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HOMMAGE A DIEU.

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Oui, quoiqu’il se rencontre en celte symphonie

Des tons et des rythmes divers,

Le Seignenr, je l’espère, en sera l’harmonie

Comme il l’est de tout l’univers.

A. B.

ODE.

Toi qui trônes inaccessible

A nos impurs et faibles yeux;

Etre qui ne te rends visible

Qu’aux chastes habitants des cieux;

Du haut des splendeurs où tu règnes

Cependant, quelquefois tu daignes

Vers notre fange t’abaissant,

Visiter l’âme solitaire

Et la ravir de cette terre

Jusqu’à ton trône éblouissant!

Ah! l’homme à qui tu te révèles,

Vers toi lorsqu’il veut s’élancer

N’a pas besoin d’humaines ailes,

Sa seule aile, c’est son penser;

Il sait écouter ta voix pure;

Dans les secrets de la nature

Ta main pas à pas le conduit;

Et dans son ineffable extase

Il voit ton rayon qui l’embrase

Où l’œil vulgaire voit la nuit!

C’est tantôt au sein du nuage

Que plongeant un regard lointain

Je crois découvrir ton image,

Tantôt dans les feux du matin;

En tout objet je te contemple,

Pour moi la nature est un temple,

Je lis ton Nom dans l’univers;

Et lorsqu’à ce Nom magnifique

Je veux bégayer un cantique,

Chaque bégaîment est un vers!

Des vers! hélas faibles paroles

Pour exprimer ce que je sens!

Mais sur la terre quels symboles,

Mon Dieu ne seraient impuissants!

Il faudrait qu’un ange lui-même

Descendant du séjour suprême

Vint se poser auprès de moi,

Et dans un langage de flamme

Daignât dévoiler à mon âme

Ces mots qui volent jusqu’à toi!

Non je ne puis rien!... mais qu’importe?...

Je veux chanter! chanter encor!

Si ma voix n’est pas assez forte

La foi peut aider son essor;

Oui, c’est elle qui sur ma lyre

Venant seconder mon délire,

Guidera ma tremblante main;

Le faible insecte peut te plaire,

Et moi du fond de ma misère

Je ne chanterai pas en vain!

A mes amis, à ma patrie

Si je consacre quelques chants;

Si quelque fleur jeune et flétrie

Réclame parfois mes accents;

Au fond d’une âme inconsolée

De quelque espérance envolée,

Si j’épands un peu de bonheur;

Celui qu’en tout je vois et chante,

Qui seul fait ma strophe éloquente:

C’est toi... c’est toujours toi, Seigneur!


Le jardin des glaciers. Premières fleurs. Fleurs de foi

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