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CHARLES RIDOLFI

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Orlandi (Abecedario) et De-Boni (Biografia) ont écrit que Charles Ridolfi est né en1602, mais l’épitaphe qu’on lit sur le tombeau de cet artiste, dans le cloître de Saint Etienne à Venise, nous apprend qu’il mourut en1658, âgé de64ans, 5mois et5jours: il est donc né en1594ou vers la fin de1593. Sa patrie n’est pas la ville de Vicence, comme Orlandi et Zani le prétendent, mais celle de Lonigo, qui n’en est pas éloignée. Sa famille était originaire d’Allemagne et s’était établie dans les États vénitiens au commencement du XVIe siècle. Charles étudia les belles lettres à Vicence, mais ayant manifesté un fort penchant pour la peinture, il alla à Venise, où il fréquenta pendant cinq ans l’atelier de l’Aliense. Sorti de cette école, il peignit un assez grand nombre de retables, de tableaux mythologiques (poesie), de portraits et de demi-figures. Lanzi fait de grands éloges de sa Visitation, dans l’église d’Ognissanti à Venise. Mais bien qu’il fût un peintre très distingué, Ridolfi est plus connu comme littérateur, c’est-à-dire comme auteur de l’ouvrage en deux volumes qui a pour titre: Delle meraviglie dell’arte, overo delle vite deg l’illustri pittori Veneti e dello Stato; in Venetia, 1648,–ouvrage très apprécié pour l’impartialité et la solidité des jugements artistiques qu’il contient et pour le style simple et serré dans lequel il est écrit. A la fin du2e volume l’auteur a inséré son autobiographie, dans laquelle il donne la liste de ses principales peintures. Il n’ y parle pas de ses gravures.

Nous croyons bon de faire remarquer ici que la forme latine du nom de famille de notre artiste est Rodulphus, comme on peut le voir dans son épitaphe, dans deux poésies latines aux pages310et321du2e volume de son ouvrage, et dans la signature de deux eaux-fortes dont nous allons parler.

ŒUVRE DE CHARLES RIDOLFI.

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1. Sainte Famille. La Vierge Marie, assise et vue de face, tient sur ses genoux l’Enfant Jésus, qui est nu et tend la main gauche au petit Saint Jean. Celui-ci est à droite et vu à mi-corps. Au fond, à gauche, Saint Joseph accoudé à une fenêtre; à droite, une tente. Dans la marge: «AVE MATER GRATIE || Mag.co D. Francisco Vsobelli || Carolus Rodulphus fecit et. D.» Plus bas encore, à gauche, la lettre «P», isolée.–Gravure: H. 80mm.; L. 89mm. Marge: 14(?) mm. (Collection Frédéric-Auguste II, à Dresde.)

2. Venus et l’Amour. Dans un paysage, la déesse est couchée sur le sol, nue, ayant la tête à la droite et les pieds à la gauche de l’estampe; son coude droit est appuyé sur un coussin et sa main gauche tient le bord d’une draperie. A gauche, on voit Cupidon voler vers sa mère en tenant une flèche dans la main droite et un flambeau dans la main gauche. En bas, à droite: «CAROLVS RODVLPHVS INVEN. INCIDIT.» Il y a une marge blanche.–Gravure; H. 132mm.; L. 199mm. Marge: 8mm.

PIÈCE DOUTEUSE.

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1. La Sainte Famille. A gauche, la Vierge Marie, assise et tournée vers la droite, tient sa main gauche sur l’épaule gauche de l’Enfant Jésus, qui est debout entre les genoux de sa mère. Le petit Saint Jean est à droite, à genoux devant Jésus et avec sa petite croix appuyée contre son épaule droite. Au fond, on voit Saint Joseph, assis, vu presque de dos, sa tête appuyée à sa main droite et occupé à lire. En bas, au-dessous des genoux de Saint Jean, on lit: «SC: PIXE CRF.»–Gravure: H. 246mm.; L. 185mm.

1er état. A l’eau-forte pure.

2e état. Retouché au burin.

La légende qu’on lit sur cette estampe a été ainsi interprétée par Nagler (Die Monogrammisten, t. II, p.235, et t. IV, p.1115): Simon Cantarini Pinxit, Carolus Rodulphus Fecit. M. Robert-Dumesnil (Catalogue des estampes... et des dessins colligés par M. Robert-Dumesnil; Paris, 1838) croît aussi que les lettres «S C» désignent Simon Cantarini, mais il donne aux lettres «C R F» l’explication suivante: Cœsar Roberti Fecit.

Le peintre-graveur italien

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