Читать книгу Le petit docteur - Alfred Vogel - Страница 12

Оглавление

Quelques conseils pour la grippe

La grippe, heureusement, n’a pas toujours le caractère redoutable de la grande épidémie qui sévit en Europe en 1918-1919 et qui fit plus de victimes que la première guerre mondiale. C’est une maladie bénigne, la plupart du temps. Mais comme on ne sait pas toujours s’y prendre pour lutter contre une infection, voici une fois de plus quelques conseils, valables non seulement pour la grippe mais aussi pour les maladies infectieuses en général.

Tout traitement commence par le nettoyage des intestins à l’aide d’un laxatif végétal naturel.

Tant que la fièvre persiste, il faut jeûner. Pour apaiser la soif et éliminer les toxines, les jus d’orange, de pamplemousse15 ou de raisin sont tout indiqués. Si le foie est touché par la maladie, le jus de carottes remplacera les jus de fruits. En aucun cas, on ne supprimera la fièvre avec des remèdes chimiques. Alliée du corps, la fièvre est un moyen de défense dont le rôle est d’anéantir et de brûler les substances pathogènes et les toxines. La dérivation rénale est indispensable et pour la faciliter, une tisane diurétique au Solidago (verge d’or) ou une préparation pour les reins à base de plantes fraîches qui agiront promptement. L’action bienfaisante de la fièvre sera soutenue par des enveloppements chauds amenant la sudation. Si le malade a de la peine à transpirer, on lui apportera une infusion de fleurs de sureau bien chaude avec du jus de citron.

L’enveloppement chaud sera accompagné de compresses froides sur les mollets. Ce traitement soulagera le patient et lui permettra de s’endormir paisiblement.

Si le cœur est atteint à son tour, on fera usage d’un tonique cardiaque ou de jus de fruit sucré au miel. On peut ajouter du miel aux infusions ou le diluer simplement dans de l’eau. Le sucre de raisin pur est un tonique cardiaque à effet immédiat.

On fera aussi des ablutions régulières de tout le corps avec une décoction de thym ou d’aiguilles de genévrier, même si le malade ne transpire que faiblement.

Si l’affection grippale est forte, on administrera Podophyllum D4 et Taraxacum (pissenlit), qui ont une influence salutaire sur le foie. Ne pas oublier le jus de carottes crues, déjà mentionné ci-dessus, qui agit lui aussi sur la glande hépatique. Pendant la nuit, appliquer des feuilles de chou écrasées sur le foie.

Si la grippe prend une forme cérébrale ou nerveuse, on donnera Avena sativa et Acid. phos. D4, ainsi qu’un remède au calcium biologique. Si le mal est tenace, on ajoutera une préparation aux plantes fraîches d’échinacée. Une compresse de feuilles de chou écrasées sur la nuque procure un soulagement certain.

Comme pour toutes les maladies infectieuses, il faut veiller à une bonne hygiène buccale. Les dents seront brossées régulièrement et les dépôts de la langue éliminés à l’aide d’une brosse à dents. Les gargarismes au concentré de petit-lait favorisent le processus de guérison.

Les poumons sont mis à rude épreuve par toutes les maladies infectieuses et il s’agit de veiller à une bonne aération. Lorsque le malade est bien couvert, une chambre fraîche est préférable à une atmosphère surchauffée.

Quand la fièvre a disparu, on commence par donner au patient des fruits, des légumes crus puis une nourriture légère et végétarienne. Après la guérison complète, on reprend le régime habituel, de préférence à base de produits naturels.

Grâce à ce traitement, la grippe sera bientôt surmontée, la lassitude et les autres phénomènes désagréables de la convalescence seront évités.

La grippe virale

Bien que la grippe virale, qui sévit toujours en Europe depuis quelques dizaines d’années, ne fasse plus autant de victimes qu’autrefois, on ne peut toutefois pas la qualifier de maladie anodine car ses séquelles peuvent être très pénibles et extrêmement désagréables. Il peut s’agir d’une pneumonie ou d’une aggravation aiguë de lésions chroniques du foie, des reins, du pancréas ou encore des organes de l’abdomen. Le système de conduction du muscle cardiaque peut être perturbé, de même que des affections de la peau peuvent survenir sous la forme d’eczéma. Suivant les cas, des douleurs rhumatismales apparaissent comme séquelles d’une grippe virale mal soignée ou mal guérie. Toutes ces lésions peuvent être évitées en veillant à une guérison totale de la grippe.

Points importants du traitement de la grippe

Quand une grippe virale se déclare, nous devons avant tout tenir compte de quatre points importants, indissociables du succès du traitement :

1. Nous avons recours en première ligne à un traitement physique, permettant de stimuler fortement l’élimination des toxines des bactéries. En même temps, nous surveillons l’état du cœur car il faut absolument en tenir compte lors les cures de sudation. Suivant les cas nous pouvons obtenir la transpiration nécessaire par des enveloppements ou par un bain de sudation.

2. En second lieu, nous choisissons certaines préparations phytothérapeutiques bien indiquées comme une préparation de plantes fraîches pour les reins et une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile, car ces médicaments permettent une élimination accrue par les reins et le foie. L’absorption d’une préparation aux plantes fraîches d’échinacée permet d’empêcher les irritations et les inflammations.

3. Comme pour chaque maladie, le mode alimentaire est ici aussi très important. Tant que la fièvre persiste, le malade ne doit prendre aucune nourriture contenant des protéines ou des graisses. Il est opportun de se mettre au régime jus de fruits pendant 1 ou 2 jours, car il a toujours fait ses preuves. Jus de pamplemousse15, jus de myrtilles dilué, jus de cassis et pour varier, des jus de betteraves dilués font au malade un bien réel. La quantité de liquide absorbée doit être beaucoup plus importante qu’à l’ordinaire.


Rudbeckie rouge/Echinacée pourpre (Echinacea purpurea)


Consoude (Symphytum officinale)

4. Lorsque la guérison est proche, notre attention doit se porter sur le traitement consécutif car le temps de convalescence ne doit pas être trop court. Même si les principaux symptômes ont disparu, nous devons procéder à une thérapie physique. Il faut aussi continuer à prendre les remèdes diurétiques même si la fièvre a totalement disparu. Nous éliminons de cette façon toutes les toxines accumulées dans l’organisme, en empêchant qu’elles causent des dommages temporaires ou irréparables.

Toute maladie infectieuse nécessite un traitement systématique jusqu’à la guérison complète. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut éviter des séquelles souvent beaucoup plus graves que nous le pensons.

Notre cerveau

Le cerveau est non seulement un merveilleux complexe mais aussi un extraordinaire présent du Créateur aux êtres humains. Sans celui-ci, l’homme ne pourrait rien entreprendre, rien envisager, rien exécuter et rien accomplir. Il doit réellement en être chaque jour reconnaissant. Si un homme jeûne de son plein gré ou souffre involontairement de la faim, perdant de ce fait une grande partie de son poids, la perte de poids de la moelle épinière et du cerveau est pratiquement nulle. Le fait que ce soit d’abord le reste qui se dégrade nous montre l’importance du cerveau comme initiateur de la plupart des impulsions vitales.

La noix nous fournit un bon modèle de comparaison avec le cerveau humain. L’écorce externe dure est comparable au crâne, le noyau illustre le cerveau lui-même, tandis que la peau que l’on peut ôter quand les noix sont fraîchement cueillies peut être comparée aux méninges. Entre la moelle épinière et le cerveau est situé le cervelet, environ de la taille d’une balle de tennis. Nous pouvons imaginer les fonctions du cerveau, pour autant qu’elles ont déjà été étudiées, en considérant le poste de distribution d’une centrale électrique, la salle de commandes d’un paquebot moderne ou la cabine de pilotage d’un avion long-courrier. Tous les instruments et les leviers de commande suscitent bien sûr notre étonnement et notre admiration. Ces postes de commande sont en quelque sorte le cerveau du bateau ou de l’avion. Tout ce qui se produit pendant le voyage, chaque changement d’itinéraire, chaque aspect de la lutte contre les éléments, chaque impulsion provient de la centrale de commande, du cerveau. Celui-ci est alimenté par l’énergie du corps. La génération de l’énergie qui fait fonctionner l’ensemble résulte des dynamos, des forces motrices et du courant électrique. Si la production d’énergie ne fonctionne pas bien ou s’arrête, c’est à la centrale qu’il faut l’attribuer parce que c’est elle qui ne travaille pas bien ou qui est arrêtée ce qui peut arriver bien que toute l’installation soit parfaitement conçue.

Du symbole à la réalité

C’est le sang qui alimente notre cerveau en énergie. Lorsque celui-ci est chargé de substances nutritives, de sels minéraux et de vitamines nécessaires à chacune des cellules du cerveau, l’ensemble fonctionne à merveille. Toutefois, chacune de ces millions de cellules n’a pas une fonction particulière à accomplir. Notre cerveau est réparti en groupes de travail que l’on nomme des centres ; jusqu’à présent, on en a déjà identifié une bonne vingtaine. L’élimination d’un centre tout entier peut se produire lors d’un accident cardiovasculaire. Cela a lieu en général à l’intérieur de la masse cervicale et non pas dans la partie externe du cerveau ou cortex. Si un vaisseau éclate dans l’hémisphère droite de la masse cervicale, les lobes droits du cerveau ne seront plus irrigués et les conséquences s’en font sentir dans la moitié gauche du corps. L’inversion est motivée par le croisement du système nerveux dans le corps. Ce que nous percevons à droite est enregistré du côté gauche et inversement. Si le corps peut réparer la lésion, la paralysie disparaît et l’usage de la parole revient. Lorsque le centre du langage reste perturbé tandis que le centre de liaison des idées entre le monde intérieur et extérieur fonctionne, le patient est dans une situation très pénible car il pense correctement mais il s’exprime de façon erronée. Ce ne sera toutefois pas le cas s’il écrit ce qu’il veut dire au lieu de parler.

Conséquences défavorables

Une tension sanguine trop haute ou trop basse influence négativement les fonctions du cerveau. Des vertiges ou des absences résultent par exemple d’une tension trop élevée ou d’un manque d’irrigation dû à une tension trop basse. Bien que le cerveau, le plus important des appareils, soit très bien abrité et protégé par les os du crâne, des accidents et des secousses peuvent cependant déclencher des lésions. Songeons aux nombreuses chutes à skis ou dans d’autres sports. Combien de fois la tête a souffert, et a fortiori le cerveau, d’une forte secousse ou d’un coup sans que l’on puisse constater d’altération visible18. Si la chute est grave au point que les enveloppes se déchirent et que l’humeur cervicale s’écoule, le cerveau qui flottait pratiquement jusque-là dans cette humeur tombe comme un bateau par le fond. Une pression s’exerce alors sur différents centres. L’accidenté est pris de malaises, son métabolisme est perturbé, il se met à vomir et peut-être à avoir des diarrhées. La personne doit être étendue sans bouger afin que la déchirure puisse guérir et que le cerveau nage à nouveau dans le liquide cervical comme un bateau remis à flot.

L’alcool et les médicaments exercent aussi une influence sur les fonctions du cerveau de telle sorte que certains centres sont freinés et d’autres, stimulés. Certaines personnes en perdent parfois toute retenue, leurs sensations et leurs actes étant passagèrement perturbés. Des lésions durables sous forme d’amollissement et de paralysie du cerveau sont particulièrement caractérisées par une chute de la vitalité ; elles sont dues aux métaux toxiques tels que l’arsenic, le mercure et autres, qui entravent les fonctions du cerveau et du système nerveux central. L’effet est similaire à celui de la syphilis au stade avancé. Les toxines de ces métaux peuvent rester inactives dans le corps pendant des décennies, puis se manifester d’une façon tragique avec l’âge.

Il est très important de se protéger contre la méningite car elle peut avoir de graves séquelles. On peut l’éviter préventivement en maintenant une bonne circulation du sang. Si une méningite se déclare toutefois à la suite d’une infection bactérienne, on doit alors s’efforcer de la guérir rapidement. Un des remèdes les plus efficaces en pareil cas est une préparation aux plantes fraîches d’échinacée. Si la méningite19 n’est pas bien soignée, une paralysie partielle et des lésions durables peuvent se manifester. C’est sûrement une raison suffisante pour ne pas agir à la légère en présence de cette maladie, mais se montrer au contraire plein de vigilance. Le malade ne supporte ni bruit ni lumière ; il lui faut une chambre obscure et le repos absolu. Les méningites sont toujours dangereuses, non seulement à cause des lésions qu’elles peuvent causer mais aussi parce qu’elles sont souvent mortelles.

Précautions à prendre

Quand on est jeune ou adulte, en phase de pleine productivité, on oublie trop souvent que le système nerveux central et le cerveau doivent encore accomplir leurs services à l’automne de la vie. Ceux qui désirent être encore frais et dispos au seuil de la vieillesse et se sentir en pleine forme parce que leurs facultés physiques et intellectuelles sont encore intactes prendront soin de leur cerveau, en le traitant avec plus d’attention que la plupart des gens ne le font aujourd’hui. Combien d’individus abrègent-ils régulièrement leur sommeil, cette source précieuse et miraculeuse d’énergie et de renouveau pour le cerveau ! Une exception est vite récupérable mais un abus constant des forces vitales conduit au surmenage et à long terme, à une réduction tangible des capacités. Veillons donc en premier lieu à un bon sommeil en nous couchant tôt, à un régime naturel avec des aliments nutritifs, à l’exercice au grand air et à la détente pendant les loisirs, et évitons les divers risques d’intoxication afin de rendre les meilleurs services à notre état de santé général et surtout à notre cerveau.

L’hypophyse

Comme un petit général invisible qui commande une grande armée ou comme le responsable de la tour de contrôle d’une piste d’atterrissage qui dirige et guide les milliers de chevaux-vapeur et les avions à réaction d’un grand aéroport international, c’est ainsi qu’opère dans le corps une petite glande de la taille d’un pois, connue sous le nom d’hypophyse. Cette glande qui ne pèse que quelques grammes était autrefois considérée comme un organe atrophié. L’étonnement fut donc général quand les premiers rapports sur son importance résonnèrent dans les ramages de la forêt scientifique et qu’on découvrit même que les lobes antérieur et postérieur de l’hypophyse fabriquaient des hormones très différentes. Une si petite glande était responsable de fonctions d’une importance vitale !

Un rayon d’action puissant

On peut dire que l’hypophyse dirige la thyroïde, les glandes surrénales, ainsi que les glandes génitales. Elle occupe donc une position-clé parmi les glandes hormonales. Sa liaison directe avec le système nerveux central, à proximité des centres importants de la base du cerveau, grâce au système qualifié hypophyse-diencéphale, préoccupe toujours davantage les chercheurs car il semble que l’hypophyse ait une influence directe ou indirecte sur toute notre existence. Il est probable qu’elle détermine la croissance, en corrélation avec le thymus. Etant donné que le développement des glandes génitales et la formation des organes sexuels sont commandés par l’hypophyse, un hermaphrodite peut imputer son androgynie à cette glande qui est chez lui mal développée ou qui fonctionne mal. Le déroulement normal d’une grossesse est impossible sans l’intervention de l’hypophyse. Un diabétique peut attribuer son mal non seulement au manque de production d’insuline par les cellules de Langerhans, dans le pancréas, mais aussi à un dysfonctionnement du lobe antérieur de l’hypophyse. Une tension sanguine régulière, une diurèse trop faible ou trop forte et même le déclenchement des douleurs de la matrice dépendent du bon fonctionnement du lobe postérieur de l’hypophyse et des hormones qu’il produit.

La science n’a pas encore réussi à comprendre exactement tout le complexe hormonal de cette intéressante petite glande. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas fabriquer cette hormone synthétiquement. Il est très risqué de prescrire une préparation d’hypophyse, ou alors tout au plus en dose homéopathique, puisque cela peut causer des situations embarrassantes, selon la sensibilité du malade.

Protection de la petite glande miracle

Il faut absolument protéger et ménager l’hypophyse, comme un poste de commande d’une extrême importance. En raison de ses fonctions essentielles, elle est encastrée dans le crâne et pratiquement inaccessible. Elle n’est ainsi influençable que par des soins de santé généraux. Cela vaut donc la peine de donner au corps ce dont il a besoin comme nourriture, comme repos, comme mouvement et comme aération. Bien que l’on ait déjà beaucoup appris sur cette petite glande, le secret de cet appareil miniature est encore loin d’être éventé.

L’ensemble des instruments d’un avion de transport moderne est pour le profane une merveille inexplicable. De même, un récepteur de radio dans un boîtier de montre est un miracle de la technique. Mais ce que contient cette petite glande de la grosseur d’un pois et tout ce qu’elle renferme probablement encore, cela dépasse certes de beaucoup tout ce que l’esprit humain a jamais conçu. Tout ceci implique que nous devons veiller davantage à la constitution de notre organisme et ne pas l’accabler de charges inutiles pour la santé. Le psalmiste exprimait parfaitement cette attitude respectueuse en disant : « Je te loue en voyant de quelle manière redoutable et merveilleuse je suis fait. Tes œuvres sont prodigieuses, je le sais parfaitement. »

Causes et moyens de lutte contre les maux de tête

Il faut toujours rechercher la cause des maux de tête et essayer de l’éliminer de façon naturelle avant d’avoir recours aux anesthésiques. Très souvent, ils proviennent de troubles intestinaux. Les gaz qui se développent par suite de certains phénomènes de putréfaction sont entraînés vers le foie puis passent dans le sang. Ces gaz toxiques circulent dans le sang et provoquent souvent des maux de tête car ils ont un effet nuisible sur les cellules nerveuses, en particulier sur celles du cerveau.

Les maux de ventre peuvent également occasionner des maux de tête.

Le surmenage résulte souvent d’une faiblesse nerveuse qui peut aussi déclencher des céphalées.

Bien d’autres facteurs sont responsables des maux de tête. Ainsi, un déplacement de vertèbre d’origine quelconque sera traité par le chiropraticien en supprimant du même coup le mal de tête. Une tension trop haute ou trop basse, une maladie du sang ou une inflammation des reins peuvent également causer des maux de tête.

Le mal de tête, rappelons-le, n’est pas une maladie ; il s’agit d’un symptôme, c’est-à-dire de la manifestation d’une maladie. Il est donc inutile d’avaler des stupéfiants et autres poisons, il faut remonter à la cause et l’éliminer.

On peut toutefois calmer une céphalée en apportant aux cellules nerveuses certains sels nutritifs biochimiques capables de soulager la douleur voire même de la supprimer (voir biochimie au pages 450 à 455). Il existe aussi des remèdes homéopathiques d’une grande efficacité contre les maux de tête, tels que Sanguinaria. Lorsque certains sels nutritifs se combinent à Sanguinaria et à d’autres produits homéopathiques, il en résulte un remède complexe qui nourrit les cellules et supprime complètement certains maux de tête. Un médicament phytothérapeutique simple, efficace et non toxique contre les maux de tête est la pétasite.20 Les céphalées peuvent aussi résulter d’une irrigation sanguine insuffisante du cerveau. Nous recommandons dans ce cas d’associer à la pétasite le Ginkgo biloba,21 connu sous le nom d’arbre sacré des temples. Les feuilles de cet arbre renferment des principes actifs très favorables à l’irrigation du cerveau.

Les applications externes ne sont pas à dédaigner non plus pour combattre les maux de tête. Les méthodes dérivatives ont souvent un effet favorable, surtout les douches chaudes sur la nuque et le long de la colonne vertébrale, ainsi que les massages avec l’huile. Si les maux de tête proviennent de troubles digestifs, on appliquera la douche chaude sur l’abdomen.

Appliquées sur la nuque, les compresses d’oignon, de raifort ou de feuilles de chou font merveille. De toute façon, les méthodes naturelles sont plus salutaires que n’importe quel remède chimique qui ne fait qu’anesthésier la douleur.

Le principe fondamental de tout traitement consiste à trouver la cause du mal de tête et à la supprimer.

La langue

Comme chaque organe, la langue est aussi un petit chef-d’œuvre de la création. La disposition et la structure particulière de cet organe musculaire lui procurent une mobilité telle que n’en possède aucun autre organe du corps. La langue peut adopter sans effort une forme aplatie, large, mince ou épaisse, les fibres musculaires lui obéissant comme des chevaux de cirque bien dressés. Le plus intéressant dans la construction de la langue est néanmoins sa surface qui ressemble à un paysage lunaire en miniature. Toutes les aspérités et les petits cratères sont équipés de menus appareils de réaction. Ceci donne à l’homme la possibilité d’apprécier le goût de ce qu’il mange et de ce qu’il boit. Les fosses gustatives sont pourvues de glandes mucipares qui veillent à une production constante de liquide car seuls les éléments liquides et dissous peuvent déclencher la sensation gustative.

La sensation gustative

Les cellules nerveuses qui enregistrent la sensation gustative et la conduisent au cerveau sont ordonnées comme un oignon. Les cordons nerveux conducteurs peuvent être comparés aux racines tandis que les éléments réacteurs et ordonnateurs figurent les couches superposées de l’oignon. A la place de la tige de l’oignon, il y a des poils fins qui enregistrent les stimuli : ce sont les terminaisons nerveuses. Ces nerfs bulbeux sont les papilles gustatives et certains scientifiques les comparent à des bourgeons. Un adulte en possède environ 3000. Il est intéressant de constater que l’homme a sûrement beaucoup moins de sensations gustatives que certaines espèces d’antilopes, par exemple, dont la langue est pourvue d’environ 15 fois plus de papilles que celle de l’homme. Si l’homme possédait autant de papilles que ces animaux, il remarquerait sans doute bien vite ce qui est sain et ce qui est toxique. Les animaux peuvent différencier mieux que l’homme ce qui est bon ou mauvais pour eux.

Les zones gustatives de la langue sont faciles à repérer. Sur le bout de la langue, on perçoit ce qui est sucré en la trempant dans de l’eau sucrée au miel. On ressent ce qui est salé sur les bords latéraux, un peu en arrière, et plus loin, également sur les côtés de la langue, on ressent ce qui est acide, tandis qu’au fond, transversalement, il y a les zones gustatives avec lesquelles on perçoit ce qui est amer. Le milieu de la langue est entièrement neutre et n’enregistre absolument aucune sensation gustative. Il est remarquable de noter que la langue, comme organe de test, travaille d’une façon beaucoup plus sûre que ne le fait une réaction chimique. Une cave à vins ou une fabrique d’huile d’olive accordent plus de considération au dégustateur expérimenté qu’à un chimiste du laboratoire.

Que la vie serait différente pour nous sans les 3000 papilles gustatives de notre langue ! Qu’est-ce qui nous pousserait à manger et à boire, s’il n’y avait pas le plaisir des diverses saveurs ? Celui qui s’est déjà forcé à manger sans le moindre appétit s’en rend compte. Les ménagères et les cuisinières perdraient également toute envie de préparer un bon repas s’il manquait le sourire béat de gratitude qui les récompense ensuite. Malgré sa petitesse, la langue est chargée d’un rôle important dont dépendent bien des satisfactions et des jouissances.

Autres facultés de la langue

Bien que nous connaissions la construction anatomique et une partie des fonctions de la langue, nous sommes loin d’avoir fait le tour de ses possibilités. Nous savons très bien que nous devons à la langue la faculté de nous faire comprendre par le langage. Elle est de plus le porte-parole du cœur auquel nous attribuons symboliquement le siège des sentiments, de la pensée et des décisions. A cause de cela, ce petit organe mobile peut exprimer des bénédictions ou des imprécations pour nous-mêmes et pour autrui.

Les récits bibliques nous confirment que chevaux et navires sont plus faciles à diriger que notre langue. Quoi que ce soit un petit membre, il peut s’en échapper un feu dévastateur, comparable à un incendie de forêt.

Son efficacité est affligeante quand elle véhicule de méchants propos, aidant à calomnier amis et connaissances. L’envie et la haine peuvent aussi se servir de ce petit instrument de l’âme si maniable pour faire du tort, pour lancer des flèches empoisonnées qui nuisent à celui qui a réussi. Souple comme une anguille, la langue est une habile séductrice et la victime sur laquelle on a jeté son dévolu n’échappe pas à son pouvoir magique. Combien de langues ne savent pas faire la différence entre oui et non et contribuent par leurs discussions et leur activité mensongère à détruire les autres. Plus d’une personne déçue a déjà confié à sa langue la bile amère de son cœur en contaminant ainsi les autres. Chez les simples d’esprit, ce petit membre discret est également responsable de bien des dégâts. Le déséquilibre mental d’un tel être cherche souvent à se frayer une voie par la langue. Il est très pénible pour une personne saine d’affronter un tel flux.

Mais c’est déjà bien assez quand la langue d’autrui nous juge durement sans tenir compte de nos mobiles. Un jugement destructeur en a déjà conduit plus d’un au désespoir.

De l’emploi bienfaisant de la langue

Mais a-t-on vraiment octroyé à la langue le pouvoir de la parole afin qu’elle crée seulement des malheurs ? Certainement pas. C’est pourquoi l’apôtre rappelait déjà à ses disciples de bien considérer ce qui est aimable et harmonieux, car l’usage inverse de la langue n’est que source de chagrins et d’ennuis. Des paroles pleines d’amour et de chaleur, des leçons telles que des recommandations bienveillantes, des phrases de consolation et de réconfort doivent jaillir de nos lèvres de sorte que le petit membre de l’expression orale serve à faire le bien. Bien sûr, cela ne fonctionnera que si le cœur est dans de bonnes dispositions, qu’il s’efforce de tendre une main secourable à l’ami dans le besoin et l’emporte même en se montrant généreux face à l’ennemi. En pareil cas, il est évident que la langue peut aussi être douce et bonne.

Qu’est-ce qui embellit tellement le printemps ? N’est-ce pas le doux chant des oiseaux ? Les petits gosiers lancent dans l’air un chant de reconnaissance plein d’enthousiasme et de profonde dévotion. Nous aussi, nous sommes pourvus de cette merveilleuse faculté de chanter et nous pouvons comme les oiseaux exprimer l’exaltation de nos sentiments en chants harmonieux.

Mais la langue doit encore apprendre quelque chose : savoir se taire dans les moments difficiles. Elle doit se taire quand il s’agit de ne pas trahir des amis et des frères. Elle doit en outre apprendre à se taire pour contrecarrer les intentions destructives de l’ennemi et briser la puissance du mal. Même un homme stupide sera considéré comme sage s’il sait se taire. C’est ce que proclamaient déjà les Proverbes de Salomon et le dicton populaire le confirme : la parole est d’argent mais le silence est d’or. Il faut réellement plus de force pour se taire que pour parler.

Comme il est étrange qu’un membre aussi petit que la langue nous rende autant de services. Elle nous permet d’apprécier le boire et le manger, elle nous évite de consommer des produits nuisibles ou même empoisonnés, car si nous n’exigeons pas de notre palais des jouissances dénaturées, si nous ne lui demandons pas de déclarer bon ce qui est mauvais, il nous en récompense alors par la faculté de juger sainement. Notre langue s’occupe en même temps de l’autre tâche à laquelle ce tout petit membre humain est destiné, avec sa faculté d’exprimer les sentiments. La langue peut être par conséquent un instrument extrêmement utile ou repoussant de notre corps. Nous l’employons comme porte-parole de notre cœur à bon ou à mauvais escient, cela dépend de l’état de notre cœur. C’est pourquoi Salomon nous recommande sagement de protéger notre cœur plus que toute autre chose, car c’est la source d’où jaillit toute vie et notre bouche parle selon les trésors de notre cœur.

Ménagez vos yeux

Sans vouloir disserter savamment sur cette merveille qu’est l’œil humain, nous nous limitons ici à quelques indications préventives pour ménager nos yeux de façon naturelle.

Les yeux sont fatigués par un travail intellectuel intense, c’est un fait. Une vie simple et naturelle ménage les yeux. Une nourriture carencée, par suite de la culture alimentaire d’aujourd’hui, est également responsable des affections des yeux. Il est malaisé de remédier à ces facteurs, mais si nous avons déjà modifié certaines de nos habitudes et que nous aspirons à en faire davantage, de quels moyens disposons-nous ? Il y en a un très simple. Jadis, alors qu’on ne disposait pas encore de la lumière artificielle pour prolonger la journée, l’homme se couchait tôt et ses yeux n’étaient pas surmenés et malades comme ils le sont trop souvent aujourd’hui. Essayons ce remède curieux, voulez-vous ? Faisons tourner en arrière la roue du temps et vivons un mois sans lumière électrique ! Comment faire ? Eh bien, ne touchez plus à l’interrupteur ! En renonçant volontairement aux commodités de la technique moderne, vous renoncez tout simplement aux sources de lumière artificielle. Vous soulagerez ainsi vos yeux surmenés, brûlants, fatigués et qui commencent à vous refuser leur service. Pour éviter de retomber dans l’engrenage des habitudes, il faut bien répartir son temps pour ne pas être tenté, la nuit tombée, d’avoir recours aux services pratiques de l’électricité. Auparavant, le crépuscule nous invitait à la détente nécessaire avant le sommeil. Essayons de réaliser ce programme pendant quatre semaines. Peut-être cette expérience nous fera-t-elle comprendre pourquoi Dieu a créé deux sortes de lumière : celle, éclatante, du soleil pour le jour et celle de la lune, douce et calmante, pour la nuit. Essayez donc d’accomplir un travail effectif au clair de lune. Vous y renoncerez bientôt car l’astre de la nuit vous chantera sa berceuse millénaire et si vous vous laissez prendre à son charme, vous plongerez dans un sommeil calme et profond. Si vous profitez complètement du repos nocturne, vous vous éveillerez aux premiers rayons du jour en pleine forme, sans la moindre envie de vous retourner pour prolonger votre sommeil dans la lumière du jour. Ce que vous n’avez pas terminé péniblement, la veille au soir, à la lumière artificielle se réalisera sans effort, comme un jeu, au petit matin. Vous serez étonné de constater que le respect des valeurs naturelles vous ouvre bien d’autres possibilités et que ce rythme nouveau vous permet de renouveler vos forces usées ce qui profite aussi à la vue. Vos yeux surmenés par des années d’éclairage artificiel se fortifieront peu à peu. Votre rythme de vie quotidien s’adaptera à celui de la lumière naturelle. C’est l’ordre biologique divin. Plus nous lui résistons, plus nous fatiguons nos yeux qui finissent par devenir malades. Avec le temps, l’homme ne pourra plus se passer de lunettes. Nous ne réfléchissons pas assez aux conséquences de notre mode de vie. Nous sommes installés dans une atmosphère artificielle, nous n’écoutons plus la nature pour découvrir et apprendre le rythme naturel des choses. Qu’adviendrait-il des plantes si elles devaient jour et nuit subir l’influence de la lumière, sans avoir la possibilité de se régénérer dans l’obscurité de la nuit ? Leurs cellules fatiguées seraient endommagées et leurs fonctions vitales considérablement réduites. Pourquoi l’homme, ce joyau de la création visible, ne se soumettrait-il pas à ces règles harmonieuses ? Pourquoi rester au lit et dormir encore quand le soleil brille, dans l’enchantement des heures matinales ? Pourquoi rattraper le soir ce qu’on aurait pu faire le matin, de bonne heure ? À quoi bon vivre des nuits agitées au lieu de reprendre dans le sommeil d’avant minuit les forces dont nous aurons besoin le lendemain ? Nos yeux tireraient le plus grand profit d’une révision de ce programme quotidien. Accordons-leur du repos dès la tombée de la nuit. Les yeux et l’organisme tout entier nous sauront gré de respecter ce rythme naturel. Nos yeux, même le corps entier se sentira reconnaissant ce rythme naturel. Tentons notre expérience au printemps ou en été. L’hiver est sans doute plus propice au lever matinal avec la lumière du jour, mais le soir, la tentation est forte de prolonger la journée à la lumière électrique. Choisissons donc le gai printemps pour mener cette expérience à bien. Offrons à nos yeux les bienfaits de la lumière matinale et préservons-les, le soir, de la lumière trop vive de nos ampoules électriques. Ils en seront guéris et fortifiés.

Les glandes lacrymales

N’est-ce pas un équipement merveilleux que nos glandes lacrymales qui servent de soupape, lors de trop grandes afflictions morales, pour nous permettre de diminuer la tension intérieure ? Comme il serait insupportable pour l’enfant de ne pas pouvoir pleurer quand sa poupée est cassée ou qu’il lui arrive d’autres ennuis ! En fait, quand l’eau salée des larmes roule en perles le long de ses joues, son chagrin est déjà réduit de moitié. Chez les femmes, on le sait, cet équipement pratique fonctionne beaucoup mieux que chez les hommes.

Les glandes lacrymales, situées à l’angle supérieur externe de l’œil, dans une petite cavité de l’os frontal, ont encore une autre fonction à remplir, en dehors de l’évacuation des larmes. Le liquide lacrymal maintient également humide la rétine et la cornée, en empêchant leur assèchement. Les bactéries, poussières et autres corps étrangers sont aussi évacués par ce liquide.

Bien que les inflammations des glandes lacrymales se produisent rarement, on observe fréquemment des inflammations des canaux et des sacs lacrymaux. Si une telle inflammation n’est pas soignée au moyen de compresses chaudes aux herbes combinant la camomille et l’euphraise les bactéries infiltrées peuvent former des inflammations chroniques et même des abcès. Les bains d’yeux avec un peu de lait chaud ou une infusion de mauve additionnée de quelques gouttes d’échinacée guérissent très rapidement les inflammations légères. Il est instamment recommandé aux personnes très exposées à la poussière de nettoyer chaque soir leurs yeux, paupières fermées, avec de l’ouate imbibée d’échinacée pour éliminer la saleté, la poussière et les bactéries. Quand le canal lacrymal est bouché, il faut absolument aller chez l’ophtalmologiste qui le perforera. Le traitement avec les gouttes d’échinacée et les bains d’yeux avec du lait chaud ou de l’infusion de mauve doivent être simultanément pratiqués. Quand les yeux sont fortement collés, le matin, chez les adultes, par ce que l’on appelle de la cire, c’est le signe d’un grave trouble du métabolisme nécessitant un traitement urgent. On ne devrait jamais surmener les yeux en lisant longtemps le soir, avec une mauvaise lumière. Les yeux ont un impérieux besoin de repos, d’un sommeil abondant, car pendant la journée ils doivent avoir un rendement satisfaisant. Mais bien que les yeux soient pour notre vie ce qu’il y a de plus précieux, la plupart oublient de les considérer et de les apprécier comme un présent indispensable et de bien les soigner et les protéger. Personne ne contestera que ce sont des instruments dont nous ne pouvons nous passer ni physiquement ni moralement, sans devoir ressentir leur perte comme extrêmement pénible. Au cœur de la diversité de l’intarissable puissance créatrice, les yeux constituent certes une grande merveille et les glandes lacrymales qui en font partie, bien que petites et apparemment insignifiantes, sont quant à elles le signe convaincant d’une planification parfaite dans le cours des événements nécessaires mais inconscients de la vie.

Remèdes simples pour guérir les affections des yeux

Il est prouvé que la provitamine A de la carotte exerce une action favorable sur les yeux. En outre, toute amélioration de la circulation provoquant une meilleure irrigation sanguine de l’œil stimule l’activité visuelle. Si l’irrigation oculaire est meilleure, les effets positifs du carotène sur l’œil seront d’autant plus grands. À défaut de carottes fraîches on utilisera un concentré de jus de carottes22. Cette cure sera complétée par une préparation de calcium et d’orties. Il est également conseillé d’activer la fonction rénale avec de la verge d’or (Solidago). Enfin, pour compléter ce traitement naturel, le gaélopsis11 vous apportera de l’acide silicique.

Les maladies des yeux peuvent être causées par des troubles hépatiques, par la constipation ou le surmenage. Il faut veiller à l’élimination de toutes les perturbations fonctionnelles. Le foie sera soigné grâce à un régime approprié, complété par un traitement au Podophyllum D4 ou avec une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile. Il est presque certain que la constipation disparaîtra, sinon on la traitera avec des remèdes naturels. Evitez avant tout les aliments dénaturés ou raffinés. On les remplacera par une nourriture naturelle, pauvre en protéines et en sel. En cas de surmenage, le sommeil d’avant minuit permet de récupérer des forces. L’extrait d’avoine sous forme de gouttes est également conseillé ou bien une teinture mère de racines de la Taïga23; ce sont de bons toniques pour les nerfs en même temps que des fortifiants.

Il est bien d’adapter à chaque cas le mode de traitement qui lui convient le mieux.

S’il y a obstruction du canal lacrymal, on complétera la médication interne par des cataplasmes d’argile préparés avec une infusion de prêle.

En cas de conjonctivite, on lavera les yeux avec une infusion d’euphraise et de souci.

Suppuration des yeux et de la bouche

La suppuration des yeux et de la bouche disparaît rapidement après application d’un traitement naturel. Voici ce qu’une maman nous écrit à ce sujet :

« Notre petit va déjà mieux. La suppuration a disparu au bout de cinq jours de traitement. L‘enfant faisait pitié à voir. Aujourd‘hui, il court à nouveau dans la rue. Nous l‘avons soigné de la façon suivante : avant le repas, on lui donnait du Solidago (verge d’or) associé à de l’huile de foie de morue, puis une préparation de calcium et d’orties facilement assimilable. Après le repas, il prenait Hepar sulf. D4 et Lachesis D12. Deux fois par jour, je lui lavais les yeux avec un extrait de plantes fraîches fortement dilué de marronnier d’Inde et je lui appliquais une compresse d’oignon sur la nuque. La dérivation fut rapide. Les lèvres tuméfiées furent badigeonnées d’huile de millepertuis et saupoudrées de calcium en poudre. Il buvait des jus de fruits et de l’infusion de prêle durant la journée. Sur les yeux, je fis plusieurs compresses d’argile blanche dilué dans une infusion de prêle additionnée de quelques gouttes d’huile de millepertuis. Nous sommes heureux et reconnaissants aujourd’hui que cette dangereuse infection ait pris fin. Je continue à donner au petit du Solidago, de l’huile de foie de morue et du calcium. »

En général, ces affections sont faciles à guérir si l’on soutient convenablement l’organisme, car la nature guérit d’elle-même quand elle est correctement secondée. Cependant, il vaut mieux laisser le corps agir tout seul plutôt que d’appliquer un traitement erroné. On veut toujours supprimer les symptômes, détruire les agents pathogènes sans se rendre compte qu’on diminue simultanément les forces de défense naturelle du corps. On fait la même sottise qu’en combattant les parasites et les infections des plantes à l’aide de poisons spécifiques violents qui détruisent les moyens de défense naturelle. L’ordre normal étant perturbé, on se voit obligé de recourir à ces remèdes nuisibles qui affaiblissent la puissance curative naturelle. Il faut espérer que l’homme comprendra enfin que seule la nature guérit. Nous ne sommes que des auxiliaires qui doivent laisser agir le merveilleux pouvoir guérisseur de la nature.

Le nez

La respiration se compose de trois éléments, à savoir le nez, les conduits respiratoires et les poumons. Chacun de ces trois organes a une tâche très importante à accomplir et seule une bonne coordination permet l’échange inoffensif des gaz.

Le nez n’a pas d’os pour assurer sa fermeté, il est formé de cartilages. Les os seraient trop fragiles et se briseraient facilement quand on tombe ou qu’on reçoit un ballon ou un autre objet dur sur le nez. Dans la pratique des sports, comme la boxe ou les sports d’hiver, le nez ne serait plus bientôt qu’une pauvre masse informe si ses parois cartilagineuses souples n’en supportaient pas autant. Un joli visage dépend beaucoup de la forme du nez, on s’en rend bien compte après des accidents, quand le nez est écrasé et fortement déformé. Heureusement, ce malheur peut de nos jours être bien corrigé, en général, par la dextérité des spécialistes de la chirurgie esthétique.

Les fonctions du nez

Pour notre santé, c’est toutefois le rôle attribué au nez qui est important. Dans notre nez se trouve une véritable petite climatisation, ce qu’ignorent sans doute beaucoup d’entre nous. Quand il fait froid dehors, ce mécanisme de notre nez réchauffe suffisamment l’air inspiré ; par contre, s’il fait une chaleur tropicale, le nez peut refroidir l’air chaud et rendre le climat supportable. Notre nez arrive aussi à fournir une compensation quand l’air extérieur est trop sec ou trop humide. Les dispositions divines sont merveilleuses jusque dans les moindres détails et l’on doit continuellement s’étonner qu’il puisse y avoir des gens qui veulent nier la présence d’un Dieu tout puissant malgré les constatations visibles de sa sagesse et de sa force créatrice. Il n’y a que Lui qui ait pu tirer quelque chose de visible du néant, car Il disposait de ses propres lois. Toutes ces lois ne peuvent pas tirer leur origine d’elles-mêmes et leur bonne application n’est pas confiée à un arbitraire aveugle. Continuons donc à écouter tout ce que notre nez à lui tout seul, comme petit organe, nous confirme à cet égard.

Notre nez est si merveilleusement conçu que ses muqueuses peuvent retenir poussières et bactéries, en supposant toutefois que nous respirions par le nez et que celui-ci fonctionne normalement. Comme on sait, au lieu de respirer par le nez on peut respirer par la bouche ; ce faisant, nous n’utilisons pas les installations protectrices du nez et nous attrapons de nombreux refroidissements et infections. En particulier la gorge, les bronches et les poumons sont alors menacés.

Il est intéressant de constater que les cornets nasaux réagissent par un léger réflexe à la bonne ou à la mauvaise odeur, en s’élargissant ou en se rétrécissant pour laisser passer plus ou moins d’air. Chose étrange, les cornets nasaux réagissent également aux pieds froids ; quand ceux-ci se refroidissent, les cornets nasaux se resserrent, deviennent froids et secs et par suite, les glandes cessent de fonctionner. En conséquence, ni la poussière ni les bactéries ne seront plus retenues et cela entraîne un refroidissement suivi de l’apparition d’un catarrhe ou d’un rhume. Gardons-nous donc d’avoir froid aux pieds et d’inspirer des bacilles par la bouche, car les deux peuvent causer des rhumes et des catarrhes. Quand les muqueuses du nez fonctionnent bien, nous sommes capables d’éliminer complètement tous les bacilles de catarrhe inhalés. Dès lors, c’est une règle de santé absolue que de respirer toujours par le nez.

Remèdes à diverses affections du nez

Celui qui souffre continuellement de rhumes devrait de temps en temps priser de la poudre de calcium (par exemple, des comprimés de calcium et d’orties réduits en poudre), de la même manière que l’on introduisait autrefois une pincée de tabac à priser dans le nez. Par temps froid, il est bon de graisser régulièrement les muqueuses du nez avec une bonne crème au suint. Quand nous marchons ou courons trop vite, en règle générale, nous ne respirons plus par le nez. Nous devrions donc constamment doser notre allure afin de pouvoir respirer toujours par le nez ; c’est aussi meilleur pour notre cœur qui sera moins surmené.

Des polypes peuvent également gêner la respiration par le nez. C’est très désagréable, même si ces polypes ne sont que des proliférations bénignes. Le Marum verum ou herbe à chat (germandrée maritime) est le seul remède efficace contre ces proliférations. Si elles résistent à ce traitement, il faut les faire enlever par le chirurgien.

La rhinite chronique fétide ou ozène est encore plus gênante que les polypes. Un bon remède contre ce mal consiste à inspirer une solution de sel marin suivie d’une prise de comprimés de calcium et d’orties pulvérisés qu’on appliquera aux cloisons nasales internes. Par voie interne, Kal. jod. D4 et Mercurius solub. D4 ont fait leur preuve.

L’inflammation des muqueuses du nez est aussi très pénible, en particulier au printemps, lorsque le temps change souvent. Comme pour toutes les inflammations, une préparation aux plantes fraîches d’échinacée en usage interne agit d’une façon sûre en cas de rhinite. On en imbibe aussi un tampon d’ouate que l’on introduit dans le nez, ce qui apporte un soulagement rapide. S’il se forme des petites croûtes sur les muqueuses, une crème au suint biologique est un bon remède pour les éliminer.

Il est relativement facile de juguler un rhume de cerveau ordinaire au moyen d’une tranche d’oignon fraîchement coupée. Nous la plongeons rapidement dans un verre d’eau chaude, une seule immersion suffit, et nous absorbons cette eau à petites gorgées : le succès ne se fait pas attendre.

Le catarrhe du nez ou coryza, avec ses sécrétions gluantes et d’apparence purulente, peut être enrayé dans son stade aigu si l’on boit par petites gorgées un verre d’eau chaude additionnée de 5 gouttes de teinture d’iode24. Les personnes allergiques à l’iode, surtout celles atteintes de la maladie de Basedow, obtiendront le même résultat avec 5 gouttes de teinture de camphre. L’administration d’une préparation aux plantes fraîches d’échinacée est aussi efficace, de même que son emploi par voie externe.

Le catarrhe des sinus peut être extrêmement douloureux, car il peut remonter jusqu’aux sinus frontaux, et il entrave considérablement nos facultés de pensée. C’est pourquoi nous sommes heureux de connaître des remèdes à l’effet rapide tels que Cinnabaris D4 et Hepar sulf. D4. Grâce à eux, nous pouvons éliminer rapidement la purulence et nous débarrasser dans un temps relativement court de cet inconvénient pénible. Il faut absolument lutter contre l’apparition d’un catarrhe chronique des sinus, celui-ci étant souvent très tenace et résistant longtemps à tous les traitements.

Otite

Cette inflammation de l’oreille ne doit pas être prise à la légère car elle peut avoir de graves séquelles. Il faut tout de suite provoquer une dérivation sur la nuque, utile, ne serait-ce qu’en appliquant par exemple une compresse d’oignon. S’abstenir si possible des instillations médicamenteuses. Introduire le régime aux fruits et pendant plusieurs semaines, supprimer les aliments indigestes et épicés. Les lavages éventuels se feront de préférence avec une infusion de plantain, de camomille, de souci ou de mélisse.

Si l’on éprouve une sensation de battement au fond de l’oreille, si la douleur s’intensifie surtout du côté droit et s’aggrave au cours de la nuit, Calcarea carbonica D6 (Calcium carbonicum Hahnemanni) agira favorablement. Un bon traitement s’impose car une otite de l’oreille moyenne peut se déclarer ce qui est beaucoup plus dangereux qu’on ne le croit. Au lieu de s’acheminer vers l’extérieur par la membrane du tympan, le pus pénètre alors par le rocher à l’intérieur du crâne, mettant la vie en danger.

Une méningite peut ainsi être causée par une otite de l’oreille moyenne mal soignée. Certaines bactéries et leurs toxines non éliminées, ou bien les germes de maladies infectieuses mal soignées, telles que scarlatine, rougeole, diphtérie, grippe et angine, provoquent parfois des otites externes ou internes, d’où nécessité absolue d’éliminer complètement tous les poisons afin d’éviter les récidives et leurs conséquences. Une autre complication redoutable d’une otite négligée est la surdité progressive avec dégénération du nerf auditif. Ce nerf peut se dessécher au point d’entraîner la surdité totale.

Les dosages homéopathiques de Pulsatilla, Belladonna, Sulfur et Mercurius solubilis sont parmi les meilleurs remèdes en cas d’otite externe ou interne. Au début de la suppuration, Hepar sulf. D10 fait merveille. S’il y a danger de septicémie, Lachesis D12 peut encore sauver la situation. En cas d’écoulement chronique, on alternera Silicea D12 et Causticum (préparation à base de chaux caustique fraîche, selon la méthode du docteur Hahnemann). La tendance aux récidives sera combattue par le remède constitutif Barium carbonicum D10, à dose très restreinte.

Celui qui est sujet aux maux d’oreilles fera une cure prolongée de suc de plantain. Le plantain lancéolé, en latin Plantago lanceolata, est l’un des meilleurs remèdes pour l’oreille ; il affine aussi l’ouïe. On obtient également de bons résultats avec le Ginkgo biloba qui améliore l’audition, particulièrement chez les personnes âgées. Le Ginkgo21 est aussi efficace contre les bourdonnements d’oreille.

Otite interne suppurante

L’otite de l’oreille moyenne des jeunes enfants est trop souvent négligée. Le malade se plaint d’otalgie ; il y a peut-être un léger écoulement d’oreille contenant du pus. On met l’enfant au lit en supposant qu’il suffit de le garder au chaud. Malheureusement, on omet d’appliquer le traitement adéquat. C’est à cette négligence que beaucoup de gens doivent d’être durs d’une oreille ou même sourds. Par ailleurs, en cas d’otite interne, il y a toujours un risque de méningite. L’otite chronique peut également avoir des répercussions fâcheuses sur la vue. D’autres organes peuvent être atteints, même s’ils sont loin du foyer d’infection. On comprendra donc sans peine l’importance d’un traitement efficace visant à une guérison complète.

Contre l’otite interne suppurante devenue chronique, on utilisera une méthode naturelle qui soulagera le patient : appliquer des compresses d’oignon derrière les oreilles ou s’il faut un remède plus énergique, des sinapismes (cataplasmes à la moutarde). Si ces compresses s’avèrent encore insuffisantes, il faut avoir recours aux dérivations de Baunscheidt. Les dérivations sont d’une grande importance dans les inflammations chroniques : il faut dériver le foyer d’infection vers l’extérieur, le plus rapidement possible, surtout s’il s’agit de la tête. Dans les infections des oreilles, des yeux, du nez, la dérivation se fera vers la nuque ou les épaules. Le traitement par voie interne sera le suivant : toutes les deux heures, on administrera 5 gouttes de Belladonna D4 en alternance avec 2 comprimés de Ferrum phos. D6, ce qui revient à dire que le malade prend un remède toutes les heures. Tant que l’oreille coule et suppure, Hepar sulf. D4 est indiqué. Silicea D12 rendra d’excellents services lorsque la suppuration diminue. En outre, il faut instiller tous les jours dans l’oreille 1 goutte d’huile de millepertuis et 1 goutte de jus de plantain. La rhinite et la pharyngite, qui accompagnent éventuellement l’otite par suite d’une transmission des agents pathogènes, seront soignées au Cinnabaris D4 et au Plantago lanc.. Un tampon d’ouate imbibé de cinq gouttes de Plantago sera par ailleurs appliqué dans l’oreille une fois par jour.

Grâce à ce traitement, on parvient même à guérir une vieille otite chronique et à rétablir les fonctions auditives normales. Mais il faut suivre strictement ces indications afin de ne pas risquer la surdité. La moindre négligence peut porter de graves préjudices au nerf auditif, à l’oreille interne, si délicate et compliquée, et aux osselets de l’oreille moyenne ; il n’y aura alors plus moyen d’y remédier. Dès les premiers symptômes, il faut appliquer un traitement naturel intensif, tout en soutenant l’état général du malade par une alimentation naturelle. Ce n’est qu’ainsi que la nature se régénère et guérit.

Sinusite maxillaire

La sinusite maxillaire est une inflammation des sinus faciaux. Si l’on songe à la cause de ce mal, il est simple à guérir en ayant recours à des méthodes naturelles. Cette inflammation vient généralement du nez, après un rhume, une angine, une grippe ou la scarlatine. Une infection dentaire peut aussi en être la cause. Cela débute par une stase sanguine et surtout une rétention des liquides sécrétés ; toute circulation étant perturbée, le corps réagit à sa façon en amenant sur place leucocytes et lymphocytes pour enrayer les dégâts. Le corps possède plusieurs moyens de défense. Si la voie normale est bouchée, il en recherche une autre afin de parer au plus pressé. Il se produit ainsi une suppuration dans les sinus frontaux, ethmoïdaux ou maxillaires. Cette complication s’annonce par un écoulement nasal purulent, souvent unilatéral, avec battements douloureux et pulsations au niveau du front ou des maxillaires, selon le sinus concerné. Les formes chroniques sont indolores, elles se manifestent parfois par un rhume unilatéral et un enrouement n’ayant pas de cause apparente. Les rincements à eux seuls sont insuffisants. Outre les médicaments naturels spécifiques, il faut avoir recours à la dérivation. Quoique peu agréables, les compresses d’oignon sont efficaces et pratiques. Un oignon finement haché est étalé entre deux gazes qu’on applique pour la nuit sur la nuque. Les deux remèdes homéopathiques Hepar sulf. D4 et Cinnabaris D4 favorisent l’élimination du pus. A la suite de ce traitement, les rincements sont généralement superflus. En cas de sinusite chronique ou de sinusite provoquée par un refroidissement, compresses et bains chauds atténuent la douleur.

Inflammation de la gorge

L’angine, comme toutes les inflammations de la gorge, si elle est mal soignée ou si elle n’est pas guérie complètement, peut avoir des suites fâcheuses ou même des séquelles incurables. Il est donc capital d’éliminer de l’organisme les toxines bactériennes pour prévenir toute nouvelle production d’éléments pathogènes, en soignant les amygdales non seulement pendant la maladie mais aussi après la disparition des symptômes aigus.

En premier lieu, les badigeonnages au concentré de petit-lait sont de rigueur car ils réussissent parfois à enrayer l’angine. Désinfectant puissant, le concentré de petit-lait acide dépasse en efficacité les produits désinfectants les plus forts, mais sans présenter le moindre inconvénient. Il détruit les germes pathogènes de la surface des amygdales et parvient même à atteindre ceux qui sont logés dans les cryptes amygdaliennes.

Celui qui n’a pas ce remède sous la main mâchera fréquemment de la racine de boucage ou d’impératoire25. L’hygiène de la bouche est importante. Les gargarismes à l’eau salée sont utiles. On peut aussi sucer tous les jours une tranche de citron non traité et non sucrée ; le citron est un bon adjuvant des soins de la bouche.

Dans les cas chroniques, les amygdales seront fréquemment nettoyées avec l’appareil du docteur Roeder puis badigeonnées.

Dès le début de l’angine, on appliquera des compresses sur la gorge, en alternant les feuilles de chou écrasées et l’argile. Comme traitement interne, on prendra Lachesis D12 et une tisane de Solidago pour favoriser l’élimination des toxines par les reins. Le régime sera pauvre en sel et en protéines. La sudation est bénéfique pour autant que le malade soit suffisamment fort physiquement. L’angine n’est pas une maladie bénigne, nous l’avons déjà dit, car elle peut avoir de fâcheuses séquelles.

Trop de gens semblent encore ignorer les dangers de l’angine. S’ils les connaissaient, ils voueraient tous leurs soins à la guérir radicalement afin d’éviter toute suite désagréable. On entend fréquemment des récits de ce genre : « Il y a deux mois, ma fille âgée de dix-sept ans a eu une angine doublée d’otite. » Ennuis cardiaques, péricardite et néphrite résultent souvent d’une angine. Il ne faut donc pas prendre cette affection à la légère mais demeurer sur ses gardes. Dès les premiers symptômes, procéder sans tarder à une désinfection locale pour éviter la production de toxines et veiller en même temps à provoquer une réaction de défense locale. A ces fins, le concentré de petit-lait est indispensable. Non seulement l’acide lactique (lactosérum épaissi et purifié) désinfecte, mais il active la circulation. Le sang est ainsi amené à la surface des amygdales qui est nettoyée sans arrêt sous l’effet énergique du petit-lait. Le traitement interne comprendra d’un complexe de calcium (préparation au calcium et aux orties) et Lachesis D12. Le traitement externe sera complété par des compresses de chou et d’argile. De jour, mais aussi la nuit, on préparera un cataplasme de feuilles de chou écrasées, qui sera suivi de l’argile diluée dans une infusion de prêle. De cette manière simple, une angine peut être éliminé en rapidement. Pour combattre la toux ou le catarrhe qui peut apparaître à la suite de l’angine, on conseillera le sirop de bourgeons de sapin ou le sirop de plantain, Kali jod. D4 et la teinture d’impératoire. Ces remèdes inoffensifs empêcheront toute recrudescence des toxines d’angine et les dommages qui s’ensuivent. Si elles sont déjà passées dans le sang, on provoquera sans tarder la diurèse avec du Solidago et une tisane pour les reins afin de les éliminer au plus vite ; la sudation donne aussi de bons résultats. Quand on pense que des méthodes aussi simples permettent d’éviter les terribles complications que peut avoir une angine, il est incompréhensible que certains les négligent.

L’angine, une maladie sournoise

J’ai déjà souvent observé de quelle façon les poisons d’une angine mal soignée déclenchaient des réactions secondaires très désagréables et des lésions corporelles bien pires que l’angine elle-même. Une inflammation de l’oreille moyenne, des rhumatismes articulaires ou des symptômes d’arthrite peuvent être déclenchés par ces poisons. Des troubles du myocarde peuvent aussi se produire sous l’effet des toxines qui provoquent une paralysie partielle d’une valve cardiaque. Une malade m’a communiqué récemment une telle nouvelle. Elle était en bonne santé et avait eu des accouchements normaux jusqu’au jour où une angine mal soignée ruina sa santé. Les médecins étaient également d’avis que ses problèmes au niveau des valves du cœur étaient sans doute suscités par les poisons d’une angine qui avait traîné. Hélas, les remèdes allopathiques absorbés ont de plus détraqué l’estomac et l’intestin. En conséquence, cette femme autrefois pleine de vigueur est aujourd’hui une grande malade.

On ne doit pas prendre une angine à la légère et l’ignorer, car les récidives seront d’autant plus graves. Il est dangereux aussi de sortir trop tôt par mauvais temps. A ce propos, il est à noter que lorsque souffle un vent de foehn, donc en cas de baisse de la pression atmosphérique, l’angine est beaucoup plus dangereuse. Les personnes lymphatiques et manquant de calcium sont prédisposées à cette maladie. Cela nous montre qu’il est opportun de s’alimenter avec une nourriture riche en calcium. Il est également profitable d’absorber une préparation au calcium naturel comme par exemple un complexe de calcium et d’orties.

Des contre-mesures efficaces

Bien d’autres remèdes naturels ont fait leur preuve. En première ligne, utiliser au début de la maladie Lachesis D10 ; en général, 3 x 5 gouttes prises dans un peu d’eau chaude suffisent. En même temps, badigeonner régulièrement la gorge, 2 ou 3 fois par jour, avec de l’acide lactique naturel dilué à environ 15 % ou 20 %. Ceci se fait à l’aide d’un pinceau fin trempé dans du concentré de petit-lait. Si l’on applique immédiatement ce remède, il est possible d’enrayer l’angine dès les premiers symptômes. Complété par une préparation aux plantes fraîches d’échinacée, ce remède naturel et très simple augmente la résistance de l’organisme en stimulant le système immunitaire et agit par là comme antiinflammatoire. Les gouttes d’impératoire sont à employer de surcroît si les bronches sont également atteintes.

On peut aussi faire usage de remèdes externes pour lutter contre l’angine. Les applications de feuilles de choux sont très bonnes et les compresses de raifort râpé mélangé avec du fromage blanc agissent vigoureusement. L’addition de fromage blanc ou de carottes râpées réduit la causticité du raifort qui serait sinon trop forte. En prenant un tiers de raifort pour deux tiers de fromage blanc ou de carottes râpées, l’efficacité du raifort est encore suffisante.

Pour stimuler l’élimination totale des toxines, il est nécessaire de faire une postcure. Celle-ci doit s’effectuer à l’aide de bonnes gouttes aux plantes fraîches pour les reins, en plus de gouttes pour le foie. Les bains de sudation favorisent aussi l’élimination rapide des poisons. Pendant le traitement, il faut veiller à ce que la nourriture soit pauvre en albumine mais riche en vitamines. En cas d’angine, cela vaut la peine de procéder à un traitement sérieux et systématique, qui ne doit pas être considéré comme une peine superflue, car il nous permet d’éviter les réactions secondaires et les séquelles causant souvent des lésions permanentes.

Le rhume des foins

Devoir souffrir du rhume des foins quand les autres se réjouissent de la magnificence de la floraison, ce n’est ni facile ni agréable. Mais on ne peut non plus rien faire pour se débarrasser rapidement de ce mal. En effet, pour avoir une chance de succès contre le rhume des foins, on doit commencer très tôt une cure appropriée, au plus tard en février. Donc, si vous savez qu’il a une prédisposition au rhume des foins, vous devez prendre des contre-mesures en hiver et pas seulement lorsque les arbres et les fleurs sont en fleurs.

Une cure homéopathique de dix piqûres sous-cutanées d’acide formique et d’un complexe d’herbes s’est avérée très efficace dans de nombreux cas. Pour améliorer les résultats obtenus, on répète la cure au début de chaque année. Pendant toute l’année, il est recommandé de prendre régulièrement une préparation au calcium et aux orties. Le massage quotidien du nez avec de la crème au suint biologique a également un effet très salutaire. Cette pommade guérit les muqueuses sèches. En même temps, il faut absorber Galeopsis, Kal. jod. D4 et Arsen. album D4 ou d’un complexe homéopathique contre le rhume des foins. Il est aussi très profitable de prendre tous les jours 1 ou 2 cuillerées à café de miel d’abeilles. En ce qui concerne l’alimentation, il faut s’en tenir consciencieusement aux produits de la nature et éviter tout aliment sans valeur nutritive. Les graisses animales sont également hors de question.

Celui qui observe ces conseils et se conforme aux prescriptions, en répétant la cure jusqu’à la guérison totale, sera progressivement délivré de ce mal éprouvant que représente doublement le rhume des foins à l’époque joyeuse de la floraison.

Lutte contre les pertes blanches ou leucorrhée

La mode féminine actuelle est responsable du fait que les femmes et les jeunes filles souffrent de plus en plus de pertes blanches. Jadis, alors qu’il était encore d’usage, chez les femmes, de s’habiller chaudement en hiver, peu d’entre elles connaissaient cette affection désagréable. Des bas de laine épais, des sous-vêtements chauds, d’amples vêtements de laine et de bons souliers dispensaient la chaleur nécessaire, même si on ne disposait pas de chauffage central, si bien qu’en général seule la salle de séjour était chauffée, en plus de la cuisine. Mais aujourd’hui, alors que nous vivons habituellement dans des pièces surchauffées, nous trouvons tout naturel de nous vêtir le plus légèrement possible. Ajoutons à cela la vanité qui rend aveuglément hommage à la minceur et nous avons à supporter les conséquences néfastes d’un refroidissement. La précipitation de la vie moderne et le besoin immanent de réduire le plus possible le temps de travail au profit des loisirs conduit souvent au surmenage corporel. Si l’état général est de surcroît affaibli, on succombera au refroidissement et à ses suites.

Dans le cas des pertes blanches, il s’agit d’un catarrhe des muqueuses que nous devons guérir à fond, comme tout autre catarrhe. Ceci est opportun si l’on songe aux désagréments de ses pertes et à l’affaiblissement qu’elles suscitent. Elles ressemblent en cela aux autres catarrhes des muqueuses que nous devons combattre avec ténacité pour nous en débarrasser. Nous ne devrions d’ailleurs jamais négliger aucune maladie de quelque muqueuse que ce soit. Elles sont toutes menacées par les influences extérieures et exposées aux infections bactériologiques. Ceci exige une lutte constante que les muqueuses ne remporteront que si elles se protègent par des bactéries utiles détruisant autant que possible les bactéries nuisibles qui se sont infiltrées de l’extérieur. On parle par exemple de la flore bactériologique buccale qui prend des mesures contre les intrus nocifs qui se trouvent dans la bouche.

Chez une femme en bonne santé, les muqueuses des organes génitaux produisent normalement de l’acide lactique qui ralentit la prolifération de bactéries nuisibles. Mais si cette production d’acide lactique n’est pas suffisante, les possibilités de défense contre les bactéries diminuent notablement et il peut en résulter un catarrhe des organes du bas-ventre.

Il faut faire également attention aux erreurs alimentaires qui peuvent entraver la production des bactéries de l’acide lactique, permettant alors aux bactéries étrangères de s’installer. De ce fait, le corps doit amorcer une autre méthode de lutte. Il dégage des mucosités, il jette des leucocytes et des lymphocytes dans la bataille contre les colonies étrangères et essaie par ce moyen de les expulser du corps. C’est ce que l’on appelle des pertes blanches.

Il est facilement concevable de combattre ce mal avec succès si nous recourons à l’acide lactique. Les femmes utilisent dans ce but le concentré de petit-lait épaissi et décaséiné, car son acide lactique naturel s’est révélé vraiment excellent pour la désinfection, au moyen de rinçages. Des rinçages avec une infusion de camomille, additionnée de 3 ou 4 cuillerées à soupe de concentré de petit-lait, donnent aussi de bons résultats. Puisque le petit-lait est un acide lactique naturel, il peut remplacer le milieu d’acide lactique des muqueuses ; c’est pourquoi le traitement au petit-lait représente une méthode biologique. En général, il manque en même temps à l’organisme des sels de calcium que nous lui apporterons sous forme d’une préparation biologique au calcium et aux orties dont les résultats sont confirmés.

Les bains de siège aux herbes pris régulièrement constituent un traitement complémentaire indispensable. Ils dureront de préférence une demi-heure ou une heure, en veillant à ce que la température reste à 37°, donc en ajoutant constamment de l’eau chaude. Les malades qui suivent ce mode de traitement ressentent une nette amélioration au bout d’un temps relativement court, en faisant deux ou trois bains de siège par semaine avec du thym ou du genièvre. Comme ces bains de siège améliorent la circulation du sang dans l’abdomen, ce qui est nécessaire, ils constituent la base d’un traitement couronné de succès.

Outre la préparation biologique de calcium déjà mentionnée, les remèdes homéopathiques Sepia D4 à D6, Calc. carb., Pulsatilla, Ferrum phos., Kalium sulf. et Calcium phos. rendent de grands services.

Très souvent, en cas de pertes blanches, les reins sont également atteints et ne travaillent pas suffisamment. Il faut donc aussi les soutenir, ce qui peut se faire en prenant des infusions légères pour les reins, additionnées d’une préparation aux plantes fraîches pour les reins. Les bains de siège réguliers sont aussi très profitables pour les reins. Rien d’étonnant à ce que les nerfs soient également très affaiblis en cas de pertes blanches. Nous les soulageons en prenant régulièrement des gouttes pour les nerfs à base d’avoine, en alternance avec un fortifiant à base de ginseng.

Mais en ce qui concerne l’emploi d’antibiotiques puissants, on doit plutôt les éviter car ils détruisent non seulement les bactéries nuisibles mais aussi les bactéries utiles, ce qui a pour conséquence de rendre très difficile la régénération de la flore bactériologique. Si l’on veut aider la nature, on ne doit pas la perturber. Il faut veiller à ce que les avantages naturels que l’on veut renforcer ne soient pas ravagés par des remèdes radicaux, car les bactéries nuisibles se rétablissent relativement plus vite que des bactéries utiles. Etant donné que les pertes blanches sont souvent très tenaces, leur traitement exige de la patience et une stricte application. Ce n’est que de cette façon qu’on obtiendra un succès durable, sans négliger de se protéger à l’avenir contre toute influence nuisible.

Refroidissements du début de l’hiver

On entend constamment les gens se plaindre des rhumes si contrariants de cette période transitoire. Nous oublions en règle générale que nous pouvons dans une certaine mesure remédier à cet inconvénient. Ce sont souvent les femmes qui ont à souffrir de ces refroidissements : elles ont peine à renoncer aux collants très fins pour enfiler des bas plus chauds ! Il est pourtant essentiel d’adopter une tenue chaude et appropriée, le moment venu, même si l’élégance doit en pâtir. Le début de la saison froide est plus dangereux que l’hiver lui-même, le corps habitué à la chaleur de l’été supportant difficilement les premiers froids. Il faut donc des vêtements douillets pour suppléer au manque de chaleur. Veiller tout d’abord à avoir chaud aux pieds, en portant de préférence des bas ou des chaussettes de laine et les souliers chauds sont indispensables pour éviter de gros ennuis de santé. Pieds chauds et tête froide, nous dit l’expérience populaire, sont la base du bien-être et de la santé. Si nous avons chaud aux pieds, nous ne courons guère le risque de prendre froid : ils témoignent de l’état calorifique total du corps. Les sédentaires, qui travaillent la plupart du temps assis, souffrent facilement de pieds froids contrairement à ceux dont les occupations réclament du mouvement. Les sujets à circulation ralentie sont doublement sensibles au froid. Des locaux même surchauffés ne leur semblent jamais assez chauds. Ce sont les pieds qui souffrent de l’absence de mouvement si on ne prend pas la précaution de les chausser chaudement pour les maintenir à la bonne température. Si l’on passe en grelottant d’une pièce surchauffée à l’air frais ou brumeux de l’automne, la réaction brutale amène un affaiblissement des muqueuses et le terrain devient favorable aux microbes des maladies dites de refroidissement. Résultat : rhume de cerveau, catarrhe, inflammation, pneumonie, etc. Ce n’est pas en surchauffant les locaux qu’on remédie au manque de chaleur, mais par des vêtements chauds, des exercices et une accélération de la circulation sanguine. Une fois qu’on s’est habitué au froid, on est moins sujet aux refroidissements.

Rien d’étonnant à ce que l’organisme soit plus sensible en début de saison, alors qu’il est encore habitué à la chaleur estivale ou aux belles journées automnales. Le matin, nous ferons un peu d’exercice avant d’entreprendre un travail sédentaire. Faire sa chambre, par exemple, contribue à se réchauffer. Au lieu de prendre le tramway, faire une partie du trajet à pied car la marche réchauffe et nous donne la plupart du temps assez de chaleur. Celui qui vit dans une contrée enneigée aura le plaisir de pelleter la neige au grand air. On apprécie ensuite d’autant plus une pièce chaude et le travail cérébral nous paraît plus aisé après avoir pris de l’exercice en respirant profondément. Circulation accélérée, poumons vivifiés, sensation de bien-être seront la récompense. Quant à ceux qui ne voient que rarement la neige, ils se replieront sur la culture physique matinale, la gymnastique respiratoire et de bons brossages du corps qui lui apporteront sa chaleur naturelle. L’expiration complète chasse les gaz usés de l’organisme qui reçoit alors de l’oxygène en suffisance et se trouve moins exposé aux refroidissements. Si vous y êtes sujet, veillez toujours à ce que votre nourriture soit riche en calcium : lorsque le taux de calcium diminue, vous êtes plus sensible aux refroidissements. Ainsi, il sera bon de prendre du calcium biologique au début de l’hiver. C’est aussi bénéfique pour les veines car la circulation est activée. Si vous suivez ces conseils, vous serez en mesure de résister aux maladies dues aux refroidissements.

Refroidissements, carence en vitamines et taux de calcium

A quoi cela peut-il tenir que certaines personnes souffrent d’un refroidissement après un voyage en autocar ou dans un wagon de chemin de fer mal chauffé et exposé aux courants d’air, tandis que les autres voyageurs sont exempts de troubles ? En réponse à cette question, on dira que ces derniers ont sans doute une meilleure circulation sanguine que les autres. Mais d’autres facteurs peuvent aussi jouer un rôle, car la prédisposition aux infections est très variée. Les bactéries responsables d’un rhume ou d’un catarrhe se trouvent en général déjà dans les muqueuses, si bien qu’il ne suffit plus que d’un refroidissement pour qu’elles poursuivent leur œuvre. Les conséquences en sont les rhumes et les catarrhes.

En général, nous considérons ces affections des muqueuses comme bénignes et bien que nous nous sentions diminués et même parfois déprimés, nous ne cessons pas le travail car nous avons acquis en Europe une certaine immunité contre cette maladie. De fait, personne chez nous ne meurt plus d’un rhume ; au contraire nous sourions à cette pensée, car personne n’est si faible pour qu’une simple irritation des muqueuses puisse avoir des conséquences aussi graves. Notre raisonnement est toutefois erroné et nous serons certes étonnés d’apprendre que les Esquimaux, qui supportent pourtant des froids considérables, tombèrent gravement malades à cause de l’agent pathogène du catarrhe que les Américains introduisirent dans le pays il y a des années, ce qui entraîna de nombreux décès. Malgré leur vigueur, ils étaient trop peu immunisés pour affronter une infection si inattendue.

L’immunité acquise ne nous préserve pas non plus d’un refroidissement quand nous souffrons par exemple d’une carence en vitamines. Le manque de calcium, que le spécialiste appelle hypocalcémie, joue ici un rôle très important. En même temps, nous devons encore veiller aux symptômes de surmenage. Si l’on présume trop de ses forces, on consomme davantage de vitamines et de calcium. Comme nous abusons parfois de nos forces physiques, nous avons besoin d’un apport encore plus grand en vitamines et en calcium qu’au repos pour nous protéger contre les refroidissements.

Des aliments pleins de ressources

Pour y parvenir, ayons recours en première ligne à des aliments riches en calcium. Il faut se pourvoir chaque jour en légumes tels que les carottes. Nous emploierons les feuilles et les tiges du chou-rave aussi longtemps qu’on en trouvera. Le céleri et les navets comportent également de quoi couvrir notre besoin en calcium, mais surtout aussi certains fruits. N’oublions pas les figues, les raisins de Corinthe, les châtaignes du Brésil, les amandes et les pignons. Ceux-ci nous aideront à mieux tenir pendant les mois d’hiver, cette période étant bien plus dure que l’été où nous pouvons récolter dans nos jardins quantité de légumes frais, d’herbes aromatiques et de baies riches en vitamines. Tant que le jardin n’est pas enneigé, nous pouvons toujours cueillir du persil et peut-être même du cresson pour couvrir notre besoin en vitamines A et C. Ceux qui sont prévoyants sèmeront du cresson dans des pots ou des petites caisses et les placeront derrière des fenêtres ensoleillées où il germe rapidement et pourvoit à nos besoins de l’hiver, si nous en ressemons régulièrement. Une aide aussi minime peut être d’une grande utilité. Les aliments contenant de la vitamine A et de la vitamine C sont très importants.

Ressources supplémentaires

Pourtant, il est souvent nécessaire de compléter l’effet de ces aliments par un remède naturel. En pareil cas, une préparation au calcium et aux orties est un complément alimentaire qui donne de très bons résultats. Un autre remède naturel contre les refroidissements est l’usnée, c’està-dire la mousse de mélèze. Elle sert surtout à fortifier les muqueuses. Le sirop aux bourgeons de sapin et le sirop au droséra sont indiqués en cas de prédisposition au catarrhe et ils suppriment l’irritation de la toux. Pour les soins préventifs de la gorge, une préparation aux plantes fraîches d’échinacée et le concentré de petit-lait rendent de merveilleux services puisque l’échinacée a une influence antiphlogistique et que les gargarismes au petit-lait dilué purifient la bouche et la gorge. On peut aussi enduire tous les jours la poitrine d’huile essentielle de menthe japonaise. En cas d’inflammation avancée, il est bon de faire des badigeons au concentré de petit-lait non dilué. Un gros catarrhe et même une inquiétante bronchite peuvent être combattus efficacement avec l’impératoire25, qui convient aux petits et aux grands. Nous avons souvent exhorté les sportifs à mâcher des bourgeons de mélèze ou de sapin, pendant leurs randonnées hivernales à travers les régions boisées, parce que ceux-ci ont un effet prophylactique en même temps que curatif. C’est pourquoi nous le rappelons ici à nouveau.

Prenez garde aux séquelles des maladies infectieuses

Les toxines qui subsistent dans le corps à la suite des maladies infectieuses doivent être éliminées radicalement car elles peuvent occasionner des maux dangereux. Après des oreillons mal guéris, par exemple, on peut avoir une pancréatite. Une scarlatine jugulée trop tôt peut déclencher une otite interne. Une angine mal soignée peut engendrer des complications multiples : myocardite ou inflammation du muscle cardiaque, endocardite ou inflammation de l’endocarde qui peut à son tour entraîner une cardiopathie valvulaire. La péricardite est plus rare. Les reins peuvent aussi être endommagés. Par ailleurs, les toxines d’angine qui subsistent dans l’organisme sont souvent à l’origine d’un rhumatisme articulaire aigu. D’autres maladies peuvent se déclarer par suite des infiltrations de ces poisons qui n’ont pas été éliminés.

En cas de maladie infectieuse, il faut donc toujours veiller à une élimination abondante en respectant les 3 points suivants :

1. Dérivation cutanée par sudation, enveloppements chauds, douches et autres applications d’après les méthodes de Kneipp.

2. Dérivation rénale grâce à des tisanes diurétiques de verge d’or, de persil ou autres stimulants des reins. Les compresses d’oignon sont aussi efficaces. Le principe fondamental est toujours le même : activer les fonctions rénales.

3. Dérivation intestinale : après une forte fièvre l’intestin est sec. On le stimule avec des remèdes simples et naturels tels que bouillie de graines de lin, Psyllium, infusion de manne26, figues ou pruneaux trempés. Un régime aux jus de fruits est idéal. En cas de maladie infectieuse, il est déconseillé de consommer des aliments protéinés mais tous les jus de fruits et de légumes sont recommandés.


Millepertuis (Hypericum perforatum)


Artichaut (Cynara scolymus)

L’observation rigoureuse de ces 3 points évitera l’apparition de bien des complications résultant des maladies infectieuses.

La loi de l’immunité

La vie et ses imprévus nous pose souvent problème. N’est-il pas étrange, en effet, que les maladies infectieuses soient en régression alors que les maladies de la civilisation et du métabolisme entraînent une hausse inquiétante de la mortalité ? Si elles sont les conséquences d’une conquête acquise à force de résistance, pourquoi sommes-nous alors livrés sans merci à d’autres dangers ?

Bien que ceci soit déconcertant, donnons-nous la peine de rassembler et d’analyser nos expériences : une solution plausible nous sera donnée.

Lors de mon séjour en Amazonie, une épidémie de rougeole fit rage et tua des milliers d’Indiens de la forêt vierge. Or chez nous, aujourd’hui, cette maladie n’entraîne plus la mort ni des adultes ni des enfants. Pourquoi ? La virulence des bacilles n’a pas diminué ; mais la nature se montre toujours plus habile que l’homme. Le médecin et le profane observent et admirent ses lois et sa faculté d’adaptation. Grâce à cette qualité découlant de la miséricorde créatrice, la nature réagit aux attaques brutales d’une façon ferme et habile.

Au début, les bacilles se propagent en anéantissant d’un seul coup des milliers d’individus. Mais à la génération suivante, des substances immunisantes nous permettent de résister et après plusieurs générations, cette maladie est devenue relativement bénigne. Ainsi en est-il de la tuberculose, encore responsable d’une mortalité élevée il y a soixante ans. Il en va de même pour la diphtérie et bien d’autres maladies infectieuses qui ont perdu en un demi-siècle leur caractère terrifiant, ce qui est partiellement dû aux campagnes de vaccination.

Une loi remarquable

Dans le règne végétal, nous constatons la même loi de l’adaptation et de l’élaboration de défenses ainsi que des forces immunitaires. Prenons l’exemple du D.D.T., un produit qui tuait autrefois tous les insectes, à l’exception de deux espèces. Aujourd’hui, on connaît déjà une quarantaine d’espèces qui résistent à cet insecticide. Lors d’un séjour en Californie, j’observai qu’il fallait employer des insecticides de plus en plus puissants et concentrés pour obtenir de bons résultats, les insectes s’étant vite accoutumés aux nouvelles doses toxiques tandis que les oiseaux et les abeilles mouraient par millions. Un ami du Guatemala me rapporta aussi qu’une entreprise industrielle avait utilisé des insecticides très puissants à proximité de ses ruches, sans songer aux graves conséquences que cela aurait sur ses propres essaims. Une telle intervention dans l’équilibre biologique de la nature entraîne certains préjudices irréparables.

Les lois naturelles mentionnées plus haut laissent supposer que dans 50 ans, les Indiens de l’Amazonie ne mourront plus de la rougeole puisque la résistance acquise contre la maladie sera alors aussi forte qu’elle l’est aujourd’hui chez nous. Aussi longtemps qu’il sera possible aux Indiens de rester à l’écart des maux de la civilisation, ils ne connaîtront qu’un petit nombre de nos maladies. La mortalité due à la goutte, au diabète, à l’obésité, au cancer ou à la terrible sclérose en plaques est pratiquement inconnue chez eux tandis qu’elle augmente chez nous.

Des médecins et biologistes éclairés nous montrent comment nous protéger contre ces maladies grâce à un mode de vie et à une alimentation naturels.

Le petit docteur

Подняться наверх