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PRÉFACE.

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LE Congrès de Vienne venait de finir. Le livre do Mr. de Pradt parut; ce fut un évènement.

J’avais déjà travaillé sur ce grand sujet, et mon ouvrage allait paraître; il fallut changer de cadre parcequ’il fallait répondre, et au Congrès, et à son critique.

UN MANIFESTE DE, PEUPLES AUX ROIS devait être conçu dans un esprit de libéralité, de patriotisme non seulement universel mais embrassant tous les hommes, la libéralité prise sur une échelle moins large n’étant qu’un aristocratisme déguisé. La grandeur d’un tel acte exclut le défaut de franchise, comme son importance le défaut de courage. Il s’agit bien de nous! Il faut ici l`égoïsme de l’orgueil, plutôt que l’orgueil de l’égoïsme, et la grandenr d’ame que donne le génie, non la petitesse que donne le rang; c’est ici qu’il faut la pensée pure, la pensée et rien qu’elle.

A coté de l’effet produit par le livre de Mr. de Pradt, une autre chose bien remarquable et que j’appellerais volontiers un. évènement négatifif vu l`imporance du fait, c’est le silence un versel de ceux qui, en Europe ou en Amérique, pourraient écrire sur ce grand su jet. Le livre DU CoNGRÈS DE "VIENNE est le seul ouvragege sur ce Congrès Car enfin ce livre nest pas tout à fait comme l`astre du jour qui à lui seul suffit. Tout soleil qu’il est il ferait tache dans le ciel de la Vérité. Pourquoi donc ce silence étonnant et qui dure encore? Cela n`est pas glorieux pour l’Euope i.pc On écrit peut-être en Amérique. Faut-il que la lumière nous vienne du nouveau monde? quelle defaite pour l’ancien!

Outre que les erremens de mes idées sont tout autres JJàft ceux du livre de Mr. de Pradt, mes opinions différent sur bien. des points avec les opinions émises dans ce livre.

Si mon livre a du succès, il le devra à la majesté é de sort Sujet et à la grandeur des principes qui y sont énoncés, principes que l’auteur n’a poiut tiré ou de ses préjugés, ou de ses passionsns, mais de la nature des choses.

Pour s’élever à cette nature des choses, il a fallu faire abstraction, c’est à-dire se débarrasser des tems et des hommes, et se jetter dans l’avenir.

J’ai cherché la vérité, je n’ai craint que l’erreur, je n’ai pas Craint les Rois.

Je nie suis dit: il y aura un homme du moins en Europe qui sera vrai, qui n’aura ni les préjugés des heureux, ni les passions ni les lâchetés des malheureux ou des égoïstes.

Placé hors de la sphère où, dans un tourbillon éternel, se meuvent lès grands et leur satellites innombrables qui se composent de leurs victimes, de leurs dupes ou de leurs complices; libre comme la vérité j’ai le droit de prétendre en être cru de ceux qui ne sauraient voir par eux mêmes.

C’est en cherchant à instruire les hommes que l’on peut dit Montesquieu, pratiquer cette vertu générale qui comprend l’amour du tous.

«On ne trouvera point ici ces traits saillants qui semblent «caractériser les ouvrages d’aujourd’hui. Pour peu qu’on «voie les choses avec une certaine étendue, les saillies «s’évanouissent; elles ne naissent d’ordinaire que parce que «l’esprit se jette tout d’un côté, abandonne tous les autres.» Que l’on me pardonne d’appliquer ici ces paroles d’un génie divin.

Antidote au Congrès de Vienne

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