Читать книгу Le petit docteur - Alfred Vogel - Страница 13
ОглавлениеDe la nécessité d’absorber des antibiotiques naturels
Acquisition d’un potentiel de défense
Lors de troubles hépatiques, la résistance de l’organisme et la présence de substances immunitaires dans le corps sont particulièrement réduites. Il est alors urgent d’absorber des antibiotiques naturels pour pouvoir lutter contre d’éventuelles infections, malgré la faiblesse résultant du mauvais fonctionnement hépatique. Nous ne pouvons éviter tous les risques d’infection. Nous sommes exposés aux agents pathogènes qui se trouvent dans les aliments ou dans l’air. En effet, l’air des villes est loin d’être pur. Un centimètre cube d’air contient des milliers de germes et de bactéries. Les insectes, mouches et moustiques peuvent être porteurs de germes infectieux. Une prudence et une attention soutenues ne suffisent pas toujours à nous en préserver. Il importe donc que le corps possède les substances immunisantes et le potentiel de défense nécessaire pour éliminer ces dangers. Certaines plantes, les herbes aromatiques notamment, contiennent des huiles essentielles et d’autres éléments qui protègent l’organisme contre un grand nombre de bactéries.
L’efficacité des différents antibiotiques
La découverte d’antibiotiques tels que la pénicilline, la streptomycine, l’auréomycine et autres préparations lancées sur le marché nous a fourni des éléments actifs pour combattre les infections bactériennes. Ces remèdes se sont surtout révélés efficaces dans diverses affections tropicales, sauvant plus d’une vie. Chez nous, on abuse malheureusement de ces antibiotiques pour des bobos insignifiants qui pourraient être guéris avec d’autres remèdes : maux de gorge ou infections bénignes. Cet abus présente un danger certain : d’une part, le corps s’y habitue et d’autre part, les bactéries elles-mêmes deviennent résistantes, c’est-à-dire insensibles, de sorte que les antibiotiques sont dépourvus d’efficacité en cas de réel danger. De plus, la flore intestinale attaquée est peu à peu détruite.
L’assimilation des substances nutritives dans l’intestin nécessite la présence de certaines bactéries. De même, une plante a besoin d’une certaine flore bactérienne pour prospérer. Pour obtenir une bonne récolte de soja, par exemple, il faut « vacciner » le sol au moment des semences à l’aide de bactéries spéciales favorisant le développement harmonieux de la plante. Une forêt de sapins ne saurait prospérer sans les bactéries du sol qui lui sont indispensables. Même chose pour l’intestin : une flore bactérienne déterminée lui est nécessaire. C’est la raison pour laquelle le yaourt est recommandé pour les soins de l’intestin, particulièrement celui contenant des germes Acidophilus, car tout en soutenant et en favorisant la flore utile, il détruit les bactéries nuisibles. Les bactéries de l’acide lactique sont bénéfiques, elles collaborent fraternellement avec celles de l’intestin. Les antibiotiques mentionnés (pénicilline, streptomycine, etc.) peuvent avoir le gros inconvénient d’attaquer la flore intestinale. Les bactéries les plus importantes et les plus utiles sont souvent les plus sensibles. Après ingestion de ces remèdes, les bactéries moins favorables et plus résistantes prennent le dessus et peuvent occasionner une inflammation chronique de l’intestin. Si de nouvelles bactéries encore plus actives interviennent, l’organisme est alors dépourvu d’une partie de ses défenses naturelles.
Après plusieurs cures d’antibiotiques puissants, le corps ne réagit plus et l’on reste désarmé face à de graves affections, les traitements ordinaires ayant perdu toute efficacité.
Les antibiotiques naturels
La prédisposition aux infections que l’on rencontre chez les malades du foie, les sujets menacés de tuberculose, les cancéreux ou autres, rend indispensable l’apport d’antibiotiques naturels qui permet de protéger un corps affaibli.
Ces antibiotiques naturels sont vitaux en présence de tels troubles.
Il y a déjà plusieurs décennies que j’ai fait des expériences intéressantes avec le raifort, le cresson alénois, le cresson de fontaine27 et la capucine28. L’ingestion régulière de ces plantes augmentait nettement la résistance aux catarrhes et aux maladies infectieuses. On se moquait de vous, en ce temps-là, quand vous prétendiez que la consommation de capucine était bénéfique. On ignorait à l’époque les principes actifs de ces plantes. C’est souvent le cas en médecine naturelle : on a l’occasion d’observer les bons effets d’une méthode et on l’applique aux malades sans connaître scientifiquement le pourquoi de son action salutaire. C’est ainsi que j’ai eu la très grande satisfaction de trouver dans la littérature spécialisée d’aujourd’hui la confirmation de mes observations antérieures. Cette confirmation a largement compensé les railleries dont je fus l’objet jadis, alors que je parlais de salade aux capucines. Ce sont avant tout les travaux du professeur Winter, de Cologne29, qui ont mis en évidence les vertus de cette plante.
J’avais observé que la capucine détruisait entre autres les parasites des végétaux. Je fis ainsi la chasse aux pucerons et autres en vaporisant sur les plantes un extrait frais de capucine ; les résultats obtenus furent très concluants. Ces observations me prouvaient que la capucine contient un principe actif puissant, ce qui est confirmé aujourd’hui par les chercheurs. Par la suite, une autre idée s’est imposée à moi : la capucine et le cresson de fontaine doivent contenir d’autres substances éventuellement encore plus puissantes que les antibiotiques. L’action sur les parasites est peut-être due à ces substances actives que la science ignore encore. Le cresson de fontaine présente des actions semblables à celles de la capucine, comme j’en ai eu la confirmation après des années d’expériences faites sur le cresson de fontaine qui croît dans les ruisseaux alpestres de l’Engadine. En le mangeant cru, on se trouve littéralement immunisé contre les catarrhes et les maladies infectieuses en général.
J’ai fait la découverte d’une plante plus sensationnelle encore et absolument inconnue, l’usnée, de la famille des mousses et des lichens. J’en mangeais régulièrement lors de mes randonnées à ski et j’observais que cerfs, chevreuils et chamois s’en régalaient aussi : lorsqu’il y avait beaucoup de neige, toute l’usnée à la portée du museau de ces animaux était mangée. Un examen approfondi a révélé que cette plante, à l’instar des autres mousses, contient une forte proportion d’hydrates de carbone, donc de l’amidon d’où elle tire une valeur nutritive non négligeable. Le gibier semble donc bien profiter de cet avantage et à coup sûr, l’effet de ces antibiotiques augmente sa force et sa résistance. L’usnée guérit rapidement les catarrhes, je l’ai observé à maintes reprises. Dès que des maux de gorge se manifestent, signe de catarrhe, il faut profiter d’une course à ski pour mâcher sans arrêt de cette plante bénéfique. L’effet en est si prompt que, rentré à la maison, tous les symptômes ont disparu. Ces indications précieuses m’incitèrent à examiner de plus près cette simple mousse de mélèze. J’en utilise depuis l’extrait pour la préparation de bonbons. L’expérience a prouvé que l’usage régulier de ce remède diminue les risques de rhume et de catarrhe. A quoi bon s’habituer à des préparations dont l’action violente présente plus de désagréments que d’avantages ? Puisque la nature nous offre des plantes comestibles poussant en plaine ou dans la montagne, dont les principes actifs sont dosés si harmonieusement pour les besoins du corps qu’ils ne présentent jamais d’inconvénient, à nous d’en tirer parti !
Pourquoi nous exposer à d’éventuels dangers ? Ces antibiotiques naturels n’attaquent pas la flore intestinale et il n’y a aucune accoutumance de la part du corps, même après consommation régulière, donc aucun phénomène de résistance. Ainsi, les bien portants et les malades, surtout les cancéreux, s’habitueront à manger régulièrement du cresson alénois27, du cresson de fontaine et de la capucine28 en salade ou en sandwichs. Les sels marins aux légumes et aux fines herbes d’A.Vogel en contient également. On l’utilise pour assaisonner les tartines, les salades, les soupes et les plats de légumes, mais on ne le fait pas cuire pour ne pas détruire ses principes actifs. La salade de carottes sera toujours corsée et enrichie d’une petite dose de raifort râpé. En consommant régulièrement de ces antibiotiques naturels, nous résisterons mieux aux infections. D’autre part, une infection déjà établie sera rapidement guérie par ces substances curatives. Si vous allez faire provision de santé à la montagne, où l’on trouve de l’usnée à partir de 1000 mètres, ne manquez pas de mâcher sans arrêt cette plante curative lors de vos randonnées.
Le Petasites officinalis, en français la pétasite, est une autre plante à principe antibiotique20. Elle est particulièrement recommandée aux cancéreux. On ne peut pas l’utiliser comme aromate à cause de son action trop forte. Assez rare, cette plante croît dans les hautes vallées, le long des ruisseaux. On ne profitera de ses vertus que sous forme de préparation.
Les bienfaits des crudités
Cette constatation amènera peut-être tel ou tel à réviser son jugement quant à la valeur des aliments crus. Puisque les principes antibiotiques tout comme les vitamines sont détruits par la cuisson, d’autres substances précieuses connues ou inconnues dont le corps a besoin peuvent aussi s’altérer sous l’effet de la chaleur. Donc, pour couvrir les besoins de l’organisme en principes actifs, l’homme devrait toujours manger une certaine quantité de crudités. Il s’agit-là d’antibiotiques qui sont des substances de protection qui nous préservent des maladies infectieuses. Celui qui possède un jardin fera bien d’y cultiver toutes les sortes de cresson, donc le cresson de fontaine27 et la capucine28 ainsi que du raifort pour profiter chaque jour de ces herbes aromatiques en petites quantités. On en fait des salades ; on les hache pour les ajouter au potage juste avant de le servir ; on les mélange avec du fromage blanc pour préparer d’excellents canapés. Le raifort s’ajoute aux salades, aux carottes râpées en particulier. Leur saveur sera ainsi plus corsée pour ceux qui la trouve trop sucrée, tout en procurant de précieuses substances antibiotiques.
Pour soutenir la cause de ceux qui prônent la phytothérapie, l’alimentation naturelle et surtout la consommation de crudités, rappelons le dicton universel : « Pourquoi chercher au loin les bienfaits que nous avons sous la main ? »
L’hygiène est la meilleure mesure préventive contre les affections respiratoires
Les diverses causes
Au cours de mes voyages, j’ai rencontré un grand nombre de tuberculeux30 même dans des pays où les conditions de vie sont bonnes. C’est ainsi que je fus étonné d’apprendre que la Grèce, au climat ensoleillé, doit lutter contre la tuberculose. En Hollande, particulièrement chez les insulaires, il y a beaucoup de malades des poumons. Les médecins n’ont certes pas tort de dire qu’un climat humide, à basse altitude, contribue au développement de cette affection, mais cela ne veut pas dire qu’on attrape forcément une maladie des poumons dans un tel climat ! D’autres facteurs entrent en jeu, une nourriture trop uniforme, par exemple. Quiconque est averti à temps des causes éventuelles d’une maladie pourra en tenir compte et prendre les mesures préventives nécessaires, ce qui vaut toujours mieux qu’un traitement ultérieur. Ceux qui ne sont pas malades profiteront néanmoins des conseils suivants tandis que d’autres, moins favorisés, y trouveront des indications susceptibles d’améliorer leur état de santé.
La nourriture joue un rôle d’une importance primordiale, comme on en fait l’expérience dans le monde entier. Il y a chez nous des contrées, même en montagne, où des êtres tombent malades là où d’autres viennent chercher la guérison à une altitude propice. C’est ainsi qu’un gérant de refuge de ma connaissance, un bon skieur qui passait l’hiver à environ 2000 m d’altitude, contracta une tuberculose. Une nourriture trop unilatérale en était la cause, à coup sûr : trop de protéines, trop de conserves et d’aliments raffinés, sucre et farine blanche. De même, l’air vicié du refuge devait avoir joué son rôle. A l’époque, on enduisait les skis de paraffine, préalablement chauffée au méta, ce qui altérait l’atmosphère de la pièce. Et puis avouons-le, ces refuges sont souvent mal aérés par souci d’économie de combustible ! L’air frais est pourtant indispensable dans toutes les pièces d’habitation.
Contre les affections respiratoires, il importe de renforcer le potentiel de défense naturelle, donc de créer une forte immunité car on ne peut pas toujours échapper à la contamination. Ainsi, les statistiques prouvent qu’il est rare de trouver en Europe un individu qui n’ait jamais eu, à un moment donné, une forme atténuée de primo-infection qui aurait pu dégénérer en tuberculose s’il n’avait pas été immunisé, donc capable de résister aux germes. Créer cette immunité, voilà le grand problème.
Ces observations impliquent donc que l’on se protège au mieux contre les maladies en fortifiant l’organisme, c’est-à-dire en tenant compte des facteurs suivants : alimentation naturelle, air, lumière, soleil en abondance, mouvement et respiration. L’homme qui vit et mange de façon naturelle, sans rester enfermé dans des locaux exigus, et qui profite de ses loisirs pour respirer et se mouvoir au grand air n’aura rien à craindre d’une infection. Il faut envers et contre tout appliquer ces règles d’hygiène.
Une alimentation appropriée
Il est essentiel que la nourriture soit riche en calcium et en vitamines. Il faut manger beaucoup de salade : chou blanc, chou rouge, carottes, betteraves (rouges), toutes les salades vertes qui ont une forte teneur en sels minéraux, en vitamines et surtout en calcium. Parmi les fruits, ce sont les baies et plus particulièrement les fraises de culture biologique qui fournissent le plus de calcium. Il est indispensable de se nourrir de produits naturels, de pain complet et de céréales complètes, blé, seigle et riz non décortiqués. Au lieu de sucre raffiné, on se servira de sucre de canne brut. Mieux vaudrait n’utiliser que du miel, du sucre de raisin sous forme de raisins secs ou d’autres fruits sucrés. Ces sucres-là sont rapidement réduits en glycogènes. Un foie malade est encore capable d’assimiler ce type de sucres. On choisira des corps gras de bonne qualité, en évitant la graisse de rognon, le saindoux et les graisses animales durcies comme certaines margarines. On s’en tiendra de préférence aux huiles non raffinées, au beurre frais sans sel, aux noix et aux amandes. Pour les assaisonnements, utiliser très peu de sel et renoncer aux épices fortes comme le poivre et la muscade. On fera par contre largement usage d’herbes aromatiques : sarriette, thym, marjolaine, basilic, coriandre, etc. L’extrait de levure est idéal car il renferme tout le complexe des vitamines B. Il se prête à la confection de sauces délicieuses qui ont un goût de viande. Pour éviter les fermentations intestinales, on ne mélangera pas les légumes et les fruits au cours du même repas. Matin et soir, on fera de préférence un repas frugal avec du pain complet, du miel, du beurre et un muesli qui comportera des baies ou des fruits à pépins selon la saison. Il faut être prudent avec les fruits à noyaux et que de petites quantités de celui-ci doivent être incluses. A midi, on devrait manger du souvent du riz complet, des pommes de terre et les céréales ainsi que des légumes à la vapeur en plus de nombreuses salades crues. Les aliments frits ou rôtis sont à éviter. Pour ceux qui désirent de la viande, ce sera du bœuf ou du veau grillé de préférence. Porc et charcuterie seront bannis.
La préparation au calcium et aux orties apporte un complément de calcium. L’acide silicique se trouve dans le galéopsis. Les extraits d’usnée augmentent l’immunité naturelle et la résistance de l’organisme aux maladies des voies respiratoires. Préparés avec la mousse de mélèzes des Hautes-Alpes, ils renferment des éléments acides combinés à d’autres substances et constituent un excellent remède. La pétasite20 et le gui1 sont également de bons fortifiants naturels. Pour tous détails complémentaires, se reporter au chapitre ci-dessus sur les antibiotiques naturels.
Soins de la peau et autres mesures préventives
Les soins de la peau soutiennent tous les processus de guérison de l’organisme. Chaque jour, on brosse son corps jusqu’à ce qu’une légère rougeur apparaisse, après quoi on l’enduit d’une bonne huile comme l’huile de millepertuis, par exemple, ou toute huile de massage corporel contenant de l’huile de millepertuis véritable. Si vous n’en avez pas, l’huile d’olive vierge convient également à ces soins, mais en petites quantités. D’ailleurs, il suffit de graisser la peau tous les deux ou trois jours seulement. Veiller à ne jamais avoir froid aux pieds. Si tel est le cas, des bains de pieds et des massages remédieront à cet inconvénient. La fonction intestinale doit être régulière. Si elle laisse à désirer, vous prendrez matin et soir une cuillerée à soupe de graines de lin fraîchement moulues. Cette plante est un bon régulateur des intestins et un remède naturel très efficace. D’autre part, il faut prendre garde à la diarrhée qui affaiblit fortement l’organisme. Pour la combattre, il suffit de manger des flocons d’avoine crus ou de prendre un remède à base de tormentille31. On supprimera les troubles intestinaux et les fermentations par une insalivation complète des aliments. Manger lentement, mâcher consciencieusement chaque bouchée et insaliver avec entrain, c’est absolument nécessaire !
Respiration et joie de vivre
Les effets salutaires d’une cure d’altitude sur notre état général sont sans doute très appréciables. Ceux qui ont les moyens de se l’offrir ne devraient jamais hésiter à faire un séjour en montagne. D’autres auront peut-être la possibilité d’aller à la mer, ce qui est aussi tonique à condition que l’air soit pur et sain. On veillera bien sûr à ne pas séjourner dans le voisinage d’usines ou d’autoroutes.
Il est également important de suivre les conseils prodigués à la fin du livre, dans les chapitres suivants : « La santé par la joie » et « Respirer, c’est vivre ». Quand on a le moral, on ne tombe pas malade mais si on l’est déjà, on sera alors à moitié guéri. C’est un point important à observer de la part du médecin traitant : on ne doit jamais manquer de parler au patient de son moral. Une gymnastique respiratoire bien conçue augmente aussi le bien-être de l’individu. Chaque médecin adepte de ces méthodes biologiques de prévention et de thérapie se réjouira des résultats obtenus.
Asthme
La gêne respiratoire qui se manifeste en crises, c’est de l’asthme. Tous ne savent pas que cette maladie se manifeste sous plusieurs formes. Il faut donc bien distinguer entre l’asthme nerveux, l’asthme bronchique et l’asthme cardiaque pour prodiguer les soins adéquats. Nous devons pour cela examiner l’origine et les symptômes de chaque cas.
L’asthme nerveux
Notre système nerveux est parfois très sensible et prédisposé aux spasmes. Si l’asthme se déclare, la maladie résulte invariablement du système nerveux défaillant. Donc il va de soi qu’il faut d’abord soigner l’origine nerveuse de la maladie pour avoir du succès dans le traitement.
L’asthme bronchique
Il n’en est pas de même de l’asthme bronchique. Il dépend tellement des conditions météorologiques qu’un changement de climat s’avère nécessaire pour aider à sa guérison. On constate très souvant que l’air marin riche en iode a une bonne influence sur la maladie ; les crises diminuent et disparaissent parfois. Certains asthmatiques peuvent guérir à l’air des montagnes et nombreux sont ceux qui choisissent ces endroits. Une altitude de 900 mètres peut suffire à soulager le malade de ses crises mais il est souvent nécessaire d’aller jusqu’à 1200 ou 1500 mètres. De même, les malaises dûs à l’asthme peuvent disparaître grâce à l’air chaud et sec du désert.
Il peut arriver que les spasmes résultent d’une sensibilité au pollen. Ces cas seront traités de la même façon que le rhume des foins car il s’agit du même type d’allergie. Si nos moyens nous permettent de changer de climat, nous devrions le faire sans tarder. En effet, les soins bioclimatiques agissent de pair avec l’absorption de nourriture naturelle et peuvent conduire à la guérison au bout d’un certain temps. Malheureusement, le patient manque souvent de l’énergie nécessaire pour effectuer ce changement et sa famille hésite à prendre cette décision bien qu’il soit parfois aisé de trouver un emploi convenable dans un pays au climat approprié. Ce manque de courage est bien regrettable car les malades peuvent guérir rapidement dans un environnement bénéfique.
Si les crises cessent pendant un ou deux ans, on peut songer au retour dans le pays d’origine car la maladie est vaincue par les influences climatiques favorables et elle ne se manifestera plus, même dans un climat préjudiciable. Les bienfaits d’un changement de climat devraient être rendus accessibles aux jeunes afin que leur vie prenne un nouvel essor.
Si l’asthme bronchique se déclenche sur une maladie pulmonaire mal cicatrisée, il est très difficile de pouvoir la guérir et de parler de succès possible. C’est la raison pour laquelle on ne devrait jamais traiter les maladies des organes respiratoires à la légère et les laisser traîner jusqu’à ce qu’elles deviennent chroniques. Bien au contraire, il faut veiller à une guérison rapide et complète afin d’éviter l’apparition d’asthme bronchique dont la guérison est beaucoup plus difficile.
Médication et traitement physique
Les soins médicaux de l’asthme bronchique font surtout appel aux antispasmodiques. Il est étrange de constater que le malade à qui on laisse entrevoir une guérison est déjà libéré par une seule injection de procaïne. Il est indispensable de se soucier constamment du moral du malade au moyen d’une psychothérapie appropriée. On peut remplacer la procaïne par de l’acide formique homéopathique ou un autre traitement neural.
Les cachets pour asthmatiques contenant des extraits de plantes africaines telles que l’éphédrine, l’atropine ou la stramoine sont des médicaments à effet puissant qui procurent éventuellement un soulagement mais ne doivent pas être pris de façon régulière. Le corps s’habitue à l’action de ces remèdes qui n’apportent aucune guérison mais suscitent une pharmacodépendance. C’est pour cette raison que les remèdes homéopathiques sont préférables. C’est pourquoi les remèdes homéopathiques sont moins chers. Arsen. alb. de D6 à D30, Nux vomica de D6 à D20, Zinc. valer. D4, Antimon. sulf. aureum D4 et Belladonna en dilution élevée rendent de bons services, selon le tempérament du malade. En phytothérapie, les remèdes à base de racine de pétasite20 ont fait leurs preuves, en particulier le Petasites off. Cet antispasmodique à base de plante est bon, son efficacité est indubitable et il donne souvent à long terme des résultats étonnants, sans aucun effet secondaire. En cas d’asthme bronchique, d’obstruction des poumons par les mucosités et de spasmes, le sirop au droséra et Kali jod. D4 sont également efficaces.
Outre ces remèdes et un soutien moral approprié, la physiothérapie donne aussi d’excellents résultats. Il s’agit surtout des bains de Schlenz, des bains de pieds alternés, des bains-frictions de Louis Kuhne32, ainsi que des massages à la brosse, des sinapismes ou des cataplasmes à l’argile. L’acupuncture peut aussi avoir un très bon effet sur l’asthme si le thérapeute sait employer habilement cette délicate méthode chinoise.
L’asthme cardiaque
Bien que l’asthme cardiaque ait les mêmes symptômes que l’asthme bronchique, il ne résulte pas d’une maladie des bronches. L’asthme cardiaque provient uniquement d’une faiblesse du cœur. Si l’affection atteint le côté gauche du cœur, il y a un reflux de sang vers les poumons. Si au contraire c’est le côté droit qui est atteint, il y a un écoulement sanguin difficile dans les poumons, ce qui produit un déficit de l’échange gazeux.
Les patients souffrant d’asthme cardiaque ont le visage bleuâtre et des difficultés à respirer lors du moindre effort. Dès que l’on connaît l’origine de ces symptômes, on doit soigner le cœur et les vaisseaux. Au lieu des médicaments à la digitaline, qui ont un effet cumulatif, on choisira un excellent remède combinant le muguet (Convallaria) 33 et la scille (Scilla maritima, oignon de mer)34. Pour fortifier les muscles du cœur, les préparations d’aubépine sont recommandées. Il est en tout cas très important de diagnostiquer l’origine de la maladie, car cela permet de choisir la médication et la forme de physiothérapie appropriées à chaque malade.
Facteurs de guérison pour les malades des poumons
Il est curieux de constater que la médecine classique ne se soucie guère de changer les conditions de vie des malades des poumons. Certes, les cures de repos, l’air, la lumière, le soleil donnent de bons résultats. On ne saurait nier la grande valeur de ces facteurs curatifs. On lisait autrefois à l’entrée d’un sanatorium d’Arosa l’inscription suivante : « Levez les yeux vers les montagnes d’où viendra le salut. » Cette parole témoigne de l’importance que la médecine classique attribuait au bon air des montagnes, c’est-à-dire aux conditions climatiques.
Un autre aspect non négligeable, c’est la diététique. Il est indispensable d’apporter à l’organisme les substances qui lui manquent et dont il aurait besoin pour se régénérer. . En premier lieu, il lui faut une alimentation riche en calcium et en vitamines ; des carottes crues râpées, des jus de carottes, de raisin, d’orange, de pamplemousse15 bus lentement, à petites gorgées, après une bonne insalivation. Ainsi, l’acide des fruits ne provoquera aucun trouble digestif.
Les légumes frais ne manqueront jamais au menu. La salade sera préparée au citron et non au vinaigre.
On réduira la consommation de protéines. Les aromates naturels aiguiseront l’appétit. Un remède à base de calcium facilement assimilable est indispensable. J’ai toujours pu observer d’heureux résultats grâce à un complexe au calcium et aux orties et à des plantes comme galéopsis, une plante riche en silice. A ce propos, il faut signaler les bons effets de l’usnée. Tout comme les animaux de la forêt, nous pouvons profiter de ses principes actifs qui tonifient les poumons délicats et soulagent les affections des voies respiratoires. Ceux qui ne disposent pas de la plante fraîche pour la mâcher boiront régulièrement de la tisane d’usnée. Il ne s’agit pas là d’un médicament au sens propre du terme mais plutôt de l’application du principe d’Hippocrate : « Que la nourriture soit le remède, que le remède soit la nourriture. » Les remèdes végétaux font vraiment partie des aliments curatifs. L’huile de foie de morue et ses émulsions ont une action favorable, pour autant qu’on les supporte.
Le moral joue un très grand rôle dans le traitement des affections pulmonaires. Il favorise les fonctions glandulaires et tout traitement efficace devrait en tenir compte.
Il faut stimuler également la fonction cutanée par de légers brossages de la peau suivis de frictions avec une bonne huile de massage corporel.
Inutile de rappeler que la fonction intestinale doit être surveillée, de même que l’activité rénale. Ce sont là deux facteurs normaux de guérison pour toute maladie de ce type. Les malades qui suivent ces conseils très simples verront leurs cures de repos couronnées de succès, au grand étonnement de certains médecins. Il est nécessaire d’éliminer à la fois les carences et les faiblesses pour parvenir rapidement à la guérison.
Calcium
La presse et la littérature médicale ont déjà beaucoup dit et écrit au sujet de l’importance du calcium dans l’organisme humain. Le calcium est en effet l’un des minéraux les plus importants et les plus répandus de notre corps. Sans calcium, l’organisme serait incapable de former le système osseux, les dents et une grande partie de nos cellules. C’est pourquoi l’alimentation doit tenir compte de ces besoins. Le calcium joue un rôle prépondérant dans la défense de l’organisme contre les maladies infectieuses, celles des voies respiratoires en particulier. Les enfants qui souffrent d’une carence calcique sont moins résistants ; leurs ganglions enflent facilement et ils sont facilement sujets aux infections. S’il manque de calcium, le corps doit livrer de grandes batailles. La nature nous en offre un exemple frappant : on trouve toujours de la mousse dans les prés acides, pauvres en calcium. Si l’on désacidifie la terre et qu’on lui rende son calcium, les mousses disparaissent. Les parasites prospèrent toujours dans les terrains pauvres en calcium. La situation du corps présente une certaine analogie : s’il y a hypocalcémie, on est exposé à toutes sortes d’affections et particulièrement aux maladies infectieuses. Le fait étant connu, on s’est mis à élaborer des médicaments au calcium. Mais ces phosphates, carbonates ou lactates de calcium ne remplissent pas leur mission. L’humanité manque toujours de calcium. J’ai eu autrefois l’occasion de m’entretenir, à Davos, avec un chimiste très expérimenté dans ce domaine ; il préparait le lait de chaux et d’autres remèdes à base de calcium pour les médecins de l’endroit. Il m’expliqua qu’il était obligé d’en livrer de grandes quantités : on croyait alors que le lait de chaux était un remède important pour le traitement des maladies pulmonaires. Selon lui, l’effet de ce lait était nul ou presque. Il préconisait l’idée d’une préparation naturelle, à base de calcium végétal. Voilà ce que m’exposait ce chimiste de la vieille école qui prévoyait déjà l’importance des remèdes biologiques. Cet homme m’a affermi dans mon idée ; j’ai multiplié mes efforts pour trouver une méthode biologique permettant d’administrer les sels minéraux sous une forme assimilable, afin que l’organisme puisse combler ses carences. C’est ce qui m’a amené à extraire le calcium des plantes, surtout des orties et plus précisément des orties vertes et fraîches. Je suis ainsi parvenu à élaborer un complexe au calcium et aux orties, préparation de calcium assimilable par l’organisme. L’heureuse combinaison avec d’autres substances calcaires finement triturées m’a permis de réaliser ce complexe de calcium qui répond à toutes les exigences d’une médication calcique naturelle et biologique. Cela ne signifie pas que ce soit là le seul remède et chacun doit trouver le moyen de s’aider lui-même, sans avoir forcément recours à diverses préparations.
Comment remédier au manque de calcium ?
J’aimerais donc expliquer ici comment remédier à la carence calcique, avant tout chez les enfants qui naissent déjà hypocalcémiques, mais aussi chez les adolescents et les personnes âgées.
Les jeunes enfants auront une alimentation naturelle. On leur donnera beaucoup de crème de riz naturel ; le son du riz contient en effet des substances précieuses indispensables aux jeunes enfants. Quant au nourrisson, rien n’égale le lait maternel. C’est pourquoi toutes les jeunes mères qui le peuvent devraient donner le sein à leur bébé, à condition bien sûr d’être en bonne santé. La femme devrait y songer bien avant de mettre l’enfant au monde.
Dès qu’on introduit l’allaitement mixte, la meilleure base sera le riz naturel. De tous les jus, c’est le jus de carottes qui est le mieux supporté par le bébé. Il est riche en calcium et en sels minéraux. Plus tard, on préparera des biberons au lait d’amande additionné de jus de fruits. Le lait doit être de première qualité, cela va sans dire, qu’il s’agisse de lait de vache ou de brebis. Ce n’est malheureusement pas le cas partout ; il y a encore des pays où une forte proportion de vaches sont atteintes de tuberculose. Ceci n’a rien de surprenant car une bête qui est constamment enfermée dans une étable ne peut être saine. Tout devrait être mis en action pour que la qualité du lait réponde aux besoins et aux désirs du public. Le lait de brebis est de qualité supérieure ; il est riche en calcium. Si les brebis vivent presque toute l’année en plein air et profitent de la nourriture naturelle broutée dans les pâturages, leur lait est le meilleur. Si vous avez des brebis en liberté dans votre voisinage, profitez-en pour donner de leur lait à votre nourrisson. Le lait de chèvre peut être utile de temps en temps, pour une courte durée. Pour de plus amples détails à ce sujet, consulter le paragraphe consacré à l’alimentation du nourrisson. Pour les jeunes en pleine croissance, c’est-à-dire pour toutes les personnes, il est important que l’alimentation soit naturelle, qu’on renonce donc aux aliments et produits raffinés comme la farine blanche et le sucre blanc. Choisissons les aliments comme la nature, ou comme le Créateur nous les a donnés. Elle contient en proportions harmonieuses tous les principes vitaux, minéraux et vitamines, qui nous sont indispensables. Revenons donc à une alimentation naturelle, laissons de côté tous les produits artificiels qui sont lancés dans le commerce. S’ils sont avantageux pour leur fabricant, ils ruinent néanmoins la santé humaine. Les conséquences néfastes de l’alimentation moderne pour l’organisme n’apparaissent pas immédiatement. Par suite de l’adjonction de produits chimiques, on constate au bout d’un certain temps des troubles tels que tumeurs malignes, prédisposition aux maladies infectieuses, diminution du potentiel immunitaire et affections diverses, entre autres du système nerveux central. C’est tout ce qui effraie l’être humain moderne. L’augmentation de ces facteurs est due à la réduction de la résistance humaine normale, qui est principalement garantie par le mode de vie et l’alimentation naturels.
Choucroute au calcium
Je connais un remède tout à fait particulier pour guérir l’hypocalcémie. Je vais vous en révéler la recette. Il intéressera avant tout ceux qui vivent à la campagne.
Si vous préparez vous-même votre choucroute, vous aurez soin d’y ajouter fort peu de sel mais beaucoup de condiments tels que marjolaine, thym, herbes aromatiques variées, baies de genièvre et grains de moutarde, ces derniers permettant la conservation de la choucroute. Préparée avec des choux blancs, elle contient beaucoup de calcium. Mangée crue, elle constitue un remède efficace. Pour en faire une préparation calcique, c’est-à-dire augmenter sa teneur en calcium, on lui ajoutera des coquilles d’œufs pilées et réduites en poudre dans la proportion d’une demi-cuillère à soupe par kilo. On peut aussi utiliser de la poudre de coquilles d’huîtres qu’on se procure dans les bonnes drogueries. Cette poudre s’ajoute en même temps que l’assaisonnement au chou blanc râpé. Après fermentation, on obtient un lactate de calcium naturel, d’une assimilation facile. Dans un ménage qui consomme un baril de choucroute ainsi préparée par an, toute carence calcique disparaîtra en un ou deux ans. Ceux qui achètent leur choucroute ordinaire peuvent y ajouter une cuillère à café de cette poudre par kilo. Si vous vous procurez de la choucroute biologique, qui ne contient que peu de sel, dans un magasin de produits naturels, saupoudrez-la d’une cuillère à café de poudre, mélangez bien et laissez reposer un jour avant de la manger crue. Elle n’aura pas tout à fait la même valeur que la choucroute préparée à la maison, mais elle sera plus efficace que la plupart des médicaments à base de calcium. Une autre méthode consiste à ajouter une pincée de cette poudre à l’assaisonnement de la salade, à condition qu’elle soit préparée au citron : l’acide citrique a la propriété de dissoudre une partie de ce calcium naturel et de le rendre ainsi mieux assimilable.
Les orties
L’ortie constitue une excellente médication calcique. Au printemps, quand les jeunes plantes commencent à pousser, n’oublions pas d’en cueillir ; finement hachées ou passées au mixeur, on les ajoutera aux salades. Au lieu de la ciboulette, on peut utiliser ajouter les orties finement hachées aux potages, légumes et pommes de terre. On remarquera à peine qu’il ne s’agit pas des herbes ordinaires qu’on met habituellement dans le potage. Il est utile d’en manger régulièrement de cette manière, en garniture, pour bénéficier des phosphates de chaux dont elles sont très riches. On peut également en ajouter hachées aux épinards, au dernier moment car il vaut mieux les manger crues. On profitera de la vitamine D, du calcium et des autres sels minéraux qu’elles renferment. Dans la revue « Gesundheits-Nachrichten », éditée par nos soins, j’avais rédigé en son temps un article sur les orties à la suite duquel plusieurs paysannes bernoises m’ont écrit pour me dire que leurs enfants, grâce à ce remède simple, avaient retrouvé leurs bonnes joues rouges, signe de santé. A quoi bon dépenser son argent pour des remèdes coûteux alors qu’une médication aussi simple permet d’obtenir les mêmes résultats ? Il faut bien sûr préparer les orties, mais cette peine ne compte pas, comparée au souci causé par les enfants manquant de calcium, qui contractent souvent des maladies nécessitant de longs traitements. Ces enfants sont très sensibles aux catarrhes : le moindre courant d’air peut leur être fatal ; et s’il y a quelque maladie infectieuse dans leur entourage, ils y succomberont les premiers. Cela confirme une fois de plus qu’il vaut mieux prévenir que guérir !
Nouvelles fonctions du calcium
Nous connaissons tous le rôle important que le calcium assume dans notre corps en tant qu’élément constitutif des dents et des os. Nous savons qu’un faible taux de calcium indique un manque de calcium qui peut déclencher à la longue des lésions des dents et des os. Chez les femmes enceintes, cette carence se fait sentir au point que dans la région bernoise, du temps de nos arrière-grands-mères, on disait que chaque enfant coûtait une dent à sa mère. La suite nous est connue, le manque de calcium dans le sang provoque facilement des états de type tétanique, des crampes et des spasmes.
Le calcium n’est pas uniquement un minéral constitutif, mais encore un composant de liaison permettant d’éliminer par l’urine des résidus nocifs du métabolisme, surtout des acides. Songeons par exemple à l’acide oxalique, qui joue un grand rôle dans la formation des calculs rénaux. La combinaison de cet acide avec le calcium donne de l’oxalate de calcium, sous une forme transportable par les organes urinaires.
Une quantité suffisante de calcium protège aussi de la scrofule35 et diminue les risques de tuberculose. Les médecins spécialistes rapportent souvent ce fait. Si le calcium est présent dans le sang à un taux normal, il peut aussi nous protéger contre les effets nocifs du Strontium 90 radioactif. Cette constatation est toutefois nouvelle pour beaucoup d’entre nous, mais en tout cas rassurante, car il n’est pas très difficile d’agir opportunément sur notre taux de calcium. Les raisons de veiller à l’absorption suffisante de cette substance minérale essentielle qu’est le calcium sont assez convaincantes et sensées pour ne pas être négligées.
Les denrées à base de blé complet, les crudités, les produits laitiers sont de bons fournisseurs de calcium que nous devrions consommer tous les jours. Malheureusement nous ne pouvons pas assimiler le calcaire de l’eau ni les autres formes de calcium inorganiques. C’est pourquoi il faut veiller à fournir au corps du calcium organique, surtout celui des végétaux. Comme ce minéral essentiel s’assimile mieux sous cette forme, c’est la seule qui soit à prendre vraiment en considération. Cependant si quelqu’un souffre d’un manque de calcium malgré une alimentation adéquate, il doit absolument veiller à absorber régulièrement une bonne préparation biologique, comme un complexe de calcium et d’orties. C’est la forme idéale du calcium des orties qui maintient le taux de calcium des enfants et des adultes à un bon niveau, en permettant une meilleure assimilation du calcium des aliments par l’organisme. Quiconque a déjà essayé une préparation de calcium et d’orties ne voudra plus se passer de ce remède simple et agréable à prendre. Chez les gens épuisés, surmenés et atteints de maux divers, qui ne réagissent généralement plus à la plupart des remèdes, on peut constater un rétablissement de la santé à l’aide du complexe au calcium et aux orties, ce qui permet à l’organisme de tirer à nouveau profit des autres remèdes. Puisque l’équilibre des minéraux de notre corps est si important, nous devons veiller à le préserver constamment grâce aux conseils donnés.
Le mystère de notre sang
La Bible nous dit que l’âme se trouve dans le sang et le poète lui-même ressent sa nature mystérieuse en qualifiant le sang de sève étrange. Cette opinion fut émise bien avant que les recherches scientifiques des temps modernes ne viennent le confirmer. J’ai médité sur la thèse récente de savants réputés affirmant que l’état d’un être se reconnaissait à chacune des gouttes de son sang, où l’on peut déceler la santé ou la maladie. Néanmoins, les chercheurs n’ont pas encore trouvé de méthode adéquate pour prouver cette assertion. Il chercheurs devront encore travailler pour trouver cette méthode et en fournir les analyses. Des études ont toutefois déjà permis de comprendre la méthode de cristallisation du sang. D’autres méthodes suivront certainement et nous sommes sans doute sur le point de reconnaître la plupart des maladies telles que le cancer, la tuberculose, le rhumatisme, la goutte et autres à leur stade initial, c’est-à-dire avant l’apparition des symptômes caractéristiques. Bien que l’on distingue déjà les différents groupes sanguins et le facteur Rhésus, ainsi que la granulation fine ou grossière du sang, tout comme pour les pores de la peau, la spécificité du sang et les différences de composition et de structure selon les individus constituent encore un grand mystère, que les chercheurs élucideront un jour.
Si les recherches concernant le sang étaient déjà plus avancées, il n’y aurait pas près de 20.000 décès par an, aux Etats-Unis, par suite de transfusions sanguines. Dans un avenir proche, il est bien possible que les médecins ne se servent plus que de succédanés de sang et de plasma car ils sont bien conscients des risques liés à la transfusion de sang humain. Citons dans ce contexte l’apparition fréquente d’une hépatite, redoutable inflammation du foie en liaison avec une jaunisse infectieuse, à la suite d’une transfusion sanguine. La protection contre l’hépatite sérique fait partie des problèmes de la transfusion qui ne sont pas encore résolus. Songeons aussi aux nombreux cas récents de transmission du sida à la suite de transfusions sanguines. Ceci incita même le médecin-chef d’une banque du sang américaine à exprimer de sérieuses réserves, tandis que de nombreux médecins préfèrent éviter tout risque en ne travaillant qu’avec des succédanés de plasma. Pour le patient, c’est plus qu’il n’en faut et un entretien préalable avec le médecin lui permettra de décider en connaissance de cause.
Comment l’être humain pourrait-il percer tous les mystères du sang puisque ce n’est pas lui qui l’a créé ? Mais pour celui qui l’a créé, tout est clair. Ceci explique que dans sa bienveillance divine et paternelle, Il ait interdit aux survivants du déluge d’absorber du sang. Plus tard, ce commandement s’appliqua au peuple élu de Dieu et du temps de Saint Paul, les dirigeants de l’église primitive le reprirent comme une obligation qui resta valable durant l’ère chrétienne et qui est encore déterminante de nos jours. Contre le sida, la meilleure protection réside également dans une éthique sexuelle parfaite, comme le commandement divin l’évoque clairement dans la Bible.
Qu’on le veuille ou non, l’analyse approfondie de divers commandements nous permet de constater qu’ils n’ont pas seulement un but éducatif mais qu’ils sont indirectement utiles pour le maintien de la santé. Le respect des exigences imposées sert en tout cas à la protection individuelle. Celui qui refuse d’absorber ou de recevoir du sang sous quelque forme que ce soit, par respect du commandement divin ou par considération d’hygiène, se trouve de plus en plus conforté dans son opinion au fur et à mesure que les recherches progressent dans ce domaine.
La lymphe, le flux sanguin blanc
Bien que l’ensemble des vaisseaux lymphatiques soit bien plus longs que ceux du sang, nos connaissances en ce qui concerne le système lymphatique sont encore bien modestes. Les vaisseaux lymphatiques, répartis dans tout le corps, sont beaucoup plus fins que les vaisseaux sanguins. Contrairement au flux sanguin, la lymphe ne coule que dans une direction puisqu’elle rejoint le sang, une fois sa tâche accomplie. En faisant une croix centrée sur le nombril, nous faisons une représentation schématique et partageons le corps en quatre ; chacune de ces parties représente un réseau lymphatique, avec une « centrale » à droite et à gauche dans les aines ou les aisselles. Il y a aussi les petites centrales situées à gauche et à droite du maxillaire inférieur. La lymphe forme des nodosités qui deviennent plus grosses à proximité des centrales, où se trouvent regroupés les véritables ganglions.
La tâche du flux lymphatique
Les humeurs, le sang et le liquide cervical sont maintenus en bon état par le système lymphatique. Au total, ce liquide correspond à environ 60 % du poids du corps. A part sa fonction de régulation, la lymphe a un travail plus étendu et plus important à fournir : comme un gendarme, elle est chargée de maintenir l’ordre contre tout intrus qui mettrait en danger l’état des cellules. Il s’agit des bactéries qui sont plus ou moins mauvaises, parfois même dangereuses pour la vie même. Si, par exemple, une coupure ou un clou rouillé blessent la peau, des millions de bactéries se précipitent dans la blessure comme à travers une porte défoncée. La lymphe des vaisseaux peut n’être pas assez forte et les microbes remontent jusqu’aux ganglions de la « centrale ». Celle-ci mobilise tant de troupes prêtes à la bataille que les ganglions se dilatent. Nous sentons alors sous les bras ou dans le pli inguinal une grosseur qui peut avoir la taille d’un œuf. Si les lymphocytes, les phagocytes, les cellules migratrices et tout le potentiel de défense n’arrivent pas à faire leur travail, la lymphe est bloquée, elle se colore légèrement en rouge et les ganglions deviennent sensibles à la pression. Nous appelons ceci un empoisonnement du sang bien que le poison se trouve encore dans la lymphe. Si les toxines et microbes se déversaient directement dans le sang, l’être humain mourrait en bas âge, dès le premier empoisonnement du sang.
La lymphe joue également un rôle au niveau des amygdales et de l’appendice, qui doivent aussi exécuter des tâches de nettoyage et de destruction des microbes. Ils constituent en quelque sorte des filtres à microbes, c’est pourquoi on ne devrait pas les enlever sans raison valable car ceci affaiblit le potentiel de défense de l’organisme.
Lorsque des cellules cancéreuses s’échappent lors d’un prélèvement ou d’une opération incomplète, elles sont arrêtées par la lymphe et retenues dans la « centrale » pour être détruites. Si cela échoue, les cellules se mettent à proliférer, ce qui cause un lymphogranulome ou cancer lymphatique, particulièrement redoutable. C’est la raison pour laquelle les chirurgiens ôtent soigneusement les vaisseaux lymphatiques, les nodosités et les ganglions lors de l’opération d’un cancer, surtout d’un cancer du sein.
Une autre fonction du système lymphatique est l’absorption des graisses émulsionnées et leur distribution dans le sang en petites quantités assimilables. Tous les anticorps qui nous immunisent contre les maladies infectieuses sont développés par le système lymphatique. Il est donc vital que la lymphe travaille bien. Diverses maladies du cœur, des reins et des vaisseaux sont en rapport avec une certaine défaillance du système lymphatique.
Modes de guérison
Les exercices physiques et respiratoires en plein air sont le meilleur soutien du système lymphatique. Rayons du soleil en altitude et l’air marin sont deux facteurs qui, bien dosés, ont une bonne influence sur la lymphe.
Le remède à recommander pour soutenir le système lymphatique, c’est l’échinacée subtropicale : quand les ganglions enflent ou s’il y a empoisonnement du sang, les préparations aux plantes fraîches d’échinacée procurent du bien-être et se révèlent une aide efficace. En usage externe, on peut se servir des feuilles vertes écrasées ou encore appliquer de l’ouate imbibée de teinture d’échinacée. Dans la phase aiguë, il faut prendre toutes les heures 10 gouttes de teinture dans un peu d’eau. C’est en raison de ces nombreux bienfaits que chaque pharmacie familiale devrait avoir sa teinture d’échinacée fraîche.
Certains faits intéressants concernant la lymphe
Sans la lymphe, que l’on peut qualifier de « sang blanc », l’homme succomberait vite aux attaques des microbes. Les lymphocytes sont les gendarmes du corps. Ils détruisent surtout les microbes qui pénètrent dans la peau lors d’une blessure. De plus, ils prennent une part active à la reconstruction des cellules détruites. Comparable au système sanguin, le système lymphatique est cependant beaucoup plus ramifié et plus long. Les muqueuses, en particulier celles des intestins, ont un réseau lymphatique étendu, semblable à un filet aux mailles fines.
Les amygdales et l’appendice
Beaucoup de gens ignorent que les amygdales et l’appendice possèdent un réseau lymphatique très bien constitué. Comme ils servent à filtrer et à détruire les microbes, on peut les considérer comme des organes jumeaux. Leur fonction étant très importante, on ne devrait jamais les enlever tant qu’ils fonctionnent bien. De plus, en cas de maladie, on devrait toujours appliquer des méthodes de traitement conservatoires pour ne pas priver l’organisme de ces organes de première importance.
Les ganglions lymphatiques
Dans le système lymphatique se trouvent des nodosités appelées ganglions. Ce sont eux qui font fonction de filtre, en essayant de filtrer ou de détruire les microbes, les toxines et les poisons. Si un seul ganglion n’y suffit pas, d’autres interviennent. Quand des microbes pénètrent en grand nombre dans le corps, nous pouvons remarquer des durcissements rougeâtres et douloureux formant des grosseurs, par exemple à la saignée du coude. Ces nodules atteignent quelquefois la taille d’un œuf et sont sensibles à la pression. Il s’agit de cellules lymphatiques entourées de tissus conjonctifs et de fibres musculaires. C’est le symptôme classique d’un empoisonnement du sang. Il est alors possible que la centrale ne soit pas assez puissante et qu’elle aille chercher de l’aide dans les ganglions des aisselles. Si l’empoisonnement du sang est aux pieds, nous ressentons le cordon de la lymphe tout le long de la jambe et les ganglions les plus gros se forment dans le pli de l’aine.
La rate
Quoiqu’on ne connaisse pas encore bien la fonction exacte de la rate, on la considère comme la glande lymphatique la plus importante du corps. Elle se trouve à gauche de l’estomac, donc à l’opposé du foie, et elle n’a aucun rapport avec la digestion. Elle ne semble pas non plus avoir de relation fonctionnelle directe avec d’autres organes du corps. Elle n’est pas reliée au système lymphatique mais au sang. La rate pourrait en fait se trouver dans n’importe quel autre endroit du corps et il semble qu’elle est placée à gauche parce c’est probablement l’endroit qui lui offre plus de place. Elle représente encore actuellement une énigme pour les chercheurs. On peut l’enlever et continuer à vivre, mais le regroupement des forces de défense est alors si minime dans le sang que l’être humain ne peut survivre à une invasion massive de microbes, par exemple en cas de paludisme.
Les cellules migratrices
Les lymphocytes ainsi que les leucocytes sont considérés comme des cellules migratrices car étant tout petits, ils peuvent quitter le flux de la lymphe et du sang et se déplacer entre les parois cellulaires, comme l’étoile de mer entre les récifs coralliens. Ils peuvent intervenir partout, comme des policiers en mission spéciale. Ils sont au nombre de plusieurs milliards, c’est-à-dire qu’il y en a plus dans un seul corps humain qu’il n’y a d’êtres humains sur toute la terre.
Un facteur de guérison indispensable
Malgré sa bonne organisation la lymphe a souvent besoin de soutien. En effet, si le corps vient à manquer de calcium et de vitamine D, la lymphe éprouve de grandes difficultés à assurer ses fonctions. Les enfants chez lesquels on décèle des grosseurs inguinales ou sous les oreilles souffrent d’un manque de calcium ou de vitamine D. Ils sont sujets au catarrhe, à l’angine et aux maladies infectieuses et souffrent par ailleurs d’un manque d’appétit, de nervosité et de lassitude. On peut remédier à cet état en changeant d’habitudes alimentaires. Il faut supprimer la confiserie, la pâtisserie et toutes les sucreries, les produits à la farine blanche, au sucre industriel et aux huiles raffinées, au profit des légumes et des salades. Un plus grand apport en vitamines est assuré par l’absorption de notre fortifiant, associé au calcium d’orties. On donne du calcium aux enfants par mesure préventive, avant que ces symptômes n’apparaissent.
Le raifort est très efficace pour la lymphe, de sorte qu’on peut le considérer comme l’un des meilleurs remèdes. En effet, les troubles lymphatiques peuvent être soignés en prenant une cuillerée à café de raifort par jour. Il a très bon goût si on le consomme avec du fromage blanc ou des carottes râpées pour atténuer son goût piquant.
La tuberculose et le cancer
Quand le système lymphatique fonctionne bien, la tuberculose et le cancer ont peu de chances de se propager. Le cancer dépend en outre d’un bon fonctionnement du foie, de sorte qu’il faut bien veiller à cet organe ainsi qu’à l’état du système lymphatique. Avant de diagnostiquer une tuberculose, l’observateur attentif aura découvert chez le patient des petits ganglions douloureux. Ce phénomène peut être observé des années avant l’apparition de la maladie et l’on devrait toujours veiller à ces symptômes précoces pour éviter un mal irréparable. Pour que la lymphe reste en forme, il lui faut du soleil et de l’oxygène. Les logements sombres, sans soleil, sont des nids à tuberculose. Ne l’oublions pas lorsque nous choisissons un appartement.
La lymphogranulomatose
Cette terrible maladie lymphatique est connue sous le nom de maladie de Hodgkin36 ; elle atteint plus souvent les hommes que les femmes. Elle fut décrite par Thomas Hodgkin37, un savant anglais, en 1832. Mais la vraie cause de la maladie nous est encore inconnue aujourd’hui. La poussée de fièvre qui la caractérise au début laisse supposer qu’il s’agit d’une maladie infectieuse. On recherche pourtant en vain son agent pathogène. D’autres considèrent cette maladie comme cancéreuse et la soignent avec des rayons ultra-violets et la bombe au cobalt. En règle générale, l’effet de ce traitement est court et momentané. Si seuls quelques ganglions sont atteints, il est préférable de les éliminer tant que l’on n’a pas trouvé de meilleur moyen de traitement. Dès les premiers symptômes, il faut ici aussi changer totalement ses habitudes alimentaires en privilégiant les crudités, le fromage blanc, le raifort et le riz non décortiqué. Cette alimentation s’est avérée efficace. Pour lutter contre l’anémie, il est bon d’absorber tous les jours un décilitre de jus de carottes et un décilitre de jus de betteraves, ainsi qu’une infusion d’orties, d’avoine en fleurs et d’alfalfa. Les préparations de pétasite et de galéopsis donnent souvent de bons résultats.
Les soins de notre système capillaire
Rares sont ceux qui savent que le réseau capillaire du corps humain totalise plus de 100 millions de mètres de vaisseaux sanguins, ce qui correspond à 2 fois et demie le tour de la terre, en les alignant bout à bout. C’est une évaluation scientifique illustrant parfaitement l’une des nombreuses merveilles conçues dans notre organisme par le Créateur. Toutefois, nous devons non seulement connaître la structure de ces fins capillaires mais aussi le rôle qu’ils ont à remplir dans notre corps. L’échange de substances utilisées, la livraison d’acide carbonique au système veineux et beaucoup d’autres fonctions, connues ou partiellement encore inconnues, se situent au niveau du système capillaire.
Des erreurs dans l’alimentation et le mode de vie peuvent produire dans le corps de graves lésions. Ceci est également valable pour le système capillaire. Un mauvais régime produisant trop d’acide urique, avec beaucoup de viande et d’œufs au lieu de légumes et de fruits, entraîne une dégénération et une dilatation des vaisseaux capillaires si forte qu’on la reconnaît sur les photographies des capillaires. En agrandissement, les capillaires dilatés ressemblent à de petites varices. Une trop forte consommation d’alcool endommage et dilate également les capillaires. Les produits chimiques, que nous absorbons par exemple sous forme de médicaments, ainsi que la nicotine altèrent et endommagent les capillaires, ce qui est préjudiciable à l’alimentation des cellules et perturbe ainsi le métabolisme cellulaire tout entier. A quoi sert l’étonnant chef d’œuvre de notre corps si nous entravons son bon fonctionnement par des erreurs de nutrition et aussi par un mode de vie incluant trop peu d’exercice et de respiration ? Lors de troubles du système capillaire, ce sont non seulement les cellules musculaires mais aussi les cellules nerveuses qui ne sont plus nourries correctement ; en conséquence, elles se relâchent, dégénèrent et vieillissent. Il serait sage de le savoir et d’y veiller déjà lorsqu’on est jeune. Si nous n’en prenons conscience qu’au seuil de la vieillesse, cela nous est à peu près aussi utile que les vaines souffrances et les regrets d’un homme devenu vieux et pauvre qui songe à son opulence passée, après avoir dilapidé toute sa fortune dans sa jeunesse. La jeunesse se compare très bien aux sept années grasses qui eurent lieu dans l’ancienne Égypte. Nous devons prendre des mesures et agir aussi sagement que le fit jadis Joseph, afin de pouvoir jouir de nos réserves pendant les années maigres de la vieillesse. Celui qui observe donc généralement un mode de vie sain et conforme à la nature rendra en même temps les plus grands services à son système capillaire.
Les fonctions de la circulation
Imaginons un train postal circulant entre Bâle et Lugano, qui s’arrête ponctuellement à chaque station et que l’on décharge à l’aller pour le remplir au retour. Cette image correspond assez bien au rôle de la circulation. Songeons alors aux perturbations causées par un retard quelconque du train. A chaque station, nous verrons le chef de gare marcher de long en large avec agitation, guettant le train qui ne vient pas et rassurant au guichet les clients qui attendent en vain leur courrier depuis si longtemps. Ces irrégularités d’ordre apparemment minime peuvent déclencher des retards désagréables et des troubles contrariants pour la vie économique.
La même chose peut se produire pour la circulation sanguine. Comparons donc le trajet aller du train avec les artères qui apportent la marchandise à toutes les cellules afin que la vie économique dans les milliers de millions de cellules du corps puisse se dérouler normalement. Tous les carburants, les composants minéraux, les vitamines, les ferments, les acides aminés pour la formation d’albumine, tous les sucres, les particules graisseuses et même l’oxygène, tout cela constitue en quelque sorte des marchandises que le système de transport artériel doit acheminer sans cesse.
Chaque cellule est comme une petite fabrique qui a besoin de matériaux bruts pour ses éléments de construction et d’exploitation. Elle ne produit un travail merveilleux et consciencieux que si elle reçoit tout ce qui lui est indispensable, selon l’horaire du cours de la vie. Chaque carence dans la quantité requise comme dans la qualité des matériaux bruts force la cellule à chercher des solutions d’urgence non prévues. Ce n’est que sous la contrainte qu’elle se met à bâcler son travail. La cellule elle-même n’est cependant jamais coupable de telles insuffisances car elle se défend de toutes ses forces, aussi longtemps que possible, pour ne renoncer qu’en dernier recours.
Nous devons donc impérativement veiller à ce que le train postal de notre système artériel maintienne l’horaire vital en stimulant la circulation par la respiration et la pratique du sport. Il faut également disposer en quantité suffisante des matériaux bruts nécessaires afin que les laboratoires des cités cellulaires puissent exécuter leur merveilleux travail d’après le plan et le programme divins. De cette façon nous pourrons profiter pleinement des prestations que ce petit monde des cellules effectue volontiers pour nous.
Mais cela n’est qu’une des tâches car il faut veiller non seulement à l’approvisionnement mais aussi au fait que toute fabrication produit des déchets, surtout le processus de combustion qui a lieu dans notre corps. Les résidus qui en résultent doivent être évacués promptement afin d’éviter leur accumulation et des engorgements responsables de troubles du fonctionnement. Le trajet retour du train postal représente notre système veineux qui veille à ce que tous les résidus provenant de la combustion, ainsi que tous les déchets de fabrication tels que l’acide carbonique, l’acide urique et autres, soient récupérés. Ils sont alors en partie transformés par le foie ou éliminés par les reins. Si ce transport s’arrête, il se produit des encombrements car les provisions s’accumulent ; des tensions multiples et une pression accrue dans toutes les directions se font sentir. Cela provoque des déraillements, les marchandises en attente restant sur des voies de garage, ce qui se traduit dans le corps par la formation des varices si redoutées.
Premiers remèdes
Que pouvons-nous faire pour enrayer ce mal ? D’aucuns changeront peut-être certaines habitudes de leur vie professionnelle, en évitant par exemple de rester debout dans des locaux froids et humides. Nous nous efforcerons également de porter des vêtements raisonnables, nous nous vêtirons chaudement de sorte que l’abdomen et les jambes ne soient pas inutilement exposés au froid car ceci occasionne également des troubles. Quant aux talons hauts, d’après ce qu’on en dit, il vaut mieux y renoncer.
Quelques plantes nous seront aussi d’un grand secours. Parmi les plus connues il y a le marron d’Inde, la pulsatille (homéopathique), le millepertuis8 et l’achillée9. Les jeunes filles, les femmes et surtout les futures mamans s’en servent déjà avec profit. Une protection raisonnable et naturelle des organes de la circulation nous évitera bien des peines et des douleurs et nous rendra l’insouciance des jours heureux.
L’importante tâche des artères
Quand on pense au trafic automobile de New York, à ce va-et-vient continu de jour comme de nuit, c’est alors que l’expression « grandes artères de circulation » se justifie pleinement. Si le trafic venait à s’arrêter dans ces voies, la ville cesserait d’exister. L’importance des artères de notre corps ne nous est connue que si nous les observons de près. Un beau corps aux membres bien formés et une belle musculature tombent eux-mêmes en dégénérescence, un cerveau parfaitement doué et bien rempli nous refuse lui aussi ses services si les artères perdent de leur élasticité, se rétrécissent et se sclérosent. Nous prenons conscience de l’importance des artères lorsque nous en connaissons la conception anatomique. Imaginons un tuyau formé de plusieurs couches et dont la partie intérieure est lisse et élastique. Sur celle-ci, il y a d’autres couches en partie élastiques et en partie fibreuses mais solides. Ces tuyaux artériels résistent à une pression d’environ 20 atmosphères.
Sachant tout cela, nous avons déjà une petite idée de ce que sont nos artères principales. Comme le cœur, elles disposent d’un système d’irrigation particulier, le vasa vasorum, un réseau de capillaires incorporé dans les parois artérielles. Elles possèdent aussi leurs propres systèmes lymphatique et nerveux. En s’éloignant du cœur, les parois des artères sont de plus en plus minces et la pression diminue ; les capillaires des extrémités ont un diamètre cinquante fois inférieur au plus fin des cheveux humains.
Les artères dans la structure organique
Hoorne, un savant hollandais, disait que le corps est constitué de vaisseaux. Il inventa un procédé mettant en évidence les artères et les veines, en y injectant un liquide rouge. Pierre le Grand, qui se trouvait à l’époque en Hollande, fut subjugué par l’expérience et décida d’emporter chez lui le premier spécimen du test. Malheureusement, à son arrivée en Russie, celui-ci était inutilisable parce que les matelots avaient bu l’alcool dans lequel la préparation était conservée.
Il tient vraiment du miracle que chacune des milliards de cellules de notre organisme soit rattachée au système artériel. Il faut environ une seconde au sang pour passer des artérioles aux veinules. Cette seconde suffit pour que le métabolisme sanguin ait lieu : l’oxygène sort du sang et pénètre les tissus, l’acide carbonique quitte les tissus et se retrouve dans le sang. Dans le même temps, les substances nutritives transportées par le sang vont dans les tissus tandis que les métabolites des tissus rejoignent le sang. Une fois sa tâche accomplie, le sang retourne au cœur par les veines.
La petite circulation (coeur-poumons-coeur) accomplit un cycle en 6 à 7 secondes. Pour alimenter les muscles du cœur, par l’intermédiaire des artères coronaires, il faut 3 ou 4 secondes. Le sang atteint par ailleurs le cerveau en 8 secondes et les jambes, jusqu’au bout des orteils, en 18 secondes environ. Une cellule sanguine peut donc effectuer environ 3000 voyages par jour. Elle est en mouvement jour et nuit. Apparemment, il n’y a rien au monde qui voyage davantage qu’une cellule sanguine ! D’un seul élan, elle va du cœur jusqu’au plus fin des capillaires. Plus le sang s’éloigne du cœur, plus les vaisseaux deviennent étroits et sa circulation en est ralentie. En fin de parcours, il livre sa marchandise comme un courrier express avant de revenir par le circuit veineux. La vitesse des cellules sanguines est accélérée par le surmenage, le froid, l’humeur joyeuse et la fièvre. Les dépressions et la souffrance morale la ralentissent. Dans ce cas, des milliards de cellules seront mal nourries et si l’on n’y remédie pas, la personne peut tomber malade. C’est ainsi que des souffrances morales qui durent peuvent occasionner des troubles organiques.
Rétrécissement et calcification des artères
Si les artères rétrécissent et se sclérosent, les conséquences peuvent être très graves. La créature humaine se désagrège au vrai sens du mot, mentalement et physiquement. Nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui la plupart des gens civilisés meurent d’une affection du système cardio-vasculaire ; cette mortalité est en constant augmentation, surtout en Europe, en Amérique et en Australie. La durée de la vie dépend très souvent de l’état des parois vasculaires. La sclérose artérielle commence par une altération discrète, qui ressemble à une tumeur plate. Le tissu conjonctif se met alors à proliférer et un dépôt calcaire se produit. L’orifice du vaisseau devient de plus en plus étroit. Il perd de son élasticité et devient dur et cassant. Simultanément la tension augmente ce qui peut provoquer une thrombose, une embolie ou une hémorragie cérébrale. Il se produit parfois aussi une dilatation cardiaque, une rupture des vaisseaux de la région du cœur ou une sclérose des reins.
Où sont les causes de ces maladies ?
1. Les aliments riches en graisses animales, favorisant la présence de cholestérol dans le sang, peuvent en être responsables.
2. La nicotine contribue à rétrécir les vaisseaux, particulièrement les vaisseaux coronariens.
3. Une nourriture trop copieuse, riche en protéines, avec beaucoup de viandes, d’œufs et de fromages peut causer la maladie.
4. L’abus d’alcool nuit aux capillaires et peut indirectement provoquer une affection artérielle.
Comment prévenir et guérir ces troubles ?
1. Une alimentation à base de riz naturel, de fromage blanc et de salades est le meilleur des régimes. Il peut faire des miracles s’il est rigoureusement respecté. La tension baisse de ce fait naturellement, évitant l’emploi d’un médicament de choc. C’est une méthode simple qui permet aux vaisseaux de se régénérer. C’est surtout le son de riz qui agit comme régénérateur des vaisseaux, ainsi que le prouvent l’expérience et les observations faites en Asie.
Potentille ansérine (Potentilla anserina)
Verge d’or (Solidago virgaurea)
2. Les végétaux naturellement iodés permettent d’éviter aussi ces maladies tout en jouant un rôle important dans leur guérison. Il s’agit surtout ici de plantes marines. Leurs bienfaits ont permis aux plantes marines de trouver leur place dans les assaisonnements et dans les produits alimentaires comme les assaisonnements végétaux liquides, les comprimés aux algues marines et les sels marins aux légumes et aux fines herbes d’A.Vogel.
D’autres épices et aromates sont également très efficaces comme le cresson de fontaine27 et autres variétés de cresson, le raifort, l’ail pris en petites quantités, l’ail des ours et le poireau. On peut obtenir de bons résultats avec de faibles doses de remèdes à base de racine de rauvolfia38. Le Ginkgo biloba21 est aussi recommandé pour soulager les troubles de l’artériosclérose.
3. Un bon apport en oxygène est essentiel. On y pourvoit en faisant de la marche et des randonnées et en respirant l’air pur des forêts, des montagnes ou de la mer. Toutefois, celui qui est déjà malade évitera l’altitude car l’air y est plus rare et le risque d’apoplexie cérébrale plus élevé.
Ceux qui passent le plus clair de leur temps assis dans un bureau devraient prendre à cœur ces méthodes curatives très simples, pour éviter de devenir l’un de ces vieillards fragiles et titubants qui ont l’air de marcher sur des œufs, et veiller à passer leurs loisirs au grand air plutôt qu’au bistrot du coin.
Comment éviter ces différents dommages ?
Il n’est pas nécessaire d’être un fanatique aux opinions radicales pour pouvoir affirmer que la vie de l’homme moderne et civilisé l’expose à bien des dangers. Ils résultent entre autres du confort omniprésent de la technique, au siècle de l’automobile et de la mécanisation à outrance. Nous nous déplaçons rarement au grand air et cet air lui-même est de plus en plus pollué. Des aliments trop raffinés ne nous fournissent plus la nourriture idéale pour notre santé. Le système vasculaire dégénère à cause de tous ces facteurs négatifs, les troubles de la sénescence apparaissent beaucoup trop tôt, nos forces physiques diminuent et nous perdons le goût de vivre. La mortalité infantile étant en régression, il ne sert à rien d’affirmer que notre espérance moyenne de vie progresse. Est-il vraiment intéressant de devenir très vieux, grâce à des soins artificiels et à des médicaments de soutien, lorsque la vie n’est plus faite que de souffrances ? Il vaut mieux vieillir normalement en restant en bonne santé. Pour cela, adaptons notre mode de vie et notre alimentation aux besoins régis par les lois de la nature et non pas à ceux que nous dicte une société dépravée contribuant à notre ramollissement.
Artériosclérose, thrombose coronaire39, infarctus du myocarde
Pendant mon séjour en Extrême-Orient je me suis particulièrement intéressé aux affections ci-dessus et j’ai pu constater qu’elles étaient très rares en Corée, en Indonésie, au Japon et aux Philippines, surtout chez les paysans. On en trouve seulement quelques cas chez les gens aisés qui ont atteint un niveau de vie plus élevé. Dans ces pays, la population rurale ne consomme pratiquement pas de matières grasses, utilisant en moyenne 50 g d’huile et de graisse par jour et par personne. Ces matières grasses généralement produites à la ferme renferment un fort pourcentage d’acides gras insaturés. Par ailleurs, il est essentiel que les besoins en hydrates de carbone soient traditionnellement satisfaits par la consommation de riz. Cet aliment conserve leur jeunesse aux vaisseaux sanguins et particulièrement aux artères, comme j’ai pu l’observer chez tous les peuples se nourrissant principalement de riz.
Le grand secret qui résoudra dans l’avenir encore bien des problèmes, c’est l’absorption régulière d’algues marines. C’est une habitude en Corée, au Japon et dans beaucoup de provinces chinoises que de manger avec le riz de fines feuilles de Fucus (algues). Nous nous sommes aussi habitués à en prendre pendant notre séjour là-bas et cela nous a fait le plus grand bien. Celui qui veut éviter les trois maladies intitulant ce chapitre ou les combattre avec succès prendra en considération les recommandations suivantes :
1. Consommer avec modération les aliments riches en protéines et en graisses. Eviter si possible les matières grasses animales que l’on remplacera par des huiles naturelles comme celles de tournesol, de pavot, de maïs, de germe de blé et de chardon.
2. L’aliment de base devrait être le riz naturel.
3. Une grande quantité de légumes crus et le fromage blanc compléteront l’alimentation au riz naturel. Les salades fraîches, servies tous les jours, seront préparées au petit-lait et à l’huile naturelle.
4. En complément, on peut prendre de l’huile de germe de blé ou des capsules de cette huile, ainsi que des comprimés à base d’algues marines (kelp). Supprimer le kelp en cas d’hypertension.
5. Au lieu de consommer toutes sortes de fromages, choisir de préférence le fromage blanc. Celui qui ne peut renoncer complètement à la viande en mangera moins souvent et en petite quantité ; il en est de même pour les œufs qu’on évitera de manger durs.
6. Saler parcimonieusement et pour cela utiliser du sel marin aux légumes et aux fines herbes d’A.Vogel.
7. Il est très important de fournir beaucoup d’oxygène à l’organisme ce qui nécessite des marches au grand air de la campagne. Si cela n’est pas possible en semaine, on le fera au moins pendant le week-end. Nous devrions nous servir plus souvent de nos jambes au lieu d’être assis au volant ou dans notre café habituel.
Celui qui respecte scrupuleusement ces sept règles vivra certainement plus longtemps et échappera à bien des maux du grand âge. Le vieillard ne sera plus à la merci d’une artériosclérose, d’une thrombose coronarienne39 ou d’un infarctus qui mettrait brutalement fin à ses jours. Si nous obéissons tout simplement à la nature, elle nous le rendra bien.
Mesures préventives contre les embolies et les thromboses39
Ce sont particulièrement les femmes qui subissent les graves séquelles d’une obstruction des vaisseaux, après une opération ou un accouchement. Ces obstructions se manifestent généralement du troisième au huitième jour après une intervention chirurgicale ou une naissance. Dans ce cas, le médecin pratique en général une injection pour fluidifier le sang et dilater les vaisseaux. Il est toutefois beaucoup plus intéressant et efficace de suivre ensuite un traitement prophylactique approprié que l’on recommande à toutes les personnes prédisposées aux embolies et aux thromboses, surtout à celles qui ont des varices.
Soins préventifs
En tout premier lieu il faut soigner les intestins car leur mauvais fonctionnement engorge le sang et tout l’organisme de résidus toxiques du métabolisme. Il est bon d’instaurer une journée jus de fruits par semaine pour améliorer le fonctionnement des intestins. Veiller aussi le reste du temps à une bonne nutrition car seule une nourriture saine et naturelle permet de régénérer un intestin paresseux.
En second lieu, n’oublions pas les vertus des cures de sudation qui sont aussi très efficaces pour la prévention des embolies et des thromboses. C’est très simple pour celui qui transpire naturellement lors de son travail quotidien. Les randonnées en montagnes sont parfois l’occasion de transpirer abondamment, mais il faut prévoir dans ce cas des vêtements de rechange qu’on endossera rapidement après l’effort. Celui qui ne transpire pas malgré les efforts physiques devrait aller une fois par semaine au sauna (jusqu’à 60° de température) dont l’effet prophylactique est également prouvé.
Le troisième point consiste à absorber des médicaments à base de plantes. La femme enceinte ne devrait pas se borner à en prendre juste avant la naissance, mais plusieurs mois à l’avance, pour améliorer non seulement le sang, mais aussi tout le système vasculaire. Dans ce cas, l’extrait d’hamamélis, arbuste magique des Indiens, est le remède idéal.
Il est aussi recommandé de prendre une préparation au calcium et aux orties, car le calcium biologique améliore la qualité des vaisseaux sanguins. Une préparation aux plantes fraîches à base de marron d’Inde a fait ses preuves comme mesure de soutien.
Il s’agit-là de remèdes simples qui seront bénéfiques à notre système vasculaire et qui pourront nous éviter bien des souffrances. Il faut suivre au plus tôt les conseils donnés et ne pas permettre aux mauvaises influences de progresser, car il est difficile, voire impossible, de venir à bout de ce type d’affections à un stade trop avancé.
Marronnier d‘Inde (Aesculus hippocastanum)
Sclérose et remèdes à base de calcium
L’idée qu’on se fait des remèdes à base de calcium, de la sclérose et en particulier de l’artériosclérose est généralement fausse. Les malades vous disent souvent : « Je souffre d’artériosclérose, donc je ne dois pas absorber de remède calcique, cela augmenterait mon mal ». Idée complètement erronée ! Les préparations biologiques à base de calcium, telles que le complexe de calcium et d’ortie, n’influencent pas directement la sclérose. Au contraire, celui qui souffre d’artériosclérose peut sans risque prendre du calcium biologique qui est assimilable. L’organisme l’utilise pour réparer des lésions et non pour le déposer n’importe où. D’ailleurs ni dans la sclérose ni dans l’artériosclérose, il ne s’agit de dépôts purement calcaires : dans les cas de sclérose, il s’agit de l’induration pathologique d’un organe ou d’un tissu, tandis que l’artériosclérose est une affection artérielle, caractérisée par la dégénérescence de toute la paroi vasculaire qui perd graduellement son élasticité. La membrane interne des artères devient tout d’abord le siège de dépôts lipoïdiques puis de dépôts calciques. Certains chercheurs supposent que l’épaississement qui en résulte est une nécessité naturelle ayant pour but de renforcer les parois : ce serait donc un moyen de défense de l’organisme, au moment où les parois, ayant perdu leur souplesse et leur solidité, ne répondent plus aux exigences de la pression sanguine. D’autres chercheurs, au contraire, prétendent que ce sont justement ces dépôts qui sont responsables de la fragilité des parois vasculaires. Quoi qu’il en soit, l’artériosclérose est un signe de vieillissement, causé par un métabolisme perturbé et une alimentation inadéquate, trop riche en protéines. Le calcium biologique apporté à l’organisme ne cause jamais d’artériosclérose. Dans le système osseux et dans d’autres cellules, il existe des réserves de calcium qui suffiraient à scléroser tout le système vasculaire phénomène qui ne se produit jamais. Le traitement naturel de l’artériosclérose apporte, tant que possible, aux vaisseaux les principes susceptibles de leur rendre leur élasticité. La pression baisse simultanément tandis qu’elle montait au fur et à mesure que les artères perdaient leur souplesse. S’il y a hypertension, le cœur doit travailler bien plus activement pour maintenir la circulation. Pour traiter cette affection, on ne prescrit pas n’importe quel produit. On peut donner de l’arnica10 et du Crataegus, ainsi que du gui (Viscum album) et des capsules à l’ail. Tous ces remèdes ont fait leurs preuves. Il faut par ailleurs adopter un régime pauvre en sel et en protéines. Le riz naturel est l’un des meilleurs aliments susceptibles de prévenir et de soigner l’artériosclérose. On en mangera plusieurs fois par semaine, le matin, à midi ou le soir, apprêté de diverses manières. Une alimentation riche en fruits, en légumes et en riz fera baisser graduellement la tension sanguine et régresser l’artériosclérose.
Si pour une raison ou pour une autre, on est obligé de prendre un complexe au calcium (complexe au calcium et aux orties), ce produit n’exercera aucune mauvaise influence sur la sclérose, bien au contraire. Ces explications, je l’espère, vont rassurer tous ceux qui se gardent de prendre du calcium biologique, craignant d’aggraver leur artériosclérose. Comprendront-ils une fois pour toutes que ces remèdes au calcium n’ont aucun rapport avec l’affection vasculaire en question ? Le calcium biologique exerce dans tous les cas une influence bénéfique.
Le problème du calcium au troisième âge
Des personnes âgées me demandent souvent s’il n’est pas déconseillé, à leur âge, de prendre des remèdes au calcium biologique, tels qu’un complexe au calcium et aux orties, et de veiller à un régime riche en calcium, puisque leur organisme est menacé par la sclérose. Il est vrai qu’avec l’âge le calcium a tendance à se retirer des os pour se déposer dans les vaisseaux et les tissus. Les os deviennent poreux et cassants et forment des calcifications dures dans les vaisseaux et les tissus, ainsi que dans les cicatrices. D’un point de vue superficiel, il serait donc logique de réduire l’absorption de calcium. L’expérience a toutefois prouvé qu’un régime pauvre en calcium favorisait l’apparition de l’ostéoporose ou décalcification osseuse.
Où se trouve la solution de l’énigme ? Le calcium est un minéral basique qui se combine facilement aux acides. Au troisième âge, il arrive que certains acides, tels que l’acide oxalique, qui devraient être excrétés avec les urines restent dans l’organisme ; celui-ci les combine alors au calcium pour les neutraliser et les rendre inoffensifs. En veillant à un bon équilibre du métabolisme des minéraux et à un taux de calcium normal dans le sang, on pourra atteindre un âge avancé sans souffrir de décalcification osseuse anormale et donc sans formation de dépôts sclérotiques dans les vaisseaux et les tissus. Comment prévenir alors un vieillissement précoce ?
Mesures préventives à suivre
En premier lieu, une personne âgée a besoin de suffisamment d’oxygène, donc de respirer et de bouger au grand air. La pratique raisonnable d’un sport peut être utile, mais on peut aussi se contenter de petits travaux de jardinage, de promenades en forêt ou de courtes randonnées par monts et par vaux pour activer la respiration et rester en mouvement.
En second lieu, la personne âgée doit manger suffisamment de fer pour favoriser l’oxydation au niveau du sang ainsi qu’une combustion normale. Ceci implique un régime riche en légumes verts et en crudités qui feront partie de tous nos repas. Au printemps, les possibilités qui s’offrent sont très variées. Nous utiliserons pour agrémenter nos salades les diverses espèces de cresson et les jeunes feuilles tendres de l’épinard, sans oublier les jeunes pousses d’orties dont l’efficacité est merveilleuse. Il y a de nombreuses façons de couvrir sans problème nos besoins quotidiens.
La troisième mesure consiste à entretenir et à stimuler le système des glandes endocrines. Les frictions quotidiennes avec une brosse douce sont ici très efficaces, de même que les douches écossaises que l’on termine si possible par un jet d’eau froide. Une agréable impression de chaleur se répand alors dans le corps. Si l’on a toutefois une sensation de froid, il vaut mieux renoncer à cette méthode et se limiter aux douches chaudes. Le sommeil a des effets réparateurs, mais veiller surtout à dormir avant minuit car ce sommeil-là est particulièrement bénéfique. On s’endort d’ailleurs plus facilement en se couchant de bonne heure, sans attendre d’être trop fatigué ou même épuisé. En complément à un régime riche en minéraux, un produit à base d’algues marines comme le kelp est recommandé. Comme nous l’avons expliqué en détail ci-dessus, la prise d’un remède au calcium biologique, en plus d’aliments riches en calcium, est tout à fait bénéfique. Il est également souhaitable de stimuler de temps en temps l’activité des reins, en prenant par exemple une préparation pour l’activité rénale à base de plantes fraîches qui favorise l’élimination urinaire.
Celui qui respecte ces règles, en mangeant et en buvant de façon raisonnable, vieillira sans devenir raide et maladroit. Il suffit souvent de connaître et d’appliquer quelques mesures préventives très simples pour éviter de grosses difficultés.