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AVANT DE MONTER A CHEVAL

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Table des matières

Le premier devoir du professeur étant d’éloigner tout danger des élèves qui lui sont confiés, il commencera par indiquer de quelle manière il faut aborder un cheval, soit à l’écurie, soit au dehors.

On ne doit jamais s’approcher d’un cheval à l’écurie sans le prévenir par un appel de langue ou par un geste qui l’invite à déplacer ses hanches du côté opposé à celui par lequel on veut l’aborder.

Il faut naturellement se défier du cheval qui n’obéit pas à cette indication .

Au dehors, la prudence la plus élémentaire recommande de ne jamais se placer à portée des pieds postérieurs; c’est dire qu’on évitera de surprendre le cheval par derrière et qu’on devra l’aborder par devant ou tout au moins par côté.

Il est une autre précaution dont beaucoup de personnes semblent ne tenir qu’un médiocre compte, et qui joue cependant un rôle très important au point de vue de la sécurité du cavalier; elle consiste à visiter soigneusement l’état du harnachement et à s’assurer que toutes ses parties sont convenablement ajustées.

Cela m’amène nécessairement à donner la description de la bride et de la selle.

LA BRIDE

Sa description.

(FIG. 1.)


B. Gourmette.

C. Filet.

R. Rêne du mors.

r. Rêne du filet.

M. Muserolle.


E. Sous-gorge.

F. Frontail.

H. Dessus de tête.

Du choix d’un mors.

Le cavalier devra débuter par le travail en filet ou bridon. Dès qu’il sera en mesure de se servir des rênes de bride (rênes du mors), on aura tout avantage à lui donner le mors le plus doux, c’est-à-dire celui dont les canons seront très gros, la liberté de langue très peu accusée et les branches aussi courtes que possible.

A quoi l’on reconnaît que le cheval est bien bridé.

Le cheval est bien bridé quand le filet , tangent aux commissures ou plis formés par les lèvres à l’endroit de leur jonction, n’est pas assez court pour relever ces dernières, et quand le mors se trouve lui-même tangent au filet dans les mêmes conditions.

Dans tous les cas, le mors ne doit jamais être placé assez bas pour que les canons reposent sur les dents (les coins C‘C’, chez les juments, les crochets CC, pour le cheval). (Voir fig. 3.)

La gourmette doit être sur son plat et assez lâche pour qu’on puisse y passer deux doigts, la maille dans laquelle passera la fausse gourmette se trouvant du côté du bord inférieur de la gourmette. (Voir fig. 2.)

Cette dernière une fois ajustée, il n’y a aucun inconvénient à serrer la fausse-gourmette, dont le rôle est simplement d’empêcher le mors de basculer de bas en haut par suite des mouvements de la tête, ou de mettre obstacle à l’habitude qu’ont certains chevaux de ramener dans la bouche l’une des branches du mors.

Enfin, la main devra passer librement dans la sousgorge.

LA SELLE

(FIG. 4.)

De quoi se compose une selle anglaise.

A. Pommeau.

a. Arcade.

B. Siège.

C. Troussequin.

D. Petit quartier.

E. Quartier.

F. Bourrelet ou avance.

G. Porte-étrivière (fig. 5).

A’. Panneau (fig. 6).

B’. Contre-sanglons (fig. 6).

C’. Sangle (fig. 6).

A” E”. Etrivière et étrier (fig. 7).

Du choix d’une selle .

Une chose qu’on néglige généralement et qui, cependant, exerce un bien grande influence sur la position du cavalier novice, c’est la forme de la selle.

On ne devra jamais donner à un débutant une selle plate ou faussée. J’entends par faussée, celle qui a été mal brisée et dont le fond (ou partie creuse) se trouve trop rapproché du troussequin, grave inconvénient dû à une selle trop petite pour celui qui l’a brisée ou bien à ce que ce dernier était mal assis ou montait trop court.

Quand l’élève ne débutera pas par la selle française, je crois indispensable de lui donner une selle non seulement très bien appropriée à sa taille, mais encore haute de troussequin ou très rembourrée dans cette partie et dont le fond soit très rapproché du pommeau, de manière à ce que le cavalier se trouve presque naturellement placé pour chasser les fesses sous lui et descendre les cuisses.

Dès qu’il aura suffisamment d’assiette pour qu’on n’ait plus à craindre de fausser sa position, ce dont on s’assurera par de longues reprises sans étriers à toutes les allures, je crois très bon de le soumettre de temps en temps au travail sans étriers, en le changeant souvent de selle et en lui donnant celles qu’on jugera les plus défectueuses, afin de l’habituer à chercher son centre de gravité ; mais il ne faudra pas abuser de ce dernier genre d’exercice, qui pourrait à la longue avoir une influence fâcheuse sur sa position à cheval.

A quoi l’on reconnaît que le cheval est bien sellé.

Le cheval est bien sellé quand la selle est posée d’aplomb et assez en arrière pour que l’arcade n’offense pas le garrot , qui devrait toujours être protégé par un tapis.

Les panneaux et la sangle porteront bien à plat. Quand l’animal est bien sanglé, la main ne doit pas pouvoir passer sous la sangle ou n’y passer que difficilement.

L’ÉTRIVIÈRE ET L’ÉTRIER

(FIG. 7.)


Ajuster les étriers.

Avant de monter à cheval, le cavalier doit ajuster approximativement les étriers en s’y prenant de la manière suivante:

L’étrier gauche se mesure avec le bras droit entièrement tendu, en posant l’extrémité des doigts sur la partie de l’étrivière correspondant au point A du porte-étrivière (fig. 8).

L’étrivière étant bien tendue, la grille de l’étrier doit venir affleurer le défaut de l’épaule droite du cavalier.

Pour l’étrier droit.

(FIG. 9.)

L’étrivière gauche étant bien tendue, prendre avec la cravache la longueur du point A au point B, en plaçant le gros bout de la cravache au point A et le pouce droit au point de la cravache correspondant à B; cette longueur étant reportée sur l’étrivière droite, ses deux extrémités doivent coïncider avec les points de l’étrivière droite correspondant aux points A et B de la gauche.

Mais, ces procédés ne donnent que des résultats approximatifs et ce n’est qu’une fois à cheval qu’on peut ajuster ses étriers à coup sûr .

La grille de l’étrier doit alors se trouver au niveau de la partie supérieure du talon de la botte du cavalier fig. 14).

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