Читать книгу De la Santé des gens mariés - Louis Seraine - Страница 3
ОглавлениеLA PROCRÉATION
Je ne rougirai pas de parler, pour l’utilité des lecteurs, des organes qui donnent naissance à l’homme, puisque Dieu n’a pas rougi de les créer.
(SAINT CLÉMENT D’ALEX., Pédagogue.)
La multiplication de l’espèce humaine est à la fois le vœu de la nature et de la religion qui a fait de la fécondité un signe de la bénédiction céleste et de la prospérité. De concert avec elles la loi civile a entouré de respect et de prérogatives le mariage, parce que cette association faite entre l’homme et la femme a non-seulement pour but d’adoucir les peines et les épreuves de la vie en les partageant, et de moraliser l’individu par les hautes aspirations de l’amour chaste, mais encore et surtout d’assurer la reproduction et l’avenir des enfants. Les statisticiens établissent par des chiffresqu’il naît plus d’enfants dans un ménage de gens mariés que chez les couples qui vivent en concubinage, et que la durée moyenne de la vie des parents est remarquablement prolongée par cette sainte institution. Toutefois, comme le mariage est généralement accompli à un âge où les passions sont ardentes, la raison faible, l’expérience nulle, et que l’ivresse de l’amour plus encore que celle du vin ouvre la porte à un cortége nombreux de folies et de malheurs quelquefois irréparables, j’ai cru devoir réunir dans cette première partie, comme en un code de la génération, tout ce que l’expérience a appris aux plus sages philosophes et aux médecins les plus experts sur cette importante et délicate fonction.
Nous étudierons successivement: 1° le sens génésique; 2° les organes générateurs et leurs fonctions; 3° les limites de la puissance sexuelle; 4° le mariage et ses devoirs; 5° le célibat et ses inconvénients.