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2ème partie

La fièvre, sonnette d’alarme

Si tout le monde savait que la fièvre est un avertissement que nous donne la nature, personne ne chercherait à la combattre comme cela se fait trop souvent de nos jours. La fièvre est un système de défense de l’organisme contre des envahisseurs nuisibles. Au lieu de laisser agir la nature et de la seconder dans son effort, l’homme, pris de peur, étouffe son action. Dès que la fièvre fait son apparition il se hâte de recourir à l’aspirine, à la quinine ou à un autre remède du même type pour la supprimer. Pourquoi vouloir être plus intelligent que la nature et dédaigner ses lois qui agissent en nous ? Pourquoi ne pas soutenir la fièvre et apprécier son aide ? Pourquoi ne pas écouter le conseil de gens avisés qui reconnaissent sa valeur ? Dans l’antiquité déjà, on tirait parti des vertus curatives de la fièvre, ce qui fit dire à un médecin : « Qu’on me donne le pouvoir d’engendrer la fièvre et je vous montrerai comment guérir toutes les maladies ! » Malgré une certaine exagération, ces paroles révèlent une vérité profonde. Il faut toutefois faire exception de la fièvre en cas de tuberculose, de maladie de Basedow, de paratyphus, d’inflammation de la valvule cardiaque et d’anémie. Une température insuffisante (hypothermie) crée une situation dangereuse, car chez les gens incapables d’avoir de la fièvre, on sait que l’art du médecin peut rester vain, parfois, en cas de complications. Voilà pourquoi il est bon d’admettre le point de vue des médecins de l’antiquité et d’apprécier la fièvre à sa juste valeur ! Nous devrions prendre conscience et ne jamais oublier qu’elle devient notre précieuse alliée dans la lutte contre les indésirables, à moins qu’il ne s’agisse d’une forme de fièvre due à la prise de médicaments allopathiques.

Mais que faire lorsqu’avec une poussée de fièvre, la peur de la mort grandit chez le malade ? Nous avons tous appris à l’école qu’avec une température dépassant 42° l’homme ne peut plus vivre, n’est-ce pas ? Faut-il donc attendre jusqu’à ce que mort s’ensuive ?

Certes pas… si nous savons faire usage de notre don d’observation. Nous n’avons pas besoin d’aller bien loin pour trouver un objet de comparaison qui illustre clairement l’efficacité de la fièvre. Nous savons tous qu’un poêle fonctionne bien tant que l’aération se fait normalement. Dans ce cas, nous pouvons augmenter la chaleur tant qu’il nous plaît sans causer de dommage au poêle. Si au contraire les tuyaux sont bouchés, de sorte que l’air ne peut plus passer, il en résulte une chaleur torride entraînant une compression qui peut causer de graves dégâts. Si l’air frais n’arrive pas constamment par le bas, les grilles risquent de fondre. Mais si le poêle est bien nettoyé, l’air circulera librement, la grille ne s’échauffera pas et ne devra pas être constamment remplacée.

En comparant le fonctionnement du corps à celui du poêle, nous comprenons comment il faut se comporter en face de la fièvre, celle-ci n’étant en somme qu’une combustion intensive. En cas d’état fébrile, il faut un bon tirage ! Rien ne doit être refoulé ni comprimé. L’un de nos « tuyaux d’aération » est l’intestin. De même que les reins et la peau, il doit absolument fonctionner normalement. Si l’on tient compte de ces trois facteurs, la fièvre n’aura aucune suite fâcheuse.

La thérapie naturelle implique l’assainissement de l’intestin dès l’apparition de la fièvre. On administrera des lavements aux herbes ainsi que des laxatifs naturels qui seront introduits par voie rectale si la prise orale reste sans effet.

Un diurétique activera la fonction rénale, le meilleur étant le Solidago ou verge d’or, mais la prèle7 convient également si nous n’avons pas de Solidago a portée de main. Une infusion de persil, d’oignon, de genévrier est aussi tout indiquée. A défaut de ces plantes, on aura recours à l’infusion de cynorhodon qui est toutefois moins efficace.

La diurèse assurée, on stimulera la peau. Dans tout état fébrile, il faut utiliser les enveloppements. Ceux qui ne sont pas familiarisés avec cette méthode auront intérêt à suivre un cours spécial ou tout au moins les instructions d’un bon manuel traitant de ce sujet. Si l’on ne respecte pas certaines règles, les enveloppements peuvent faire plus de mal que de bien. Ainsi, un enveloppement de la poitrine ou du torse n’est pas très compliqué à préparer mais il doit adhérer parfaitement et ne laisser aucun espace entre la peau et la toile. Bien appliqué, il ne tarde pas à provoquer la sudation désirée chez le fiévreux. Des compresses froides aux mollets ou des « chaussettes au vinaigre » seront pour le malade un bienfait véritable. Il se sentira soulagé et ne tardera pas à s’endormir. Cette solution naturelle est simple, n’est-ce pas ? Alors, inutile de perdre la tête et d’avoir recours à des comprimés néfastes.

Dans la nature tout est bien plus simple que nous le pensons. Mais l’homme a pris l’habitude de rechercher des solutions compliquées. Les noms savants de ce qu’il ne connaît pas lui en imposent davantage que le langage direct de la nature. Il veut agir plus rapidement qu’elle. Les suites fâcheuses qui en résulteront, il ne les imputera pas à des remèdes erronés. Tout ce qui est simple, naturel et à la portée de la main est maintenant discrédité.

Un autre facteur à observer dans les états fébriles, c’est l’alimentation. Normalement, la personne fiévreuse manque d’appétit. Elle n’a envie de rien car elle sent instinctivement que ses organes de digestion sont comme des machines à l’arrêt et qu’elle doit se contenter de ce dont elle dispose. Celui qui veut forcer un fiévreux à manger lui rend un mauvais service. Pourtant, c’est souvent l’occasion de tenter le malade avec toutes sortes de gâteries : steak de bœuf, œuf au plat avec du fromage ou autres combinaisons - et ceci avec les meilleures intentions du monde, pour lui prouver qu’on veut le dorloter ! Mis à part du lait chaud avec un peu de miel, l’état fébrile exige un régime léger ne comportant ni protéines ni quoi que ce soit d’indigeste. On aura recours aux jus de fruits et si l’on n’en a pas, aux tisanes ou à l’eau, éventuellement sucrée au sucre de canne. Un simple verre d’eau additionné d’un remède naturel (concentré de petit-lait ou extrait de plantes) aura déjà de bons effets. Les jus de fruits, très appréciés des malades, sont d’ailleurs les plus efficaces. Des oranges ou des raisins frais pressés amèneront au corps des sels minéraux et des vitamines tout en le rafraîchissant. Un jus frais est un régal et un bienfait pour le malade, à condition qu’il le boive lentement, par petites gorgées, en insalivant bien. Il est rare qu’un malade ne le supporte pas. Si l’on n’a pas de fruits frais à la maison, on peut aussi prendre un bon vin sans alcool. Le concentré de petit-lait dilué dans de l’eau est également très profitable.

Conséquences naturelles

Si nous attendons ainsi que la fièvre baisse lentement au lieu de la supprimer brusquement, elle ne remontera probablement plus. Elle doit baisser graduellement et non brutalement : toute hâte est antinaturelle. Si la fièvre monte, elle se maintient à haute température jusqu’à ce que tout ce qui doit l’être soit brûlé. Alors seulement, elle diminuera selon une courbe normale. En voulant hâter le processus naturel, on n’obtient qu’un sursis et non la suppression de la cause véritable, car on réprime le mal au lieu de le supprimer. Tout ce qui n’a pas été expulsé par la sueur, l’urine ou les selles est encore dans le corps sous forme de toxines et celles-ci se réveilleront à la première occasion. A l’aide de ces tablettes miraculeuses qui suppriment la fièvre, on a peut-être étouffé une angine. Mais les microbes de cette maladie n’ayant pas été chassés du corps, ils vont causer de nouveaux dégâts et entraîner des complications telles que péricardite, rhumatisme articulaire ou pneumonie. L’expérience prouve que les remèdes les plus modernes peuvent faire disparaître rapidement une affection tout en étant la cause d’un nouveau mal. La médecine classique est obligée d’admettre que l’effet de ces remèdes-miracles n’a rien de décisif. La nature a ses droits et on ne les transgresse pas impunément ! Mieux que l’homme civilisé, les animaux sauvages savent suivre le processus naturel de la guérison. Ne nous laissons donc plus guider par de fausses opinions ! Observons et respectons les lois de la nature : elles nous indiqueront la marche à suivre pour les jours de maladie. Si nous méprisons l’aide qu’elle nous offre, la nature se vengera et au lieu de la guérison, nous n’enregistrerons que des revers. En considérant la fièvre comme la sonnette d’alarme de la nature, nous n’aurons plus à la craindre. Elle sera notre alliée si nous savons tirer profit de ses services au lieu de la réprimer.

La douleur, sonnette d’alarme

Tout comme la fièvre est la sonnette d’alarme de la nature, la douleur annonce une perturbation dans l’harmonie du corps. Comment l’accueillons-nous quand elle survient, fidèle à son devoir ? Lui sommesnous reconnaissants de nous signaler quelque désordre à réparer ? Recherchons-nous immédiatement la cause de cette douleur afin de pouvoir la supprimer avec des remèdes adéquats ? Non, tout cela est beaucoup trop compliqué. La douleur est en soi trop importune pour qu’on la supporte sous quelque forme que ce soit. Il faut s’en débarrasser dès qu’elle apparaît. Certains remèdes appelés « anti-douleur » sont si pratiques qu’on serait bien bête de s’en passer et de continuer à supporter la douleur. Telle est l’opinion de l’être borné. Mais qu’il s’agisse d’une défectuosité à un moteur ou à sa voiture, par exemple, son attitude change du tout au tout. Si le mécanicien se bouche les oreilles pour ne plus entendre le grincement de la machine, la défectuosité n’en existe pas moins ! Il essaiera plutôt, en bon professionnel, d’en rechercher les causes et de la réparer avant qu’il ne se produise des dégâts plus graves. Que de soins prodigués à la matière inerte… alors que le corps humain si sensible peut être malmené, trompé quand la nature lui envoie la douleur, signal qu’il ne faut négliger en aucun cas. En « endormant » la douleur, on dupe à la fois la nature, son propre corps et tout l’être humain si complexe. Il est intéressant de constater que lors de certains maux, la nature nous vient toujours en aide et si l’homme n’était pas aveuglé par sa propre insoumission, il saurait tirer parti de tous ses revers et même s’en protéger. Cependant, fait curieux, il n’y prête guère attention et ne sait pas tirer les conclusions qui s’imposent lorsqu’un anesthésique, par exemple, perd de son efficacité première. Au lieu de comprendre alors que l’anesthésie de la douleur n’a rien à voir avec la guérison, l’homme, dans sa folie, fait usage de stupéfiants de plus en plus forts pour étouffer sa douleur, coûte que coûte.

L’intervention adéquate

Un médecin consciencieux cherchera à déceler la cause de la douleur et ne se contentera pas simplement de la combattre.

Si son client se plaint de douleurs dans la région du foie, il ne se contentera pas de lui prescrire un calmant, il fera un examen approfondi du foie en se basant sur les symptômes apparus. Il s’informera de la couleur des selles, il demandera au malade s’il supporte les corps gras, bref, il tentera de trouver la cause des troubles et prescrira ensuite les remèdes appropriés. Il préconisera un régime hépatique, ordonnera une cure de carottes. Le radis sera permis en petite dose curative, des quantités plus fortes pouvant nuire à un foie détraqué. Ainsi, le médecin fixera une ligne de conduite au malade en lui accordant la possibilité de s’aider lui-même dans une large mesure pour recouvrer la santé.

Un praticien avisé, conscient de son devoir, s’y prendra de même avec une cliente le consultant pour des douleurs lombaires. Il lui demandera si elle ressent une tension dans la région des reins, si elle a l’impression que sa peau y est trop étroite, trop tendue. Il s’enquerra de la couleur de l’urine, de l’importance de la diurèse quotidienne. S’il soupçonne une affection des reins, il fera faire une analyse d’urine qui lui fournira d’importants indices. Elle pourra révéler la présence d’albumine, de globules rouges ou blancs, éventuellement de quelques cellules cylindriques ou épithéliales provenant de la vessie, du bassinet rénal ou du rein lui-même, ou encore de bactéries. S’il ne trouve que des traces de ces éléments, il conseillera de prendre les précautions suivantes : 1. régime pauvre en sel, 2. protection contre le froid par des vêtements chauds. La méthode naturelle recommande en pareil cas des infusions de prêle7, de feuilles de bouleau ou de chiendent3 ou de persil. Il ordonnera aussi des enveloppements chauds qui décongestionneront les endroits douloureux. De cette manière, le praticien doit d’abord rechercher les causes de la douleur afin de pouvoir prescrire le médicament susceptible de la guérir.

C’est ainsi qu’il faut interpreter et combattre la douleur. Celui qui ne veut que la calmer ne rend pas service à son propre corps. Certaines personnes ne font qu’avaler des poudres pour chasser leurs maux de tête durant des années, sans penser un seul instant que ceux-ci pourraient provenir d’une constipation chronique. Qui donc supposerait que les toxines se développant par suite de paresse intestinale montent à la tête et occasionnent des céphalées ? Ne vaut-il pas mieux veiller d’abord à une fonction intestinale régulière ? On préfère en général s’en tenir aux poudres et cachets. Tour à tour, elles sont destinées à l’intestin ou aux maux de tête.

Conséquences correspondantes

Faute de vouloir combattre énergiquement les causes premières de troubles sérieux, il faut accepter par la suite les inconvénients d’une maladie grave. Un traitement initial et global aurait été si simple, au lieu de souffrir de constipation des années durant. Certains médecins n’accordent d’ailleurs guère d’attention à ce mal et se contentent de prescrire des laxatifs au lieu de chercher à le supprimer et à le guérir.

On sait aussi que bien des femmes ne se soucient pas des douleurs ressenties dans le bas-ventre, ni des pertes blanches ou des crampes périodiques, petits maux qui sont à l’origine de stases du système circulatoire.

Certaines personnes, par contre, réfléchissent et agissent instinctivement selon les lois naturelles, tandis que d’autres font exactement le contraire. Ce sont ces personnes-là qu’il s’agit de conseiller et de diriger.

Les bains de siège favorisent le relâchement des muscles abdominaux et préviennent les stases. Ce bain sera amélioré par une décoction de camomille, de fleurs de foin ou de genévrier. La température sera de 37°. Plus chaud, ce bain fait monter le sang à la tête. Ces bains maintenus à température constante - il faudra rajouter constamment de l’eau chaude - dureront une demi-heure. Parmi les effets bienfaisants de cette pratique, on note la disparition des crampes et même, avec le temps, celle de la leucorrhée (pertes blanches). Ne vaut-il pas mieux vouer des soins attentifs au bas-ventre plutôt que d’exposer les organes importants qu’il abrite aux stases, aux irritations et aux inflammations ? Petites causes, grands effets ! En négligeant ces troubles insignifiants on finit par en arriver à l’opération, alors qu’un traitement naturel pratiqué à temps évite de devoir supporter bien des ennuis par la suite.

En général, l’homme soigne mieux ses plantes que son propre corps. Le pépiniériste, par exemple, pincera à temps une pousse gourmande pour ne pas être obligé de scier par la suite une branche grosse comme le bras. Vigilant, il interviendra à temps pour résoudre certains problèmes lorsqu’ils sont encore restreints. Il sait que des causes minimes peuvent engendrer de grands effets. Il en va de même pour la douleur : elle s’annonce très tôt et c’est pourquoi, sans avoir recours à des calmants pour la chasser, nous devons la considérer comme la fidèle sonnette d’alarme de la nature et la traiter comme telle.

Conseils aux futures mamans et aux accouchées

Il n’est pas rare qu’une phlébite, une thrombose ou une embolie surgisse en cours de grossesse et que ses complications viennent troubler le bonheur des futures ou nouvelles mamans.

Les indications suivantes seront précieuses à plus d’une mère et parviendront peut-être à éviter des situations graves. Il existe certaines herbes qui sont bonnes pour les veines si on les combine entre elles. Ce remède agit en cas de phlébite, de varices et de thrombose39 d’une manière si efficace que toutes les femmes enceintes et les jeunes accouchées se repasseront la formule que voici :

Millepertuis (Hypericum perforatum)

Millefeuille (Achillea millefolium) et

Racines d’arnica (Arnica montana).


Arnica

(Arnica montana)


Achillée millefeuille

(Achillea millefolium)


Millepertuis

(Hypericum perforatum)

Une infusion de ces trois plantes sera bienfaisante lors de troubles veineux. Toutefois, les plantes fraîches, surtout leur extrait ou le jus frais, auront une action plus intense et donc meilleure.

Des centaines de cas de varices, d’ulcères variqueux, surtout après l’accouchement, ont été rapidement guéris. L’importance de ce remède simple ne doit donc échapper à aucune future maman.

L’effet des divers sucs de ces plantes est le suivant : tout comme l’huile de la St-Jean, l’extrait frais des fleurs et des sommités fleuries de millepertuis8 est un vulnéraire puissant. Il calme les douleurs violentes causées par une lésion des nerfs, à la suite d’une commotion cérébrale, d’une affection de la moelle épinière, qui met les nerfs à rude épreuve, d’une intervention chirurgicale et en cas de névralgies, surtout des vives douleurs pariétales dues au surmenage intellectuel.

Le millefeuille9 est un remède spécifique du sang. Il est utilisé dans la médecine populaire pour entraver la dilatation des veines, les hémorroïdes, les varices, les stases veineuses du bas-ventre et des jambes, les congestions cérébrales, les saignements de nez répétés et violents, les hémorragies de la vessie.

L’arnica10 agit aussi favorablement sur les veines, surtout en cas de stases, de blessures et de courbatures. Les stases veineuses qui apparaissent au cours de la grossesse seront combattues avec succès par l’arnica. Pour traiter les ulcères variqueux, l’extrait de racine d’arnica est le remède idéal, mais l’extrait de la plante fraîche devra être tiré de la racine et non de la fleur. Les fleurs et la teinture ne s’emploient qu’en usage externe.

Quant à la pulsatille (anémone), elle régularise aussi les troubles de la circulation. Cette plante de la famille des renonculacées renferme un principe nocif, presque toxique, et on ne l’utilise pas en tisane. Elle n’est administrée qu’en doses homéopathiques. Les trois autres plantes se trouvent couramment et elles font partie du trésor végétal dans lequel on peut puiser sans hésiter.

L’extrait de plante fraîche du marronnier d’Inde, une préparation veinotonique à base de graines fraîches de marronnier d’Inde sauvage, a un excellent effet ; ce remède existe aussi sous forme de comprimés. L’action favorable du marron d’Inde sur le système veineux est prouvée par l’expérience et par des tests cliniques. L’hamamélis est également très apprécié en cas de troubles veineux, que ce soit en usage interne ou externe. Le mélilot produit une augmentation de la résistance capillaire et une amélioration du reflux veineux.

Les femmes enceintes qui souffrent de nausées auront recours à trois remèdes très simples : Nux vomica D4. Ce remède élimine en principe dès le premier jour les nausées importunes. Si c’est insuffisant, elles prendront Ipecacuanha D4 ou même le remède homéopathique, Apomorphinum D4. Pourquoi subir pendant des semaines ou des mois ces malaises qui assombrissent le début d’une grossesse alors que des remèdes simples permettent de les supprimer ?

Outre les plantes fraîches que nous avons déjà évoquées, la prise d’une préparation au calcium et aux orties vous assureront une grossesse et un accouchement sans complications.

Comment remédier au manque de calcium et d’acide silicique

Il arrive qu’après un accouchement, une affection pulmonaire ou des troubles ganglionnaires de caractère tuberculeux se développent chez des femmes ayant une prédisposition à ces maladies. Les fatigues et les sollicitations de la grossesse peuvent déclencher un trouble préexistant. Le fœtus a un énorme besoin de calcium pour développer son petit organisme, aucune femme enceinte ne devrait l’ignorer. La nature est raisonnable, équitable : elle protège l’enfant aux dépens de sa mère qui assume la responsabilité de fournir du calcium en quantité nécessaire, devoir qu’il lui arrive souvent de négliger. Toutefois, pourquoi l’enfant qui n’est pas en mesure de subvenir à ses besoins devrait-il en souffrir ? Il est donc compréhensible que la nature assure tout d’abord le bien-être de l’enfant. Ainsi, le calcium manquant sera puisé dans le corps maternel : os, dents, tissus. Il en résultera une hypocalcémie qu’illustre fort bien le dicton populaire : « chaque enfant coûte une dent à sa mère ». Tout au long de la grossesse, le besoin en calcium est énorme. Vient-il à manquer, le corps ira le chercher là où il se trouve. Une alimentation riche en calcium est indispensable au cours de ces neuf mois. Ce calcium sous forme aisément assimilable se trouve dans les crudités ; carottes râpées, salade au chou, à la choucroute, salade verte doivent faire partie de tous les repas. Et si l’on prend une préparation de calcium, on accordera la préférence au calcium végétal, en évitant le calcium d’acide lactique tel qu’il est souvent proposé. L’ortie et d’autres plantes nous fournissent le calcium sous une forme assimilable.

En outre, on veillera à prendre de la silice. Différentes plantes contiennent de l’acide silicique, telles que la prêle7 et le galéopsis11, et d’autres encore. On prépare des infusions ou on les absorbe sous forme d’extraits frais. La vitamine D est également indispensable pour l’assimilation et l’utilisation du calcium. Dans ce but, on fera usage de l’huile de foie de morue et les diverses émulsions qui en contiennent, et d’une quantité de produits et d’aliments naturels riches en vitamine D.

Un autre point non négligeable, c’est l’activité régulière des reins et de la peau afin d’éviter les troubles métaboliques, l’accumulation d’acide urique entravant l’assimilation du calcium.

Enfin, une attention toute particulière sera vouée aux repas. La future maman mangera lentement, mastiquera consciencieusement et de ce fait, l’insalivation sera parfaite. En règle générale, l’hypocalcémie détermine une perturbation des glandes endocrines. Les ganglions lymphatiques fonctionnent mal, eux aussi. Des phénomènes de fermentation, de paresse de l’intestin et de gaz intestinaux intoxiquent alors l’organisme. En appliquant toutes ces instructions, la femme enceinte évitera tous ces désagréments, y compris le risque de tuberculose. D’autre part, un organisme bien pourvu en calcium et en silice résistera mieux aux infections. Quiconque a des dents gâtées, souffre de catarrhes fréquents, est sujet aux angines, aux inflammations ganglionnaires et aux maladies infectieuses, tirera profit de ces conseils. Prévenir vaut mieux que guérir, n’est-il pas vrai ? C’est la raison pour laquelle on veillera déjà chez l’enfant à l’apparition du moindre symptôme pour prendre au plus vite les mesures utiles.

Influences dangereuses pendant la grossesse

Il n’y a certes rien qui réjouisse davantage une femme normale que de donner la vie à un enfant en bonne santé. Les jeunes gens ne sont pas en mesure d’apprécier ce que signifie la joie d’être père et mère, avant de l’avoir eux-mêmes vécue. Toutefois c’est une grande peine, quand un enfant malade vient au monde ou même un enfant qui naît avec des malformations, des membres dégénérés, pinnipèdes, sans mains ni pieds, ou atteints d’autres malformations effrayantes qui furent observées sur des milliers de nouveau-nés en Europe et surtout en Allemagne, il y a quelques décennies. Quel sentiment effroyable doit être celui d’une mère lorsqu’elle réalise que c’est elle la principale coupable de ce malheur. La recherche scientifique a montré que les quatre à huit premières semaines de grossesse, c’est-à-dire les trois premiers mois après les dernières règles, sont de la plus grande importance en ce qui concerne les influences nocives sur la vie en germination. Mentionnons brièvement ici ce qu’il faut observer pendant cette période afin d’agir de façon optimale contre le risque de malformations de l’enfant à naître.

Alimentation et exercice

Celui qui a déjà saisi auparavant l’importance de la question alimentaire comprend d’emblée que la nourriture de la future mère doit être aussi naturelle que possible. Il n’est nullement nécessaire de manger de grandes quantités ainsi qu’on le recommandait autrefois.

Il est indispensable que la femme enceinte respire suffisamment d’oxygène, car cela garantit de meilleures conditions pour un bon développement de l’enfant. Elle pratiquera donc des exercices au grand air, en préférant les promenades en forêt ou dans les champs plutôt que sur les routes empestées par les gaz d’échappement.

Alcool, nicotine et lésions dues aux radiations

Tout le monde sait aujourd’hui que la consommation d’alcool même lors de la procréation peut avoir de terribles suites. C’est pourquoi il est irresponsable d’engendrer des enfants après une importante consommation d’alcool. Après une fête bien arrosée, c’est souvent le cas bien que cet acte inconsidéré puisse entraîner de graves tragédies pour la vie entière. Chaque mère doit connaître les inconvénients de la consommation d’alcool et se faire un devoir de ne pas en consommer pendant la grossesse.

Il est pareillement injustifiable qu’une femme fume pendant la grossesse et pendant l’allaitement. La preuve a été faite que la nicotine se retrouve déjà dans le lait de la mère, quelques heures après avoir fumé. Qu’est-ce qui prouve que cet agent toxique pour les vaisseaux ne pénètre pas aussi vite dans le placenta ?

Les lésions d’irradiation sont à éviter autant que possible, donc les rayons X, les rayons de radium et tous les rayons artificiels qui trouvent leur utilisation dans la radiothérapie moderne. Malheureusement, la radioactivité résultant d’explosions atomiques ne peut pas être éliminée, il n’est pas en notre pouvoir d’y échapper.

Médicaments de synthèse chimique

Les médicaments chimiques ont aussi une grande importance. Qu’il s’agisse de comprimés contre les maux de tête, de calmants ou de somnifères, les femmes enceintes doivent absolument les éviter. Les articles de journaux alarmants sur la tragédie de la thalidomide, qui a semble-til conduit à des malformations chez des milliers de nouveau-nés, ont pu suffire à effrayer toute femme enceinte et la convaincre que pendant la période de grossesse et d’allaitement il est opportun d’éviter l’ensemble des médicaments chimiques. Aujourd’hui c’est la thalidomide, demain peut-être un sulfonamide et après-demain sans doute un autre produit qui sera rendu responsable des lésions occasionnées. Pour cette raison, il est préférable de réserver la chimie aux produits de nettoyage pour vitres et revêtements de sol et de l’utiliser pour toutes sortes d’applications techniques plutôt que d’absorber de telles préparations. Les femmes enceintes doivent faire attention et placer leur devoir de mère au-dessus du besoin de faire disparaître très rapidement maux de tête, malaises ou insomnies avec un médicament puissant. Il existe suffisamment de remèdes végétaux inoffensifs pour soulager ces troubles passagers, alors pourquoi courir des risques aux conséquences incontournables ? Il est de plus en plus sûr que seule la nature, dans sa forme bénigne, a la vertu d’aider les hommes sans séquelles nuisibles. Par suite des conditions artificielles et des points de vue malsains auxquels nous sommes aujourd’hui exposés, il semble au contraire logique d’avoir recours aux stupéfiants plutôt qu’à la cure. Les conséquences de cette erreur montrent que les méthodes naturelles valent certes la peine de faire le détour.

Avantages et inconvénients du traitement hormonal

Certaines femmes qui désireraient avoir des enfants mais n’y parviennent pas risquent tout pour l’accomplissement de ce vœu très naturel. Ceci est compréhensible, car la non-réalisation d’un désir de ce type peut causer de graves troubles psychiques. Il y a cependant aussi des femmes qui n’ont pas spécialement ou même pas du tout envie d’avoir un enfant. Par conséquent elles ne souffrent pas de la stérilité, mais elles sont privées d’une heureuse maternité et également des multiples joies naturelles que les enfants apportent d’habitude dans un foyer.

Deux moyens

La stérilité d’une union peut relever de troubles hormonaux. Ceci s’est souvent avéré exact. Dans ce cas il y a deux voies à suivre. Premièrement, il est possible de stimuler le corps de telle façon qu’il améliore sa propre production d’hormones. Cela peut être obtenu d’une part avec des applications physiques, en accomplissant des bains de siège, des douches écossaises, des bains de Kuhne et autres traitements analogues. D’autre part, on peut aussi favoriser la circulation sanguine en veillant surtout à une meilleure irrigation de l’abdomen. On stimule ainsi la production hormonale, ce qui conduit souvent à une grossesse.

Des remèdes favorisant la circulation du sang, associé à une préparation au calcium et aux orties, conviennent extrêmement bien. L’absorption de germes de céréales ou d’huile de germes de céréales (en capsules) est également recommandée en complément. Bien que l’exercice et la respiration au grand air fassent partie de la détente corporelle naturelle, on ne doit cependant jamais exagérer pour ce qui est du sport, en adoptant un style de vie normal dans son ensemble. C’est cette voie naturelle et inoffensive à laquelle on doit d’abord avoir recours.

Certains choisissent d’emblée le deuxième moyen pour agir contre une stérilité, car il est susceptible de produire un résultat plus rapide. Il s’agit du traitement hormonal, surtout de l’emploi des hormones sexuelles. Cela comporte toutefois certains risques. Etant donné que les femmes sont très différentes les unes des autres dans leur sensibilité corporelle, il n’est pas facile à un médecin de trouver la dose appropriée. Le docteur Jürg Boer déclarait récemment dans un article paru dans la « Weltwoche » qu’une dose trop forte pouvait conduire à un résultat curieux, à savoir que plusieurs ovules seraient alors disponibles pour la fécondation, ce qui implique l’arrivée simultanée de jumeaux, de triplés ou même d’un plus grand nombre d’enfants. C’est vraiment trop, même pour la femme qui souffrait auparavant de ne pas avoir d’enfant. Il est donc préférable dans tous les cas de recourir d’abord au premier moyen afin de stimuler d’une manière naturelle et favorable les glandes qui sécrètent les hormones. Si l’on n’a pas de succès, on peut alors songer au traitement hormonal.

Autres observations importantes

A ce propos il est également opportun d’examiner de près le procédé contraire, à savoir l’arrêt de la production normale d’hormones dans l’organisme féminin. Des gynécologues ont observé que cet arrêt ne dure que pendant le traitement correspondant, comme c’est le cas pour les pilules contraceptives. Quand on cesse de prendre la pilule, une contre-réaction du corps peut se produire et entraîner des naissances multiples. Si de cette façon les triplés et les quintuplés se multiplient, les femmes commenceront peut-être à prendre enfin en considération les désavantages de l’absorption de telles pilules.

Les soins du nourrisson

Parmi les soins donnés aux bébés par nos parents il en était sans doute d’excellents, car l’expérience est un bon maître. D’autres laissaient à désirer, hélas, certaines coutumes anciennes ne répondant plus aux notions de l’hygiène moderne. Rappelons la peur presque magique de l’eau qui faisait considérer le bain et à plus forte raison le bain quotidien comme directement nuisible à la santé. Aujourd’hui encore, il y a des personnes âgées qui se vantent de n’avoir jamais pris place dans une baignoire ! Nous sourions en lisant qu’autrefois on veillait presque anxieusement à préserver les poupons de la lumière, de l’air, du soleil, de l’eau, dans la crainte d’un refroidissement. On pourrait croire à un conte remontant à des temps lointains et pourtant ce n’est pas bien vieux, nos grands-parents s’y tenaient encore. Craignant d’avoir des enfants aux membres déformés, on ligotait les nourrissons de façon à ce qu’ils ne puissent plus bouger. En Italie, on rencontrait il y a encore peu de temps des bébés emmaillotés comme des momies. Rien d’étonnant à ce que la mortalité infantile fût plus grande que de nos jours.

Les bains réguliers du nourrisson répondent aux exigences de l’hygiène, mais ils sont également indispensables pour seconder les activités si importantes de la peau. Les organes internes eux aussi sont stimulés par le bain : on évite les stases et les glandes endocrines obtiennent un précieux soutien pour remplir leur fonction complexe. N’oublions pas que l’enfant a passé neuf mois dans le ventre de sa mère, à température constante, protégé contre les rigueurs du monde extérieur, bien à l’abri sous le cœur maternel. Dès sa venue au monde, le petit être se trouve exposé à une atmosphère plus froide à laquelle son organisme tout neuf doit d’abord s’adapter. On mettra de l’eau tiède pour préparer le bain du nouveau-né qui n’aura jamais une température supérieure à 37°, c’est-à-dire dépassant celle qu’il a connue jusque-là. En été, cette température peut être plus basse, surtout s’il s’agit d’une eau chauffée au soleil. L’élément liquide est agréable au bébé et il s’y habitue vite. On en veut pour preuve les clapotis et les cris de joie qui trahissent son contentement mais qui deviennent des pleurs dès qu’on le sort du bain trop tôt à son gré.

Tout ce qu’on adjoindra au bain sera choisi avec prudence car on peut commettre des erreurs. On ne saurait empêcher l’enfant de porter ses doigts mouillés à sa bouche ou d’avaler quelques gouttes de l’eau du bain. Voilà pourquoi on ne devrait jamais faire usage d’extrait de pin teinté en vert (Natrium fluoresceinum). On fera preuve de prudence en utilisant les plantes astringentes telles que la chélidoine et le géranium, pourtant efficaces dans les cas d’eczéma ou d’éruptions. Les jeunes enfants sont sensibles et délicats ; un produit apparemment inoffensif peut engendrer chez eux un mal dont nous n’arriverons pas à soupçonner la cause. Les herbes convenant aux soins du bébé sont les suivantes :

La prêle, dont les bons effets sur la peau sont dus à sa richesse en silice.

La mélisse, convient aux enfants nerveux qui ont besoin d’un calmant.

L’alchémille, raffermit les tissus et stimule les muscles des bébés dont les chairs sont molles. (En cas de hernie, elle offre une aide modeste mais favorable.)

La camomille, rend service lors de troubles digestifs, de maux de tête ou de légers désordres du métabolisme.

Le souci (calendule) (dont on peut utiliser les feuilles et les fleurs), est indiqué en cas d’épiderme délicat, d’eczéma ou d’autres affections de la peau.

Le serpolet, de la même famille que le thym, rend de grands services aux enfants sujets aux refroidissements, rhumes et catarrhes. Il faut donner de temps à autre des bains de serpolet aux bébés dont les parents sont faibles des poumons.

Le plantain lancéolé s’emploie chez les enfants souffrant d’incontinence urinaire, ce dont on s’aperçoit seulement au moment où ils apprennent à être « propres ».

Les infusions ajoutées au bain seront légères car les jeunes enfants réagissent mieux aux remèdes de faible concentration.


Camomille

(Matriacaria chamomilla)

Les soins de la peau

Pour la toilette, on prendra un savon doux, très gras, du type « savon pour bébés ». L’emploi quotidien de savon n’est d’ailleurs pas indispensable. Après le lavage, la peau du poupon sera nourrie avec une bonne huile de massage qui ne doit contenir aucune substance éthérique trop forte. Il est recommandé de prendre de l’huile de millepertuis, à laquelle on ajoute un tout petit peu d’huile de mandarine, d’orange ou de citron.

Il suffit de procéder à cette friction du petit corps deux fois par semaine. Seules les jambes seront huilées tous les jours, et on pourra utiliser l’huile de millepertuis pour cela. L’huile est préférable au talc qui obstrue les pores, absorbe l’urine et nourrit divers bacilles. Expérience faite, l’huile est bien meilleure et elle protège la peau contre les inflammations. Si des rougeurs ou inflammations apparaissent, on aura recours à une crème biologique très grasse qui contient des teintures de plantes fraîches.

Tous ces remèdes maison seront choisis avec grande prudence : les nourrissons réagissent à des quantités infimes et ne supportent que de très faibles stimuli. Il faut surtout être prudent lors de la préparation d’infusions ou de décoctions d’herbes, une tisane apparemment inoffensive pouvant causer des troubles graves.

La pédiatrie constitue un domaine d’intervention privilégié pour l’homéopathie. On n’administrera des remèdes aux nourrissons qu’en doses homéopathiques. L’expérience montre hélas que les pédiatres se conforment rarement à cette exigence. Si des remèdes allopathiques puissants occasionnent des troubles chez l’adulte, on comprendra sans peine qu’un bébé ne les supporte pas sans danger pour sa santé. Chacun peut d’ailleurs se convaincre ici de l’efficacité frappante des remèdes homéopathiques, la force de suggestion souvent évoquée pour expliquer leur effet étant pour sûr inexistante chez les bébés.

Je rappelle encore une fois que les infusions doivent être légères et à peine colorées.

L’infusion de fenouil ou à défaut celle d’anis est le remède maison le plus courant. Fenouil, anis, cumin, aneth sont dits « réchauffants ». Lors de troubles digestifs et métaboliques, une très légère infusion de fenouil dissipera toute difficulté momentanée. Bébé et maman s’en trouveront soulagés.

L’infusion d’achillée millefeuille9 dosée légèrement, sera administrée en cas de diarrhée ou de manque d’appétit. Si la diarrhée persiste, on y ajoutera une pincée de tormentille31 et on fera absorber au bébé cette infusion légère à la petite cuillère.

L’infusion de verge d’or est le remède le plus sûr pour combattre les troubles rénaux. L’extrait frais de cette plante peut être considéré comme le remède idéal pour la vessie et les reins. A défaut de verge d’or, on utilisera une infusion très faible de cynorhodon.

Pour désinfecter les petites blessures, on prendra du petit-lait concentré, ce produit à base d’acide lactique remplaçant avantageusement l’iode car il est absolument inoffensif, ce qui n’est pas toujours le cas de l’iode.

Pour les badigeonnages externes, on se servira en toute confiance d’Hypericum. Des pédiatres renommés, comme le docteur Josef Schier12, prescrivent ce remède simple préparé avec de l’herbe de millepertuis comme préventif de la tétanie infantile.

Le manque de calcium (hypocalcémie) se manifeste assez fréquemment chez le petit enfant. Accompagné d’une avitaminose D, il est la cause du rachitisme. Cette affection ne s’accompagne pas forcément de graves malformations osseuses, telles qu’on les connaissait autrefois. De nos jours, on rencontre couramment des formes moins graves et moins apparentes. Les enfants souffrant d’un rachitisme léger sont en général très vifs, plus prompts à réagir que les autres ; ils ont l’air plus raisonnable et semblent plus mûrs que les enfants de leur âge. Ces enfants développent une certaine précocité. Ces petits me font songer à une pomme qui aurait mûri trop vite sur l’arbre. En y regardant de plus près, on constate que le fruit est véreux, d’où sa maturation hâtive.

Il faut soigner ces enfants qui manquent de calcium et de vitamine D. On choisira des préparations biochimiques et homéopathiques de calcium telles que le Calc. phos. D6, le Calc. fluor. D12 (pour la formation des dents) et le Silicea D12 (acide silicique). Un produit au calcium et aux orties, qui contient diverses dilutions de sels de calcium auxquelles on a ajouté de l’Urtica (ortie), donnera aussi de bons résultats dans tous les cas. L’huile de foie de morue est fortement recommandée pour sa teneur en vitamine D. Enfin, le jus de carotte ou le concentré de carottes, à base de jus de carottes frais, pourvoit naturellement au manque de calcium.

Le lait maternel

Le lait maternel est l’aliment par excellence du nourrisson et son importance est capitale pour la santé de l’individu, à court et à long terme. Selon les statistiques, la mortalité des enfants nourris artificiellement est dix fois supérieure à celle des bébés qui prennent le sein. Les premiers jours de l’existence sont très importants, et peuvent même être décisifs pour la survie du nouveau-né. Les expériences faites sur les bêtes nous démontrent qu’on ne saurait impunément contrarier la nature. Chaque paysan sait combien il est difficile de faire vivre un agneau même robuste s’il est privé du lait de sa mère. On voit périr les agneaux les plus vigoureux s’ils sont nourris au lait de vache ou même au lait provenant d’une autre brebis. Le lait de sa propre mère est l’aliment idéal dont toute créature a besoin dès sa naissance pour sa croissance normale : pour le veau, le lait de la vache, pour l’agneau, celui de la brebis et pour l’enfant, le lait maternel dont la composition physiologique et biologique est la seule à pouvoir assurer le développement du squelette ainsi que des reins et des organes en général.

Le tout premier lait maternel, appelé colostrum, contient des substances riches en ferments, des sels minéraux et des vitamines qu’on ne trouve dans aucun autre aliment. En outre, il renferme des anticorps, entre autres de l’alexine, et c’est ce qui explique pourquoi les enfants nourris au sein sont immunisés contre certaines infections.

L’affirmation gratuite selon laquelle la jeune mère qui allaite est éprouvée dans sa beauté ou même dans sa santé est erronée ; bien des témoignages prouvent exactement le contraire. Une jeune femme en bonne santé aura tout avantage à donner le sein ; durant cette période, dans des conditions normales, les glandes à sécrétion interne ou externe ont une activité plus intense dont l’organisme entier profite : l’absorption alimentaire et vitaminique est maximale, l’involution utérine après les couches se fait dans de meilleures conditions que chez les femmes qui renoncent à allaiter. Des liens de tendresse et d’harmonie plus étroits uniront la mère et l’enfant si celle-ci l’allaite. Mère et enfant profitent de cette conjoncture : il en va de même lorsque nous suivons les lois naturelles dictées par le Créateur.

Pour que le jeune organisme se développe normalement, pour que les défenses immunitaires contre les futures maladies se développent, le lait maternel est indispensable. L’expérience a prouvé que les enfants au sein supportaient mieux ces maladies que les bébés de même constitution nourris au biberon.

De jeunes mamans se tourmentent parfois lorsque le lait ne monte pas dès le premier jour. Elles ignorent qu’il s’agit là d’un phénomène naturel, car le nouveau-né reste environ vingt-quatre heures sans prendre de nourriture. La sécrétion du colostrum, liquide spécial d’une très haute valeur nutritive, précède la montée du lait qui se produit à partir du troisième, ou même du quatrième ou sixième jour. Ainsi donc, jeunes mamans, ne vous alarmez pas si tout ne correspond pas à l’idée erronée qui vous a été transmise ! Et si par la suite il vous manque du lait, la prise quotidienne de quelques gouttes d’Urtica ou de comprimés au calcium et aux orties stimuleront la lactation. Voir aussi le chapitre « Traitement des croûtes de lait ».

Inflammation mammaire (Mastite)

La plupart des infections mammaires surviennent au cours de la période de l’allaitement maternel ou du sevrage. Il est nécessaire de soigner tout de suite une inflammation car les indurations qui peuvent se former aboutissent souvent à la formation d’abcès. Dans ce cas, il vaut mieux laisser mûrir l’abcès afin qu’il s’ouvre de lui-même. On peut également l’ouvrir. Mais d’une façon ou d’une autre, il restera des cicatrices qui représentent des risques accrus parce que les tissus perdent de leur élasticité.

Mode de traitement et mesure de précaution

Une inflammation mammaire sera traitée aussi bien par des applications externes que de façon interne, par l’absorption de remèdes appropriés. Pour exercer une influence interne on peut prendre des préparations à base de plantes fraîche d’échinacée puisqu’elle s’est révélée déjà comme extrêmement sûre. En externe, on utilisera la teintures arnica10 et d’échinacée. On en frictionne alternativement les seins avec soin et le succès est garanti. Les femmes sensibles guériront rapidement si elles appliquent régulièrement des compresses chaudes, additionnées en outre d’infusion de mauves ou de sanicles. Afin d’intensifier le processus de guérison, on ajoute à chaque infusion de 5 à 10 gouttes de teinture d’échinacée.

Les femmes qui allaitent et qui désirent réduire la lactation peuvent y arriver en se frictionnant avec de la teinture de livèche et pour renforcer ce remède, en prenant en même temps de l’infusion de livèche, car la livèche est tout à fait appropriée dans ce cas. Après une fausse-couche, un avortement ou l’accouchement d’un enfant mort-né, il faut aspirer le lait jusqu’à ce que la lactation cesse, grâce à ce remède. Dans ces cas-là, il faut absolument arrêter la formation du lait par des moyens naturels. Ceci permet d’éviter la fièvre de lait et l’inflammation des seins qui pourraient sinon se produire. Il est aussi recommandé de graisser régulièrement la poitrine et surtout le bout des seins avec de l’huile de millepertuis ou de la crème grasse, une ou deux fois par semaine. Ces soins évitent aussi l’apparition de gerçures.

Alimentation des nourrissons

Certaines mamans se plaignent parfois de ce que la crème de riz naturel constipe les bébés. Il se peut que certains nourrissons y soient particulièrement sensibles et qu’ils se trouvent constipés par la crème de riz plutôt que par la crème d’avoine. La crème de riz ayant une très haute valeur nutritive, il ne faut pas en priver l’enfant mais plutôt remédier à cet inconvénient. Comme elles ont une action purgative, on ajoutera des graines de lin moulues à la crème de riz. La quantité dépendra de la sensibilité du bébé. Une pincée sera suffisante dans bien des cas pour corriger l’effet constipant du riz. Ainsi, le bébé pourra profiter quand même de cet aliment précieux.

On peut également préparer des bouillies au seigle complet. Moins onctueuse que les autres, cette bouillie sera appréciée au moment de la percée des dents, le seigle contenant non seulement du calcium, mais aussi des fluorures de calcium, indispensables à la formation de l’émail dentaire.

Le meilleur régime se composera alternativement de riz, de seigle, d’orge, d’avoine, peut-être même de millet et de sarrasin, ces bouillies alternant avec des jus de légumes et de fruits. Il faut souligner que les jus de légumes ne seront jamais mélangés avec des jus de fruits. Il serait même bien d’éviter de mélanger les jus de fruits, car ils pourraient ralentir la digestion chez les enfants sensibles. Les jus de fruits seront de préférence mélangés à de la purée d’amandes, en vente dans les magasins d’alimentation naturelle. La purée est diluée dans un peu d’eau puis on y ajoute du jus de fruits en opérant le mélange dans le mixer. Il en résulte une excellente nourriture pour nourrissons, qui convient également aux enfants plus âgés et aux adultes. Les enfants ayant des croûtes de lait ont absolument besoin de lait d’amande. Pour lutter contre les croûtes de lait, on ajoutera au lait d’amande du calcium et un peu de pensée sauvage (Viola tricolor).

Traitement des croûtes de lait réussi

Que de désagréments cause la croûte de lait aux parents ! Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, elle ne résulte pas d’un facteur externe, d’une infection ou autre. Les croûtes de lait témoignent tout simplement d’une sensibilité exagérée de l’organisme, d’une allergie dite trophique ou d’une carence. En éliminant les causes, l’affection disparaît sans autre forme de procès. Cette hypersensibilité peut être congénitale. En premier lieu, il faut écarter les moindres troubles dès qu’ils apparaissent. S’il y a trouble de la digestion, les fonctions intestinales seront stabilisées par de la crème de riz, du babeurre et d’autres remèdes naturels.

Chez les nourrissons au sein, c’est parfois l’alimentation maternelle qui est la cause des croûtes de lait. Les mères oublient trop souvent que nombre de substances qu’elles absorbent, les médicaments notamment, passent dans le lait et sont ainsi absorbées par le bébé. Par exemple, une jeune mère constipée pourrait prendre des laxatifs sans trop y penser ; tout à coup, l’enfant souffre de troubles intestinaux, de diarrhée. On lui administre toutes sortes de remèdes sans obtenir de résultats, jusqu’à ce qu’on se décide à passer à l’alimentation artificielle pour enfin stopper la diarrhée. Mais il sera alors privé de son aliment le plus précieux : le lait maternel. Et dire que la guérison aurait été si simple ! Pendant la période d’allaitement, la maman ne doit absorber aucun laxatif à base d’aloès ou d’autres substances semblables. Les produits à base de graines de lin ou à base de Psyllium sont efficaces tout en demeurant inoffensifs. D’autres médicaments passent aussi dans le lait maternel : les barbituriques, c’est-à-dire bon nombre de calmants et de somnifères, le brome, les composés de la morphine, les produits à base de mercure, la quinine, l’acide salicylique et d’autres substances antirhumatismales, l’iodure de potassium et enfin l’alcool et la nicotine.

Les enfants soumis indirectement à un tel régime dès leur naissance ne tarderont pas à en subir les conséquences. Si votre bébé souffre de croûtes de lait, réfléchissez à tout cela, jeune maman. Si vous avez la mauvaise habitude de fumer, ne le faites plus pendant la période d’allaitement ! Pensez à votre enfant, sinon son petit corps souffrira de votre manque d’égards en étant obligé de neutraliser la nicotine.

Au cours de la grossesse, soit dit en passant, ce poison exerce déjà une mauvaise influence sur le petit être en formation, fait que chacun peut vérifier objectivement. En appliquant l’oreille sur l’abdomen de la mère, on perçoit les battements du petit cœur puis, si la jeune femme se met à fumer, on comptera bientôt huit fois plus de battements par minute. Un bon mari qui aura fait cette expérience priera instamment sa femme de cesser de fumer.

Les aliments aussi peuvent avoir une influence sur le lait maternel. J’ai observé plus d’une fois qu’une croûte de lait disparaissait en quelques jours si la mère s’abstenait de manger du blanc d’œuf. Voilà pourquoi il serait bon, en période d’allaitement, de s’en tenir au régime naturel dont nous parlerons plus loin. Si vous allaitez votre enfant, n’oubliez donc pas que vous mangez pour vous et pour lui ! Donnez-lui le sein aussi longtemps que possible. Au cas où la croûte persisterait malgré le nouveau régime maternel, remplacez une tétée par un biberon de lait d’amande ou de babeurre. Ce repas pauvre en graisses aura sans doute d’heureux effets. On pourra ajouter au babeurre quelques gouttes d’extrait frais de pensée sauvage.

Si l’enfant est déjà sevré, vous ferez bien de suivre les conseils suivants : ne donnez pas de lait de vache à un enfant ayant une croûte de lait et remplacez-le par du lait d’amande. Ce régime nécessite un contrôle régulier du poids. Certains jeunes enfants ne profitent pas des albumines végétales et perdent du poids. Si la compensation des protéines par la farine de soja est encore insuffisante à la prise de poids, il faudra en revenir aux protéines animales, donc au lait. En ce cas, le lait de chèvre ou de préférence celui de brebis sera mieux toléré. Les enfants plus grands atteints de croûtes de lait tenaces mangeront du germe de blé. Il faudra de toute façon s’en tenir exclusivement aux produits naturels et éviter la chimie. Dans certains cas, le traitement naturel amène une guérison très rapide, dans d’autres, le processus sera plus long et exigera davantage de patience. Une maman inquiète au sujet d’une croûte de lait qui venait de se déclarer chez sa petite fille me demanda conseil. Elle m’envoya l’urine du bébé afin d’établir les carences. Il s’est avéré que l’enfant avait besoin de lait d’amande et qu’il fallait ajouter du jus de carotte à sa bouillie de légumes, la fonction hépatique étant insuffisante. En outre, il fallut remédier à une légère hypocalcémie par l’administration d’un produit approprié de calcium biologique. De plus, il fallait faire travailler les reins avec une infusion très légère de Solidago (verge d’or). Pour l’usage externe, il est conseillé de badigeonner les parties atteintes avec de l’huile de millepertuis et de les poudrer avec une préparation au calcium et aux orties. Les bains au son donnent aussi de bons résultats.

Une année plus tard, la mère nous écrivit brièvement ceci :

« Vous nous avez aidé l’an passé quand notre petite fille avait la croûte de lait. Nous vous en remercions beaucoup. »

Et voici le rapport d’une infirmière :

« Pour le moment, je suis seule dans un chalet avec deux enfants. Le petit garçon âgé de quinze mois a souffert de croûtes de lait l’an dernier. Vous m’avez alors envoyé le composé au calcium, l’extrait de Viola tricolor et le concentré de petit-lait. Grâce à ces excellents remèdes, les croûtes de lait ont disparu en quinze jours. »

Dans ce cas, on avait utilisé une dilution de petit-lait concentré en badigeonnages. L’extrait frais d’échinacée est également efficace pour ces badigeonnages. L’eau et le savon sont formellement déconseillés car inadéquats. L’huile, surtout celle de millepertuis, sera parfaite pour nettoyer la peau des bébés. Il est réconfortant de constater que toutes ces difficultés disparaissent avec une méthode aussi simple qui ne porte aucun préjudice à la santé de l’enfant.

Eczéma infantile

L’eczéma infantile est une affection pénible qui tourmente à la fois l’enfant et la mère, puisque la souffrance de son petit la touche également et que des soins constants requièrent son attention.

Au Congrès de la Société allemande de Pédiatrie tenu à Munich en 1964, le professeur Holt13, pédiatre américain de l’Université de New York, déclara que la thérapie au goudron était toujours la meilleure méthode en cas d’eczéma infantile. Il s’agit d’un extrait de goudron d’une teneur en alcool de 5 % qui s’avère plus économique que le traitement avec des pommades aux stéroïdes. Le professeur avoua toutefois que l’eczéma infantile était assez facile à circonscrire mais très difficile à guérir, ce qui ne manque pas d’intérêt.

Grâce à cette thérapie, on peut donc passer relativement facilement du degré IV au degré I de l’affection, mais pour une guérison totale, la thérapie au goudron n’est pas suffisante. Si l’on interrompt toutefois ce traitement, l’état du petit malade s’aggrave rapidement ; ceci ne fut cependant pas mentionné au congrès. On n’évoqua pas non plus le fait que le goudron, avec ses onze carbures d’hydrogène, dont la naphtaline, est connu pour être cancérogène.

Mode de traitement recommandé

Malheureusement, aucun pédiatre présent ne vint présenter d’alternative, à savoir le régime sans lait et sans albumine associé à un traitement efficace par les ferments lactés, en l’occurrence le petit-lait. Aucun des participants au congrès ne put élucider le succès inattendu du traitement au petit-lait en cas d’eczéma infantile. Il est très regrettable que ce mode de traitement ne soit pas mieux connu dans les milieux intéressés, bien qu’il soit utilisé depuis très longtemps. Depuis des siècles déjà on a constaté que l’eczéma commençait à guérir par des bains de petit-lait frais ou encore mieux de petit-lait aigre. L’emploi simultané d’une teinture de pensées sauvages augmente encore les chances de succès. Puisque l’eczéma infantile témoigne en règle générale d’un déficit du taux de calcium, l’absorption d’une préparation au calcium et aux orties complète avantageusement le traitement. Au lieu de pommade stéroïdienne, employer de préférence une crème à base de suint. Tous les pédiatres seront enthousiasmés par les résultats.

Le régime alimentaire est également très important. Puisque l’albumine du lait est complètement éliminée, les protéines végétales n’en sont que plus nécessaires. Le soja et les amandes, par exemple la purée d’amandes, ont déjà fait leurs preuves. Il faut aussi observer un régime pauvre en sel mais les exposés du congrès n’en tinrent pas compte.

En rapport avec la question alimentaire, on fit une intéressante constatation. Des médecins racontèrent que chez les riches familles du Nigéria qui vivent à l’européenne, l’eczéma infantile est fréquent, alors que chez les indigènes fidèles aux coutumes ancestrales, il n’en existe pratiquement aucun cas. Ce fait permet de conclure que les dommages alimentaires et les habitudes de vie de notre civilisation jouent aussi un rôle pour ce qui est de l’eczéma infantile.

La constatation ou plutôt l’affirmation que l’eczéma infantile est une forme d’allergie n’est pas vraiment étayée. La recherche d’un antigène nocif ou d’un anticorps spécifique n’aboutira vraisemblablement pas. Alors pourquoi ne pas recourir aux remèdes de la nature qui s’avèrent aussi simples qu’inoffensifs et surtout, particulièrement efficaces pour la guérison dans de nombreux cas d’eczéma infantile ?

Les maladies infantiles

Il faut reconnaître que les maladies infantiles peuvent être utiles, si la fièvre qui les accompagne brûle des éléments nocifs, susceptibles de déclencher tôt ou tard un mal plus grave. Ceci ne veut pas dire qu’il faille les provoquer ! Elles se présentent toujours assez tôt et plus le bébé est grand et fort, mieux il surmontera le mal. Une maladie infantile soignée par des remèdes naturels qui soutiennent ses réactions aura un effet dépuratif des plus salutaires. La fièvre brûle et élimine bon nombre de substances toxiques provenant encore de la vie embryonnaire, c’est-à-dire de l’organisme maternel. Certains médecins ont observé que des adultes n’ayant jamais eu de maladies infantiles accompagnées de fièvre sont davantage atteints d’autres maux. Ce fait témoigne de l’excellente action thérapeutique de la fièvre. Si un enfant succombe des suites d’une maladie infantile, c’est presque toujours à cause d’un traitement mal adapté et tout particulièrement de la suppression des principaux symptômes par des médicaments : la fièvre et les éruptions cutanées. La fièvre est un agent de défense interne du corps car elle brûle les substances toxiques venues de l’extérieur et celles qui sont produites à l’intérieur. Quant aux éruptions cutanées, elles éliminent les toxines par l’extérieur, les pores de la peau étant des orifices d’évacuation. Ces réactions cutanées, tout comme la fièvre, ne doivent surtout pas être réprimées, car on risque de provoquer des affections bien pires pour le cœur, le système nerveux ou les poumons.

« On ne peut pourtant pas laisser monter la fièvre sans rien faire jusqu’à ce que la vie soit en danger ! », objectera une infirmière ou une nurse trop empressée. Bien sûr que non. Il y a toutefois une grande différence entre la suppression de la fièvre et l’entretien de ce feu intérieur. Nous allons donc entretenir ce feu par une bonne aération qui permettra aux corps nocifs de brûler complètement et rapidement, après quoi l’organisme purifié pourra retrouver le repos. Un remède tout simple, Ferrum phos. D12, exercera une action décisive chez les petits. Pour faciliter la dérivation sur la peau, Aconitum D4 est un médicament connu de longue date et toujours apprécié.

Si l’infection ne présente pas encore de siège bien déterminé, on administrera alternativement Aconitum D4 et Belladonna D4. Il est surtout important de provoquer l’évacuation de l’intestin. Voilà pourquoi, en règle générale, on ne pourra éviter un petit lavement préparé avec une infusion de prêle7 ou de camomille. Autre point essentiel dans le traitement d’une infection : la fonction rénale. On la soutiendra avec une infusion de prêle ou mieux encore avec un extrait de plantes fraîches pour les reins. Le troisième point important est la dérivation cutanée et on s’en tiendra aux données de Kneipp, de Priessnitz et des autres hydrothérapeutes en ayant recours aux enveloppements chauds ou froids, selon les cas. Les enveloppements chauds n’ont pratiquement pas de contre-indication. Les compresses froides, en revanche, doivent être appliquées au bon moment et au bon endroit. Il n’y a toutefois pas lieu de se faire du souci, étant donné qu’une forte fièvre empêche le corps de prendre froid et que les compresses froides produisent en général une température externe plus forte, ce qui aura pour effet de réduire la chaleur interne.

En tout état de cause, il faudra se souvenir de ce principe fondamental : ne pas contrecarrer la nature ! Tout traitement n’aura pour but que d’entretenir et de soutenir les mesures de défense naturelle.

Enfants et adultes sont exposés aux maladies infectieuses dans la mesure où leur régime alimentaire est mauvais ou inapproprié. Les moindres carences, même de très légères avitaminoses, augmentent les risques d’infection. Bien des parents ont peur de voir monter rapidement la fièvre du bébé. Mais c’est précisément cette élévation rapide qui est salutaire car elle permet de brûler radicalement tous les éléments toxiques. Ajoutons que le petit cœur des enfants est beaucoup plus fort qu’on ne le croit et que par rapport à la taille du corps, il est plus résistant que celui des adultes.

Rougeole

C’est chez nous l’une des infections les plus inoffensives de l’enfance, alors qu’elle peut être mortelle pour les jeunes Indiens, par exemple, dans des contrées où la rougeole n’existait pas jusqu’alors. Elle est le fait d’un virus, donc d’un minuscule germe pathogène. Les virus sont restés très longtemps méconnus à cause de leur taille bien inférieure à celle des bactéries. Ils sont invisibles au microscope normal, où l’on peut détecter les bactéries après coloration. Seul le microscope électronique a permis leur étude détaillée. Mais de tout temps, on a considéré la rougeole comme une maladie infectieuse en raison de son évolution et de son caractère contagieux. La plupart des mamans connaissent cette éruption cutanée de papules rouges accompagnée de fièvre. Le diagnostic de la rougeole est déterminé par l’apparition sur les muqueuses internes des joues de minuscules points blancs, sur des taches rouges de 2 à 3 millimètres, un ou deux jours avant l’éruption externe. C’est l’énanthème de Koplik, qui est de courte durée.

La maladie débute environ quinze jours après la contamination, ce qui explique l’apparition d’autres cas dans la famille ou dans le voisinage au bout de dix ou douze jours.

Les premiers symptômes peuvent varier. Le plus souvent, la maladie s’annonce par un rhume avec éternuements, saignements de nez, pharyngite, conjonctivite avec hypersensibilité à la lumière, brûlures des yeux et larmoiement.

Survient alors la fièvre qui peut monter jusqu’à 39°, puis retomber pour remonter jusqu’à 40,5° le quatrième jour. Elle ne diminuera normalement qu’après l’éruption cutanée. Si elle se maintient encore plus de trois ou quatre jours après l’éruption, il faudra prévenir énergiquement la complication qui s’annonce. Sans tarder, on administrera Lachesis D10 qui empêchera toute complication septicémique. On dérivera cette menace vers la peau par des enveloppements chauds de serpolet ou de thym sauvage qu’on renouvellera sans arrêt. On aura avantage à appliquer ces compresses chaudes même si la maladie se déroule normalement, pour favoriser une éruption forte et franche. Tant que la fièvre se maintient, on ne donnera aux enfants que des jus de fruits, orange, raisin ou du jus de carottes qui a un effet bénéfique sur le foie. A défaut de jus de fruits, on leur fera boire de légères infusions sucrées au miel. Comme dans toutes les maladies infectieuses, on surveillera l’hygiène buccale. Pour les tout-petits, enveloppez votre index d’une fine compresse et trempez-le dans du concentré de petit-lait dilué pour désinfecter les gencives, les muqueuses buccales et la langue, toujours chargée en pareil cas. Chez les plus grands, on pourra utiliser à cet effet une petite brosse à dents.

Les remèdes sont administrés comme suit :

Aconitum D4 5 gouttes toutes les demi-heures. Après sudation et baisse de la température, espacer les intervalles.

Ferrum phos. D6 (pour les tout petits D12) 1 comprimé toutes les heures.

Belladonna D4 en cas de congestion de la tête, de toux rauque, de conjonctivite ou d’otite, 5 gouttes toutes les heures.

Antimonium sulf. aureum D4 ou D6. Dès que la fièvre est tombée, on ne donnera plus que ce remède jusqu’à guérison complète si aucune complication n’intervient. Les 3 premiers jours, 1 comprimé toutes les 2 heures. Au bout de 3 jours, 2 comprimés 3 fois par jour.

Gouttes phytothérapeutiques pour les reins, 5 gouttes ajoutées aux jus de fruits. Ce médicament hâtera l’évacuation des toxines par les reins.

Cuprum aceticum D4 et Antimonium sulf. D4 seront donnés alternativement s’il y a danger de coqueluche.

Coccus cacti D4 agit rapidement sur un début de coqueluche consécutive à une rougeole, si on l’administre dès l’apparition des premiers symptômes. On parvient souvent à juguler le processus avec ce produit sans le moindre inconvénient.

Chez les enfants délicats, héréditairement prédisposés à la tuberculose et qui ont souvent les ganglions enflés, on adoptera le traitement préventif suivant :

Calc. phosphoricum D4 en alternance avec D6 : 2 comprimés 3 fois par jour.

La préparation au calcium et aux orties, administrée pendant des mois, est un remède plus puissant que le précédent et peut accomplir des miracles.

Arsenicum jodatum D4 sera donné aux enfants maigres à croissance rapide, pendant des mois, en alternance avec un produit au calcium et aux orties.

Kalium phos. D6 est recommandé en cas de complications bronchiques et pulmonaires.

Sulfur D4 sera pris lorsque l’éruption ne se déclare pas malgré les enveloppements.

Après la normale rémission de la maladie, les enfants éviteront de sortir trop tôt à l’air froid. En hiver, on les gardera encore huit jours au chaud, sinon au lit, dans une chambre bien aérée. Ces précautions concernent surtout les enfants délicats afin d’éviter les séquelles et les éventuelles complications.

Oreillons

Cette affection courante est également l’une des plus inoffensives parmi les maladies infantiles. Elle atteint essentiellement les parotides, soit les deux glandes salivaires situées près des oreilles. Chez les garçons, elle peut entraîner une inflammation des testicules. Chez l’homme adulte, cette orchite peut avoir des suites redoutables aboutissant à l’atrophie testiculaire et à l’impuissance définitive.

Le remède le plus actif en cas d’oreillons est Mercurius solubilis D10. On en prescrit 2 ou 3 gouttes ou 1 comprimé toutes les 2 ou 3 heures. Aconitum D4 et Belladonna D4 sont ensuite administrés en alternance toutes les demi-heures, également 2 ou 3 gouttes. Les enveloppements des mollets, préparés avec du concentré de petit-lait, ont une forte action dérivative à condition de les appliquer seulement si les pieds sont bien chauds. Les bains de siège dont on augmentera la température de 36 à 44°, suivis d’un enveloppement sec, sont également très bons. Si les fonctions intestinales laissent à désirer, on administrera un lavement. Pour calmer la douleur, on fera des compresses chaudes à l’eau additionnée de quelques gouttes de teinture d’arnica ou de Calendula. Les enfants se gargariseront d’autre part avec du concentré de petit-lait fortement dilué. L’huile de millepertuis chaude est un remède du bon vieux temps, toujours apprécié. Le cataplasme suivant est encore plus efficace : on prépare une bouillie d’argile avec de l’huile et on pose une bouillotte bien chaude sur ce cataplasme, qui calme la douleur et guérit le mal. Silicea D12 sera administré à raison d’1 comprimé 3 fois par jour jusqu’à guérison complète.

Coqueluche

On considère souvent la coqueluche comme un mal anodin et on n’attache pas d’importance aux quintes de toux profondes et spasmodiques des enfants. Cette affection, pourtant, ne doit pas être prise à la légère. Mal soignée, elle peut avoir de fâcheuses séquelles qui engendrent à leur tour des dommages durables. L’homéopathie et la phytothérapie nous offrent des médications simples. Les parents doivent absolument se donner la peine d’appliquer cette méthode naturelle. On ne pourra certes pas enrayer complètement la coqueluche avec un tel remède, mais on atténuera les gros accès de toux et on en raccourcira la durée, à condition d’éliminer les toxines qui se forment comme dans toute maladie infectieuse, rougeole, scarlatine, grippe, etc. On luttera contre la faiblesse physique qui pourrait amener de nouvelles maladies. En règle générale, la coqueluche est toujours suivie d’une autre affection d’où l’importance de fortifier l’état général pour parer à toute nouvelle attaque. Dans certains cas bénins, les accès de toux disparaissent complètement au bout de quelques jours. Dans d’autres, il est nécessaire d’administrer au petit coquelucheux une préparation de calcium biologique. Il faut aussi soigner les reins afin d’éliminer les substances toxiques du métabolisme. Ipecacuanha D4 et Coccus cacti D4 sont des remèdes homéopathiques efficaces. On arrêtera progressivement le traitement dès que la toux aura cessé. On donnera encore pendant un certain temps du sirop aux bourgeons de sapin car la médication ne doit jamais être interrompue brusquement. En cours de maladie, on n’oubliera pas les enveloppements de la poitrine qui se préparent avec une infusion de fleurs de foin ou, dans des cas plus graves, avec des oignons. Plus énergiques encore seront les sinapismes au raifort ou à la moutarde. En cas de bronchiolite des nourrissons (inflammation et obstruction progressive des bronchioles, les voies les plus fines des poumons) les bains ou les enveloppements sinapisés (à la moutarde) seront parfois l’unique moyen de sauver l’enfant qui suffoque, déjà bleui par le manque d’oxygène. Veiller à ne pas laisser trop longtemps la peau en contact avec la farine de moutarde. Elle doit seulement rougir au maximum, sans formation de vésicules. Bien appliqué, ce traitement préservera les enfants de complications graves.

Maladie de Herter

Cette affection appelée aussi maladie cœliaque14 ou infantilisme intestinal suscite tant de soucis et de tracas que bien des mamans seront soulagées d’apprendre comment la combattre efficacement. On la traite comme les catarrhes intestinaux et les diarrhées des nourrissons.

Les gouttes contre la diarrhée constituent le meilleur remède. On donnera de 2 à 5 gouttes, de 3 à 5 fois par jour, selon l’âge et la sensibilité du petit malade. La dose peut être augmentée progressivement jusqu’à ce que les selles reprennent leur consistance normale. En complément, on fera des bains de siège fréquents ou des enveloppements humides et chauds du ventre, avec une infusion de prêle ou de camomille.

En ce qui concerne le régime, on donnera la précédence au riz complet. On s’en tiendra au riz et les bouillies seront préparées avec du riz complet et non du riz poli. On ajoutera à ces bouillies du jus de carottes frais ou du concentré de carottes, à raison d’un quart ou d’une demi-cuiller à café.

Pendant toute la durée de la maladie, enfants et adultes éviteront les produits contenant du gluten et ceux à base de farine ou de semoule blanche. Le riz est la céréale appropriée en cas de maladie de Herter. On peut aussi préparer une purée de pommes de terre non épluchées en y ajoutant du jus de carottes frais. Par la suite, on pourra donner quelques poireaux cuits à la vapeur. Pour ce qui est des légumes, on n’en ajoutera pas d’autres jusqu’à la guérison complète.

Pour les fruits, on peut mélanger une pomme râpée avec de la banane écrasée. Les myrtilles sont admises. Dès que les symptômes les plus aigus auront disparu, on pourra recourir au jus de pamplemousse, par petites15 quantités.

La ration alimentaire sera minime. On l’augmentera graduellement à partir du moment où la digestion se sera améliorée et où les selles auront repris consistance et couleur normales. Une ration trop importante est toujours beaucoup plus néfaste qu’une ration modérée. Si l’un des aliments évoqués provoque le moindre trouble, on devra adapter le régime à la sensibilité de l’enfant. Dès que les selles redeviennent normales, on réduit les médicaments et on revient peu à peu à une alimentation normale. En cas de légère rechute, reprendre immédiatement le régime. Le lait d’amandes a déjà fait ses preuves dans bien des cas. Si vous suivez les instructions données tout en tenant compte de la sensibilité individuelle de l’enfant, vous obtiendrez une guérison totale avec une bonne dose de patience et de persévérance.

Poliomyélite

Depuis que la vaccination par voie buccale est menée à grande échelle, la poliomyélite est devenue très rare. Cette terrible maladie est en fait de très courte durée. Le virus responsable, très actif, produit de puissantes toxines qui détruisent les cellules nerveuses et déterminent des paralysies locales. En règle générale, la maladie elle-même ne dure que 2 ou 3 semaines. Ses séquelles apparaissent plus tard, sous forme de paralysies. Voilà pourquoi il faut procéder à un traitement rapide et sérieux, sans perdre de temps. Il ne faut en aucun cas temporiser. Divers témoignages m’ont permis de constater qu’il était indispensable d’aborder à nouveau ce sujet pour que les profanes tout comme les gens de métier ne perdent jamais de vue quelques règles fondamentales afin d’éviter un malheur plus grave.

Tout récemment, un père de famille du centre de la Suisse m’écrivait qu’il avait dû faire hospitaliser son fils, un garçon robuste, pour observation et diagnostic. Les jours avaient passé et le médecin n’avait rien entrepris jusqu’au moment où les premiers symptômes de paralysie pulmonaire apparurent. On eut alors recours au poumon d’acier mais malgré sa constitution robuste et saine, le garçon mourut au bout de quelques semaines. Etant donné les thérapies que l’on connaît actuellement, cela ne devrait jamais arriver. Des physiothérapeutes, parmi lesquels on connaît surtout Sœur Kenny16, ont mis en évidence l’importance vitale du traitement immédiat des sujets atteints de poliomyélite. Plus on attend, plus le virus détruit de cellules nerveuses à l’aide de ses toxines. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut provoquer la sudation. Tous les moyens sont bons : bains de vapeur, sauna, bains de Schlenz (pour l’effet hyperthermisant) ou simplement enveloppements chauds sans interruption. Peu importe la méthode : il s’agit de provoquer le plus rapidement possible une transpiration importante. Cette sudation permet d’éviter un malheur, sinon la paralysie elle-même. Dans le cas cité plus haut, si l’on avait appliqué le système de Sœur Kenny, le garçon aurait probablement pu vivre sa vie jusqu’au bout. Même si l’on est d’esprit conservateur, il ne faut pas négliger de prendre en considération les résultats positifs obtenus par les thérapeutes d’aujourd’hui en cas de maladies graves. Il faut agir rapidement dès l’apparition des premiers symptômes, qui ressemblent à ceux de la grippe : extrême fatigue, maux de tête, membres lourds, vomissements, manque d’appétit etc. Même avant d’établir un diagnostic sûr, les symptômes seuls étant décisifs, il faut transpirer. La sudation, d’ailleurs, n’est jamais contre-indiquée ; elle n’a que de bons effets, même si les symptômes relèvent d’une autre maladie infectieuse. L’intervention immédiate empêchera l’évolution de la maladie, ce qui est de la plus haute importance pour cette maladie très grave.

Il sera bon de faire usage de remèdes de soutien tels que Gelsemium D6 ainsi qu’une préparation de calcium et orties, l’apport en calcium étant toujours utile dans ces cas-là. Les malaises seront traités avec Nux vomica D4. Ce sont toutes de bonnes options de soutien. Afin de ne pas surcharger les organes, on peut passer au régime à base de jus de fruits. Mais avant tout, on maintiendra la sudation pour éliminer les toxines, tout en veillant à activer les fonctions rénale et intestinale. C’est la première méthode fiable pour remédier au mal. Comme elle a fait ses preuves, elle mérite de toutes façons d’être appliquée, même en complément d’une autre thérapie confirmée.

La poliomyélite est avant tout une affection épidémique. La saison chaude semble être la plus propice au développement de ce virus : la maladie apparaît plus fréquemment en été17 qu’en hiver, où les cas sont moins nombreux. Dans les régions tropicales, elle sévit toute l’année. Les recherches scientifiques faites sur le virus ont montré que beaucoup d’individus sains et particulièrement des enfants étaient porteurs du germe. Par suite d’une immunité naturelle ou acquise, ils échappent à la maladie. Parmi les peuples primitifs, la poliomyélite est rare. On en vient à conclure que certains avantages ou désagréments de notre civilisation augmentent la sensibilité et réduisent la résistance. Comment se protéger contre cette maladie, redoutée à juste titre ? On peut, comme pour toutes les maladies infectieuses, adopter certaines mesures préventives, avant tout, un mode de vie naturel. Il est important d’avoir une activité saine. Eviter de vivre dans un cocon. Que l’air, la lumière, le soleil demeurent nos fidèles compagnons. On croit pouvoir affirmer avec certitude que le virus de la poliomyélite se retransmet par le nez et la gorge. En cas d’épidémie, il ne faut donc pas négliger de badigeonner la gorge des enfants avec du concentré de petit-lait. De cette manière, il est possible de se protéger contre les maladies infectieuses tout en augmentant les forces de défense. Mais si la maladie s’est déjà déclarée, le principe fondamental du traitement se résume en deux mots : désintoxication et élimination. C’est la condition nécessaire et suffisante pour s’en sortir sans trop de dommages.

Le petit docteur

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