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GENÈVE

Table des matières

Genève est le point de départ indiqué des excursions dans la Haute-Savoie. A ce titre, il mérite ici un paragraphe spécial. (Je renvoie pour le surplus aux descriptions détaillées de la ville et de son territoire qu’on trouve dans tous les guides.)

De ses quais, de ses ponts, des artères qui y aboutissent par la rive droite, la Haute-Savoie se présente en un magnifique raccourci dont le Salève, les Voirons, le Môle, d’une part, les cimes prestigieuses du Mont-Blanc découpées sur l’horizon, de l’autre, marquent l’avant et l’arrière-plan.

La vallée de l’Arve, qui descend du principal massif montagneux de la Savoie, débouche sur le territoire genevois par une large échancrure allant des Voirons au Salève, bossuée, sur la pente prolongée des Voirons, par la butte de Monthoux.

Dans la courbe de ce vaste «bois de lit», se dresse l’imposante pyramide du Môle. D’un côté, le Salève découpe sa silhouette caractéristique à la ligne dorsale déprimée par le vallon de Monnetier et montre ses escarpements rocheux dressés comme une muraille sur l’immense plaine du Rhône, en regard du Jura. De l’autre, les pentes verdoyantes et boisées des Voirons font un riant belvédère sur le lac.

PANORAMA DE LA HAUTE-SAVOIE, PRIS DE LA RIVE DROITE DU LÉMAN, AU PETIT-SACCONEX


Par les journées claires, le Mont-Blanc se dessine à droite du Môle; à gauche, les aiguilles d’Argentière et le dôme argenté du Buet. C’est notre direction. D’ici, le but du voyage se marque d’une façon précise.

Au touriste qui s’est mis en route pour visiter la région si intéressante où notre itinéraire pénètre comme un glaive enfoncé au cœur de la Savoie, Genève fournit une station de départ, ou mieux une première étape des plus recommandables, en ce qu’elle réunit toutes les conditions que l’on peut ambitionner: au seuil même de la contrée à parcourir, dont elle laisse entrevoir, comme je viens de le dire, le relief sommaire, elle renferme par son caractère, l’intérêt et les ressources qu’elle présente, la vie qu’on y mène, les éléments de civilisation qui y sont développés, de quoi satisfaire amplement le besoin naturel de diversité et de contraste qui s’impose à l’homme en tout état, sédentaire ou voyageur. Je veux dire que, avant de se livrer au charme puissant de la nature alpestre, on trouve à Genève une aimable halte de quelques heures — ou de quelques jours, selon les loisirs — qui constitue la meilleure des dispositions et des préparations.

Le Genève moderne se distingue avant tout par la multiplicité des voies de communication. Il est le centre d’un rayonnement très complet de chemins de fer, de tramways, de bateaux à vapeur (ceux-ci, exclusivement dans le secteur du lac, d’où sont exclus les autres, est-il besoin de le faire remarquer?).

La place du Molard, d’où partaient naguère encore les bonnes diligences à coupé, à rotonde, à cabriolet, du service de Chamounix, est devenue le point central de croisement ou de départ de tramways en communication avec tout le réseau de la banlieue, les diverses lignes de chemins de fer, à la gare Cornavin comme à celle des Eaux-Vives, le tramway électrique de Carouge, le funiculaire du Salève, soit par Veyrier soit par Etrembières, enfin le chemin de fer vicinal d’Annemasse à Samoëns.

La vallée du Giffre

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