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XV
ОглавлениеThjostolf avait battu un serviteur d'Höskuld et Höskuld le chassa de chez lui. Thjostolf prit son cheval et ses armes et dit à Höskuld: «Voilà que je m'en vais, et je ne reviendrai jamais».--«Et chacun s'en réjouira» dit Höskuld. Thjostolf s'en alla chevauchant jusqu'à Varmalæk. Il fut bien reçu par Halgerd, pas mal par Glum. Il dit à Halgerd que son père l'avait chassé, et lui demanda son aide. Elle répondit qu'elle ne pouvait lui promettre de le garder chez elle avant d'avoir parlé à Glum. «Êtes-vous bien ensemble?» dit-il.--«Nous nous aimons bien» répondit-elle. Après cela elle alla trouver Glum, lui mit ses bras autour du cou et lui dit: «M'accorderas-tu une demande que j'ai à te faire?»--«Je veux bien, répondit-il, si c'est une chose qui te fasse honneur; que demandes-tu?» Elle dit: «Thjostolf a été chassé de là-bas, et je veux que tu lui permettes de demeurer ici. Pourtant je ne le prendrai pas mal, si tu n'es pas de cet avis».--Glum dit: «Puisque tu te comportes si bien, je t'accorderai cela. Mais dis-lui qu'il sera chassé s'il fait quelque mauvais coup». Elle va trouver Thjostolf et le lui dit. Il répond: «Tu es bonne comme je m'y attendais». Il resta là et se tint tranquille quelque temps. Pourtant il vint un moment où on vit qu'il gâtait tout. Il ne laissait personne en paix, hormis Halgerd. Mais elle ne s'en mêlait pas quand il avait querelle avec d'autres. Thorarin, le frère de Glum, lui fit des reproches d'avoir gardé Thjostolf. Il dit que cela finirait mal, comme avant, si Thjostolf restait là. Glum lui répondit de bonnes paroles, et n'en fit qu'à sa tête.