Читать книгу Coup-d'oeil sur quelques parties du musée de Douai - Auguste Cahier - Страница 4
ОглавлениеHistoire.
Nous avons dit qu’on rencontre dans le Musée de Douai des vestiges historiques; en effet, on y voit une pierre longue de 1 mètre 45 centimètres, haute de 71 centimètres, et portant l’inscription suivante:
TI• CAESARI• AVGVSTI• F•
DIVI• NEPOTi• ADVENTV•
EIVS SACRVM•
CN• LICINIVS C• F• VOL• NAVOS.
Dans le mot ADVENTV il y a copulation du corps principal du T avec le second jambage de l’N.
A TIBÈRE CÉSAR, FILS D’AUGUSTE, PETIT-FILS DU DIVIN JULES, A SON ARRIVÉE,... CONSACRÉ SPONTANÉMENT ET AVEC EMPRESSEMENT PAR CN. LICINIUS.
Cette pierre, découverte en 1716 dans la ville de Bavai, établit, suivant l’opinion d’écrivains accrédités qui l’ont étudiée , que Bavacum devait, avant la fin du règne d’Auguste, exister déjà comme cité importante. De Bast estime que l’événement qu’elle constate se rapporte, pour ce qui concerne le pays des Nerviens, dont Bavacum était la capitale, à ce passage dans lequel l’historien Velleius Paterculus parle de la marche triomphante de Tibère: «Neque illi spectaculo, quo fruitus
» sum, simile conditio mortalis recipere videtur mihi, cum per
» celeberrimam Italiæ partem, tractum omnem Galliæ provin-
» ciarum, veterem imperatorem, et, ante meritis ac virtutibus
» quam nomine, Cœsarem, revisentes, sibi quisque, quam
» illi, gratularentur plenius.» (Liv. 2, CIV).
» Pendant notre marche à travers les parties de l’Italie les
» plus considérables et la Gaule entière, les peuples, heureux
» de voir cet ancien général, longtemps César par ses services
» et ses vertus, avant qu’il en portât l’auguste nom, se félici-
» taient de sa présence, plus encore pour eux-mêmes que pour
» lui. Je jouis de ce spectacle, le plus beau, selon moi, qui
» puisse être offert aux regards d’un mortel.»—(Traduction de M. DESPREZ, édit. Panckoucke, 1840, in-8°, p. 291.—Texte, p. 290).
Velleius Paterculus était alors à la suite de Tibère comme général de la cavalerie.
La pierre commémorative de cette entrée de Tibère César à Bavai est d’autant plus précieuse, fait observer De Bast, qu’aucun auteur ancien ne rapporte le fait comme étant arrivé à Bavai en particulier.—Il pense avec d’autres savants que la circonstance qu’elle consacre doit être fixée vers l’an XII de l’ère chrétienne.