Читать книгу Anciennes églises de Saint-Maixent - Louis Lévesque - Страница 5

Liste des curés de Saint-Saturnin, depuis la fin du XIIIe siècle

Оглавление

Table des matières

Un curé de Saint-Saturnin, vivant au XVIIe siècle, Jean Chabault, a transcrit sur un feuillet du registre des baptêmes de la paroisse (Archives de Saint-Maixent, GG, 15, folio 65), les noms des curés ses piédécesseurs à partir de l’an 1300, en mentionnant la date à laquelle ceux-ci avaient terminé leurs fonctions.

Les moyens de contrôle nous manquant sur bien des points, nous reproduisons cette liste telle quelle:

Maistre Jean Touselin, en l’an 1300.

Messire Jean Poictevin, en l’an 1331.

Messire André Mainard, en l’au 1344.

Messire Pierre Rodeame, en l’an 1354.

Messire Jean de Montfort, en l’an 1365.

Messire Nicolas Juzolle, en l’an 1368.

Messire Jean Pilot, en l’an 1384.

Messire Pierre Guyon, en l’an 1395.

Messire Guillaume Aymeret, entre ledit Gyon et Lucas cy-dessous.

Messire Guillaume Lucas, bachelier ès décrets, 1434.

Messire Pierre Mace, aliàs Mathieu, 1454.

Messire Pierre David, curé en l’an 1461.

Messire Jean Pichier, bachelier en droit canon, 1482.

Messire Simon Hennequin, licencié ès loix, conseiller au Parlement de Paris, en l’an 1486.

Messire Jacques Sudier, en l’an 1496.

Messire Louis Rougier, licentié en droit canon, 1528.

Maistre Hillaire Rogier, en l’an 1557.

Maistre Guillaume Sacher, licentié en droit, en l’an 1559.

Messire François Bouslays, en l’an 1564.

Messire Ozias Premier (?), en 1572.

Frère Gille Bodin, de l’ordre de Saint-Benoist, 1573.

Messire François Andrieu, 1578.

Messire Jacques Marchant, de l’ordre de Saint-Dominique, 1582.

Messire Jean Moreau, bachelier en théologie, 1590.

Nous n’avons pas retrouvé la signature de ce dernier sur les registres de la paroisse. Il fut official de Poitiers, mais nous doutons fort qu’il ait jamais été curé de Saint-Saturnin.

Quant à Jacques Marchant, il occupait les fonctions curiales, dès l’an 1578, ainsi que l’indique Michel Le Riche, qui le présente comme un prédicateur des plus distingués (pp. 275, 304, 321, 356, 375, 391):

Le 1er (novembre 1578), frère Jacques Marchant, jacobin, changea l’habit de son ordre en séculier, avec dispense de ce et au moyen de ce qu’il avoit esté pourvu et avoit pris possession de la cure et esglise de Saint-Saturnin de ceste ville, où il prescha ledit jour, au matin, et à l’abbaye, l’après dînée, en continuant les presches qu’il avoit coutume d’y faire, depuis deux à trois ans.

A la suite de la liste, donnée par lui, Jean Chabault, ajoute de nouveaux détails.

D’après ces renseignements, Jacques Marchant était encore curé au début de l’année 1588. Le 12 novembre, il était remplacé par Jean Bonhomme, de l’ordre de Saint-Dominique, originaire du diocèse de Reims en Champagne. Ce dernier fut inhumé «proche ledit Marchant.»

La signature de frère Jean Bonhomme, docteur en théologie, religieux de l’ordre des frères prescheurs de la ville de Reims en Champagne, natif de Busancy, existe sur les registres des actes de baptême de la paroisse de Saint-Saturnin, du 1er janvier 1597 au 26 octobre 1598.

«Après le susdit Bonhomme fut curé frère Jacques Martineau, de l’ordre de Saint-Dominique, qui decedda environ le mois d’aoust en l’an 1600.»

La signature «Jacques Martineau», apparaît, sur les mêmes registres, le 16 juin 1599 et persiste jusqu’au 4 août 1600.

«Après le susdit Martineau, fut curé Jean Bobinet, cordelier, docteur en théologie, qui quitta la cure en l’an 1610 et se fit Recollet à Brelain (Berlin?), depuis lequel temps il décéda à Naples.»

Ce Jean Bobinet était curé de Saint-Saturnin au 18 février 1601. Nicolas de Ruallem, bachelier en théologie, lui succéda en juin 1610, d’après le Journal des Le Riche:

«Le jeudi 24, Nicollas de Ruallem, bachelier en théologie et nommé à la cure de Saint-Saturnin, au lieu de feu Jean Bobinet, ancien religieux Cordelier et docteur en théologie, a commencé à faire le service de la paroisse. On désire qu’il puisse faire oublier son prédécesseur, qui joignoit au don de la chaire le zèle le plus ardent et la conduite la plus irréprochable. S’il laisse fort peu de chose à ses héritiers, au moins laisse-t-il un exemple de désintéressement à suivre par son successeur.»

Mais, nous n’avons trouvé la signature de Nicolas de Ruallem sur les registres des actes baptismaux, qu’à partir du 20 février 1611.

En 1615, Messire Nicolas de Ruellan (sic), prêtre, recteur curé de l’église paroissiale de Saint-Saturnin, étant poursuivi par Messire Caroncher, aussi prêtre, par devant M. le Conservateur des Privilèges Royaux en l’Université de Poitiers, pour raison du titre de ladite cure, obtenait, le 8 février de la même année, un certificat des maire et échevins de Saint-Maixent, constatant que, depuis qu’il était en cette ville, il avait fidèlement et religieusement exécuté ce qui était des fonctions de sa charge et vocation, à l’honneur de Dieu et de son église, «avec tout subgest de contentement.»

Messire Nicolas de Ruallem décéda le 28 février 1616 et fut inhumé à Saint-Saturnin, devant le Crucifix.

Jehan Chabault, natif de la ville de Blois, fut nommé curé de Saint-Saturnin le 20 mai et prit possession de ses fonctions le 10 juin 1616. Jehan Chabault s’entendit avec Nathanaël Du Gric, curé de Saint-Léger, pour la réunion des paroisses de Saint-Léger et de Saint-Saturnin. Mais un nouveau titulaire, Louis Foucques, ayant été nommé à la cure de Saint-Léger, il s’ensuivit divers procès, à la suite desquels la paroisse de Saint-Léger fut définitivement séparée de la paroisse de Saint-Saturnin, vers 1629.

Jehan Chabault mourut en 1653, le 23 juillet. Il fut inhumé dans la chapelle de Saint-Blaise de son église paroissiale, par son successeur Pierre Genu, nommé en juillet 1653.

Celui-ci ne succéda pas sans difficulté à Jehan Chabault. Un litige s’éleva entre lui et Anthoine Gouyn, qui prétendait aux mêmes fonctions. Ainsi, en juillet et août 1654, ce dernier signe aussi au registre, comme curé de Saint-Saturnin. Il y eut donc, pendant quelque temps, deux prêtres revêtus du titre de curé de Saint-Saturnin. Enfin, Pierre Genu l’emporta. Il était fils d’Estienne Genu, marchand de la ville d’Alençon, et de dame Isabeau Bouet, son épouse.

Isabeau Bouet mourut le 21 septembre 1661, âgée de 75 ans. Elle était alors veuve et habitait probablement avec son fils le curé une maison «qui fut J. Chaillot, Hélie Fradin, et est maintenant (1661) à Mre Philippe Tribier, sr de la Nesde.» Cette maison, sise rue Saint-Martin, «devant la grande porte des religieuses», faisait partie de la paroisse de Saint-Martin. Aussi, ce fut Me René Gorry, curé de Saint-Martin, qui fit la levée du corps, tandis que Mre Gabriel Poibeau, curé de Saint-Léger, remplaçait son confrère Genu en ses fonctions curiales. La défunte fut enterrée à Saint-Saturnin, proche la grande chapelle, en descendant de la sacristie à la grande porte, appelée communément la chapelle des Cardels (du nom d’une ancienne famille Saint-Maixentaise).

P. Genu décéda le 16 décembre 1678, ainsi qu’il est porté sur les registres de Saint-Saturnin:

Le vendredi, environ les trois heures du matin, ceziesme jour de décembre mil six cent soixante dix huict, passa de cette vie en l’autre Messire Pierre Genu, prestre curé de l’eglise parroichiale de St Saturnin, aagé de soixante seize ans, après avoir receu tous les sacremens de l’eglize par les mains de Me Nicolas Brunet, curé de St Martin, comme estant mort en sa parroisse; et a esté inhumé au devant la chapelle de St Michel en l’aile de St Jean, après avoir esté l’espace de vingt cinc ans curé de laditte églize; et le mesme jour, sur les quatre heures du soir, apres les ceremonies faittes au devant le grand autel dudit St Saturnin, a esté inhumé par le dit sieur curé de St Martin, en présence des soussignés:

Devallée. Dévallée. Pavin. Devallée, prestre. N. Brunet, prestre, curé de St Martin.

Au 9 octobre 1679, Louis Guérin était curé de Saint-Saturnin. Il fut remplacé, en novembre 1680, par Jacques Brunet.

Le vingtiesme fevrier 1693, Mre Jacques Brunet, prestre curé recteur de cette eglize de St Saturnin de cette ville de St Maixent, décédé le jour présédent, sur les deux heure apres mydy, a esté enterré dans le cœur de son eglize, en presance des soussignés: Brunet. Gerbier, lieutenant general. Deveillechèze. Gerbier, curé de Ste Neomaie. Palustre. Gogué, procureur du roy. Viault et Boucher, archieprestre de St Maixant. (Registres de Saint-Saturnin).

Au quinze mai 1693, Du Bois, auparavant curé de Saint-Léger, était curé de Saint-Saturnin.

L’an mil sept cent vingt trois, le vingt cinquième septembre, a esté inhumé dans cette église le corps de messire Pierre Du Bois, curé dudit St Saturnin, docteur en théologie, décédé le jourd’hui après avoir receu les sacremens, agé de soixante et huit ans. Ont assisté à ses funérailles les soussignés: Pavin. Chaigneau. Deveillechèze. Favreau. P. Aymon. Boucher, archiprebtre de St Maixent et curé de Saivre (Registres de Saint-Saturnin).

L’Armorial de d’Hozier lui attribue les armes suivantes: de sable, à 3 couronnes de laurier, 2 et 1.

Charles Le Conte, curé de Nanteuil, prit possession, le 3 novembre 1723, de la cure de Saint-Saturnin, et mourut le 23 octobre 1755. Il fut enterré dans son église, entre le grand autel et celui de Saint-Saturnin. Extrait des Registres de Saint-Saturnin:

Le vingt cinquième jour d’octobre de l’année mil sept cents cinquante cinq a eté inhumé dans le sanctuaire de cette église, du côté de l’Evangile, le corps de messire Charles Leconte, prêtre curé de cette paroisse, décédé du vingt trois de ce mois, sur les neuf heures du soir, à l’age de quatre vingt ans et deux mois, apres avoir reçu dans sa maladie les sacrements de l’église. La cerémonie des funérailles a été faite par nous archiprêtre de St Maixent, en presence des soussignés:

Jean Le Conte. Sauzeau. Faidy. S. Lévesque. Byard. M. Brard. Agier, prêtre. Orry. Frère de Villeneuve. Orry. Giraudeau de Germon. Chaigneau. Daguin. Picoron. C.-J. Avrain, vicaire de Saivre. Daniau. Gaultier, prêtre, curé de Pamprou. Ré, curé de Nantheuil. Dupin, prestre. Brissonnet, archiprestre de St Maixent, curé de Saivre.

Le 18 novembre 1755, Messire René Agier, prêtre, prit possession de la cure de Saint-Saturnin, sur la nomination du seigneur comte de Saint-Séverin, abbé commendataire de l’abbaye de Saint-Maixent. Il décéda le 25 septembre 1775:

Le vingt huit septembre mil sept cent soixante quinze a été inhumé dans cette église, près du grand autel du côté de l’épître, le corps de messire René Agier, curé de cette paroisse, agé de quarente huit ans, décédé du vingt cinq dudit mois, à environ huit heures du soir, lequel a reçu dans sa maladie les sacremens ordinaires de l’église. Ont assistés à son enterrement les soussignés: Agier. Sauzeault. Bonneau. Nosereau. Le Berthon. Chaudreau, conseiller. Vallet Desguibertière. Pasquier. Bouhier. Orry. Bruneau. La Violière. Miget. Brissonnet, archiprestre de St Maixent, curé de Saivre. (Registre de Saint-Saturnin).

Lamoureux était curé de Saint-Saturnin au 25 octobre 1775, et décéda en 1777:

Le treize novembre mil sept cent soixante dix sept a été inhumé au grand cimetière le corps de messire Bonaventure Maixent Lamoureux, curé de cette église, agé de vingt huit ans et deux mois, décédé du jour précédent à midi et demi. Lequel a reçu dans sa maladie les sacrements ordinaires de l’église. Ont été présents à son enterrement les soussignés: Lamoureux. Chaudreau. Coyaud. Lelong. De Lafond. F. Boulay de Monteru. Bruneau, avocat. Tuffet. S. Lévesque. (Registres de Saint-Saturnin).

Le 15 décembre 1777, Nepveux, curé de Saint-Denis de Jaulnay , prit possession de la cure de Saint-Saturnin, à la suite de sa nomination par Messire Jean de Dieu Raymond de Boisgelin, archevêque d’Aix et abbé commendataire de l’abbaye royale de Saint-Maixent.

Il signa sur les registres jusqu’au 15 juin 1791 .

Les paroisses de Saint-Saturnin et de Saint-Léger n’existant plus, les registres jusque là tenus par les curés de ces paroisses furent remis aux autorités civiles, ainsi que le constate la mention suivante, insérée à la date du 21 juin 1791, sur les dits registres:

Nous, Pierre Picoron Pergelerie, premier juge du tribunal du district de Saint-Maixent, au département des Deux-Sèvres, continuons le présent registre pour faire à inscrire les actes de batêmes, mariages et enterremens de la paroisse primaire et épiscopale de cette ville pendant la présente année. A Saint-Maixent, le vingt un juin mil sept cent quatre vingt onze.

PICORON.

Il n’y avait plus alors à Saint-Maixent, qu’une seule paroisse, dont le service s’effectuait à l’ancienne église abbatiale, devenue cathédrale.

Jusqu’au 3 novembre 1792, les registres continuèrent à être tenus par les ecclésiastiques ayant accepté la constitution civile du clergé. On y retrouve notamment, à chaque page, les signatures de J.-J. Mestadier , évêque du département des Deux-Sévres et curé de la ville de Saint-Maixent, et de ses vicaires épiscopaux: Boiffard, Goislou, Castaigne, Rivet, Flamanchet, Théophile Allaire, Pupier-Brioude, Castagnary, Preslier , De la Rue, J.-B. Deruète, Pierre Le Bon; ce dernier décédé le 14 juillet 1792, âgé de 66 ans et demi.

Au 3 novembre 1792, les registres d’état civil passèrent décidément aux mains laïques:

Nous, Maixent Coyault jeune, maire de la ville de Saint-Maixent, en vertu de la loi du vingt septembre dernier , assisté du secrétaire greffier, ce requérant le procureur de la commune, en sa présence et de celle du citoyen Mestadier, évêque, le présent registre a été arrêté. A Saint-Maixent, le trois novembre mil sept cent quatre vingt douze, l’an premier de la République française. Et se sont ledit citoyen Mestadier, le procureur de la commune et le secrétaire avec nous soussignés:

Coyault jeune, maire. Richard, procureur de la commune. † J.-J. Mestadier, évêque du département des Deux-Sèvres, curé de Saint-Maixent. Faidy, secrétaire.

A l’époque du Concordat, c’est-à-dire en 1803, on tenta de reconstituer les anciennes paroisses de Saint-Saturnin et de Saint-Léger. Mais ces deux églises étant entre les mains de simples particuliers, la paroisse de Saint-Saturnin forma la paroisse de Saint-Hilaire, dans l’église des Bénédictines ou de l’Hôpital (partie ouest de la ville). Le service de la paroisse de Saint-Léger s’effectua quelque temps dans l’église des Cordeliers, puis fut transporté dans la grande église des Bénédictins.

A partir de 1823, il n’y eut plus qu’une seule paroisse.

Anciennes églises de Saint-Maixent

Подняться наверх