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CHAPITRE PREMIER.
PLAN DE CET OUVRAGE.
ОглавлениеQue devait faire le Congrès de Viennee? Qu’est ce qu’il a fait? Quelle est la position qui en résulte pour l’Europe? Voilà les trois points de vue sous lesquels l’histoire envisage le grand évènement dont le dix-neuvième siècle fut témoin à son aurbre. Je suivrai cette division dans l’examen que j’entreprends de faire du Congrès de Vienne.
Que devait faire le Congrès de Vienne? Voilà la grande question, l’objet sublime des méditations universelles de l’esprit humain.
En suivant l’ordre historique de la matière, on s’arrête d’abord aux préliminaires et à l’ouverture de ce Congrès fameux; on se reporte aux promesses qu’avaient faites ses membres; ensuite, partant de l’état où se trouvait l’Europe à cette époque, et après la révolution qu’elle avait subie, on demande quel était l’objet du Congrès; d’après cet objet, l’on détermine quelles devaient être la nature et les diverses parties de son ouvrage. Delà, l’examen de ce qu’il a fait. D’après cet examen on juge quel a été son esprit, et dans quelle position il a mis l’Europe; ce qui conduit à demander s’il a été légalement constitué, s’il a légitimement opéré, quelle a été la conduite des peupless, et quelle eut été la suprême influence du Congrès, et sa suprême autorité sur l’Europe et le monde, , s’il avait été légal dans sa formation [’ avoué par l’Europe dans ses décrèts.
En traitant toutes ces questions comme l’histoire doit les traiter, je commencerai par dire avec Lucien: «La vérité est la seule divinité à laquelle un historien doit sacrifier. Je veux qu’il ne donne rien à la crainte, ni à l’espérance; à l’amitiéé, ni à la haine; qu’il ne soit d’aucun pays, ni d’aucun parti; et qu’il appelle les choses par leur nom, sans se soucier ni d’offenser, ni de plaire.»
Je commence par dire aux rois:
Il y a des principes immuables; ils sont puisés dans les rapports éternels des choses. C’est eux qui sont le flambeau de l’histoire. C’est par eux que les rois sont jugés et mis au niveau de tous les mortels: c’est de même par eux que tout homme s’élève jusqu’aux rois. Ils sont sans appel pour tous, car à quoi pourrait-on en appeller? Il n’y a rien audelà de ce qu’il y a de plus général. Le type unique de la vérité c’est la plus grande généralité de principe.