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DES ACCROISSEMENTS SUCCESSIFS DE PARIS A DIVERSES ÉPOQUES.

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J’ai eu occasion de vous parler de l’ancien état de Paris, et des premiers pas qu’il fit pour arriver à cette grandeur, qui porte surtout ses habitans à le regarder comme la plus grande ville du monde: continuerai-je cet examen, et le suivrai-je encore dans quelques autres périodes? Nous ne sommes guères informés de ses autres augmentations pendant un espace considérable de tems. Le grand Clovis l’enrichit et l’aggrandit beaucoup: il y fit construire un palais () au sud-ouest de la rivière, et tout auprès du couvent de Sainte-Geneviève, qu’il avoit fondé depuis peu: mais le palais de Julien fut encore long-tems après la résidence de ses successeurs. Childebert ayant succédé à Clovis, son père, dans cette partie de ses États, bâtit du même côté de la rivière l’abbaye de Saint-Germain, sur les ruines d’un temple consacré à la déesse Isis. Ces premiers bâtimens n’étoient pas d’un grand goût d’architecture, ni proportionnés aux intentions de ceux qui les faisoient construire. La France devint bientôt après le théâtre de la guerre et du carnage. Les Normands y poussèrent leurs invasions avec succès dans le IXe siècle, et il ne leur fut pas difficile de forcer les rois de France à abandonner ces habitations qui n’étoient pas fortifiées. Les mêmes bras qui les avoient fait retirer dans la ville, rasèrent les édifices qu’ils venoient de quitter; ils n’épargnèrent que ceux dont ils pouvoient tirer quelque avantage pour en combattre les vrais propriétaires. Il n’y eut pas même jusqu’à ceux qui couvroient et favorisoient leurs attaques contre la ville, qu’ils dépouillèrent de tous ornemens; et ils n’y laissèrent que les murailles dont ils pouvoient se servir ().

C’est un avantage d’avoir été malheureux: vous qui connoissez l’histoire de ces tems infortunés, il n’est pas nécessaire de vous rappeller que ces usurpateurs avoient pour eux le nombre, la discipline et la nécessité, qui est la plus grande source de la barbarie et d’une valeur brutale. Il faut que le loup périsse de faim, s’il ne se force un passage dans la bergerie. Les François étoient mal pourvus de soldats; le peu qu’ils en avoient, étoient mal disciplinés; accoutumés au luxe, ils succombèrent sous le poids des fatigues de la guerre. Ce qui les sauva, ce fut d’avoir été vaincus: la situation de la ville dans l’isle de la Seine, fut un des principaux moyens de leur sûreté ; ils en étoient redevables à la nature; mais ce n’auroit pas été assez: César avoit conquis Paris, et comme s’il eût eu dessein d’y borner l’honneur de ses victoires, en empêchant que personne à l’avenir ne pût marcher sur ses traces, il fit ce qu’il avoit coutume partout, plus ou moins, je veux dire qu’il rendit ce qu’il trouva de Paris imprenable. Bien des siècles après, la muraille que César fit élever autour de la ville conquise, servit à empêcher la conquête des Normands. J’ai découvert les restes de cette ancienne fortification: d’autres avant moi les avoient cherchés en vain; on ne trouve que de la confusion dans ce qu’ils en écrivent; les uns en disent trop, d’autres pas assez. Pour moi je serai tout à la fois équitable et sincère. J’ai trouvé des traces évidentes de la vieille muraille, flanquée de ses tours quarrées, et que les effets du tems, depuis tant de siècles, n’ont rendu que plus fermes. Elle fait partie de la prison qu’on nomme le vieux Châtelet (). C’étoit à cet endroit même et défendus par ces restes d’une précédente victoire, que les François sous le règne de Charles le Simple, forcèrent ces usurpateurs à lever le siège le plus opiniâtre et le plus sanglant que Paris ait jamais souffert. Le me figure l’étonnement singulier où vous êtes, de me voir assurer que le vieux Châtelet montre les seuls restes qui subsistent encore de cette muraille, dont les Romains environnèrent autrefois Paris. Imaginez-vous entendre dire, avec les véritables sentimens d’un lecteur sincère, qui croit de bonne foi ce que l’auteur ne pense pas: qu’est-ce donc que les restes de cette vaste fortification qu’on voit dans le quartier de l’Université, auprès de Saint-Victor; qu’est-ce donc que le grand boulevard de Saint-Antoine et de la porte Saint-Martin? Je vais vous le dire. Un examen exact m’a appris qu’ils n’ont aucun des caractères d’ouvrages romains. Les murailles annoncent l’époque de leur construction, et cette construction en fait rejaillir la gloire sur des gens que vous n’en soupçonneriez jamais; sur les Anglois. C’est évidemment l’ouvrage de Philippe-Auguste, ou du moins du roi Jean et de Charles le Sage, qui eurent plus de peine à arrêter le cours de la valeur Bretonne, que leurs ancêtres n’en avoient eue à contenir la fureur des Normands. Les moyens dont on se sert pour faire la guerre, sont aussi difficiles à imaginer que ses diverses opérations, et les plus nobles sont toujours les moins aisés à déconcerter. La paix faite avec les Normands inspira à Robert, qui monta ensuite sur le trône, de renouveller l’ancien goût d’orner et d’aggrandir la ville. Ce fut sous son règne que les abbayes de Sainte-Geneviève et de Saint-Germain furent rétablies, et mises dans le même état qu’elles sont aujourd’hui, à quelque chose près. La superstition trouve si aisément accès dans l’esprit du peuple, que, sous le même règne, les moines se croyant trop à l’étroit, et trouvant à leur bienséance le terrein du château de Nauvert (), publièrent qu’il étoit fréquenté par les diables. Ils donnèrent à la rue voisine le titre de rue d’Enfer (); et la superstition renversa par terre les pierres de ce château vénérable un peu plus vite et plus aisément que la musique n’avoit rassemblé et arrangé celles de Thèbes. Louis VI ajouta Saint-Victor à ces augmentations de la ville: mais c’est à un roi d’un caractère bien différent, que cette ville, maintenant si vaste, est redevable de ses premiers aggrandissemens de l’autre côté de la rivière. Je ne sçais ce que vous en pensez, mais je n’ai jamais lû l’histoire de Philippe-Auguste sans ressentir cette vénération qu’inspire le caractère de ceux qui ont été plus que grands, et qui en même tems ont été bons. Quand je me rappelle ses exploits de guerre contre des ennemis supérieurs par le nombre et mieux disciplinés, contre des soldats, tout à la fois fiers de leurs succès, et sans autre ressource que de vaincre, il y a peu de ces héros, dont l’histoire nous a transmis les actions avec tant d’éloges, sur qui je ne lui accorde la préférence; quand je considère ses honneurs plus tranquilles, que je le vois au milieu d’une paix à peine signée, se déclarer le père de l’industrie et le patron des arts, méditer des augmentations, et ajouter de nouveaux ornemens à sa capitale: la plupart des princes célèbres de l’antiquité me paroissent bien inférieurs, et c’est peu de dire qu’il est le plus grand monarque que la France ait produit. Cependant tel est l’aveuglement des hommes: on se souvient à peine du nom de ce second Marc-Aurèle.

Il n’est pas nécessaire de vous dire que ce fut sous son règne et par ses encouragemens, que l’architecture gothique parvint au plus haut point de perfection en France. Nous en voyons des témoignages sans nombre dans les églises de ce goût, qui furent construites de son tems dans les différentes provinces du royaume. La partie de Notre-Dame, cathédrale de Paris, qui fut achevée par ses soins, suffiroit seule à démontrer que jamais ce goût n’a excellé davantage dans aucun siècle.

Les descendans de Philippe héritèrent de ses inclinations avec sa couronne: ils continuèrent à étendre Paris de plus en plus, jusqu’à ce que les croisades épuisant leurs finances, ne leur permirent pas de faire de nouvelles augmentations: ensuite les guerres s’étant allumées entre la France et l’Angleterre, il ne leur fut pas possible de trouver assez d’argent ni d’ouvriers, pour exécuter plusieurs plans magnifiques qu’on leur avoit fournis.

Pour continuer notre examen de la manière dont Paris s’augmenta par la suite, avant d’arriver à la grandeur et à la magnificence où il est actuellement, il faut avouer que le goût de bâtir se perdit après la mort de Philippe le Bel, et ne se renouvella que long-tems après: on ne le vit renaître avec quelque éclat que sous le règne de Charles VI. Tandis que ce prince étoit sur le trône, la France jouit d’un petit intervalle de repos par la paix de Brétigny, qui fut conclue entre Édouard III, roi d’Angleterre, et le roi Jean son frère, prisonnier en Angleterre. Il profita de cet intervalle pour agrandir sa capitale; et ce période de tems vit élever les deux palais magnifiques des Tournelles et de Saint-Paul, dont le terrain est maintenant occupé en partie par la place Royale ().

Ce monarque en effet travailla beaucoup à augmenter la magnificence de Paris. Il fit élargir les rues, et construire nombre de bâtimens superbes; mais après cela on ne fit plus rien jusqu’au règne de François Ier. Le tour d’esprit de ce monarque, qui le portoit à l’amour des bâtimens, fit espérer qu’on verroit sous son règne les plus grandes choses en ce genre, et cette attente ne fut pas vaine. François joignoit la libéralité à l’envie d’illustrer sa ville capitale, et son goût pour l’architecture l’emportoit sur celui de tous ses prédécesseurs. Paris ne fut pas la seule ville qui fut agrandie de son tems; il éleva dans plusieurs provinces de son royaume des bâtimens superbes, et d’autres monumens de sa magnificence et de sa splendeur. Ce prince ne se vit pas plutôt sorti de la captivité où il avoit gémi en Espagne, qu’il jetta le plan de Chambord, de Fontainebleau et d’autres palais, qu’il eut la satisfaction de voir finir avant sa mort. Ce fut lui qui entreprit le grand ouvrage d’élargir les rues de Paris, qui auparavant étoient trop étroites; cette tâche étoit assurément très-difficile: cependant peu à peu il la remplit en grande partie. Philippe-Auguste avoit construit un Louvre dans le goût gothique: François le fit démolir, et en construisit dans la même place un autre à la manière des Italiens, qui jusqu’alors avoit été entièrement inconnue aux François.

C’est principalement à la maison de Médicis que les arts et les sciences sont redevables de leur rétablissement en France. A proportion que le goût général s’épura dans ce royaume, les rois de la branche des Valois se dégoûtèrent des édifices que leurs prédécesseurs avoient fait bâtir dans des tems moins éclairés. L’exemple que François Ier leur avoit donné, en faisant abattre le vieux Louvre et l’hôtel de Saint-Paul (), étoit trop judicieux pour n’être pas suivi. Le reste des bâtimens gothiques fut renversé jusqu’aux fondemens; et comme si Paris eût dû s’élever alors au-dessus de sa précédente grandeur, un accident qui survînt facilita une entreprise, qui sans cela eût été presque impraticable. quoique fort désirée. Charles IX avoit jetté les yeux sur le château des Tournelles; il avoit souhaité de le démolir, pour avoir le prétexte d’y suppléer, en faisant bâtir les Tuileries. Ce fut dans cette circonstance singulière, que Henri II fut tué par le comte de Montgommery dans un tournois qui se donna dans cet endroit. Catherine de Médicis profita de l’occasion, et pria son fils de détruire ce château, afin de n’avoir rien devant les yeux qui put lui rappeler un événement si tragique. Dans la disposition où étoit le prince Charles, il lui fut alsé de consentir à ce qu’il désiroit tant lui-même (); ainsi ce fatal monument fut détruit. Les Tournelles n’existèrent plus, et on employa à faire des rues, un terrein où tant de têtes couronnées avoient fait leur résidence. Il augmenta le Louvre que son ayeul avoit rebâti en grande partie, et sa mère acheva d’exécuter le plan qu’on avoit formé lors de la démolition des Tournelles, en le joignant aux Tuileries. Philibert de Lorme en fut l’architecte, et cet édifice lui valut le surnom honorable du Palladio François ().

C’est ainsi, mon cher ami, que la ville de Paris, après être sortie d’une origine peu recommandable, et avoir vu détruire entièrement par les mains de ses ennemis la plupart des édifices qui avoient fait son premier accroissement, s’éleva peu à peu, et s’avança par dégrés vers cet état de splendeur qui attire aujourd’hui notre admiration. Depuis ce tems, on a regardé comme une marque d’amour du prince pour son peuple, l’envie qu’il faisoit paroître d’embellir et d’augmenter la capitale; et plusieurs rois de suite ont saisi avec plaisir l’occasion de flatter leur propre vanité par une action, qui en même tems, les rendoit plus chers à leurs peuples.

Henri IV ne se vit pas plutôt tranquille sur le trône, qu’il adopta le même plan que ses prédécesseurs. Il acheva le Pont-Neuf, et le peuple lui en marqua sa reconnoissance par une statue équestre qu’il y fit élever en son honneur (). Ce fut sous ses auspices qu’on édifia la place Royale, près de la porte Saint-Antoine, et la place Dauphine devant le vieux Palais. Les applaudissemens qu’il reçut de son peuple pour ces marques de magnificence et de pompe publique, l’engagèrent à renfermer le fauxbourg Saint-Germain dans l’enceinte de Paris (), à élargir les quais des deux côtés de la rivière, et à entreprendre beaucoup d’autres ouvrages qui contribuoient à l’utilité et à la magnificence publique.

Les vices des souverains ne sont pas les seules choses que les courtisans imitent: qu’ils leur montrent un meilleur exemple, ils ne manqueront pas de copier leurs vertus. Les favoris de Henri IV connurent son goût, et en comprirent les raisons. Ils ne tardèrent pas à suivre ses traces; par la même action, c’est-à-dire, en faisant bâtir des hôtels dans les différens quartiers de cette ville agrandie, ils vinrent à bout en même tems de deux choses fort difficiles, sçavoir, de se concilier la faveur du souverain et celle du peuple. Les fauxbourgs qu’on venoit de renfermer dans l’enceinte de la ville, furent bientôt décorés d’élégans et pompeux édifices, dans un tems où la ville prenoit un air de grandeur qui répondoit à son étendue.

Ainsi Paris devint une ville importante et fort vaste sous le règne de Henri IV. Ces projets ne furent pas abandonnés sous son successeur: le peuple s’accoutuma à sentir le même zèle et le même respect pour cette belle capitale que pour son grand monarque, et se soumit avec résignation à des taxes et des impôts, dès que l’avantage en étoit si visible. Sous ce règne, Marie de Médicis employa des sommes d’argent qui auroient effrayé le luxe des Romains, et le cardinal de Richelieu fit des dépenses capables d’épuiser les coffres d’un empereur d’Orient (). Paris regardoit alors d’un œil de pitié toutes les tentatives qu’on avoit faites précédemment pour l’agrandir; c’étoit peu de chose à son goût. On vit élever des édifices, qui en remplissant le cœur du peuple d’un noble orgueil, étonnoient les yeux des étrangers. Tout cela n’étoit encore qu’une bagatelle, en comparaison de ce qu’on fit ensuite. Quand ce qui flatte l’ambition d’un prince, rencontre encore les suffrages et l’approbation du peuple, trouve-t-il quelque chose de capable de l’arrêter? Ce qu’il y avoit de grand dans un siècle précédent, éclipse ce que l’on fait dans le siècle suivant, s’il n’en est éclipsé lui-même. Tout ce que Philippe-Auguste, François Ier, Catherine de Médicis et le cardinal de Richelieu avoient fait pour l’accroissement de la capitale, n’approchoit pas des plans que M. de Colbert fit approuver et adopter par Louis XIV. Ces projets ne se bornèrent pas uniquement à la capitale; le peuple avoit appris à regarder tout le royaume comme une grande ville; et il recevoit avec autant de zèle les projets d’agrandir les autres maisons de plaisance d’un monarque qu’il idolatroit.

Nous avons parcouru l’espace de tems où Paris eut les occasions les plus favorables de parvenir à un point de grandeur qui le faisoit envier des autres villes. Nous avons vû un tems où ses monarques ne portoient pas leurs vues plus loin. Il n’en fut pas de même sous Louis XIV. La guerre qui fut presque continuelle sous son règne, coûta tant de richesses, le priva de tant de bons ouvriers, et détourna tellement ses vues, qu’on ne put mettre à exécution qu’un très-petit nombre des desseins vastes de M. Colbert; et une foule d’accidens qui survinrent, empêcha de donner la préférence à ceux qui favorisoient la ville de Paris en particulier.

Ce fut une excellente politique en Louis XIV, d’étendre les vues de son peuple et de lui faire regarder tout son royaume comme le théâtre de sa gloire: dans le fond du cœur il n’aimoit pas cette ville, qui jusqu’alors avoit attiré toute l’attention de ses souverains. Louis étoit monté sur le trône encore enfant: Anne d’Autriche sa mère étoit naturellement fière; elle se laissoit absolument conduire par un cardinal, qui avoit les mêmes défauts à un dégré aussi remarquable, et qui de plus étoit étranger.

En effet, c’étoit Mazarin qui étoit régent. Le peuple de Paris fut le premier à se plaindre; il menaça à plusieurs reprises, et enfin il en vint à une révolte presque complette. Tout le royaume suivit son exemple. On ne doit pas s’étonner si le cardinal haïssoit des gens qui le détestoient et qui déconcertoient ses projets ambitieux. Sa haine pour Paris se communiqua bientôt à la régente, et de la mère passa au fils. Louis XIV fut élevé avec un éloignement pour sa capitale, qui lui resta pendant toute sa vie, et dont il paroît que son successeur a hérité. Ce qu’on avoit insinué sans peine dans l’esprit de ce jeune roi, y fut confirmé d’une manière ineffaçable par la conduite que tinrent les Parisiens pendant les troubles. Le prince de Condé se mit à la tête des mécontens contre la faction Mazarine, (c’est ainsi qu’on l’appelloit communément), et livra combat aux troupes du roi dans le fauxbourg de Saint-Antoine. Alors les Parisiens affermis dans leurs sentimens par les sollicitations pressantes de Mlle de Montpensier, princesse du sang, tirèrent le canon sur les troupes du roi par son conseil, et ouvrirent leurs portes au prince qui combattoit contre lui (). Le soupçon qu’on avoit tâché d’inculquer à Louis XIV, devint pour lui une certitude; et ces principes reçus dans un âge si tendre, par les soins qu’on prenoit pour les affermir, s’y enracinèrent tellement, qu’il ne fut jamais possible de le faire changer d’avis. Cela fut cause que dans la suite de son règne, les projets de M. Colbert sur la ville de Paris, furent mis de côté, sous prétexte d’un simple délai; et tous les trésors que ce prince put épargner dans le tems de ses guerres, furent employés avec profusion à la construction de Versailles et de Marly.

Paris n’a plus été depuis ce tems l’objet de la magnificence royale: on a dépensé des sommes immenses pour les palais où ce prince réside, et on a eu peu d’égard à l’embellissement d’une ville que le prince régnant ni son prédécesseur, n’ont jamais honorée de leur présence par un séjour permanent, mais seulement quand quelques cérémonies indispensables les y obligent.

Paris artistique et monumental en 1750

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