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Avant la Révolution, la ville de Saint-Maixent était divisée en deux paroisses principales, Saint-Saturnin et Saint-Léger.

Une troisième église paroissiale, que l’on peut considérer aussi comme Saint-Maixentaise, bien qu’elle fût hors de ville, était celle de Saint-Martin, située primitivement à l’extérieur de la porte de ce nom et touchant presque les murs d’enceinte, Cette église fut détruite par les Protestants au seizième siècle et reconstruite, au siècle suivant, dans le Fauhourg-Charrault. La rue Saint-Martin, ainsi que le Faubourg-Charrault, dépendait de cette paroisse de Saint-Martin; le Faubourg-Chalon, à l’autre extrémité de la ville, faisait partie des paroisses rurales de Saivre et d’Exireuil.

Les chapelains ou curés desservant les trois églises paroissiales de Saint-Saturnin, de Saint-Léger et de Saint-Martin étaient à la nomination du seigneur abbé de Saint-Maixent.

Dès l’année 1145 ou environ, par lettres du légat du Saint-Siège, Albéric, évêque d’Ostie, il fut ordonné qu’à l’avenir les abbés de Saint-Maixent nommeraient les curés de l’église de Saint-Saturnin et des autres paroisses de la ville, et que ceux-ci seraient soumis en toutes choses à l’abbé, ainsi que les autres curés qui étaient à sa nomination .

Le Sacristain de l’abbaye (c’est-à-dire un des principaux dignitaires de la communauté) jouissait du titre de premier curé ou de curé primitif de Saint-Saturnin, de Saint-Léger et du Saint-Martin-hors-les-murs. Le prêtre, chargé des fonctions curiales, dans ces trois paroisses, n’était en réalité que son vicaire perpétuel.

Plusieurs pièces du Cartulaire de l’Abbaye (publiées par M. A. Richard) énumèrent les droits dus à l’office de sacristain de l’Abbaye et les offrandes que celui-ci avait à percevoir comme premier curé, dans les églises de Saint-Saturnin, Saint-Léger, Saint-Martin, etc.

A diverses reprises, et surtout après la Réforme, alors que la Congrégation bénédictine de Saint-Maur avait pris possession de l’Abbaye de Saint-Maixent, il y eut des contestations au sujet de ces droits et privilèges, entre les curés des paroisses et les abbés ou leurs mandataires. Enfin, en 1698, un arrêt du Parlement fut rendu, maintenant les religieux de l’Abbaye en possession de leurs droits honorifiques et qualité de curés primitifs dans les églises de Saint-Maixent.

En outre des églises paroissiales de Saint-Saturnin et de Saint-Léger, la ville comprenait dans son enceinte plusieurs églises et chapelles. La plus belle et la plus importante était l’église abbatiale des Bénédictins (à présent notre seule église paroissiale). Puis venaient: l’église des Cordeliers (détruite); l’église des Capucins (dépendant aujourd’hui des bâtiments du Collège); l’église des Bénédictines (démolie avec l’ancien hospice et qui fut paroissiale, sous le vocable de Saint-Hilaire, de 1805 à 1823); la chapelle de la Vieille-Aumônerie, dont les derniers vestiges viennent de disparaître, tout récemment, avec les bâtiments de la Salle d’Asile; la chapelle du Palais-de-Justice, etc. .

Dans la banlieue, outre l’église de Saint-Martin, existaient: la chapelle de Notre-Dame de Grâce, restaurée assez mesquinement, il y a quelques années; la chapelle Andrault ou Notre-Dame dans le grand cimetière, etc.

M. Alfred Richard (Saint-Maixent, dans les Paysages et Monuments du Poitou, photographiés par M. Jules Robuchon) cite encore la chapelle de la Maladrerie du pont de l’Arceau, sur la route de Poitiers, au passage du Lisson .

Ce qui faisait jadis, pour la ville de Saint-Maixent (faubourgs compris), un total d’une douzaine, au moins, d’églises et chapelles.

De toutes ces constructions, élevées par la piété de nos pères et qu’on aurait pu conserver — ne fût-ce qu’à cause des souvenirs qui s’y rattachent — il reste tout juste l’église des Bénédictins et... la Chapelle de Grâce.

Ajoutez-y la Chapelle des Sœurs, dans un bâtiment de l’ancien Collège, et la Chapelle de l’Hospice Chaigneau, vous atteindrez ainsi (maigre bilan!) le chiffre exact des monuments du culte catholique existant officiellement à Saint-Maixent.

Quelle différence avec le passé ! Les églises, les couvents, les établissements de charité et ceux d’éducation, fournissaient un nombre considérable de prêtres, d’ecclésiastiques, de religieux. Aussi ne doit-on pas être étonné (bien que cela puisse paraître surprenant au premier abord) du chiffre exorbitant de soixante-et-un prêtres, tant de la ville que des environs, qui furent appelés à célébrer le service divin, à Saint-Saturnin et aussi aux Cordeliers, lors des obsèques, en décembre 1537, de Françoise de Linax, épouse de l’avocat du roy, Guillaume Le Riche.

A tous ceux qu’intéresse l’histoire du passé et qui ont conservé le culte du souvenir, nous offrons d’entreprendre avec nous une courte excursion au travers de nos monuments disparus. Nos notes seront succinctes. Car, ce sont des notes que nous publions, notes puisées un peu partout et sans prétention à un essai historique. Sur bien des points, les documents n’abondent pas ou sont d’âpre recherche et de difficile accès. Nous tâcherons d’être bref. Nous n’avons pas, d’ailleurs, la prétention de rien apprendre qui n’ait déjà été exprimé par nos devanciers. Nous faisons simplement acte de vulgarisation. Donc, prière au lecteur bénévole d’excuser les fautes de l’auteur! Nous allons passer en revue nos anciens établissements religieux, d’après la date de leur fondation.

Anciennes églises de Saint-Maixent

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