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I

Table des matières

Origine du cheval arabe et du cheval barbe.

Dans tout le nord de l’Afrique, en Tunisie comme en Algérie et au Maroc, la population chevaline est composée d’un mélange, en proportions infiniment variées, de deux types naturels dont l’un est connu sous le nom d’arabe, et l’autre sous celui de barbe.

Pour étudier les origines de ces races et en suivre les évolutions, il faudrait retracer l’histoire des peuples orientaux et de toutes les invasions dont la côte d’Afrique a été l’incessant théâtre.

Le cheval arabe est le cheval oriental par excellence. Il est, sans conteste, originaire de l’Asie mineure, des bords de l’Euphrate, où seulement on le retrouve à l’état de race pure.

Les origines du cheval barbe sont moins certaines. Suivant les uns, il ne serait qu’un arabe dégénéré provenant de l’invasion des Musulmans, au VIIe et au XIe siècle.

Suivant les autres, les peuplades de race punique qui devinrent la source de toutes les tribus africaines actuellement désignées sous le nom de Berbères, introduisirent sur tout le littoral de la Méditerranée une race spéciale de chevaux de Nubie, qui est le cheval barbe ou berbère.

Pour nous aussi, le cheval barbe existait bien longtemps avant l’invasion musulmane.

Le fait est attesté par de nombreuses inscriptions hiéroglyphiques et est, de plus, confirmé par les monuments découverts sur le sol de l’Afrique, depuis Tripoli jusqu’au Maroc.

Nous n’en citerons pour preuve que cette superbe intaille, découverte par le R. P. Delattre dans les ruines de l’antique Carthage et représentant un étalon, avec tous les caractères de la race barbe, ayant l’avant-main campée, l’encolure repliée sur le corps, et se grattant le chanfrein avec le pied droit de derrière.

Cette intaille, reproduite au commencement de cette étude, remonte à plus de quatre siècles avant notre ère.

Le cheval barbe serait donc d’origine très ancienne et constituerait, comme l’arabe, une race pure qui aurait été refoulée par les invasions dans l’intérieur des terres.

Ce serait le cheval autochtone de la Tunisie.

Quoi qu’il en soit, les deux races ont entre elles une parenté incontestable, tout en possédant chacune des caractères distinctifs très marqués.

L’arabe se révèle par une tête fine, une belle encolure et du chef.

Le dessus est un peu mou, mais à lignes étendues.

Les membres parfois grêles ont toujours une trempe remarquable.

La poitrine a de la profondeur.

La croupe est relevée, le port de queue gracieux.

L’ensemble dénote une réelle distinction.

Joignez-y une endurance peu commune, doublée d’une grande nervosité.

Le barbe a la tête un peu lourde, parfois busquée et plaquée.

L’encolure est souvent épaisse et courte et la croupe avalée, avec une queue basse. Mais le dessus est court et musclé, la poitrine large et profonde.

Les membres sont forts, avec des tendons très nets.

Moins distingué que l’arabe, le barbe en possède toute l’endurance avec la douceur, la force et la rusticité en plus.

C’est bien là le type du cheval à tout faire, bon à la selle comme à la charrue, à l’araba comme à la voiture, pouvant être conduit par une femme et même par un enfant.

Nous allons voir les différents croisements que l’on a employés en Algérie et en Tunisie, dans le but d’améliorer cette race indigène.

Nous indiquerons en même temps l’orientation qui semble le mieux répondre aux vrais intérêts de la Régence.

La question chevaline en Tunisie

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