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ŒUVRE DE JUVÉNAL BOETTO.

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Table des matières

1. Jacob et Rachel. A droite, Jacob, un bâton sur l’épaule, s’avance vers Rachel et une autre jeune fille qui, sur la gauche, abreuvent à un puits un troupeau de brebis. Dans la marge du haut on lit: «SERVIVIT IACOB PRO RACHEL SEPTEM ANNIS. Gen. 29»; et dans la marge inférieure: «Jacobo Marcutio amico ingenioso Juu. Boettus. D.»–Gravure: H. 73mm.; L. 112mm.

2. Le même sujet. C’est une répétition un peu réduite du numéro précédent, mais avec de légères variantes; le dessin est moins pur et le travail de la pointe moins soigné. En bas, dans la marge: «Seruiuit Jacob pro Rachel septem annis. Gen. 29. || Juuenalis Boettus Fossaneis fec.»–Gravure: H. 53mm.; L. 84mm.

3. L’Annonciation. Pièce cintrée. La Vierge est à la droite de l’estampe, à genoux sur un prie-Dieu et un peu tournée vers l’archange Gabriel, qu’on voit à gauche. Entre lui et la Vierge est un vase contenant un lis, auquel est attachée une banderole portant les mots: «AVE MARIA GRATIA PLENA DOM.» Dans la marge: «RITRATO DELLA MIRACOLOSA IMAGINE DELLA SANTISS. A || ANNONCIATA || DELLA CITTÀ DI CHIERI || Dedicato Alli M. ill.ri et M. Reu. Sig.ri Canonici di detta || Città da Giouenale Boetto da Fossano.»–Gravure: H. 83mm.; L. 81mm. Marge: 17mm.

4. La femme adultère. Vers la gauche de l’estampe, Jésus-Christ écrit sur le sol avec son doigt. Devant lui, au milieu, se tient la femme adultère. A droite, les pharisiens sortent en discutant entre eux avec animation. En bas, une petite marge blanche. Aucune inscription.–Planche: H. 72mm.; L. 99mm. Gravure: H. 64mm.; L. 96mm.

D’après une peinture d’Antoine Molineri.

5. Le même sujet. Répétition plus en grand de l’estampe précédente.–Gravure: H. 160mm.; L. 107mm.

Pièce citée par Vernazza, mais que nous n’avons point vue.

6. Le martyre de Saint Paul. La scène se passe dans une place entourée d’édifices et où, sur la droite, on remarque une statue de Jupiter. Le saint est au milieu, à genoux, les mains liées derrière le dos; en arrière se tient le bourreau, prêt à lui trancher la tête avec une épée. Des deux côtés on voit un grand nombre de spectateurs. Il y a, en bas, une marge, et en haut, une autre marge, toutes deux sans aucune inscription.– Planche: H. 141mm.; L. 186mm. Gravure: H. 121mm.; L. 184mm.

Ce morceau est tiré d’une fresque d’Antoine Molineri dans l’église de Saint Pierre, à Savillan. Une épreuve, appartenant à la Pinacothèque de Turin, porte tracée à la plume, d’une écriture ancienne (nous avons constaté que c’est celle du graveur), la note suivante: «Antoninus Molineri pinxit. Boettus sculpsit Fossani.»

7. Notre-Dame de l’Assomption. Le seul exemplaire connu était, dit-on, à Savillan, dans la sacristie de la Confrérie de N. D. de l’Assomption; mais nous ne l’y avons pas trouvé.

La planche fut payée à J. Boetto13livres, en avril1653. L’impression de300exemplaires coûta, en février1654, 6livres, 10sols.

8. La Vierge à la ceinture. La Vierge, assise sur des nuages et couronnée par deux anges, a sur ses genoux l’Enfant Jésus, portant dans ses mains une ceinture dont un bout est tenu par Saint Augustin et l’autre par Sainte Monique. Sur le sol, les armes de la duchesse Christine de Savoie et les mots: «I. Bouet. fecit.» Dans la marge: «SOCIETAS CINTVRATORVM TAVRINENSIV.»–Planche: H. 124mm.; L. 81mm. Gravure; H. 116mm.; L. 75mm.

Ce morceau est assez mal dessiné. On le rencontre dans le livre: Tesoro spirituale delle gratie et indulgenze concesse alla Compagnia de Cinturati; Torino, heredi Gianelli, 1661.

9. Notre-Dame de Cussanio. La Sainte Vierge est à gauche et présente un pain à un berger agenouillé devant elle. Plus loin, un troupeau de vaches. Dans le fond, la ville de Fossan. En haut, il y a une dédicace à Frédéric Sandri, évêque de Fossan, et les armes de ce prélat. En bas, sur le terrain: «Iuuen. Boettus Fe. 1642. Superior. Lice.» Dans la marge: «VIRGO VIRGINVM.... INSIGNIBVS DONIS.»–Gravure: H. 227mm.; L. 159mm.

C’est le pendant du n.o17.

10. Les armes de la Confrérie de Saint Jean-Baptiste, de Savillan. La tête du saint est sur un vase qui se détache sur un cartouche. En haut, au-dessus d’une couronne héralquique, on voit un groupe représentant la Charité. À droite et à gauche, comme supports, les figures de la Vérité et de la Miséricorde. En bas est une vue de la ville de Savillan, avec l’inscription: «CONFRATERN. SAVILIANI», près de laquelle on lit aussi: «Iuuenalis Boettus.»–Planche: H. 152. mm.; L. 115mm.

2e état. La scène de la décollation du Précurseur, qui était représentée en petit sur le pied du vase, est devenue invisible à la suite de l’usage de la planche.

La corporation dont les armes sont ici représentées possède encore la planche.

11. Saint Bruno. L’estampe est divisée en deux parties à peu près égales. Dans la partie supérieure, le saint est agenouillé près d’une grotte et regarde un crucifix qui est à gauche; au fond, on distingue la Chartreuse de Pesio, au pied d’une montagne escarpée. Dans la partie inférieure on lit: «D. BRVNONIS, ORATIO....», et une prière en treize lignes: «Ante oculos tuos, Domine....» Sans le nom de l’artiste.–Planche: H. 207mm.; L. 150mm.

12. Saint Laurent. On le voit, à droite, distribuant de l’argent aux pauvres. Composition de six figures. En haut: «S. LAVRENTIVS.» Dans la marge: «Ill.mo&R.mo Abbati D.D. Laurentio Scoto Sereniss.or Sabaudie Ducū. || elemosinario&Protonot.io Aplīco || Juuenalis Boettus Fossanen.is D.D.»–Planche: H. 133mm.; L. 99mm. Gravure: H. 118mm.; L. 95mm.

13. Saint Nicolas de Tolentino. «Modo di pigliar il pan benedetto ad hon.e di S. Nicola da Tolentino.expen. R. Al-Phonsi Falcombe[lli].–Iuu. Boettus fossan. f.»

Cette pièce nous est inconnue.

14. Le bienheureux Odino Barotti. Il est représenté de profil vers la droite, à genoux devant un lutrin sur lequel on voit un livre et un crucifix. En haut, à droite, Dieu le Père lui apparaît dans un nuage. Dans la marge: «B. ODINVS BAROTTVS FOSSAN.IS..... obijt Anno1400....» Sans nom de graveur.–Planche: H. 106mm.; L. 80mm. Gravure: H. 93mm.; L. 78mm.

15. Le même personnage. Cette pièce paraît être une répétition de la précédente, mais elle est moins bien gravée. Il est même possible qu’elle ne soit qu’une copie faite par Michel-Damien Boetto. Il existe entre les deux morceaux plusieurs petites différences, soit dans la composition, soit dans la légende et dans les dimensions: ainsi, dans cette estampe, le saint est un peu éloigné du lutrin, et le mot «FOSSANENSIS» y est écrit en entier.–Gravure: H. 76mm.; L. 86mm. Marge: 4mm.

16. Le bienheureux Thomas de Villeneuve. En costume d’évêque, tenant une bourse dans sa main droite et, de l’autre, donnant l’aumône à un mendiant, à la droite duquel on voit deux femmes. Ces quatre figures sont à mi-corps. Dans la marge: «B. TOMASO || DI VILLANOVA ELEMOSINARIO.» Sans le nom de l’artiste.–Planche: H. 106mm.; L. 71mm. Gravure: H. 89mm.; L. 69mm.

17. Saint Thomas de Villeneuve. C’est le même personnage qu’au n.o précédent, mais après avoir été canonisé. Il est à droite, près d’une table, sur laquelle est une bourse remplie de monnaies qu’ il distribue aux pauvres. Ceux-ci sont au nombre de sept: un vieillard, trois femmes et trois enfants. En haut, est une dédicace à Clément Trotti évêque de Fossan. Dans la marge du bas: «Vera effigies SANCTI THOMÆ de Villanova... || in Sanctor̅. numerū. relati. Anno D.M.D.C.LVIII. || Juuen. Boettus Fe. Fossan: Super. lice: »–Gravure: H. 228mm.; L. 157mm.

Cette pièce peut servir de pendant au n. 9.

18. Frontispice du Martirio di Maria Vergine. «IL PIETOSISSIMO MARTIRIO DI MARIA VERGINE... Descritto dal P.F. Tana da Chieri... In Mondoui per Gio. Gislandi e Gio. Francesco Rossi» Sans nom de graveur et sans date; mais celle-ci est probablement l’année1638.–Planche: H. 200mm.; L. 131mm. Gravure: H. 188mm.; L. 127mm.

19. Frontispice de la Vita di San Giovenale. Dans la partie inférieure de l’estampe: «VITA E MIRACOLI || DEL GLORIOSO S. GIOVENALE || Dal M. ill.re e M.R.do Sig.re GIOANNI NEGRO. ||.... In Torino per G. Giac.o Rustis || con lice. de Sup. I.6.50.» Au-dessus de ce titre on voit l’effigie du saint d’après un buste en argent qui appartient à la cathédrale de Fossan (ce buste a été exécuté en1417par Severino, orfèvre à Pignerol). L’estampe ne porte pas le nom du graveur.–Planche: H. 187mm.; L. 128mm.

20. Frontispice de la Ghirlanda du p. Codreto. «GHIRLANDA DI ALCVNI PRENCIPI BEATI DI REAL CASA SAVOIA Tessuta dall’ossequio del R.P.F. Pasquale Codreto da Sospello... G. Boetto Fec. 1.6.5.5. in Fossano.» Ce livre a été imprimé à Turin par A. Niella.–Gravure: H. 189mm.; L. 130mm.

21. Frontispice des Sanctiones synodales. «SANCTIONES || SYNODALES || ECCLESIÆ || FOSSANEN || ANNO DONI || MDCLXIII». En bas: «Juuen. Boettus. Fossan. Fec.»– Planche: H. 203mm.; L. 144mm.

2me état. La planche étant usée, beaucoup de travaux ont disparu à l’impression. Ainsi on ne voit plus les contre-tailles sur le socle, entre le coq et le pied de la femme assise à gauche.

22. Frontispice du Quaresimale du p. Cadana. «QVARESIMALE DEL PADRE SALVATORE CADANA. In Mondoui1.6.3.8.Giuuen. Boetto. In. Fec. Fossan.»– Planche: H. 195mm.; L. 135mm. Gravure: H. 189mm.; L. 129mm.

1er état. Celui qui est décrit.

2me état. La planche a été soumise à de nombreux changements. L’ancien titre a été effacé et, à sa place, on lit le titre suivant: «La Serafica Amante || Panegirico di || S. CHIARA.... || Formato || Dal R.P. Pasquale Codreto da Sospello...» Le nom du graveur est presque illisible. Ce livre a été imprimé à Turin par G. A. Niella, en1646.

3me état. Comme l’état précédent, mais le titre est écrit en caractères mobiles.

4me état. Servant de frontispice à un nouveau livre, dont le titre est écrit en caractères d’imprimerie: «L’ARCOBALENO.... PANEGIRICO SACRO DELLA BEATA LODOVICA DI SAVOIA.....» Cet ouvrage du p. Codreto fut aussi imprimé à Turin par G.A. Niella, en1646.

22bis. Frontispice de La Serafica Amante. Voir le n.o22.

22ter. Frontispice de l’Arcobaleno. Voir le n.o22.

23. Frontispice de l’Historia della Compagnia di San Paolo. Saint Pierre et Saint Paul foulent aux pieds les corps de Luther et de Calvin. Sur une dalle: «HISTORIA || DELLA COMPAGNIA || DI S. PAOLO || DI TORINO.» Sans le nom de l’artiste.–Planche: H. 258mm.; L. 184mm. Gravure: H. 258mm.; L. 176mm.

Le titre complet du livre est: Historia della Venerabilissima Compagnia della Fede Catolica sotto l’inuocatione di San Paolo nell’Augusta Città di Torino, descritta dal Conte D. Emanuele Tesauro; Torino, Gio. Sinibaldo, 1657.

24. Le joueur de chalumeau. En buste, le corps dirigé vers la droite, la tête tournée de trois quarts vers la gauche et couverte d’un chapeau de fourrure. Il tient dans ses mains un chalumeau, dont il ne joue cependant pas. En haut, à droite: «Juuenalis Boettus || Fossan.is Fec. ||1633.»–Gravure: H. 93mm.; L. 129mm.

25-28. Les quatre Saisons. Suite de quatre estampes.–Planches: H. 131mm.; L. 71mm.

25. Le printemps. Deux capucins allant à la quête. L’un est tourné de profil vers la gauche et frappe à une porte; l’autre, qui se distingue par une taille plus élevée, est derrière lui. Au loin on aperçoit d’autres capucins occupés à différents travaux. En bas: «l. boettus fossan.is In. et fe. Aqua fort.»

26. L’été. Un camaldule, vu de dos et portant un sac sur son épaule droite, tient de la main gauche un livre au-dessus de sa tête nue pour la garentir des rayons du soleil; il semble regarder vers le fond, où des paysans travaillent au battage des blés. Au bas, à droite: «I. Boettus. In. et F.»

27. L’automne. Un camaldule, la tête couverte d’un large chapeau de paille et le froc retroussé jusqu’au-dessus des genoux, porte un baquet de moût, aidé par un serviteur. Les figurines qu’on voit au loin sont occupées à différents travaux de vinification. Au milieu, en bas: «I. boettus. In.&fec. 1.6.3.4.»

28. L’hiver. Un âne, se dirigeant vers le fond, à droite, porte sur son dos un camaldule, qu’on prendrait au premier abord pour une femme, assis entre deux fagots de bois et tourné vers la droite. Au loin, des paysans travaillent aux champs. A droite, en bas: «I. Boettus. In. et Fe.»

29. Paysan portant une hotte. Il est vu de profil, dirigé vers la gauche, coiffé d’un grand chapeau, et tient un bâton de la main gauche. Le fond représente une rue, où l’on remarque, à gauche, deux figurines, l’une d’homme et l’autre de femme. Cette pièce, qui forme le pendant du numéro suivant, est sans nom ni lettre. –Planche: H. 92mm.; L. 67mm.

30. Paysanne portant un sac sur son dos. Elle marche vers la droite, mais sa tête, qui est couverte d’un large chapeau, est tournée vers le spectateur. On voit au loin une rue en perspective, dans laquelle on distingue une figurine d’homme et un chien. Aucune inscription.–Planche: H. 105mm.; L. 64mm.

Ce morceau et le précédent, qui lui fait pendant, sont gravés dans un goût approchant de celui de Callot.

31. La défaite des Illyriens. Une bataille occupe la partie gauche et tout le fond de l’estampe. A droite, sur le devant, un guerrier tient soulevé dans ses bras et montre aux combattants un tout petit enfant, qui est Alexandre, surnommé plus tard le Grand. Derrière le guerrier, on voit trois femmes. Au milieu, sur le terrain: «I. Boettus. In. f.» Dans la marge du haut: «Macedones Regis infantis iuuante presentia fugant Il lyricos.»–Planche: H. 56mm.; L. 136mm. Gravure: H. 51mm.; L. 134mm.

32. Rénovation de la ligue entre le duc de Savoie et les Cantons Catholiques. Composition comprenant une quantité innombrable de figures. La cérémonie se passe dans l’église cathédrale de Turin. Le graveur s’est représenté lui-même, vu presque de dos, l’épée au côté, venant d’écrire sur la première colonne à droite: «Carolus Morellus Inu.it || luuenalis Boetus || fossan.is delin.it&sculp.» Dans la marge du bas: «FORMA DELLA CAPELLA REGALE FATTA A TORINO ALLI IV. DI OTTOBRE M.D. C. XXXIV. NELLA SOLENNITA DEL GIVRAMENTO || FATTO PER LA RINOVATIONE DELLA LEGA TRA S.R.A.E GL’ILL.MI ET ECC.MI SIG.RI DELLI VI. CANTONI CATOLICI.» De chaque côté et en bas de cette inscription, est une légende contenant l’explication des lettres et des numéros de renvoi qui se trouvent dans différentes parties de l’estampe.–Planche: H. 458mm.; L. 602mm. Gravure: H. 435mm.; L. 595mm.

La planche, actuellement très fatiguée, appartient à la municipalité de Fossan.

Pour la Relatione della solennità fatta a Torino nella rinovatione della lega tra S.R.A. et i Sig. delli sei Cantoni Cattolici alli4d’ottobre1634; livre très rare, imprimé à Turin par L. Pizzamiglio.

Le8mai1577, Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, avait fait, avec les Cantons Catholiques de la Suisse, un traité d’alliance offensive et défensive, qui devait avoir la durée de la vie du duc, de celle de son successeur, et de quatre ans encore. A Emmanuel-Philibert succéda son fils unique Charles-Emmanuel Ier; la mort de ce dernier étant survenue en1630, le traité allait expirer en1634, lorsqu’il fut renouvelé par le nouveau duc Victor-Amédée Ier.

33. L’arc de triomphe, à Coni. Sur le devant, un carrosse traîné par six chevaux et une chaise portée par deux mulets se dirigent vers la principale des trois arcades de l’arc, qui se présente de face, richement orné de statues, d’armoiries et d’inscriptions. Dans la chaise on distingue Madame Royale Christine de France; dans le carrosse se trouve le duc Charles-Emmanuel II, alors âgé de neuf ans. Un nombreux cortège précède et suit les deux attelages. Au loin, au delà d’un autre arc sur lequel on lit: «CHRISTIANA», on aperçoit des feux d’artifice. En haut, sur une tablette occupant toute la largeur de l’estampe, on lit une inscription en onze lignes: «All’Alt.a Reale di Madama Cristiana di Francia, Duch.a di Sauoia. e se come hebbi fortuna d’esprimere col Dissegno e rappresentar con le machine la bellissima Idea, ch’hebbe la sua diuotissima Citta di Cuneo, nel riceuerla, meritarò di gradire a V.A.R. presentandole l’intaglio, che ne ho fatto. Di V.A.R. Humiliss.mo e Deuot.mo Suddito, e Ser.re Giouenale Boetto». Plus bas: «Fossano1.6.4.3.» C’est donc notre artiste qui fut l’architecte de cet arc.–Planche: H. 311mm.; L. 223mm.

1er état. Avant l’inscription sur la tablette.

2me état. C’est l’état décrit.

34. Le Sindon exposé dans la place du Château, à Turin. Sur le premier plan il y a quatre figures, dont deux gentilshommes assis et coiffés de chapeaux ornés de plumes: un des deux est vu de dos et tient sa main droite sur son flanc. Au loin, une grande foule regarde défiler une procession. En bas, au milieu: «BOETTO.»–Gravure: H. 3pouces, 10lignes (=103mm.); L. 5pouces, 6lignes (=149mm.)

Nous n’avons jamais rencontré cette estampe. La description que nous en avons donnée est tirée d’une note manuscrite de l’abbé Zani.

35. L’église de Saint Sauveur, à Turin. L’église, isolée au milieu d’une campagne, est placée à gauche. Dans l’allée qui conduit au château du Valentin il y a une grande animation de carrosses et de cavaliers. En deçà de l’allée, une meute de chiens poursuit des lièvres. Au loin on distingue la ville de Turin. En bas, sur presque toute la largeur, est un espace en blanc menagé pour une inscription. Sans le nom de l’artiste.–Gravure: H. 128mm.; L. 188mm.

36. Le carrousel. C’est la représentation d’une fête qui eut lieu en1650à Turin, sur la place du Château, à l’occasion du mariage de la princesse Adélaïde-Henriette de Savoie avec le prince Ferdinand, fils de l’électeur de Bavière. Au milieu de la place, un édifice octogone est entouré d’un très grand nombre de cavaliers, de carrosses et de spectateurs. Vers le fond, la place est fermée par un autre édifice à peu près semblable, mais avec une seule porte et flanqué d’arbres. Au-dessus de la gravure on lit: «ALL’ALTEZZA REALE DEL SER. || CARLO EMANVEL II || DVCA DI SAVOIA... || In breue Carta un’eterna memoria di quella Scena in cui Ella diede || à suoi Popoli le prime proue d’una consumata destrezza in ogni caualleresco maneggio. Nel X.bre del M.D.C.L. || Vn Suo deuotissimo Suddito || Giouenale Boetto intagliò.»–Gravure: H. 150mm.; L. 216mm.

1er état. Avant toute lettre.

2me état. Celui qui est décrit.

37-40. Funérailles de Victor-Amédée I. Quatre pièces pour le livre: Funerale fatto nel duomo di Torino alla gloriosa memoria del-l’invittissimo, e potentissimo prencipe Vittorio Amedeo Duca di Savoia etc. alli18di decembre M.D C. XXX VII, composto e descritto.... dal P. Luigi Giuglaris della Compagnia di Giesu; Torino, M.DC.XXX VIII.

37. Frontispice. Un homme placé à droite et tenant un cierge écrit sur une tablette soutenue par la Mort: «FVNERALE || ALLA REAL ALTEZZA || DI VITTORIO AMEDEO...» Derrière lui, un autre homme tient un encrier. Au milieu, sur le devant, un enfant, symbolisant le génie du royaume, est dans une attitude de profonde douleur. A gauche, les figures allégoriques de l’ Historie et de la Vérité. La première est assise et pose le pied droit sur une pierre de taille qui porte les initiales du graveur: «I.B.» En haut, cinq anges sortant des branches d’une plante. Il y a en tout, dans cette composition, onze figures. –Planche: H. 275mm.; L. 179mm. Gravure: H. 271mm.; L. 176mm.

38. Façade de la cathédrale. En bas: «Figura P. a che ua alla pagina14.» En haut: «FACCIATA ALLA PORTA DEL DVOMO.....» Sans nom ni marque de graveur.–Planche: H. 441mm.; L. 288mm. Gravure: H. 436mm.; L. 284mm.

39. Le cataphalque. Il est placé devant l’autel et entouré de statues de souverains de la maison de Savoie. En bas: «Figura Seco.a che ua alla pagina27.» Sans nom, ni marque.– Planche: H. 605mm.; L. 455mm. Gravure: H. 602mm.; L. 449mm.

40. Décoration de trois arcades de la grande nef. En bas on lit: «ordine di Architettura serbato ne14. intercolumnij della naue maggiore. Figura3.a che ua alla pagina99.» Sans nom, ni marque.–Planche: H. 605mm.; L. 454mm. Gravure: H. 597mm.; L. 448mm.

On trouve dans les comptes des trésoriers des ducs de Savoie que Boetto en1638reçut d’abord100livres et ensuite 600livres pour la gravure de ces quatre estampes.

41. Funérailles de Charles-Emmanuel II, duc de Savoie. Nous avons le regret de ne jamais avoir rencontré cette estampe. Ce que nous en disons ici nous vient des notes manuscrites de Vernazza et de Zani.–Le catafalque est au fond, surmonté de la statue du prince défunt. Sur le premier plan, on compte dix-sept figures, parmi lesquelles on remarque celle d’un vieillard courbé et tenant une béquille dans sa main gauche (on suppose que le graveur a voulu se représenter dans ce vieillard). Dans la marge: «Regio funerale celebrato in Torino dall’A. R. di Maria Giovanna Battista al Reale Consorte defonto Carlo Emanuele II. Duca di Sauoia Prencipe di Piemonte Re di Cipri alli IV. Nouembre del M.DC.LXXV.Intagliato dal suo fedelissimo suddito Giouenale Boetto di Fossano d’anni72.»–Gravure: H. 10pouces, 4lignes (=280mm.); L. 7pouces, 3lignes (=196mm.).

Le livre du p. G. Vasco: Del funerale celebrato nel duomo di Torino all’A.R. di Carlo Emanuele II (Turin, Zappata, s. d.) contient plusieurs estampes d’autres graveurs illustrant les obsèques de Charles-Emmanuel II duc de Savoie, mais celle de Boetto ne s’y trouve pas.

42. Frontispice du Gelone. Proserpine est assise dans un char formé d’une conque, traîné sur l’eau par deux chevaux marins et conduit par Neptune. En haut, sur une draperie tenue déployée par trois Amours: «IL GELONE || Fauola Pastorale ∥ DEL-L’ABBATE SCOTO.» Sur un rocher, à gauche: «G. Boetto.» Dans la marge: «IN Torino Appresso Bartolomeo Zavatta 1656.»–Planche: H. 195mm.; L. 137mm.

1er état. Avant la lettre, rien qu’avec le nom du graveur.

43-47. Vignettes pour les cinq actes du Gelone. Pour le livre dont nous venons de décrire le frontispice.–Planches: H. de194 à196mm.; L. de270à277mm.

43. «Atto primo.Giouenale Boetto F.»

44. «Atto Secon.G. Boetto. in. F. 1655.»

45. «Atto Terzo.G. Boetto d.t Fossano. F.»

46. «Atto Qvarto.G. Boetto. F.I.6.5.5.»

47. «Atto Qvinto.Giouenale Boetto F. 1655.»

48. Frontispice des Campeggiamenti del Piemonte. Aux pieds d’un guerrier debout, ou voit une femme, personnifiant la rivière Doire Baltéenne; derrière elle est une pierre de taille portant le titre du livre d’Emmanuel Thesauro: «CAMPEGGIAMENTI || DEL || PIEMONTE || DELL ANNO || M.D.C.XXXXI || NELLE CIVILI || REVOLVTIONI.» A droite, la Sybille de Cumes, debout sur un piédestal, tient dans sa main gauche le plan de la ville d’Ivrée (Eporhedia). Le fond représente une vue de cette ville. Sur le terrain: «il cap.no Agostino Parentani dissegnò.I. Boettus. fossan. fec.»–Gravure: H. 284mm.; L. 194mm.

1er état. Avec le nom du graveur, mais avant celui du dessinateur.

Nous ne croyons pas que l’édition à laquelle cette pièce devait servir de frontispice ait jamais été publiée.

49-59. Ornement de la thèse de Ch.-Fr. Nicolis de Robilant. Cet ornement de thèse est le plus important des ouvrages de Boetto et en même temps un de ses premiers, n’étant probablement postérieur qu’au Joueur de chalumeau. Il se compose de onze pièces destinées à être réunies et à servir de cadre à une thèse; celle-ci est imprimée en caractères typographiques, sur trois colonnes, et a pour titre: Theses ex universa philosophia. Nous donnons ici bas le plan de l’assemblage des onze pièces et de la thèse.

Le savant Emmanuel Thesauro, qui a fourni à Boetto les sujets et les légendes de cette composition, nous apprend (Inscriptiones, édition de Turin, Zappata, 1670, p.459) que «argumentum operis et occasio» est l’assomption du titre de Roi de Chypre, de la part de Victor-Amédée I, duc de Savoie.

Cet ornement de thèse est si rare que nous n’en connaissons qu’un exemplaire complet; il se trouve au Musée des arts décoratifs de Genève. Des pièces détachées, la seule qui ne soit pas très rare est notre n.o55, dont on conserve la planche à la Bibliothèque Royale de Turin.

Chacune des pièces que nous allons décrire, à l’exception des deux premières, contient, dans un encadrement orné de deux statues debout de souverains de Savoie, la représentation d’un fait mémorable de la vie de Victor-Amédée I ou de ses ancêtres. Notre n.o55est le seul qui porte la signature du graveur.–Dimensions de l’ornement complet: H. 1150mm.; L. 770mm.


49. Teucer couronné roi de Chypre par la Victoire. Un prêtre, qui est à gauche, debout près de la statue d’Apollon, présente à Teucer, sous les traits duquel on reconnaît le duc Victor-Amédée I, une table portant l’ordre de l’oracle d’aller s’emparer de l’île de Chypre. Dans les airs on voit la Victoire portant la couronne royale de Chypre, qu’elle va déposer sur la tête de Teucer, et un écusson aux armes de Savoie. Parmi la suite du héros on distingue, à l’extrême droite, le souteneur de la thèse, le jeune Charles-François Nicolis de Vernant et de Robilant, ayant à son bras gauche un bouclier décoré de ses armoiries, avec la devise: «PVGNA ET TVTELA.» Au fond, l’île de Chypre.

50. Dédicace. Dans un cartouche, dont le bas est orné d’une tête de cheval et d’une tête de lion, on lit: «D. VICTORI AMEDEO || CYPRIORVM REGI. ALLOBROGVM DVCI SEMPER INVICTO. || Carolus Francus Nicolis Vernantis ac Rubilantis Dns, et patritius Taurinensis Felicitatem.Teucer, ... An̅ue, et Vale.»

51. Strenuitas. On y voit représentée la prise de Crevacuore. A droite, la statue de Bérold le Saxon; à gauche, celle d’Humbert I. «Spectas hinc ide» En bas: «ROBVR IN ARMIS.»–Gravure: H. 392mm.; L. 252mm.

52. Modestia. La prise de Moncalve en Montferrat. Au-dessus du tableau où elle est représentée: «Rarum est MODESTIE cum Strenuitate..... te uidisse Victorem.» Aux deux côtés, les statues d’Amédée I et d’Humbert II.–Gravure: H. 290(?) mm.; L. 200mm.

53. Celeritas. La prise de Pieve d’Oneglia, en1625. Avec les statues d’Humbert III et d’Amédée II. «CELERITAS uero, Militaris Fortunes parens.... quam uincere.»

54. Fortitudo. Le siège de Verrue. Les statues sont celles de Thomas I et de Thomas II. «Habuit, et propugnandi FORTITVDO in utroque..... victus accepit.» A la droite de l’estampe il y a un emblême représentant la massue d’Hercule tenue par une main, avec la devise: «OLIM DOMITVRA GIGANTES.» Cet emblême fait pendant à celui du n.o56. –Gravure: H. 215mm.; L. 257mm.

55. Religio. Amédée V rétablit le culte chrétien à Rhodes. «Hactenus galeatœ Virtutes.... defigere molireris.» A gauche, la statue d’Amédée IV; à droite, celle d’Amédée V. En haut, dans un cartouche: «Veritas istarum discutietur Taurini œdibus sacris Coll. Soc. Iesu || Anno Dom. Mense Die Hora.» Tout-à-fait au bas, au milieu: «Iuuenalis Boetti Fossanensis Primitiœ ||1634.»–Planche: H. 263mm.; L. 276mm. Gravure: H. 255mm.; L. 260mm.

On a de ce morceau un deuxieme état reconnaissable à une tache au milieu, en haut, provenant d’un trou opéré dans la planche.

56. Suavitas. Les ambassadeurs de Victor-Amédée obtiennent de l’empereur Ferdinand II la cession d’une partie du Monferrat. On remarque les statues d’Amédée VI et d’Amédée VII. «Sed augendis Imperijs fortiorem esse... legatione uindicasti.» A la gauche de l’estampe, on voit figurée la massue d’Hercule, qui, plantée dans le sol, est devenue un olivier. Cet emblème, qui fait pendant et sert de complément à celui qu’on voit au n.o54, a pour devise: «ET PACEM LATVRA POLO.»

57. Prudentia. Le traité de Cherasco. «PRVDENTIAM ueró Principum Virtutem... alter recepit.» Les statues représentent les ducs Amédée le Pacifique et Louis.

58. Justitia. Victor-Amédée rouvre le sénat de Piémont. «Suam etiam in te IUSTITIÆ laudem... e cœlo reuocasti.» Latéralement, les statues de Philippe II et de Charles III.

59. Magnificentia. Victor-Amédée agrandit le palais ducal de Turin. Ce sujet est flanqué des statues d’Emmanuel-Philibert et de Charles-Emmanuel I. «MAGNIFICENTIA denique Regiar. uirtutum apex...» Tout en bas: «PACE PROBATA FIDES. Claudian.»–Gravure: H. 391mm.; L. 255mm.

60. Horti Academi: ornement de thèse. Cette estampe a été gravée pour décorer la thèse soutenue par Paul Pasta, comte de Dusin et commandeur, en l’année1654, lorsqu’il fut reçu membre de l’Académie des Solinghi, qui avait pour patron le prince Maurice de Savoie, son fondateur. Cette société tenait ses assemblées chez le prince, à la villa Ludovica, nommée maintenant villa de la Reine, sur la colline de Turin, dans une espèce de jardin-labyrinthe qu’on appelait horti Academi et qu’on voit reproduit dans notre gravure. Ce jardin est fermé au fond par un édifice de forme semi-circulaire, composé de quinze arcades. Chaque arcade, excepté celle du milieu qui est ornée du buste du prince Maurice, porte, en haut, le nom d’une science ou d’un art libéral, avec un emblème et la devise «OMNIS IN VNVM», et, en bas, la représentation d’un sujet historique. Dans le jardin, qui est divisé en parterres, on voit un grand nombre de personnes, dont une partie sont occupées à lire, à écrire, à peindre, etc., tandis que d’autres se livrent à des exercices corporels, tels que l’équitation, la gymnastique, l’escrime. Au milieu, s’élève l’emblème de l’Académie, c’est-à-dire un miroir conique sur lequel on lit en lettres régulières la devise «OMNIS IN VNVM», produite par le reflet de plusieurs figures informes éparses sur le sol près du cône. Près de là, les bordures de deux parterres composent le signature du graveur: «IVVEN. BOETVS. || FOSSAN. FECIT.» Sur le premier plan, en deçà d’une balustrade portant les mots: «HORTI ACADEMI», un peintre achève le portrait de Paul Pasta, un sculpteur en taille les armoiries, et un autre artiste, dans lequel Boetto s’est représenté lui-même, travaille à un dessin qui reproduit en petit la composition de cette estampe. –Planche: H. 434mm.; L. 550mm.

Une épreuve tirée en avril1800n’offre plus guère que des taches noires.

Emmanuel Thésauro dit en parlant de cette thèse, décrite par lui dans son livre des Inscriptiones (édition de Turin, 1670; p.469) après celle de Ch. Fr. Nicolis: «Minore quidem ambitu hoc stemma, quam praecedens, constat, non minore tamen opere aut venustate. Nam licet simplex pagina, Thesium paginæ superaddita, symbolicam picturam comprehendat, parvitatem tamen compensat diligentià in pene innumerabili multitudine ac mirabili efformatione minutarum figurarum....»

61. Assaut nocturne d’une ville: ornement de thèse. Sur le devant, au milieu, un général à cheval, le corps vu par derrière, la tête de profil, galope vers la gauche. A droite, quatre soldats à cheval; à gauche, cinq fantassins. Au fond, des troupes assiégeant une ville. Dans le ciel, à gauche, un croissant de lune. En bas, à gauche: «Giouenale Boetto In. Fe.»–Gravure: H. 105mm.; L. 147mm.

62. Parnassus triceps, ornement de thèse. Au milieu, Hercule et Apollon soutiennent les armoiries du prince Maurice de Savoie, couronnées de laurier par deux petits génies ailés. Un peu en arrière, Minerve tient le miroir conique décrit au n.o60. Au fond, les neuf Muses, dont une soutient un écusson aux armes de la famille Torrini. Dans le haut, à gauche, Mercure, monté sur un cheval ailé, arrive en sonnant d’une trompette de laquelle sortent les mots: «NEC TERRA SATIS», devise des Torrini. Sur le pavillon de la trompette on lit: «PARNASSVS TRICEPS.» A droite, sur une montagne, trois figures allégoriques de femmes. En bas, sur le terrain: «Iuuenalis Boettus Fossan. Delin. et Incid. 1655.»–Gravure: H. 255mm.; L. 170mm.

Cette pièce se trouve en tête d’une thèse intitulée: Parnassus triceps, seu Musarum afflatus physiatro-matematici, quos ritu publico in Musoeo Taurinensi expositos Apollini suo Ser. Pr. Mauritio à Sabaudià recinebat Bartholomeus Torrinus; Turin, Janelli, 1655.

63. Ornement de thèse à la devise: Probat et perficit. Le devant de l’estampe représente la plage de la mer, où plusieurs ouvriers sont occupés à radouber des barques et à conduire des mulets chargés. A gauche, on remarque deux jésuites et deux jeunes gentilshommes qui se saluent. Près de là, deux portefaix chargés chacun d’un ballot: sur un des deux ballots on lit: «Al Mol.to Rev.do P. Gio. Pietro Fresia (ou Fererio) Giesuita»; et sur l’autre: «Giouenal Boetto.» Au fond, à gauche, une forteresse d’où partent des coups de canon; à droite, la mer. Dans le ciel, deux aigles avec la devise «PROBAT ET PERFICIT», volent vers le soleil qui brille au-dessus de la forteresse.–Gravure: H. 214mm.; L. 305(?) mm.

64. Ornement de thèse à la devise: Clipeo tutatur amicum. Minerve aide un jeune homme, armé d’une lance et d’une épée, à monter un escalier symbolique, et le protège avec son bouclier, qui porte les armes de la famille Magliano, de Fossan, entourées des mots: «CLYPEO TVTATVR AMICVM.» Sans signature.–Gravure: H. 114mm.; L. 55mm.

65. Charles III, duc de Savoie: fragment d’un ornement de thèse. Le personnage est en figure entière, debout sur un socle, tourné de trois quarts vers la droite; sa main droite tient un gant, l’autre est posée sur la garde de l’épée. Sur la face du socle on lit: «CAROLVS III. DVX SAB. || PHILIPPI II. FIL. || G. Boetto.»–Hauteur de la figure, des pieds à la tête: 130mm.

Cette effigie est semblable aux statues de princes de Savoie qui se trouvent dans l’ornement de la thèse de Ch. Fr. Nicolis de Robilant.

66. Les armes du duc de Savoie. Sans nom, ni lettre.–Planche: H. 257mm.: L. 175mm. Gravure: H. 237mm.; L. 163mm.

En tête du Tractatus de rectà feudorum interpretatione, par le sénateur Antoine Monaco; Turin, 1635.

67. Armoiries de la ville de Fossan. En haut, sur une banderole, on lit: «FIDELITATIS INSIGNIA.» Sur une autre banderole qui entoure l’écusson: «SIC PECTORE FIRMA.» Sans nom.–Planche: H. 152mm.; L. 110mm.

A la page178du livre de Giovanni Negro: Vita e miracoli del glorioso S. Giouenale; Cuneo, 1663.

68. Plan du siége de Turin en1640. En haut, au milieu: «PIANO DELLA CIRCONVALL.NE FATTA ALLA CITTÀ DI TORINO DALL’ARMATA DI S. M. || X.MA ET DA S.A.R. SOTTO IL COMADO DEL SIG.R CONTE D’HARCOVRT...» A gauche, sous les armes de Christine de France, duchesse de Savoie, on lit: «Giuuenale Boetto di Fossano F.» A droite est une dédicace de M.A. Raynero, auteur du dessin, à la duchesse Christine. Dans la partie inférieure de l’estampe, se trouve l’explication des positions des armées.–Planche: H. 606mm.; L. 451mm.

69. Autre plan du siége de Turin en1640. Cette estampe, qui ne porte rien d’écrit, représente les mêmes opérations militaires que le numéro précédent, mais l’échelle en est plus grande et l’étendue de pays plus restreinte.–Planche: H. 383mm.; L. 472mm.

Voir la note au n.o suivant.

70. Plan du siége d’Ivrée en1641. A l’angle droit, en bas, on lit: «Carlo Morello delin. G. Boetto F. 1.6.4.4.»–Planche: H. 469mm.; L. 685mm. Gravure: H. 457mm.; L. 675mm.

Cette pièce et celui des deux plans du siège de Turin qui porte le nom de l’artiste, étaient probablement destinés à une édition, non publiée, des Campeggiamenti del Piemonte, par Em. Tesauro.

71. Le vénérable Juvénal Ancina. En costume d’évêque, la mitre en tête; à mi-corps, de profil à droite, les mains jointes. De sa bouche sortent les mots: «DOMINE MISERERE.» Dans la marge: «VEN. IVVENALIS ANCINÆ FOSSANEN. SALVTIARVM PRÆSVLIS IMAGO. || Hic Iuuenalis adest. || Iuuen: Boettus. fossan: fe. Superior. lice.»–Gravure: H. 102mm.; L. 77mm. Marge: 16mm.

72. Le même personnage. En buste, tourné de trois quarts vers la droite. «Effigies R.mi P. Jo. Juuenalis Ancinæ Fossanen. celebris || primas. Presbiteri orat. Romani; deinde Epi. Salutien. || obijt vlt.o August. 1604. an. ætat. suæ56. || Iuu.s Boettus F.» –Planche: H. 118mm.; L. 81mm. Gravure: H. 102mm.; L. 79mm.

73. Le père Mathieu Ancina. Il est en buste, un peu tourné vers la gauche. «Effigies R. P. le: Mathæi Ancinæ Fossanen. || Congr: Orat: Obijt Romæ anno ætat: suæ87|| die3. Aplis1638. || Iuuen. Boettus. Fossan. fe. Super. licē.»–Gravure: H. 102mm.; L. 75mm. Marge inférieure: 15mm.

74. La mère Antéa. Elle est en buste, tournée de trois quarts vers la droite, et tient un chapelet dans ses mains jointes. «RITRATTO DELLA MERAVIGLIOSA || SERVA DI DIO MADONNA ANTEA. || G. Boetto F.»–Grav.: H. 90mm.; L. 69mm. Marge du bas: 17mm.

75. Le président Bava. «Illustrissimi et excellentiss. Presidis || Thomæ Bavæ Fossanensis imaginem || Juris et Virtutum omnium exēplar || Juuenalis Boettus immortalitati dedicat.» La gravure est sans tailles croisée.–Nous n’avons jamais vu ce portrait.

76. Véronique Bava. En costume de religieuse; à mi-corps, tournée de trois quarts vers la gauche et priant devant un crucifix posé sur une table. «Ven. Angela Veronica Baua Fossani, in monast: S. Catha: || ordinis Cister. monialis professa, cuius memoria in benedict. est.»–Planche: H. 116mm.; L. 81mm. Gravure: H. 106mm.; L. 78mm.

77. Christine de France, duchesse de Savoie. En buste, de trois quarts à gauche, vêtue d’une robe décolletée: une mèche de ses cheveux frisés lui descend sur l’épaule gauche. En haut et aux deux côtés, une bordure semblable à celle du portrait de Victor-Amédée, n.o87. Dans la marge: «CHRISTIANA. A. FRANCIA. || DVCISSA SAB. REG. CY. || I. Boettus Fossan. fec.»–Gravure: H. 183mm., y compris une marge de 19mm.; L. 137mm.

1er état. Avant toute lettre. Les cheveux, sur les côtés de la tête, sont arrangés en canons.

2e état. Avec la lettre. Les cheveux ne sont plus arrangés en canons: ils sont uniformément frisés.

Ce portrait est le pendant du n. o87.

78. La même princesse. En costume de veuve, debout près d’une table, vue jusqu’aux genoux: de la main gauche elle tient un médaillon avec le portrait de son mari et, de l’autre main, un chapelet.–Gravure: H. 223mm.; L. 152mm.

La seule épreuve que nous connaissions de cette estampe se trouve dans un des deux volumes, encore inédits, que l’abbé Valérien Castiglione écrivit touchant la vie de cette princesse et que l’on conserve aux Archives de l’État à Turin. Comme elle est privée de sa marge, nous ne pouvons pas dire si cette pièce porte, ou non, des inscriptions.

79. Isabelle Costaforte. Dans une bordure ovale. Elle est en costume de religieuse, à mi-corps, tournée de trois quarts vers la droite, les bras croisés sur la poitrine; son cœur stigmatisé est visible. Dans la bordure qui entoure l’ovale: «ISABELLA COSTAFORTE VERGINE DI FOSSANO....» Sans nom d’artiste.–Planche: H. 155(ou160?) mm.; L. 120mm. Gravure: H. 149mm.; L. 115mm.

Ce portrait se rencontre dans le livre: Della vita d’Isabella Costaforte vergine di Fossano,.... scritta dal padre D. Benedetto [Costaforte] di Fossano; Torino, Gianelli; 4o.

80. Antoine Molineri, peintre. En buste, tourné de trois quarts vers la droite. En haut, à gauche: «G. Boetto fec.» Dans la marge du bas: «Gió. Antonino Molinari (sic) Cit.o Di Sauiglia.o Pitor Famoso.»–Gravure: H. 93mm.; L. 73mm. Marge: 7mm.

Suivant Turletti (Storia di Savigliano, II, 820), il existerait un autre portrait du même personnage, gravé aussi par Boetto, un peu plus grand que celui qui est décrit et portant l’inscription: «J. Antoninus Mollinaris de Sauill.o pictor.» Nous avons quelque doute sur l’existence de ce second portrait.

81. Antoine Monaco, sénateur. Ce portrait, qui est entouré d’une bordure octogone, est censé être gravé sur une feuille de papier dont les quatre coins sont recoquillés. Le personnage est presque à mi-corps, vu de face. Dans la bordure: «ANTONII MONACHI SENATORIS. ANNOR. LXV.» En bas, sur la feuille de papier: «Iuuenalis Boettus Fossan.is fec. 1635.»– Planche: H. 158mm.; L. 118mm.

Pour le livre, dont A. Monaco est l’auteur: De recta feudorum interpretatione; Augustae Taurinorum, apud HH. Jo. Dominici Tarini, MDCXXXV.

82. Jean Negro (ou Niger). À mi-buste, dans un ovale équarri. Il est légèrement tourné vers la gauche et sa tête est couverte d’une toque. «IOANNES NIGER PROTHON.s APLICUS CANONICVS PŒNIT.s ÆTAT. 55. ANN. 1663. || Cernitur effigies: animus tibi....» Sans le nom du graveur.–Gravure: H. 160mm.; L. 122mm. Marge: 21mm.

Pour le livre de J. Negro: Relatione dell’origine de’ novi monasteri delle monache di S. Clara... della città di Fossano; Cuneo, Strabella, 1663.

83. L’abbé Laurent Scoto. Il est en buste, de trois quarts à droite. Dans un médaillon ovale renfermé dans un cadre rectangulaire. En marge, on lit un distique composé par Emmanuel Thesauro: «In Libro INGENIVM...» Autour de l’ovale: «LAVRENTIVS SCOTVS ABB. S. MARIÆ CÆSARIACI ANN. ÆT. SVÆ LXVII. 1656.» Sans le nom du graveur.–Gravure: H. 161mm.; L. 121mm.

1er état. Avant toute lettre.

2e état. Avec la lettre.

Pour le livre mentionné au n. 42. Si les dates indiquées dans la légende de cette estampe sont exactes, Laurent Scoto aurait publié son poème La Fenice (Turin, 1614) à l’âge de neuf ans.

84. Charles-Emmanuel de Simiane. Dans un ovale équarri. En buste, en costume militaire, nu-tête, presque de face. «CARLO EMANVEL FILIBERTO GIACINTO DI SIMIANA || MARCHESE DI PIANEZZA || GNALE. DELL’ INFANT. A DI S.A.R. || Giouenale Boetto Di Fossano F. 1.6.46.»–Gravure: H. 189mm.; L. 163mm. Marge; 26mm.

85. Le père Sirus, capucin. Dans un ovale équarri. Il est en buste, tourné de trois quarts vers la droite; ses mains jointes tiennent un livre ouvert. En bas, dans la gravure même: «Iuu. Boettus Fossano fec.» Dans la marge: «R.P.F. Sirus Papiensis Capucinus || ætatis suæ Ann. 65. Obijt Sauiliani. 12. || Feb. 1635.»–Gravure: H. 91mm.; L. 66mm. Marge: 10mm.

86. Louis Thésauro, président. À mi-corps, très légèrement tourné vers la gauche, tenant la main gauche sur un livre et la main droite sur la hanche. En bas, une marge de15mm., sans inscription.–Planche: H. 155mm.; L. 114mm. Gravure: H. 139mm.; L. III mm.

Vernazza a vu, de ce portrait, une épreuve qui portait ces mots tracés à la plume: «Presidi Ludouico Thesauro Juuenalis Boettus.» Louis Thesauro fut nommé président du marquitat de Saluces par lettres du29avril1632et mourut en1636.

87. Victor-Amédée I, duc de Savoie. En buste, vu de trois quarts à droite et vêtu d’une cuirasse; un riche col dentelé lui couvre les épaules. En haut et des deux côtés, il y a une assez large bordure ornée des ses chiffres et de ceux de sa femme Christine entrelacés et des armes de Savoie et de France. Dans la marge: «VICTOR AMEDEVS || DVX SAB. REX CYPRI || Juuen. Boettus. Fossan. fec. 1635.»–Gravure: H. 183mm.; L. 138mm. Marge du bas: 17mm.

On dit que ce portrait et le n.o77, qui lui fait pendant, se trouvent dans le livre du R.P.F. de la Meschinière, Le chariot d’honneur de S.A.R. Victor Amédée duc de Savoie...; Turin, Barella, 1638; mais il ne nous est jamais arrivé de les rencontrer dans les exemplaires de ce livre qui nous ont passé par les mains.

88. Le même personnage. Ce portrait et le précédent sont évidemment gravés d’après le même dessin, la pose et le costume étant parfaitement identiques, mais celui-ci n’a pour bordure qu’un simple trait. Dans la marge: «VICTOR AMEDEVS DVX SAB. REX. CYPRI || Lorica Armigerum robur.... || Juuenalis Boettus Fossanensis.»–Gravure: H. 183mm., y compris une marge de24mm.; L. 134mm.

Il paraît que ce portrait était destiné à une biographie du duc Victor-Amédée I, écrite par Valérien Castiglione, restée inédite et dont le manuscrit autographe est conservé aux Archives de l’État, à Turin.

89. Un sénateur piémontais. A mi-corps, dans le costume de sa charge, vu de face; il pose la main droite sur un gros livre et la main gauche sur sa poitrine. Le fond est blanc. Aucune inscription.–Gravure: H. 138mm.; L. 117mm.

On croit (mais nous en doutons fort) que ce portrait est celui du sénateur Juvénal Costaforte, de Fossan. Dans ce cas, Boetto l’aurait tiré d’un dessin ou d’un tableau plus ancien, car le sénateur Costaforte mourut en1572.

Le peintre-graveur italien

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