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III
LES FEMMES.–L’AMOUR.

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Table des matières

Je m’étais bien des fois promis que ce chapitre serait le plus long. L’analyse de mes passions, le récit de mes aventures m’ont long-temps paru des choses de nature à surprendre, à confondre tous les cœurs, à me rendre un objet d’envie, d’admiration des hommes de tous les âges.

Qui n’a été tenté de se montrer sous ces habits-là? qui, parmi les sensibles, n’a pas cru avoir aimé mieux et plus que les autres dont il regardait les attachements en pitié?

Qui ne s’est persuadé surtout avoir été plus adoré qu’aucun homme sur terre?

Qui n’a pensé que ses amantes étaient des créatures célestes pourvues d’une variété de charmes que nulle autre ne possédait en ce monde.

Il y avait, à mon avis, de quoi attendrir et faire pâmer la postérité des âmes aimantes.

Le Faublas, l’Oswald, le Werther, le Saint-Preux m’y paraissaient cumulés à un degré auquel il était impossible d’atteindre: vingt volumes n’y auraient pas suffi.

D’abord, c’était pour captiver et pour séduire que je voulais cette célébrité si bien acquise à mes aventures romanesques; plus tard, je me donnai pour prétexte qu’elles pourraient instruire; aujourd’hui je suis convaincu qu’elles ne seraient que dangereuses.

Quel que soit le dessein moral de la peinture des passions, cette peinture échauffe les sens et a un résultat contraire à la meilleure intention.

Dans de tels récits, les jeunes gens ne voient que des émotions désirables qui vous payent de toutes les peines qu’elles causent;

Les hommes mûrs, ou les vieillards, ou les critiques, que des débauches d’esprit (comme disent les feuilletons de province) indignes d’occuper, même les loisirs des âmes graves et sérieuses.

Toujours est-il presque certain que vous arriverez a faire un livre malsain dont la conclusion morale ne guérit pas.

Je voudrais ne montrer du roman de la vie d’Arthur que tout juste ce qu’il faut pour prouver que, même avant l’aridité et le désenchantement du cœur, avant la glace des sens, la fatigue de l’esprit, la perte de la jeunesse enfin, toute la misère des amours éteints et des séductions évanouies peut vous apparaître;

Que si la lumière d’en haut frappe sur tout ce mensonge, elle aura bientôt tout éclairé, tout pénétré, tout dissipé.

Alors toutes ces idoles de plâtre, de terre, de faux métal, que nous couvrons de fleurs aussi passagères qu’elles, se présenteront tout à coup dans leur misérable nudité et avec leur poussière.

Que quelques beaux marbres se trouvent mêlés là-dedans, je veux le croire, et il me semble que je m’en souviens, mais toujours c’était le vide, la mort au fond, derrière, partout!

Ah! j’en appelle à vous tous qui avez rêvé dans ces temples de la femme!

Quel songe étrange et inconcevable a l’homme réveillé! quel rire mêlé de larmes nous a saisis! de quelle ironie amère nous nous sommes percés! que nos efforts nous ont paru ridicules, comparés au but vers lequel ils tendaient!

Vous ne l’avez pas oublié: nos plus mauvais vers, nos plus pauvres discours, nos plus fausses larmes étaient précisément ce qui nous valait les plus grands succès, des triomphes inouis. Quelle pitié que toutes ces louanges, toutes ces flatteries que nous étions souvent obligés de décolorer pour les mettre à la portée des objets adorés!

Un caprice nous donnait ce qui avait été refusé aux plus vraies, aux plus vives souffrances d’une âme sincèrement éprise.

Il me souvient toujours de la froideur insensible avec laquelle de si beaux et de si tendres yeux écoutèrent dans le silence de la campagne et de la nuit ces admirables vers de Lamartine :

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,

Que les parfums légers de cet air embaumé,

Que tout ce qu’on entend, l’on voit, ou l’on respire,

Tout dise: Ils ont aimé!

Non, ce ne fut pas ce jour-là que je fus écouté, mais le lendemain, lorsqu’à la vapeur de ces lampes échauffantes, devant ces femmes empanachées, je chantai sur la musique de M. Romagnesi ce quatrain volé aux bonbons de M. Berthelemot:

Beauté trop sévère,

L’Amour suit vos pas:

Que vous sert de plaire,

(Légèrement.)

Si vous n’aimez pas?

(Plus fort.)

Si vous n’aimez pas?

(Avec conviction et enthousiasme.)

Si vous n’aimez pas?

et autant de fois tous les cœurs et tous les sourires (et je vous assure qu’il y en avait d’intelligents et de célestes) volèrent à ce divin aphorisme musical et poétique, et tous les cœurs battaient et tous les amants étaient victorieux!

O logique entraînante, irrésistible, combien de fois ton triomphe a-t-il éclaté, et se peut-il voir rien de plus puissant! Écoutez encore:

Que vous sert de plaire,

Si vous n’aimez pas?

Cela est sans réplique, disait-on en se regardant; comment tenir à cela?

Pauvreté, pauvreté de la galanterie des femmes et de l’amour! et puis, glorifiez-vous!

Ne souriez pas si dédaigneusement, madame; je vous ai vue admirer des vers et des hommes qui ne valaient pas cela, et sachez que de ces têtes légères prises à de si faibles amorces une ou deux étaient fauchées quelques mois plus tard sous le tranchant d’une passion terrible qui venait du commentaire plus ou moins plat de ces déplorables lieux-communs.

Encore est-il des succès pires et plus humiliants que ceux-là; vous en rougiriez jusqu’à l’âmé, si vous, homme de mérite, de génie si vous voulez, vous saviez pour combien on a mis dans la balance où l’on vous pesait tous les matins, un équipage, un habit élégant, ou seulement une cravate bien ajustée. et ne vous faites pas d’illusions là-dessus, l’histoire de Joconde et de son prince est celle de l’esprit et du talent comme de la richesse et de la beauté, ou si vous appreniez combien, chez d’autres, la crainte d’une pitoyable rivalité vous a servi, à votre insu, ou la colère, ou l’ennui, ou le caprice.

Tel est le fond, le nœud, de toutes ces déplorables histoires; je vous le dis sur le seuil de la tombe où elles m’ont prématurément conduit; c’est de là que je vous crie, le cœur encore tremblant de leurs émotions, les yeux encore humides de leurs larmes:

Pauvreté des pauvretés!

Vanité des vanités!

Que votre amour-propre ne se retranche pas sur la beauté presque céleste de certains visages, sur la grâce de certains mots, sur la sublimité des écrits et des regards, sur quelques exceptions faites exprès pour vous apparemment.

Si la sensibilité de votre cœur vous a prédestiné à l’amour divin, un jour doit venir, même avant le dépérissement de votre corps, où la lumière des cieux entr’ouverts frappant sur tout cela, vous en verrez la misère, le vide, l’imper fection et le néant.

Si Dieu vous aime, le plus grand signe qu’il pourra vous en donner sera de vous retirer de cette illusion, de cette tentation déplorable.

Éclairé par ce rayon, je découvris jusqu’au fond la laideur de cette fatuité et de cette indiscrétion des possesseurs de femmes, et même des plus sublimes.

Je me sentis une passion pour le silence, quand je vins à songer combien Jean-Jacques et lord Byron eux-mêmes se sont montrés niais et misérables dans ces confessions où se sont fanées l’estime et l’affection de leurs plus sublimes admirateurs.

Ces réflexions m’étaient heureusement venues comme il était temps encore de les mettre à profit.

Je ne dirai sur un tel sujet que ce qui me paraîtra indispensable à faire conclure, que les passions les plus heureuses et les plus favorisées sont encore un mal; que l’homme sensible, quelque égaré qu’il soit, ne doit jamais désespérer dans les extrémités criminelles où il arrive; qu’à celui qui a beaucoup pleuré, comme à celui qui a beaucoup aimé (cela se ressemble tant d’ailleurs), il sera beaucoup pardonné; qu’on peut long-temps lui assurer qu’il est vrai de dire de lui comme de ce monde où nous marchons si chancelants:

Dieu le trempe quelquefois dans l’abîme, mais ne veut pas l’y précipiter à demeure.

Le temps de concevoir et de comprendre ces vérités était bien loin encore.

Loin de leurs traces et de tous les secours qui doivent y conduire, étranger aux prières, au recueillement, aux églises, je finissais négligemment une éducation très négligée.

Cette éducation manquait de force et de solidité, parce que tout était affaibli en moi par des rêves vagues d’amour et la pensée fixe du monde extérieur qu’on avait eu le tort de me laisser entrevoir beaucoup trop tôt.

J’achevais des études qui m’accablaient, en jetant de mon triste banc du collége des regards éplorés et pleins de désir vers les fauteuils du bal, où je me glissais durant le sommeil de mon père, et où mon dégoût pour la classe devenait de la haine et du désespoir.

Il resultait de ce système très favorisé et protégé par ma faible mère que j’étais à peu près le dernier au bal et le dernier au collége, et mécontent de tous les deux.

Malheur aux cœurs partagés, a dit Fénelon.

Grondé sans cesse par mes professeurs et dédaigné des femmes: que de peines déjà!

Elles étaient bien cuisantes; il me semblait que toutes les femmes lisaient sur mon front que j’avais été humilié le matin par un pédant, que j’étais sorti tremblant de la maison paternelle, et que j’allais y rentrer à la sourdine, comme un voleur.

Elles ne riaient pas ensemble que je n’imaginasse que c’était de moi qu’elles se moquaient.

Qu’il me paraissait beau et désirable de pouvoir les aborder avec la confiance qu’y mettaient ces hommes à peine plus âgés que moi de trois ou quatre années!

Que trouvaient-ils donc à leur dire sitôt, si long-temps, et qui établissaient une gaieté, une familiarité si ravissantes sur ces charmants visages ornés de si belles fleurs! Je fus bien confus quand on meut admis dans le secret. Pour moi, je ne savais encore aucune parole de leur langue, et les contredanses finissaient sans que j, eusse exprimé la phrase qui fermentait dans ma pauvre tête brûlante.

Ce fut bien autre chose quand, au milieu de tant de plaisirs, ma conscience jeta un cri d’alarme terrible vers ma raison, pour l’avertir que, sans considération auprès des femmes, je menais une vie à n’en avoir aucune chez les hommes, que je marchais vers l’incapacité et l’inutilité.

Cette découverte me laissa dans un tremblement et une confusion continuels.

Je sentais ma faiblesse comme d’autres sentent leur force.

Mon père ajouta au désordre de mon cœur en me mettant à nu ma situation. «Tu sais sans doute que tu n’as rien,» me dit-il un jour avec un regard plus tendre encore que sévère, bien qu’il le fût beaucoup, «tu sais qu’il faut que tu travailles et que tu es un paresseux: dis-moi ce que tu veux faire, et je vendrai jus-qu’au dernier arbre de ma dernière ferme pour que tu puisses commencer un chemin qui te mène à quelque chose.»

Je fus accablé.

Ma mère, présente, dit: «Il fera un grand «mariage.»

«Comment! dit mon père; ne crois pas ta «mère, ce sont des rêves creux; tu ne peux pas «faire un grand mariage; tu n’as rien de ce «qu’il faut, entends-tu? pour faire un grand «mariage. La fortune ne vient qu’aux riches. a Quelquefois les intelligents et les laborieux y «sont admis: c’est dans ces derniers rangs qu’il «faut te mettre…»

Je n’écoutais plus.

Le regard de ma mère était si confiant, sa modestie et son humilité avaient été si effacées par son orgueil maternel, qu’il me parut certain que, sans fortune, sans mérite réel, je ferais un grand mariage.

Et ce fut la carrière que j’avisai.

Je cherchai avec cette ardeur et cette puissance de volonté qui font tout obtenir.

Ce fut une chose étrange, inexplicable pour moi.

Au bout d’un an, tous mes rêves de fortune, de possessions, de fêtes, de succès, étaient réalisés, tous mes désirs accomplis.

Et bientôt j’étais seul! seul, maître d’une grande fortune que je devais à la tendresse d’une femme!

Épuisant en quelques mois les torrents de larmes d’une douleur trop vive, trop loin de Dieu pour qu’elle fût durable et utile, la pensée fixe et dominante de mes jours reparut partout: l’Amour.

C’est une horrible chose et qui fait honte! c’est à rester baigné dans d’éternels pleurs, de songer que quinze années resplendissantes de l’existence d’un homme, entre la jeunesse et la maturité, peuvent s’écouler dans la dissipation et dans l’oubli de tout ce qui est grave et noble dans la vie;

Que quinze années de prospérité, de santé, de dons, de faveurs de toute espèce, peuvent passer sans un mot de reconnaissance, sans un regard vers le ciel, sans une bonne œuvre, sans une action sérieuse et utile, et cela parce qu’un mot aura retenti trop haut et avant son temps;

Parce que loin des conseils, loin des secours, des beautés et des vraies tendresses de la religion, nos jeunes années auront été livrées aux rêves séduisants nés comme nous de la femme, esprit de sa nature si tentateur.

La nature nous pipe avec des poupées auxquelles elle attache des ailes d’ange, a dit Hoffmann.

Bien loin de la science du cœur, qui nous fait faire de semblables découvertes, je mis à la recherche, à la poursuite des femmes, une importance, un empressement poussés jusqu’au ridicule. Je m’exagérais la difficulté de réussir, pour avoir la plus vaine gloire du triomphe.

Je ne vis pas combien cela était facile à tous, et aux plus médiocres. Je me crus seul à leur plaire, à les vaincre, à les soumettre, à les enchaîner.

Ce n’est que trop tard que j’appris que là où j’avais dépensé toutes les ressources de mon esprit, tout le répertoire passionné des lettres, les nuits d’insomnie, les dons et les sacrifices, les fureurs, les pâleurs et les cris, là, dis-je, une touffe de cheveux, un serrement de main inconvenant, avaient en peu d’heures triomphé.

Le Ciel ne permit pas qu’au milieu de ce désordre, de cette foule d’Ève et de Dalila renaissantes, je rencontrasse une de ces pures créations dont les Écritures nous ont donné le type dans Ruth, Esther et Marie. Je ne méritais pas sans doute cette belle innocence, ce vrai charme, mélange des grâces de l’âme unies à la pureté et à la beauté du corps, êtres remplis des traditions angéliques dont çà et là Dieu jette encore à la terre quelques rares et fugitives apparitions. J’ai rencontré de ces ombres célestes auxquelles je rends l’hommage le plus humble lorsqu’il n’était plus en mon pouvoir de les posséder.

Ce qu’il y a de bien déplorable, c’est que, pour certains caractères, il résulte de tous ces travaux futiles, de toutes ces émotions excessives, d’abord une légèreté pernicieuse pour les affaires sérieuses de la vie, un dégoût de tout ce qui n’est pas dans ce désordre de sensations, et puis, à certain jour imprévu, une passion vraie et terrible qui emporte et dévore tout, et le bonheur des passions lui-même.

Il y avait en moi une disposition qui eût dû m’avertir de ce danger c’était de pouvoir très gaiement et librement commencer ces affaires de cœur, de les calculer avec froideur, et à peine avancé, de me sentir pris au fond et d’aimer ardemment et de bonne foi ce que je n’avais voulu que séduire.

J’arrivai par ce chemin, et à travers toutes les moqueries des Philibert et des Lovelace, à des entraînements, à des désordres de cœur, qu’encore aujourd’hui je ne pourrais suivre dans mes souvenirs sans me briser. La foudre ne manqua pas à tomber sur le point où je l’avais attirée; elle y porta des ravages et y laissa des traces que la mort seule pourra effacer.

Une femme, madame de F., que j’avais recherchée avec légèreté, avec indifférence, s’empara de toute mon existence avec une puissance qu’elle-même ignorait. Ce fut pendant plus de deux années une horrible et délicieuse fièvre qui nous laissa tous les deux épuisés et dévorés.

Je devins inhabile à tout, et passai d’une vie que tout homme du monde eût pu nommer charmante, à une idée fixe, à une monomanie qui fut une véritable démonomanie.

Il n’est pas d’intérêt, d’affections, de plaisirs, de devoirs, que je ne me sentisse prêt à immoler, et sans trouble, sans regret, sans remords, je le croyais ainsi.

Hors la présence aimée, je ne fus plus bon qu’à errer dans la boue des villes ou dans les sentiers des campagnes environnantes, attendant comme un vagabond l’instant du crime: mes pas tournaient autour du rendez-vous comme toutes mes pensées autour de l’amour de mon cœur. Cette vie dévorante avait remplacé celle de la famille; le soin de ma fortune fut abandonné, les devoirs de société méconnus, méprisés, mes amitiés furent ajournées. De jour en jour, l’audace et le délire nous gagnèrent au point que nous nous exaltions à braver cette société que nous avions voulu tromper d’abord, dédaigner ensuite, et que nous étions entraînés à éviter. Il nous prit une haine pour le monde qu’il nous rendit promptement; ce fut entre nous et lui un échange de mauvais procédés, de hauteurs et de dédains dont nous prévoyions le résultat sans que notre aveuglement s’en effrayât.

Un combat à mort s’était établi où il fallait bien que nous succombassions, car ce n’est qu’avec Dieu qu’on est plus fort que le monde.

Je ne vivais que d’un nom, que d’un sentiment, que d’un point dans tout l’espace, que d’une idée! J’en étais brûlé, anéanti! je tombais sous les beaux arbres verts du beau ciel de mai, comme s’il n’y eût eu ni ciel, ni arbres, ni fleurs.

Je ne contemple pas aujourd’hui un semblable délire sans des soupirs de regrets, de remords, et puis sans des élans d’actions de grâce pour la main divine qui m’a arraché à ces erreurs tout en lambeaux et sillonné des pieds à la tête de cette foudre d’une seule et dernière passion.

Oh! retrouver son cœur calme après cet orage, après une telle dévastation, me ferait pousser des cris de joie et de délivrance à travers les champs.

Il y a une telle reconnaissance en moi pour le tourment fini, pour ce feu apaisé, que je vivrais heureux aujourd’hui, rien qu’avec du pain et de la prière.

S’il était possible que le tourment d’un damné s’arrêtât et qu’il entendît la voix de Dieu, il éprouverait ce que je ressens.

Le désordre avait tellement tout pénétré que plus tard j’ai pu douter de moi-même et de la possibilité de certains mots, de certaines actions, évidemment hors de ma nature, de mon intention, de ma volonté, toute mauvaise qu’elle fût; que beaucoup de ces choses paraissent m’avoir été surprises, avoir été arrachées à ma pensée, à ma langue, à ma plume, par une puissance malfaisante.

Je commençais à entrer dans ce dernier et terrible châtiment du Ciel: à ne plus avoir la disposition de moi-même; je me traînais dans les dernières pensées du crime, le comprenant, l’excusant, l’examinant et m’en croyant tout-à-fait capable.

Je me trompais, et il fallut bien le reconnaître dans les événements qui furent envoyés dans ma vie pour me délivrer, malgré moi-même.

Arthur

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