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The Time Machine ~Chapter III
“I can’t argue tonight. I don’t mind telling you the story, but I can’t argue. I will,” he went on, “tell you the story of what has happened to me, if you like, but you must refrain from interruptions. I want to tell it. Badly. Most of it will sound like lying. So be it! It’s true—every word of it, all the same. I was in my laboratory at four o’clock, and since then … I’ve lived eight days … such days as no human being ever lived before! I’m nearly worn out, but I shan’t sleep till I’ve told this thing over to you. Then I shall go to bed. But no interruptions! Is it agreed?”
“Agreed,” said the Editor, and the rest of us echoed “Agreed.” And with that the Time Traveller began his story as I have set it forth. He sat back in his chair at first, and spoke like a weary man. Afterwards he got more animated. In writing it down I feel with only too much keenness the inadequacy of pen and ink—and, above all, my own inadequacy—to express its quality. You read, I will suppose, attentively enough; but you cannot see the speaker’s white, sincere face in the bright circle of the little lamp, nor hear the intonation of his voice. You cannot know how his expression followed the turns of his story! Most of us hearers were in shadow, for the candles in the smoking-room had not been lighted, and only the face of the Journalist and the legs of the Silent Man from the knees downward were illuminated. At first we glanced now and again at each other. After a time we ceased to do that, and looked only at the Time Traveller’s face.
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La Machine à explorer le temps ~ Chapitre III
– Je ne puis pas discuter ce soir. Je veux bien vous raconter l'histoire, mais non pas la discuter. Je vais, continua-t-il, vous faire le récit de ce qui m'est arrivé, si vous y tenez, mais il faudra vous abstenir de m'interrompre. J'ai besoin de raconter, absolument. La plus grande partie vous semblera pure invention ; soit ! Mais tout est vrai du premier au dernier mot. J'étais dans mon laboratoire à quatre heures et depuis lors… j'ai vécu huit jours… des jours tels qu'aucun être humain n'en a vécu auparavant ! Je suis presque épuisé, mais je ne veux pas dormir avant de vous avoir conté la chose d'un bout à l'autre. Après cela, j'irai me reposer. Mais pas d'interruption ! Est-ce convenu ?
– Convenu ! » dit le Rédacteur en chef.
Et tous nous répétâmes : « Convenu ! »
Alors l'Explorateur du Temps raconta son histoire telle que je la transcris plus loin. Il s'enfonça d'abord dans son fauteuil, et parla du ton d'un homme fatigué ; peu à peu il s'anima. En l'écrivant, je ne sens que trop vivement l'insuffisance de la plume et du papier et surtout ma propre insuffisance pour l'exprimer avec toute sa valeur. Vous lirez, sans doute avec attention ; mais vous ne pourrez voir, dans le cercle brillant de la petite lampe, la face pâle et franche du conteur, et vous n'entendrez pas les inflexions de sa voix. Vous ne saurez pas combien son expression suivait les phases de son récit ! La plupart d'entre nous, qui écoutions, étions dans l'ombre, car les bougies des candélabres du fumoir n'avaient pas été allumées, et seules la face du journaliste et les jambes de l'Homme silencieux étaient éclairées. D'abord, nous nous regardions les uns les autres de temps en temps. Puis au bout d'un moment nous cessâmes de le faire pour rester les regards fixés sur le visage de l'Explorateur du Temps.