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En 1413, un nommé Jean de Visch, alias van der Cappelle, lègue à sa fille Marie, religieuse au couvent des Bénédictines de Bourbourg, près de Gravelines, une œuvre du maître Hubert (document découvert par Serrure dans les archives du comte de Bréda). Il n’est pas certain qu’il s’agisse de Hubert van Eyck, mais la date correspond à sa période d’activité. M. Hulin de Loo insiste sur l’intérêt particulier que présente ce document par le fait que ce de Visch était un personnage de la même région et de la même situation sociale que Josse Vydt. Celui-ci était du pays de Waes et de Visch, qui appartenait au monde de la finance, était seigneur d’Axel et de Cappel (Flandre orientale.)

Sans qu’il y ait doute, cette fois, on sait que Hubert van Eyck est installé à Gand et y possède le droit de bourgeoisie dès 1425; il y habite donc alors depuis quelque temps. En cette année, il fait, pour le Magistrat de Gand, deux esquisses pour une même peinture; elles lui sont payées six sous de gros. Il doit être aussi, à ce moment, occupé au polyptyque de l’Agneau. En même temps, il travaille à un autel commandé par Robert Poortier et sa femme, et destiné à l’église Saint-Sauveur, à Gand; il enlumine encore une statue de saint Antoine qui doit être placée au-dessus de cet autel. Entre le 15 août 1425 et le 15 août 1426, le Magistrat lui fait une visite dont le but n’est pas spécifié ; il est probable, toutefois, que l’objet en était l’examen du polyptyque, alors commencé. Les visiteurs marquent leur satisfaction en faisant un don de six gros de Flandre aux apprentis du maître.

Hubert van Eyck mourut le 18 septembre 1426. On l’enterra dans la crypte de la chapelle où devait être placé le polyptyque et une dalle de pierre incrustée dans une lame de cuivre recouvrit sa tombe. ⁵ Pour prendre possession de ses biens, qui ne devaient pas être fort considérables, ses héritiers payèrent une taxe de six sous de gros, ce qui prouve leur origine étrangère. (Weale.)

Les documents qui concernent sûrement Hubert van Eyck n’embrassent donc qu’une période d’un an et demi environ. On ignore où il vivait avant de venir se fixer à Gand.