras faire, afin que je choisisse celles qui conviendront.

— Puis, ajouta Cécile, tu resteras auprès de nous, mon petit Adrien, et maman t’apprendra à travailler aussi bien qu’elle.

— Tiens, reprit le petit garçon, si tu coloriais aussi, toi, Cécile, nous gagnerions à nous trois beaucoup d’argent, n’est-ce pas, petite mère?

— Sans doute, mon ami. Quand Cécile sera grande, elle travaillera comme moi; mais tu ne seras plus avec nous.

— J’aimerais mieux y rester que d’aller au collége. C’est bien plus amusant de peindre des soldats que d’étudier le latin et le grec.

—Il ne faut pas toujours choisir ce qui est amusant, dit doucement la bonne mère, il faut s’appliquer à ce qui est utile.

— C’est que, vois-tu, maman, si nous savions bien colorier, Cécile et moi, tu pourrais te reposer, reprit Adrien.

—Ce serait nous qui travaillerions pendant que tu dormirais, ajouta Cécile. Tu as veillé si tard cette nuit...

— Qui te l’a dit, chère enfant?

— Il y avait longtemps, longtemps que j’étais couchée. Je me suis éveillée par hasard et je t’ai vue. Adrien a raison, maman, je suis déjà grande, et je pourrais bien t’aider à quelque chose.

— Allons, puisque vous le voulez tous les deux, je vous donnerai des lecons, dit Mme Duvivier en les embrassant.

Adrien s’éveilla bien avant le jour, tant il était impatient de se remettre à la besogne; il lut, écrivit et étudia mal; mais il mit en couleur, toute l’histoire du Petit-Poucet. Les jours suivants, il se montra tout aussi enchanté de ce travail, et il y réussit de telle sorte, que Cécile, malgré toute son application, ne put parvenir à faire aussi bien.

Il s’amusait à peine ainsi depuis un mois, qu’au lieu de se contenter de colorier des bonshommes, il en dessina. Mme Duvivier ne vit pas ses grossières esquisses sans un grand étonnement: elles manquaient de régularité, il est vrai; mais elles avaient de l’expression, et annonçaient chez un enfant de huit ans des dispositions rares.

Beaucoup d’artistes devenus célèbres ont commencé ainsi, se disait-elle; mais tous les enfants qui font des caricatures au lieu d’étudier leurs leçons ne deviennent pas pour cela des artistes; je ne dois donc pas permettre qu’Adrien néglige de s’instruire. Il sera temps plus tard, si ses goûts ne changent pas, qu’il s’applique au dessin et à la peinture.

Cela résolu, elle se garda bien d’empêcher l’enfant de barbouiller; elle lui fournit, au contraire, quantité d’estampes et le laissa libre de s’en occuper pendant des journées entières. Elle connaissait assez Adrien pour savoir qu’il se dégoûterait promptement d’un travail assidu auquel on l’engagerait à se livrer. En effet, l’ardeur qu’il avait montrée d’abord ne tarda pas à s’éteindre, et il revint de lui-même à ses livres et à ses cahiers.

Cécile, qui aimait au moins autant l’étude que la peinture, voulait cependant continuer d’apprendre à colorier; mais Mme Duvivier lui fit comprendre qu’il lui serait plus facile de colorier quand elle saurait dessiner, qu’alors son aide pourrait devenir véritablement utile, et il fut convenu que, chaque jour, après avoir étudié et fait leurs devoirs de classe, les deux enfants prendraient une leçon de dessin.

Adrien souscrivit à cet arrangement de meilleure grâce qu’à celui par lequel sa mère lui donnait un professeur; mais, quoiqu’il n’aimât pas beaucoup à obéir, il savait bien que, quand Mme Duvivier avait décidé quelque chose, il fallait que cette chose se fît. Il murmura donc un peu, mais il n’essaya pas de la faire changer de résolution; et comme le professeur était un jeune homme très-doux et aimant beaucoup les enfants, Adrien s’attacha beaucoup à lui et devint attentif pour le contenter.

Malgré son étourderie, malgré son caractère violent et un peu hautain, c’était un gentil enfant que ce petit Adrien; il avait un si bon cœur. Quand il croyait avoir fait de la peine à sa mère par sa paresse ou son impatience, il en était triste toute la journée, et longtemps encore après que Mme Duvivier avait oublié sa faute, lui ne se pardonnait pas de l’avoir commise. Si, par hasard, il s’était montré brusque envers Cécile — nous disons par hasard, car il était rare que la plus parfaite union ne régnât pas entre eux — il se hâtait d’embrasser sa sœur et de la dédommager par les plus douces câlineries de l’offense qu’il lui avait faite. Aussi, tout en reconnaissant qu’Adrien avait beaucoup de défauts, on ne pouvait s’empêcher de l’aimer.

Ces défauts, il est vrai, étaient de ceux que beaucoup de parents ont la faiblesse d’admirer dans leurs enfants, comme de charmantes qualités, de ces défauts qu’on laisse grandir en disant: Bah! Ce n’est rien, la raison corrigera tout cela! Comme s’il n’était pas aussi impossible de redresser un vieil arbre que facile de ployer à son gré un faible arbrisseau.

Mme Duvivier aimait ses enfants autant que quelque mère que ce fût; elle les aimait doublement pour tenir lieu de la tendresse paternelle dont ils étaient privés; mais elle n’était ni aveugle ni faible, et, précisément parce qu’elle les aimait beaucoup, elle se croyait obligée de les reprendre et de les corriger.

Ses efforts avaient été, jusque-là, couronnés do succès: Cécile et Adrien étaient dociles et bons; ils aimaient de tout leur cœur Dieu et leur mère, ils s’aimaient entre eux, et tout faisait espérer à la bonne mère qu’elle ferait de Cécile une femme aimable et vertueuse, d’Adrien un homme loyal et distingué.

Les enfants gâtés

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