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SUITE DE LA CHRONOLOGIE D’HÉRODOTE
§ V.
Dynastie Kêan ou Kaian
ОглавлениеLe mot kê ou kai signifie géant et grand en pehlevi, nous disent les auteurs; et nous ajoutons qu’en arménien skai signifie la même chose.
Selon Mirkhond,
«L’art de tirer l’arc fut porté à sa perfection sous ces princes; et de là s’est établi le proverbe persan, un arc kêanien, pour dire un arc très-fort, dont peu de gens sont capables de tirer.»
Ce fait remarquable nous rappelle l’anecdote de Kyaxar, qui ayant donné l’hospitalité aux Scythes chasseurs, leur confia des jeunes gens de sa cour, pour être instruits à tirer l’arc à la manière scythe. De cette école a dû venir la supériorité des Parthes, qui furent un peuple mêlé de Kurdes et de Mèdes. Ces rois kêaniens doivent donc être les Mèdes d’Hérodote: nous trouvons le kê persan dans kyaxar, qui s’explique très-bien: le grand vainqueur.
Selon Ferdousi et selon Mirkhond, Kê Qobâd ne fut point fils de roi; il vivait simple particulier retiré. L’Iran était dévasté par des étrangers. Zâl, gouverneur de Zablestan, et père du célèbre Roustam, ayant rassemblé une armée pour les repousser et rétablir l’ordre, forma un grand conseil de guerre, et tint ce discours aux chefs:-
«Guerriers magnanimes, instruits par l’expérience et les dangers, j’ai assemblé cette armée et tâché de la rendre formidable; mais tous les cœurs sont découragés faute d’un roi qui unisse leurs bras: les affaires roulent sans guide; l’armée agit et marche sans chef; lorsque Zou occupait le trône, notre situation avait un meilleur aspect. Choisissons un homme de race royale; donnons-lui les marques distinctives (de la royauté). Un roi établira l’ordre dans le monde. Un corps de nation ne peut exister sans chef. Les prêtres nous indiquent pour cette dignité un descendant de Feridon, un homme éminent par sa grandeur d’ame et par sa justice.»
Maintenant comparons ce qu’Hérodote nous dit de l’élection de Déïokès, liv. Ier, § XCVI et suivants.
Après que les Mèdes eurent détruit l’empire assyrien, devenus indépendants, ils furent bientôt tourmentés de tous les désordres de l’anarchie:
«Or il y avait chez eux un sage appelé Déïokès, qui, s’étant fait remarquer par ses bonnes mœurs et par sa justice, fut établi juge de sa bourgade, par le suffrage de ses concitoyens....
«Lorsqu’il vit sa réputation répandue, et les clients affluer, il se retira… Les brigandages recommencèrent; les Mèdes s’assemblèrent, tinrent conseil sur leur situation; les amis de Déïokès y parlèrent, je pense, en ces termes:—Puisque la vie (troublée) que nous menons ne nous permet plus d’habiter ce pays, choisissons un roi.... La Médie étant alors gouvernée par de sages lois, nous pourrons cultiver en paix nos campagnes, sans crainte d’être chassés par l’injustice et la violence....—Ce discours persuada les Mèdes de se donner un roi.»
L’on voit que le fond des deux récits est semblable..... Aussi Kê Qobâd est-il peint comme un roi pacifique, livré aux soins administratifs..... Il fit le premier poser sur les chemins les bornes milliaires appelées farsang (de 2,568 toises); il établit une dîme pour payer les troupes réglées; il fit sa résidence dans l’Irâq Adjàmi, c’est-à-dire en Médie; et comme les Perses n’ont aucune idée d’Ecbatanes, ils supposent que ce fut à Ispahan: tout cela convient à Déïokès.
Le second roi, Kai Kaôus, fut fils de Qobâd selon les uns, mais la chronique Madjmal-el-Taoûarik, qui en général est savante, observe que plusieurs le disent fils d’Aphra, fils de Qobâd..... Aphra est sûrement Phraortes, qui a été supprimé par les Perses, pour les avoir subjugués et soumis aux Mèdes.
Kai Kaoûs, dans les premières années de son règne, entreprend, contre un peuple belliqueux, une guerre dont Ferdousi rapporte une circonstance notable. Ce poète dit que,
«Pendant une bataille livrée par Kê Kaôus, son armée et lui-même furent frappés d’un aveuglement subit et magique, et que cet événement avait été prédit à l’ennemi par un de ses magiciens.»
N’est-ce pas là évidemment l’éclipse de Kyaxarès, dans sa bataille contre Alyattes? et cela d’autant mieux que, pour les Orientaux, magie, astronomie, sont tous synonymes. Cette guerre est placée dans le Manzanderan; mais nous avons déja dit qu’il ne faut attendre aucune exactitude géographique des Orientaux. Nous en avons des preuves, même dans les traducteurs syriaques, arabes, arméniens et persans des livres hébreux, qui très-fréquemment ont commis de grossières erreurs. Quant à Ferdouzi et à Mirkhond même, tout fait principal est pour eux un canevas sur lequel ils brodent à discrétion; et comme ces deux écrivains, payés par des princes, avaient en vue de les flatter, ils ont souvent introduit des accessoires, des motifs, des sentences, qui n’existaient pas dans leurs auteurs: sans compter que ces auteurs, eux-mêmes compilateurs et copistes de troisième, quatrième et dixième main, avaient pris les mêmes libertés avec les originaux; en sorte que toutes ces narrations ne ressemblent pas plus à la vérité historique, que les romans de Roland et de ses preux à l’histoire de Charlemagne.... Aussi, après l’aveuglement magique, Kê Kaôus se trouve-t-il prisonnier; mais le paladin Roustam accourt, le délivre, et le pays se soumet. Peu de temps après, Kê Kaôus tourne ses armes contre l’Égypte, la Syrie et le Roùm, qui est le nom de l’Asie mineure depuis sa possession par les Romains. Tout lui réussit par la valeur de Roustam. Ce héros, que l’on fait vivre plus de 200 ans, joue un grand rôle sous Kai Kaôus, c’est-à-dire Kyaxar. Or, en considérant que d’abord il jouit de la plus grande faveur, qu’ensuite il fut disgracié, et se retira dans un pays éloigné, où il finit par avoir la guerre avec les rois de Perse; que de sa personne il était le guerrier le plus accompli, le cavalier le plus adroit, le chasseur le plus habile, etc.; il nous semble évident que Roustam fut le Parsondas de Ktésias, si célèbre par ses exploits, par sa faveur près d’Artaïos-Kyaxarès, par son aventure romanesque à Babylone; finalement, par sa révolte contre le roi mède, et par sa retraite chez les Cadusiens, dont il devint roi, et où il soutint une guerre dont il sortit avec tout l’honneur. D’Herbelot, à l’article de Roustam, fait observer que, selon quelques auteurs, Kê Kaôus lui envoya son fils pour le convertir au magisme, c’est-à-dire à la doctrine de Zerdust. Cependant ces auteurs nous assurent ensuite que Zerdust ne parut que quatre générations plus tard.
Selon eux encore, Kê Kaôus porte la guerre en Iémen, épouse la fille du roi, est fait prisonnier par surprise, est délivré, par Roustam. Pendant ce temps, les Turks, dit Ferdousi (c’est-à-dire les Scythes), conduits par Afrasiab, avaient fait une invasion dans le Tourân, qu’ils accablaient de maux. Roustam les combat long-temps, sans pouvoir les chasser. Ceci ressemble à l’invasion des Scythes, sous Kyaxarès.
Quant à la guerre de l’Iémen, elle paraît géographiquement étrange: mais si les anciens Orientaux désignèrent ce pays par le nom et l’épithète de felix (Arabia), et si ce mot est l’exact synonyme du chaldéen Assur, l’Assyrie, qui signifie également heureux et riche, les auteurs n’auraient-ils pas été trompés par équivoque, de manière à transporter dans l’heureuse (Arabie), la guerre que fit Kyaxarès contre l’heureuse contrée de Ninive?
Ici les traductions arabes publiées par M. Schultens nous présentent des faits qui ont quelque analogie.
Selon l’historien Nouèïri, l’un des Tobbas, successeur de Balqis, appelé Chamar Iéràche (Shamar le trembleur), sortit en Irâq au temps de Gustasp, qui lui rendit obéissance. Ce Chamar, ayant pris la route du Sinn (qu’il voulait conquérir), descendit dans le pays de Sogd, dont les habitants se rassemblèrent dans la ville capitale (pour la défendre): Chamar les y assiégea, prit la ville et la ruina, après avoir massacré un monde immense. Le vainqueur continua sa marche vers le Sinn; mais il périt dans le désert.
Selon Hamza, il est bien vrai que quelques auteurs placent Chamar au temps de Gust-asp; mais d’autres assurent qu’il fut plus ancien, et qu’il fut tué par Roustam: ce serait lui qui, sous le nom de Chamar-ben-el-emlouk, aurait rendu obéissance à Manutchehr, qui, selon les Parsis, eut le paladin Zal pour vizir, et son fils, le paladin Roustam pour l’un de ses généraux.
Nous allons voir, dans la dynastie Piche-dâd, que Manutchehr porte les traits de Déïokès et de Kyaxar, c’est-à-dire de Kê Qobâd et de Kê Kaôus: or l’identité de Roustam et de Parsondas étant admise, il se trouverait que le règne de Kyaxar, ou de son père, serait l’époque de cette expédition célèbre des Tobbas arabes, dont les traces subsistaient, encore au XIe siècle; car le géographe Ebn-haukal dit avoir vu l’inscription de Chamar sur l’une des portes de Samarkand, qui aurait tiré son nom de ce Tobbas (château de Charmar)55, et cette expédition ne peut guère trouver sa place en un autre temps; parce que, d’une part, remontant d’Alexandre à Kyrus, elle n’a ni trace, ni probabilité, vu la puissance des Perses; et néanmoins les auteurs font Chamar antérieur à Eskander; et parce que, d’autre part, sous l’empire des Assyriens, après les liaisons qui existèrent entre eux et les Arabes, il est invraisemblable que ceux-ci aient traversé hostilement les états des enfans de Ninus, pour aller attaquer les Sogdiens qui furent leurs sujets. Au contraire, lorsque cette famille alliée et amie eut été détrônée par Arbâk, les Tobbas durent considérer les Mèdes comme des rebelles et des ennemis, et ils purent faire contre Deïokès, Phraortes et Kyaxar, des expéditions qu’Hérodote n’aura point connues ou mentionnées. Soit le temps de l’anarchie ou les premières années de Deïok encore faible, soit l’invasion des Scythes et leur domination pendant 28 ans, l’une et l’autre époques furent également favorables à l’attaque de Chamar; et si l’on considère que, par les calculs de Masoudi et de la fausse prophétie de Zerdust, le règne de Gustasp se trouve placé au temps de Kyaxarès, l’on trouvera que notre interprétation reçoit des appuis dans tous ses détails.
Quant à ce qu’ajoute Hamza, «que Manutchehr fut contemporain de Moïse; qu’Afridoun le fut d’Abraham; qu’Abd-el-chems, dit Saba, le fut de Ké Qobâd, etc....» ce sont des anachronismes produits par les comparaisons vicieuses que les écrivains musulmans ont faites des chronologies arabes et juives prises dans leur état brut, et sans en avoir discuté les parties.... Ce genre d’erreurs leur est habituel; l’on ne peut compter sur l’exactitude de leurs synchronismes, que lorsqu’ils sont fondés en faits positifs, passés entre les personnages qu’ils citent; par exemple, le tribut imposé par Chamar à Gustasp, ou payé par lui à Manutchehr; ce qui forme une circonstance contradictoire, mais laisse subsister un fait fondamental; savoir, l’attaque et le tribut.
Après Kê Kaôus-Ky-axar, nous devrions trouver Astiag; mais ce roi manque entièrement: son règne paraît avoir été fondu dans celui de Ké-Kaôus, dont la durée surpasse les deux règnes réunis. Le mariage avec la fille d’un roi, à l’issue d’une guerre et pendant un armistice, doit être celui d’Astyage après la bataille de l’Eclipse: c’est encore à lui que convient l’histoire très-compliquée et diversement racontée, des suites de ce mariage, dont l’issue unanime est que le successeur du roi régnant ne fut point son fils propre, mais son petit-fils, Ké Kosrou, élevé en Perse par Roustam, puis appelé en cour, lorsqu’il est grand, par le roi, qui lui résigne sa couronne, et finit ses jours dans la retraite.
Si Hérodote et Ktésias diffèrent tellement sur ce chapitre, à plus forte raison nos romanciers ont-ils dû avoir des variantes dictées sans doute, dès avant Ardéchir, par la politique royale des Perses, pour voiler une période peu honorable à Kyrus et à son aïeul. Mais les traits principaux subsistent, et rendent Kyrus encore reconnaissable sous le nom de Kosrou. Ce que Ferdousi rapporte de sa naissance clandestine, de son enfance passée dans l’état de berger, etc., ajoute encore à la ressemblance.
Kê Kosrou eut de grandes guerres avec Afra-siab roi de Turkestan, qui, après bien des combats, fut tué en Adârbidjân, c’est-à-dire en Médie.... Un roi du Turkestan par-delà l’Oxus, qui vient se réfugier en Médie, au cœur des états de son ennemi, est une circonstance bizarre et absurde; mais si le Touran fut le pays montueux d’Atouria et de Media, comme nous l’avons dit, le récit devient naturel; Afrasiab est Astyag, à qui Kyrus fit en effet la guerre en Médie, et qui, selon Ktésias, fut ensuite tué par un eunuque chargé de l’amener à Kyrus.
Kê Kosrou laissa un grand nom et passe pour un prophète. Parmi les variantes de son règne, il en est une qui lui donne une durée de 30 ans. Tout cela convient à Kyrus. Il est très probable que c’est à ce prince même qu’il faut attribuer les variantes sur le règne de son aïeul, et la suppression des faits véritables qui eussent été peu avantageux à son orgueil, et d’un exemple dangereux pour ses successeurs.
Maintenant nous devrions trouver l’histoire de Cambyses et du mage Smerdis, tué par les conjurés, dont l’un (Darius, fils d’Hystasp) devint roi; mais la politique royale des Perses a encore supprimé le premier, à titre de fou furieux, et la politique sacerdotale des mages a supprimé le second, comme souvenir fâcheux du massacre de leur caste, arrivé alors. Pour remplir le vide, on a introduit, après Kosrou, mort sans enfants, le roi Lohr-asp, descendant supposé de Qobâd.
Mirkond le peint cruel et fier, par opposition aux autres auteurs, qui le peignent bon et juste:
«Devenu roi par élection, il eut des opposants qu’il réduisit bientôt au silence; il institua un tribunal de justice particulière pour l’armée; il établit une solde réglée, au lieu des pillages qu’exerçaient les soldats; il rendit la justice sur une estrade dorée, avec un rideau tendu devant sa personne, qui devint invisible, etc.»
Tous ces traits conviennent à Déïokès. Écoutons Hérodote:
«Déïokès ayant bâti son palais en la ville d’Ekbatanes, fut le premier qui établit pour règle que personne n’entrerait chez le roi; que toutes les affaires seraient traitées par l’entremise de certains officiers, qui lui en feraient leur rapport (c’est-à-dire, par des secrétaires d’état, des vizirs); que personne ne regarderait le roi; que l’on ne rirait ni ne cracherait en sa présence. Il institua ce cérémonial imposant, afin que ceux qui avaient été ses égaux ne lui portassent pas envie, et ne conspirassent pas contre sa personne.... Il pensa qu’en se rendant invisible, il passerait pour un être d’une espèce différente. Ces règlements établis, il rendit sévèrement la justice. Les procès lui étaient envoyés par écrit; il les jugeait et les renvoyait avec sa décision.... Quant à la police, il eut dans tous ses états des émissaires qui épièrent les discours et les actions de chacun (c’est-à-dire qu’il institua l’espionnage); et si quelqu’un faisait une injure, il le mandait et le punissait.» Hérodote, lib. I, §§ XCIX et C.
N’est-ce pas là le portrait de Lohrasp? On ajoute que ce prince fit de grandes conquêtes, d’abord au levant, puis au couchant (en Asie mineure). Ce fut lui qui envoya en Palestine un de ses lieutenants, Raham, surnommé Bakhtnasar ou Naboukodon-asar; Raham détrôna le fils de David, qui y régnait alors, et il enleva du pays un butin immense56.
Ici Lohrasp devient ce Kyaxar-Astibaras qui s’entendit avec Nabukodonosor (selon Eupolème), pour envoyer une armée contre Jérusalem; et en effet cette ville fut prise et rançonnée sous le roi Ioaqim.
D’après tous ces récits, nos romanciers persans sont convaincus, comme Ktésias, de confusion d’époque, et de redoublement de personnes. Le fils de Lohrasp, appelé Kestasp, prince inquiet, ambitieux, se retire chez Afrasiab, roi de Touran, Mirkond dit chez Kaisar, roi de Roum (Cæsar, roi des Romains), dont il épouse la fille, par une suite d’aventures romanesques: il fait déclarer la guerre à son père, et conduit l’armée contre lui. Lohrasp, pour épargner le sang, lui résigne la tiare, se retire dans un couvent et périt, comme nous l’avons vu dans l’article de Zoroastre.
Ceci est un mélange de l’histoire d’Astyag, marié en Lydie, et de celle de Kyrus détrônant Astyag, le tout arrangé selon la convenance d’Ardéchir et de ses mages, ou de quelque roi parthe avant lui; la suite ne vaut pas la peine d’être examinée: mais jetons un coup d’œil sur la dynastie Piche-dâd.
55
Son petit-fils El-Aqrân l’avait réparée, en marchant, pour venger son père, contre le pays de Sinn, dont il prit la capitale, et où il établit une colonie de 30,000 Arabes. La postérité de ces colons subsistait encore en 1168, selon Ebn Hamdoun, dans le Thibet, qui est le Sinn des auteurs arabes.
56
Que les Perses de Kyrus et de Darius, possesseurs de Babylone, aient cru que les rois de cette ville avaient toujours été leurs lieutenants et vassaux, cela se conçoit, parce que, relativement aux Mèdes, prédécesseurs des Perses, il y a un fond de vérité. Mais que les auteurs persans du XIe siècle viennent nous dire que Kyrus et Xercès n’étaient que des vassaux et des lieutenants d’un châh imaginaire, cela ne prouve que leur ignorance profonde de l’antiquité, et ne mérite aucune discussion. On ne peut voir sans regrets que M. Mouradja d’Ohson ait adopté et préconisé chez nous ces rêves asiatiques, dans son Tableau historique de l’Orient; mais l’on conçoit que né Arménien, élevé à Stamboul dans le respect et l’admiration d’un grand pouvoir, M. Mouradja, en devenant drogman et comte suédois, n’ait pu changer d’esprit comme de vêtement: son livre, que nous venons de citer, écrit sans ordre, sans indication d’aucune autorité, n’est propre qu’à donner des idées fausses et vagues, et ne doit, en aucun cas, être regardé comme une histoire de l’ancien Orient.