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PRÉFACE.

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Table des matières

CONNAITRE parfaitement les différentes qualités de ses terres, surtout l’influence qu’exerce l’atmosphère sur chacune d’elles; prévoir les travaux à faire, en surveiller l’exécution; apprécier les récoltes, étudier les causes de leur état de prospérité ou de maladie; appliquer les principes qui doivent être adaptés à chaque nature de culture; administrer ses produits avec soin et économie, sans blesser les intérêts de la société : tels sont les devoirs d’un propriétaire, soit qu’il se destine à faire lui-même exploiter ses terres, soit qu’il se borne à surveiller l’action de ses fermiers.

Pour remplir ces devoirs avec fruit, il faut instruction, vigilance, et une sévère économie de temps et de moyens.

En agriculture, celui qui n’a pas acquis assez d’expérience, s’il a le malheur d’avoir une trop grande ambition, se ruinera aussi facilement qu’en toute autre entreprise mal conçue.

Le climat n’est pas partout le même, et l’on n’a pas partout la même qualité de terre, les mêmes débouchés, les mêmes besoins; par cette raison, il n’existe pas en agriculture des principes généraux qui puissent s’adapter à tous les pays.

L’instruction est le résultat de l’expérience dans les meilleures pratiques de la culture, appliquées aux localités, et la connaissance de tous les détails de l’économie rurale.

Un grand nombre d’auteurs distingués par leur érudition et par leur expérience, ont écrit une quantité de volumes sur la culture; mais, soit que le prix de ces ouvrages ne puisse être à la portée que d’un petit nombre de propriétaires, soit encore que ces principes, si savamment décrits, ne puissent être appliqués à tous les pays, les personnes peu instruites ne peuvent pas en tirer un grand avantage.

M. le Marquis Costa est le seul, de nos jours, qui ait présenté un système général sur la culture des pays montueux.

C’est en 1774 que cet illustre Savoisien, ami de son pays, donna l’éveil à tous les cultivateurs, ensevelis dans un fatal engourdissement au milieu de leurs voisins, qui agissaient déjà avec énergie; et, dans l’intérêt de l’industrie et de la culture, il a enrichi son pays d’un traité, fruit de ses laborieuses recherches sur les meilleures méthodes applicables à la Savoie.

C’est à lui que je dois mes premiers élémens, qui m’en ont fait découvrir un grand nombre d’autres non moins utiles, que je tâcherai de développer dans cet ouvrage, sous la forme d’entretien. Le plus grand nombre des principes de culture et d’industrie propres à nos pays montueux, y seront traités dans le plus grand détail, et de manière à pouvoir être entendus par nos plus simples villageois: objet qui fixer sans doute l’attention de tous les propriétaires, et encore celle du Gouvernement, parce que l’industrie, devenue si nécessaire aux nations, pour le bien de chaque état, ne peut s’acquérir que par l’impulsion du Gouvernement et par celle des riches propriétaires.

Manuel du bon fermier: Cours théorique et pratique d'agriculture

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